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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 22:49


   * Artmour :  La femme horizontale, pas forcément celle des horizons, à la bouche qui perce, au visage rond, plein, comme une lune où trône la mer de la tranquillité. Rien de cérébral, mais la vie qui habite la femme.

 

   * Tu râles, me fais la tête parce que je lis le journal, un roman…Et que j’écris ! Tu cries pas, mais je vois ton visage devenu terne… Tu voudrais que je sois tout à toi, auprès de toi, en toi ! Moi aussi, je l’avoue et j’ai le péché de l’écrit, mais faut que je me soigne, en t’écoutant, e,n sortant de mon armure… Parfois j’hésite, reste sur mes positions, tel un têtu campeur, et me demande si tu comprends tout à fait ce que représente lire, écrire : un plaisir, une souffrance… J’ai besoin de cette pitance, de cette monstrueuse activité quotidienne : confession, me gave de mots jusqu’à m’étourdir, me droguer ; une sorte de bonheur. Tu as pourtant raison : le bonheur, c’est d’être au plus près.

 

   * Quand j’ai fini de remplir mon intime journal, mon blog journalier, mes twitteries facétieuses, quand j’ai fini de parcourir tous ces articles parlant du monde, quand je me suis étourdi pleinement dans les mots, alors je me sens vidé, paradoxalement, l’esprit ouvert, réceptacle vierge,le verbe ayant atteint l’inlocalisable point G…

 

   * Me nécessitent le silence et une solitude passagère pour écrire. C’est sûrement une maladie et tu n’acceptes pas ce retrait ; tu préfères qu’on aille marcher sur la plage ou dans les vignes nuancées de l’automne. Tu aimes quand on va au col, là-haut, par-delà les prairies de la frontières, ramasser cèpes et rosés des prés. Et tu as raison. J’écris pour rien, ni pour gloire ni pour droits d’auteur ou rutilants honneurs. Je n’écris que pour quelques instants de plaisir inavouable. J’écris pour un fugace bonheur…

 

   * Pluie toute la nuit, que d’eaux et la mer monte. Je la vois s’élever, dévaster la plage, cavaler sur les jetées. L’orage a éclaté ; ses zébrures éclairent la nuit de la mer et j’en perçois le noir, remué, jeté telle une encre sur les murs de la petite station balnéaire. Les rues sont inondées, cauchemar au coeur de la nuit, frissons d’orange dans les jardins secrets de Banyuls. Je n’arrive pas à dormir, la faute n’incombe ni à la pluie ni au vent marin qui apporte pourtant tous les tourments de l’outre-horizon. C’est une question simple de bras qui ne veulent pas de moi, s’enfermant dans un sommeil égoïste…  

 

   *  L'amour, selon Pasternak, c'est "cette sorte de moi, ce toi d'une absolue perfection."

 

   * Au festival d'Avignon, 9.10.2007. Pièce "Le monologue du pénis". On fait la queue (plutôt petite) et le patron, à l'entrée : "Ne vous placez pas au premier range, vous risquez des déflagrations ..."

-Des "éclaboussures", vous voulez dire, s'étonne un client.

-Oui, des éjaculations !"

   Dans la petie salle d'une centaine de places, à peine, intime, déjà l'ouvreur indique que soixante-neuf places sont occupées. Quant à l'ouvreuse, elle clame "érection interdite" à pleines gorges... L'ouvreur proclame qu'il s'agit d'une conférence que le pénis. Merci, M.Freud, répond le visiteur effronté. Vous ne voulez pas plutôt dire, une "circonférence" ?

Et l'ouvreur :, de sa belle bouche rouge : "You hav' got a penis ? Use it now !"

    Surgit un acteur bien habillé de pied en cap, manteau en poils jaunes et chapeau melon, en dépit de la saison estivale, qui se fraie un chemin entre la foule qui "queue" ou "pénit"  "Je remarque qu'il y a plus de femmes que d'hommes, dans cette salle..!"

   Un autre acteur, en débardeur : "Une panne, viagra est là !"  klein--moi-nice.JPG

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 18:16

Man-ge-voeux.jpg  * Peur de la nouvelle année ? Pas des prophéties funestes annoncées de façon rituelles, mais peur du temps qui s'amincit... Retour sur le passé : Marseille & autres souvenirs...

 

 

   * Mar, Massilia, la réécrire, la ville, et la mer qui bouge, dans les deux sens. Vers l’Afrique : désir de désert. Mouvement vers l’Europe des pauvres, des sans-papiers : après le péril jaune, la peur de l’Arabe…De l’autre, du Noir, de l’immigré…

 

   * Le bel été, le beau Rimbaud. Une trace sur la plage qui parle d’une ultime empreinte. Dernière aventure à Marseille : sa mort.

 

   * De Paris, je pensais à elle, dans l’immeuble de verre où, le dimanche matin, on peut voir, sans être voyeur, les couples qui font tout l’amour qu’ils n’ont pas eu le temps d’accomplir tout au long de la semaine. Font l’amour au temps. Le tuent par le corps, puis avec le repas, la balade, le tour en voiture, les heures  devant la télé… 

  J’y ai dormi, sans elle, partie non loin. J’aurais dû y aimer : j’ai pas osé la scandaliser…

 

   * Avoir des mots. Cette expression, c’est beau. Mais avoir des mots avec la police : moins élégant !

 

   * Le loriot jaune aux ailes noires me regardait depuis sa cage vitrée. M’implorait-il d’ouvrir la prison dorée, de le lâcher dans le musée du monde, dans l’univers de la mort.. ? Ou dans un espace plus vaste, hors les murs, vers une immortalité plus vivante et naturelle.. ?

 

   * Azimut, le chemin, en arabe. Azimuté, qui a perdu la boussole, la tramontane.

    Terrain azoïque, dépourvu de fossiles. »Le vide infini qui soutient le monde.’ Edmond Jabès.

 

   * La voie du Lido vibre aux roulements du soleil, concurrencé par les vagues proches : c’est la piste des flamants roses, qui font des nids démesurés dans les anciennes cabanes de pêcheurs. La vie n’est plus bleue, ici, pour l’homme. Il a hypothéqué sa vie pour une aire de moellons dans les étages du ciel. Cette route, que j’ai écrite il y a vingt ans, est encore la frontière entre écume d’eau et blanc Canigou. Elle est un pont entre la mer et l’étang, une plage de dunes et une autre de roseaux qui ne savent pas écrire.

 

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 17:04

 

Jean Iglésis / Poésies - photo de Loïc Robinot joyeuses-fetes.jpg                                                                   

Poissons

Mais à quoi rêvent les poissons

- Poissons d'argent,

Poissons dansant -

Qui regardent courir les hommes

De leur petit aquarium ?

               poisson-avril-17.jpg

Ils rêvent aux thons mis en boîte,

Aux sardines en rang d'oignons,                  

Au premier avril dont la date

Se moque de tous les poissons.

                       poisson-avril-11.gif

Ils rêvent à la mer qui gronde,

Vaste vivier sur lequel vont

Les pêcheurs qui tirent de l'onde

Les mérous et les espadons. 

   poisson-avril-08.jpg

Ils rêvent au sort dérisoire,

Perdu au bout d'un hameçon,

De tous ceux pour lesquels l'histoire

Se termine en queue de poisson.

                                       poisson-avril-07.gif

 

Ours

 

Ours blanc, campé sur la banquise,

Et peluche sur la banquette,

Grizzly en guise de moquette,

Grande ourse, que la lune irise,

Et ourson que l'abeille embête,

Ours mal léchés des mauvais jours

Et dans les nuages Nounours

Vous me rappeler tant d'images,

Chers ours qui tournez dans vos cages,

Que je vous aimerai touj-ours.

 

* Noël

 

J’aimerais que le vieux soleil

Dissipe la guerre qui gronde,

Faisant lever le blé, pareil

A une chevelure blonde.

 

Je désirerais que la mer

Taise son incessant murmure,

Que le vent, promesses en l’air,

Guide le bonheur tant qu’il dure.

 

Je voudrais que le ciel si bleu

Oublie les importuns nuages

Et qu’enfin le cessez-le-feu

Puisse être lu sur les visages.

 

Je souhaiterais des combats

Que la liste un beau jour s’achève

Et que les soldats, chapeau bas,

Sortent grandis d’un mauvais rêve.

 

J’aurais souci, en pareil cas,

Que le clairon, fiévreux, ne sonne,

Qu’aux fêtes et à leurs éclats

Le canon plus jamais ne tonne.

 

Mets tes espoirs dans une lettre

Que tu lanceras vers le ciel,

Une bougie à la fenêtre

Et demain ce sera Noël.

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 19:38

 

   * La Diva aux pieds nus, native de Mindelo, sur l'île de Sao Vicente, au Cap-Vert, partie le 19 décembre 2011, avait coutume de dire que "la vie est faite de fiel et de miel, de misère et de succès, à limage de sa vie tumultueuse.Son répertoires d'airs nostalgiques capverdiens, les mornas, et ses chansons entraînantes suggèrent les antithèses, les hauts et les bas de l'existence. "Chaque jour a son vendredi", affirmait-elle, en pensant au malheur du vendredi 13 et de quelques autres jours de l'infernale semaine Entre attaches avec sa terre marine et ses tours du monde, entre dictature salazarienne et chants de liberté, Miss Pefumado semble avoir vécu dans l'immobilité du temps, dans la fidélité à un peuple et à ses valeurs. Salut, l'artiste, merci d'avoir laissé tes disques sur la platine du globe terrestre !

 

   * J'ai constaté que certains villages (Villeneuve de La Raho, Bages) ont installé depuis des jours, bien avant Noël, une enseigne lumineuse annonçant "2012" ! Déjà, elles sont pressées, ces municipalités, de passer à autre chose; elles anticipent, comme pour oublier le temps présent, pas marrant et se projeter dans l'année nouvelle ! Comme pour que l'on oublie les gestions municipales déplorables ? Mais nous n'avons pas la mémoire courte... Et puis, rêver à 2012, c'est inutile, la crise n'est pas finie et on vous promet bien des surprises... f-tes.jpg  (C) Loïc Robinot.

 

   * Afin de préparer un beau livre sur Collioure, je vais, avec Loïc R., me rendre de bonne heure à Collioure pour prendre des photos : surprendre le petit village assoupi, surprendre la mer endormie, aller sur les lieux de la peinture, ceux hantés par Matisse et Derain, les criques, les ateliers, les rues...pour ce livre où mots et photos dialogueront...

 

   * J'aime me rendre à Port de la Selva. On atteint ce "port de la forêt" par le GR92. De là, on monte vers Cadaqués: à la sortie, direction route de Cadaqués; à deux kilomètres, prendre le chemin à gauche avant le camping de Port de la S. Monter sur la gauche vers Puig de l'Oratoire, culminant à 256 mètres; ensuite, au sud-ouets, à droite, laisser la côte de Roques de la Regalada; se diriger vers le mas dels Bufardor; vous n'êtes plus très loin du village blanc...

 

   * Autre balade splendide au pays de Dali : Depuis le centre de Cadaqués, face à la plage,  prendre à droite l'étroite route littorale; passer d'abord devant le Casino, vers la plage Baluard, les Arcades, puis direction la plage du Llané (*) : là, reproduction d'un tableau de Dali "L'hora del Bany" (1929): ici se trouve l'ancienne maison familiale des Dali. 

   A présent, il s'agit d'aller jusqu'au phare t sa crique (cala) : direction le Faro, sentier tracé dans la nature hostile et sublime : Cami de ronda, puis Cami de Celanans et Cala Nans; ici, vue admirable et silence, solitude loin des foules des terrasses u village touristique !

   Le chemin tourne et se resserre avant le phare. Les pierres affleurent; on a l'impression de marcher sur des lames de couteau... De là, une vue globale de Cadaqués s'offre à vos yeux : son cap, ses falaises de schistes érodes par le vent marin, insolites sculptures dans la roche, formes fantastiques qui ont inspiré le Maître et que l'on retrouve dans ses tableaux...

 

   (*) c'est aussi le nom d'un hôtel luxueux; plus loin, à gauche, un autre hôtel quatre étoiles avec vue sur la mer.

 

   * Ecrire des textes perturbateurs. Pas provocateurs au sens de facilité et de violence gratuite. Des textes nouveaux, originaux, inattendus : "Il sera une fois...Dès qu'Ulysse sera retourné dans son pays, il devra supporter sa Pénélope d'épouse inassouvie, insatiable...

 

  * Ressusciter mon blog en bloc. Publier les 1500 textes de mon ancien "blogue" québécois, abandonné par l'invisible serveur (encore une histoire de gros sous) et tout redonner à voir et à lire dans "over-blog" ! Ou en faire, après le livre virtuel, un livre-papier..?

 

   * J'adore l'arrière-pays niçois, comme pourrait dire Yves Bonnefoy. Tende. Saorge sur la crète; près du vide, une église serrée dns l'enfilade des maisons de pierres. Breuil, vivante et Tende avec son marché de produits du coin, cèpes, confitures...

   Mais il faut à regret quitter ce haut pays et prendre l'autoroute pour Turin et Aoste. Paradoxe: la distance paraît plus longue par l'autostrada; elle est tellement ennuyeuse ! Et le pays est plat, à présent ! Mais déjà, mais bientôt, la ligne des Alpes se rapproche de plus en plus : la vallée d'Aoste n'est plus très loin; on devine ces épées telluriques qui percent l'air et les nuages. Cervin, Mont-Blanc, le Rose, la litanie des grands sommets de l'arc monagneux, et, derrière, sur le versant suisse, Zermatt et saas-Fee

 

   * Le visible, pour Cézanne, est une construction complexe : les architectes en sont la nature et l'homme : "Le paysage se pense en moi, et j'en suis la conscience." Le peintre d'Aix ajoutait encore : "La couleur est le lieu où notre cerveau et l'univers se rencontrent."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 12:08

tressere.jpg
Le Foyer Rural de Tresserre vous propose

Le Mercredi 28 Décembre 2011 (de18h à 20 heures)

La 3ème édition de la Festa de la Llum, Plaça Nova

 

 

Cette année la Llum sera à l'honneur avec toute la culture Catalane
caga tio, cremat, ....
Le clou de notre soirée sera un lâcher de 50 Lanternes célestes : Les Lanternes Célestes ou Lucky Balloons sont faites pour exaucer les vœux depuis plusieurs siècles en Asie du Sud-Est


Plus que jamais, Trasserra reste et restera un village qui bouge  et brille de ses mille feux

 

je vous remercie par avance de votre aide pour la promotion de notre événement ! Lumineusement

Foyer Rural Tresserre
22, avenue de Perpignan - 66300 Tresserre
0664768697
http://frtresserre.e-monsite.com/
http://www.facebook.com/profile.php?id=100002223048064tressere2.jpg

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 18:36

La Représentation De Dali « Cadaqués » Recréée "Grandeur Nature" En Chine !

 

L'oeuvre de Dali 1922 - Huile sur toile-  Kunstmuseum de Bern.

 

Cadaqués doit sa renommée et son enchantement préservé à Salvador Dali qui l’a défendu contre les promoteurs immobiliers.

Ce petit village, à côté de Figueres, ville natale de Dali, a suscité un engouement particulier de la part d’investisseurs immobiliers chinois qui veulent en faire une représentation réelle dans la baie de Xiamen, ville de la province du Fujang en Chine.

Des plans sont en cours de réalisation afin de concevoir le projet d’architecture dans la baie Xiamen, selon la représentation artistique de Salvador Dali.

Une équipe de designers, de China Merchants Zhangzhou, conglomérat d’entreprises chinoises développées notamment dans le secteur immobilier, a visité le village espagnol de Cadaqués. A l’appui de nombreuses photographies, des relevés topographiques et des reproductions cadastrales ont été réalisés. Toutes ces données permettront de reconstituer fidèlement ce village dans la baie chinoise. Quelques 10.500 kilomètres séparent le village espagnol et la ville de Xiamen.

Cette idée de représenter le village de Dali est née d’une volonté touristique, destinée à concevoir une station balnéaire pittoresque et aux accents méditerranéens. Plus de 400.000 m2 seront nécessaires à la réalisation de cette copie typique ou atypique.

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 11:15

amade.jpeg Louis Amade

* Conférence le vendredi 16 décembre 2011 à 17h, médiathèque de Perpignan (entrée libre)0468663022-

15 rue Emile Zola - Marie GRAU est bibliothécaire à l'Université de Perpignan Via domicia- 

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 19:42

 

16 IMGP8350.JPG

 

 

* Revenir à la philosophie d'Antonio Machado. Son livre de pensées est peu connu; quant à son anticléricalisme :

 

"Il faut créer une foi que nous n'avons pas, une religion de l'absence, un autre universel qui est le néant."

"J'estime opportun de combattre l'église catholique et de proclamer le droit à la conscience populaire."

"La conscience est antérieure à l'alphabet et au pain."

" Mon maître est Unamuno."

""Je voudrais écrire un nouveau romancero. " "Certaines rimes révèlent en grande partie des heures de ma vie gâchée, perdue."

"Ma vie est faite plus de résignation que de rébellion."

 

   * Avant Narbonne, à Prat de Cest, le soleil frappe sur les vignes jaunes, donnant de la profondeur à ce jaune encadré par le noir du ciel : l'orage est proche. Entre Narbonne et Béziers, de jeunes prostituées dans les sentiers, debout ou sur un tabouret, à s'ennuyer ferme. Une dame d'un certain âge attend dans sa caravane, garée dans un champ, lieu stratégique par rapport à la départementale...

  Un toro noir et andalou, dans l'horizon, barre le ciel nuageux : la bête se découpe dans l'espace, avant la montée pour Nissan lès Ensérune. La route qui longue la longue plage de Sète est réaménagée : parkings, voies vertes, cyclables... Joie de marcher, de courir dans l'eau, sur le sable entre les coquillages...

   Je poursuis la découverte du littoral audois et languedocien: cap d'Agde, lieu sulfureux, Grau d'Agde, pour une balade éphémère et décevante; j'en sais peu sur ces stations d'une côte sablonneuse souvent banale...

 

   * Vélo volé : c'est pas des baisers, c'est mon braquet, mes nerfs de braquemart et mes dix-huit vitesses ! « La poésie est bien au pouvoir. » (Ilescu).

 

   * Il faut que j'écrive : "Le grand livre du Moi !"

 

   * "Gorbatchev, c'est l'échec !", a déclaré Kasparov, que s'y connaît en ...échecs ... (janvier 1990)

 

   * Aphorismes de la modernité : Philosophie, science de la défaite. 

 Ils ont troqué leur trogne de forbans pour ces visages de retraités dociles, roulant méticuleusement leur linceul dans du papier à cigarettes...

 

   * Je n'ai rien dit, pas bougé : tu as parlé de l'actualité, qui bouleverse sans cesse ton sourire, ton humour. Tes intimes révolutions me rendaient moderne. 

    J'étais près de toi, dans ta sphère de femme, sur la vague de ton haut langage, sans jamais savoir mettre le corps en avant. Ni le moindre prélude verbal...

 

   * C'est bête, un mot inarticulé. Un mot qui hante le cerveau, c'est comme une mort ! Pourtant, il pourrait en dire, ce mot ! Décrire tout un monde, un avenir, un amour de vie. Mais le silence est un abîme. Quand il demeure dans ses prisons, il est réflexion sans perspectives...

 

   * Le bonheur, c'est vouloir ce qu'on peut. Qui l'a dit ? Rousseau, of course. 

 

   * J'avais offert à Lau "L'histoire de la beauté", par Umberto Ecco et  consorts. Le livre montre bien le règne des apparences, les canons esthétiques véhiculés par l'idéologie dominante (le clergé, la bourgeoisie) Le Moyen Age nous dit que la beauté est "un don de Dieu" : la peinture représente de divin, l'histoire religieuse, les Saints... Au XX° siècle la beauté fut provocation, avec les Dadaïstes, Surréalistes et Futuristes "Marinetti affirmant que La victoire de Samothrace était une belle voiture de course, qui ignorait Mondrian et se moquait bien de Picasso ! Elle est depuis quelque décennies, cette conception de la beauté, celle de la consommation : affaire de mode, de pub, de buzz et de médiatisation : grâce  à Citroën, les gens savent désormais que Picasso est ... une voiture (mais pas de course !) La beauté est dans le marché. Les arts représentent des sommes fabuleuses. La beauté est soumise à un énorme chantage public mondialisé ! Autrefois, le tableau ou la sculpture étaient anonymes, de nos jours, on veut un "Jeff Koos"... Et les jeunes, à l'école, veulent porter des vêtements de marque (un Nike, un Adidas...) sinon c'est la moquerie dans la cour. La marque est une aliénation, c'est a marque de l'argent !

 

   * De toute beauté ! L'expression est belle, mais que signifie-t-elle..?

 

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 19:47

 

Journal intime 15 (pour les 14 textes précédents, voir "le blog à bonnel" IMGP8346.JPG

 

 

* Quand le skieur se rend à la station des "Angles", sait-il qu'il va vers "les confins" ???

 

* Du gros pavé de Philippe Sollers : Eloge de l'infini (Gallimard 2001, folio 2003), je ne retiens que cette remarque, intéressante : "La mélancolie est la base de l'industrie touristique."

 

* Tristessa, de Jack Kerouac : "Toute vie est triste." Livre des animaux et des hommes qui vivent au Mexique; livre de la misère des marginaux, des intellos méprisés, des paysans rêvant à un paradis et à un emploi, dur, à la ville. Portrait de l'hypocrite qui n'a pas les lumières qu'on lui prête.

   Le pouvoir, incarné par la figure de rat du dictateur, vit dans son milieu de luxe et de nomenklatura, indifférent à toutes ces communautés humanistes qui font la richesse affective et artistique de ce pays de l'entre-deux-Amériques. 

   Entre le mythe chéguévariste et menteur du sous-commandant Marcos et les fresques de Diego Rivera et Siquieros, Kerouac écrit, comme sans y toucher, la vie de ces pauvres hères, pour la postérité, pris dans la fiction de la vie et la virtualité des sentiments...

 

*  (16/2/2004)J'écris au lit pour résister à la laideur du ciel et du temps, pour m'habituer au stade immobile de la mort. Mais je ne suis pas mort, ici, je ne reste pas immobile dans ma chambre : j'écris ! Je vis donc !!!

 

* "Pourquoi parlez-vous tant ? Qu'avez-vous à cacher ?" La Rochefoucauld.

 

* Le pénis est seul. Erigé, il est angoissé, il cherche une protection, un refuge, antre, caverne, grotte...vagin. Objet pathétique, il exiger tendresse et protection...

            Le sexe masculin, c'est un i avec son point. Tel un poing.

 

* Ce n'est pas le trans-sibérien, c'est le francilien, qui se bouge à travers champs recouverts de neige. Puis le train quitte l'Ile de France pour atteindre la vitesse des machines, pressées d'atteindre la province : "ça sent le bercail !", s'éclate mon voisin au feutre noir.

   Pendant ce temps, en face, la Chinoise en chemise rouge à pois noirs et bottes de cuir, montrant jusqu'aux genoux, s'empiffre des délices du bar de l'IDTGV. Bonnes idées, ces cocktails, ces boissons douces et toute cette batterie de distractions, films, dvd, images de l'industrie de l'image; il faut une sacrée volontaire pour s'adonner à la lecture, se préserver, ne pas être tenté et les enfants à côté regardant des dessins animés et la vieille même s'est mise aux écouteurs ! ; elle cause MP3, elle est dans le coup, elle attend un arrêt pour descendre sur le quai fumer un cigarillo. Il n'y a que ces ados, ces filles fleurs pas encore épanouies, à rester sages dans leur coin, le pouce dans la bouche et un autre qui tourne les pages d'une revue de beautés admirables...

 

* "La mer, l'amer, l'amor, la mort." dit Tristan à Iseult, le couple d'amants avançant vers l'issue fatale.

 

* Noël dans le train pour Paris. Le Temple d'Or de Mishima est une réflexion sur la beauté, par un narrateur enfant qui bégaie. Se soigner en écrivant les mots. Pendant la seconde guerre mondiale, c'est le retirement dans un monastère avec des mémoires de sensualité (les seins ) et d'impressions abjectes (la mère). Puis la mort du père et l'occupation du Japon par les Américains...

 

* Dossier sur les cadeaux de Pablo à des anonymes, dans Le Monde Magazine du 30 avril 2011 : "Un Picasso en cadeau". L'acheteur -plus que le lecteur- croit que le journal contient un cado ! Hélas...

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 18:00
  à Nîmes, la ville qui a un accent art-pauvre.jpeg

 

 

   * Le Carré d'Art présente, en cet automne 2011, une exposition au titre peu motivant : "Pour un art pauvre". L'appellation désigne un mouvement artistique italien des années 1960 "L'arte povera". L'expo montre la surproduction des images et des objets; l'art devient prisonnier de sa valeur marchande. On s'intéresse ici au geste premier, à l'improvisation, à la frontière ténue qui sépare le matériau et l'objet fini. Les "oeuvres" sont d'une insignification désespérante, les gardiens sont dix fois plus nombreux que les visiteurs; par chance, je n'ai pas donné les cinq euros du droit d'entrée, sinon je les aurais regrettés ! Pauvreté et nécessité de payer pour  voir des papiers collés au plafond ou des tiges plantées dans des bouteilles de bière usagées: misère de l'art, provocation, encore, à l'infini...

   Il faut comprendre, bien sûr: l'intention -la représentation symbolique du monde -  prime sur l'aspect agréable de l'art : ces produits renvoient à la laideur du quotidien, pour une autocritique du visiteur...improbable...Contestation de la société de consommation, rejet du beau, de la couleur pour s'intéresser à l'aspect matériel de la chose montrée : supports, surfaces, encore...ça commence à faire, comme l'on dit, de façon triviale !

 

   Comme l'écrit le mini-catalogue, "Arte povera mettait en évidence une "symbolique du monde" : ces nouveaux sculpteurs interrogent avant tout la question du faire et de la perception; l'arte povera, né à la fin des années soixante, comme le Land art est contemporain des grands mouvements  de contestation de la société de consommations..."

 

*Pour un art pauvre - Carré d'art, 16 place de la Maison-Carrée- du mardi au dimanche, de 10 heures à 18h - 5 euros - jusqu'au 15 janvier 2012. carreartmusee.nimes.fr  art-pauvre.JPG

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