L'atelier de PAT ROMERO à PIA
Dans le jardin extraordinaire de Pat Romero, à Pia..dans son atelier, son lieu de travail autour d’un moment convivial, des endroits colorés où cartes postales, livres, tableaux et objets créatifs en tous genres forcent l'imagination, donnent envie de créer...
« Ces journées permettent au public de pénétrer l'atelier, l'intimité des artistes, C’est l’occasion de montrer tous les savoir-faire
A Pian, donc, 6 impasse du Ruisseau, nous sommes allés : là, l'hospitalité de Pat se mêle à son art de faire jaillir la couleur, sur de multiples supports, de la surface à la boule, impulsant le mouvement, la couleur et la lumière parcourant le sol habitué à des actions plus prosaïques...
Cette ancienne prof de Lettres travaille par séries. Sa dernière exposition portait sur l'identité à la maison de la catalanité, à Perpignan. Elle avait participé, en 2017, avec l'association W.Benjamin, aux expos collectives de Banyuls et Saint-Génis des Fontaines, sur les thèmes des passages, de la singularité, du visage et de la main, éléments identitaires.
Les recoins de l'atelier présentent des détournements artistiques insolites, des carnets bourrés de couleurs, de formes, des sortes d'accordéon colorés exprimant la musique de la vie personnelle, au jour le jour, au fil des amours...
Ici, en ce cinquantenaire de Mai 68, il est évident d'affirmer que l'imagination est encore au pouvoir !
texte et photos de J.P.Bonnel
patricia-romero@free.fr
**Josep Cabré
Demain, vendredi 18 mai, à la Chapelle basse du Couvent des Minimes à Perpignan, à 19.00 heures
Que faisons nous?: l'oratorio "Il Trionfo della orte" de Bonaventura Aliotti, 1640-1690
Qui sommes nous?: chanteurs et instrumentistes, étudiants et professeurs du Conservatoire de Perpignan et quelques amis venus d'un peu plus loin, Toulouse, Barcelone ou Bordeaux...
Entrée libre!
- - - Camille Descossy, peintre en son pays
au théâtre Mil.lenari de Toulouges, a été projeté, pour la première fois, le documentaire de Guy Lochard dédié à Camille Descossy (1904- 1980), un peintre en son pays. Le réalisateur, ancien universitaire, natif de Collioure, s’est attaché à retracer la vie de l’artiste né à Céret. À l’origine du projet, un souvenir de jeunesse :
« Enfant, je l’ai vu à Collioure, silhouette massive, j’ai entendu sa voix, puissante. Il avait un grand pou- voir de séduction...». Mais c’est en 2013, en visitant une grande rétrospective Descossy à Montpellier, que ce passé affectif s’est imposé à Guy Lochard. L’idée d’un film a germé : « J’ai eu accès à ses Mémoires et à ses journaux intimes grâce à son fils, le photographe Michel Descossy, et j’ai découvert un personnage romanesque, « à la Gary Cooper », dont la destinée m’a intéressé ».
■ Le peintre
Par la voix du comédien Guy Jacquet et sur une bande musicale du pianiste et compositeur Jean-Pierre Mas, le spectateur suit Camille Descossy qui débarque très jeune à Paris, dans le bouillonnant Montparnasse des années 1920. « Mais alors qu’il commence à connaître le succès, il décide de revenir en
◗ Camille Descossy devant sa toile. Roussillon... d’où le titre du film, poursuit Guy Lochard. C’était un homme indépendant, aux convictions très for- tes. Il achète une chapelle du Xe siècle à Vinça et décide de réussir sa vie d’artiste et d’homme sur sa terre natale ».
■ Le professeur
Tout en poursuivant son œuvre, Descossy sera, durant une trentaine d’années, professeur puis directeur de l’École des Beaux-Arts de Montpellier, enseignant le « métier de pein- tre ». Les témoignages sont éloquents : ses anciens élèves, notamment Vincent Bioulès et Claude Viallat, membres du groupe Support/Surfaces, revendiquent son savoir technique rigoureux et louent son attitude libérale. « Paradoxale- ment, Descossy, peintre figuratif, refusant l’abstraction, a joué un rôle capital dans l’émergence de ce mouvement artistique très éloigné du sien ! », souligne le réalisateur.
■ Le défenseur
du patrimoine
En 1967, à la retraite, Descossy s’installe définitivement à Castelnou, dans son Mas de Serrat, à la fois heureux face à ce paysage des Aspres qu’il aime tant et inquiet de l’abandon de ces terres, de la montée du tourisme de masse. Son combat, « baroud d’honneur » pour le Roussillon -, rejoindra celui d’Adrienne Cazeilles* : « Ils se sont retrouvés autour de ce souci de préserver cet environnement en péril et, plus large- ment, le patrimoine culturel catalan ».
Ce long-métrage, en s’ancrant dans des lieux emblématiques du département qui lui furent si familiers, révélera au public la pleine dimension de Camille Descossy, artiste pluriel. Indif- férent à « l’affairisme » pari- sien, distant des courants pic- turaux, mais fidèle à lui-même et proche de ses « racines », ce « chêne catalan » comme le surnommait son ami le comédien Jacques Fabbri, « s’est réa- lisé pleinement dans sa peinture et par ses choix de vie », conclut Guy Lochard.
Sylvie Chambon (C) L'Indépendant
➤ * En 2015, Guy Lochard a réalisé « Le jardin d’Adrienne », documentaire consacré à Adrienne Cazeilles.
Entrée libre. Film réalisé avec le soutien du conseil départemental et accompagné par Languedoc- Roussillon Cinéma. Le film sera projeté lors de deux expositions consacrées à Descossy :
le 19 mai à Prades au centre Martin-Vivès et en septembre au château royal de Collioure, avant d’être diffusé dans les P.-O. puis en région, et à Paris.
Un DVD comportant 3 bonus et un texte inédit de Camille Des- cossy est en vente ou peut être commandé à la librairie Torcatis, à Perpignan.21 heures, Des soucis et des potes.