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3 février 2016 3 03 /02 /février /2016 09:25
Jordi Pere CERDA/Jordi BARRE

Jordi Pere CERDA/Jordi BARRE

Célébration de la Catalogne:

 

1 -La Catalogne, une fenêtre ouverte sur l’avenir…

 

Catalunya més que mai…

Première puissance industrielle, seconde force agricole de l’Espagne, la Catalogne se révèle aujourd’hui  comme un vivier de projets, d’espoirs et de dynamiques dans l’espace européen qui se dessine et qui s’installe.

Dans une société en mouvement perpétuel, être catalan c’est choisir son destin, c’est mesurer tout ce que le passé nous a légué, c’est appréhender avec lucidité mais non sans humilité ce que l’avenir nous propose…

 

La Catalogne, c’est la force tranquille d’un destin contrarié. Née d’un passé  millénaire, elle a connu des heures glorieuses, sublimées par le règne du Royaume de Majorque (1262-1349), elle a perdu sa couronne lors du Compromis de Casp (1412), le Traité des Pyrénées lui a ravi son identité (7 novembre 1659), sa capitale : Barcelone a capitulé devant les troupes espagnoles (l1 septembre 1714) sa langue a été proscrite, bafouée, interdite (en France, édit royal du 2 avril 1700)…. Mais elle ne s’est jamais déclarée vaincue…

 

Au long des générations qui ont suivi, au cours de décennies baignées par plus d’ombre que de lumière, la lutte de la Catalogne s’est organisée… mesurée, patiente, clandestine… Fortement affectée au siècle dernier par  la dictature franquiste (1936-1975), la Catalogne – saluée en exemple par des écrivains militants et visionnaires tels George Orwell - a accédé au statut d’autonomie en 1979. Forte d’une conscience collective, forgée de jour en jour, d’événement en événement, elle rayonne aujourd’hui de par sa singularité, de par sa diversité et de par son esprit d’ouverture…

Etre catalan ici et maintenant, c’est moins un héritage acquis qu’une vigilance et qu’un combat de chaque instant. Tout comme en Catalogne Sud, dans la région de Valence, aux Iles Baléares, en Andorre, dans la Frange d’Aragon,  à l’Alguer (Sardaigne), dans le Val d’Aran, nous sommes fiers, Catalans du Nord, de défendre au quotidien notre terre, notre langue, nos traditions, notre passé …et ce pour mieux forger notre avenir. Nous sommes fiers de faire partie de ces douze millions d’êtres humains qui ont été, sont ou ont choisi d’être catalans… comme le philosophe Ramon Llull, comme le sculpteur Aristide Maillol, comme le violoncelliste Pau Casals, comme Jordi Barre, artiste et chanteur, qui porte notre foi…oui, nous sommes fiers d’être catalans !… « sempre endavant, mai morirem… »

 

2 -Le Canigou : plus qu’une montagne, un véritable symbole…

Elevé à 2 785 mètres d’altitude, il culmine, majestueux… « Montagne sacrée des Catalans », comme l’a péremptoirement baptisé  Joseph Ribas, écrivain et chantre de ce massif nourricier et ô combien loué, le Canigou s’impose, au fil  de l’Histoire, comme une incarnation de l’identité et de la résistance catalanes. Contrairement aux idées reçues, une montagne ne peut objectivement constituer une frontière. Le Canigou s’est d’ailleurs inscrit, dès son peuplement, en exemple d’exception géographique. En lieu et place d’entraver les liaisons et les échanges entre les hommes, il a de toujours représenté un espace de vie, un vivier économique et social. Réserve de neige, et de fait source d’énergie hydraulique, il n’a jamais manqué de s’orienter vers l’exploitation de la forêt et du sol  (gisements de fer et de marbre, aujourd’hui abandonnés…). Il a favorisé la concentration du bétail (estives et pâtures). Il propose encore maintenant, face à l’avenir et à l’incertitude, outre le tourisme et les sports de montagne (marche, ski, alpinisme…) des pistes parcourues  depuis des siècles, et à nouveau recommencées telles le thermalisme et le solaire… 

 

Pour Jacint Verdaguer, poète de la Renaissance, le Canigou - titre de son fameux poème épique,  cristallise l’union de la Catalogne, divisée le 7 novembre 1659 par le Traité des Pyrénées…

Par temps clair, lorsque la Tramontane caresse  - parfois un tant soit peu rudement -le littoral méditerranéen, on peut voir le Canigou pointer son pic enneigé de loin, de fort loin, depuis Marseille même… Et quand on a vu une seule fois le Canigou, magnifique sous la lumière du printemps, on s’en souvient à jamais….

 

3 – Catalogne-Nord ou Pyrénées-Roussillon : depuis la nuit des temps, une terre en constant développement durable…

Si l’on évoque aujourd’hui les énergies renouvelables, comme autant d’alternatives à la protection de la planète, on en vient à oublier  que le département des Pyrénées-Orientales a depuis toujours bénéficié de ressources naturelles et, qu’en espace avant-gardiste, ce coin de terre, localisé à mi-chemin de la mer et du ciel, était bien avant l’heure  engagé dans les voies du développement environnemental,…

Le soleil…Le département comptabilise des heures d’exposition atteignant un chiffre record en France. A l’appel du photovoltaïque, l’Histoire nous rappelle au siècle dernier les travaux du Padre Himalaya à Sorède, les recherches scientifiques entreprises à Mont-Louis, les expériences techniques réalisées à Odeillo par le professeur Félix Trombe, les avancées effectuées avec hardiesse à Targasonne surThémis (il y a 35 ans déjà, un programme ambitieux basé sur le solaire).

 

Le vent…et si soufflent - aujourd’hui plus qu’hier dans l’actualité - les projets d’éoliennes, la vie du Catalan lambda a de tout temps respecté - dans son rituel vernaculaire -   la rose des vents : Tramontane, Marinade, Llevant, Migjorn, Ponent, Garbí, Canigonenc… l’éventail est assez vaste pour nous rappeler que nous sommes quelque peu à l’origine de la voile latine et que nos ancêtres étaient des  marins dans l’âme – marchands plus que pêcheurs, précisons le.

 

L’eau… force est de constater que les montagnes et les vallées se montrent bien généreuses en notre faveur, du Canigou au Péric, en passant par le Costabonne, et ce du point de vue hydrologique.  La neige et la glace font partie intégrante de notre espace  montagneux. L’eau, élément vital  s’il en est, se trouve conservée et préservée grâce aux  étangs (Salses, Canet Saint-Nazaire…), aux barrages et lacs (Vinça, Villeneuve de la Raho et Caramany, Nohèdes, Les Bouillouses, Le Lanoux…) …

 

La chaleur de la terre… Les Pyrénées constituent une  montagne jeune, sujette à des mouvements telluriques, à des soubresauts volcaniques et à des plissements hercyniens. L’activité magmatique et éruptive nord-catalane s’exprime depuis l’époque latine au travers des thermes et des bains que  nous ont légués les Romains, en autant de réminiscences des entrailles de la Terre : Dorres, Thuès, Saint-Thomas, Amélie-les-Bains (Els Banys d’Arles)… 

 

Parler de développement durable, c’est mesurer que les énergies  dites « autres » ont toujours fait partie de notre existence. Confrontés à la pénurie du pétrole et à l’hégémonie du nucléaire, il nous suffit de regarder autour de nous. Moins qu’un effort d’imagination…Portons un regard  lucide sur les éléments basiques et légitimes que nous possédons, que nous pressentons à chaque souffle et à chaque étincelle du présent. Ces atouts, spécifiques à notre territoire,  nous les pensions – pour autant que nous étions occupés à nous soucier de choses et autres -éminemment sans importance et voués à être portés disparus…  Et nous les redécouvrons aujourd’hui, vrais, justes, beaux quoique fragiles… mais  indispensables au devenir de nos enfants. 

 

4-Jordi Barre et les poètes catalans

Bienheureux celui qui en peignant jour après jour son coin de ciel peut atteindre l’Eternité. Cette éternité, Jordi Barre l’a conquise à la force de ses chansons.

Jordi Barre était un artiste exigeant certes, mais un artiste avant tout.

Il était la générosité et l’humanité incarnées… Cet homme de cœur donnait tout, tout sans compter et sans rien attendre en retour…

La poésie, qui émeut et meut les forces internes de l’individu qui s’y adonne, se plaçait au cœur-même de sa démarche.

Jordi Barre a fait beaucoup plus que défendre ou que préserver notre langue. Il en a enrichi le patrimoine en mettant les poètes sur le devant de la scène.

Les poètes de Catalogne Nord, ceux qu’on avait oubliés ou qu’on méconnaissait sont sortis de l’ombre ou de l’oubli, et ce grâce à Jordi.

 

Une chanson phare : « Crec » (credo vell i sempre nou) de Joan Amade (fondateur du mouvement régionaliste Nostra Terra en 1934) donne le la en 1977 et Jordi Barre va, avec ce 33 tours remarquable,  s’imposer comme le héraut de notre langue et de notre culture. Du héraut au héros, il n’y avait qu’un pas à franchir. Jordi l’a franchi, mettant en musique Jordi Père Cerdà (« Canta canta Perpinyà », « Sóc un mariner »…) et un poète qui va compter dans sa carrière : Joan Cayrol. Cet homme va lui offrir ses plus grands succès. L’empathie sera telle entre Jordi Barre et Joan Cayrol que les titres vont se multiplier : « Toquen les hores », « Torna venr Vicens », « El xiprer vert », « La nit on vam fugir » (un hymne à la Retirada), « Tant com me quedarà », « Jo sóc de Perpinyà », « Deixeu-me el temps »…. Avec le groupe « Pa amb oli » que Jordi forme et dirige, les chansons de Jordi vont devenir plus revendicatives. Elles vont quitter la mélancolie passéiste pour affirmer une identité qu’elle ira réclamer jusqu’à Paris. En 1983 « Pa amb oli » monte à Paris, pour faire l’Olympia.  Ce sera « Parlem català »,  « La cançó del vent », « Llibertat condicional »… Cayrol disparu, Jordi Barre va rencontrer en la personne de Joan Tocabens un poète et un parolier avec lequel il va faire un nouveau bout de chemin.  Trente ans de collaboration vont nous offrir  « Una revolta dins el ventre », « Amb la força de l’amor », ainsi que plusieurs spectacles historiques mis en scène  avec talent par Jean-Pierre Lacombe-Massot  (l’épopée des Rois de Majorque et « les Angelets de la terra » obtiendront chacun  un succès largement mérité…).

 

Outre les poètes de Catalogne Nord, Jordi Barre  a mis en musique Joan Maragall (« Pregària per un cant espiritual » - traduit par Albert Camus), Joan Salvat-Papasseit (auteur avant-gardiste anarchiste), Josep Carner,  Salvador Espriu…

 

Aujourd’hui, la poésie catalane est en deuil… Pour tous ces hommes de plume que tu as mis en lumière, gràcies Jordi… et Adéu.

 

Jean Iglesis

 

Tàpies : Parla, parla : du 12 février au 22 mai 2016, les Abattoirs

*Vernissage jeudi 11 février à 18h

Tàpies : Parla, parla : du 12 février au 22 mai 2016, les Abattoirs

Vernissage jeudi 11 février à 18h

Plus importante monographie consacrée à l'artiste en France depuis sa disparition en 2012, en collaboration avec la Fundació Tàpies, cette exposition parcourt l’œuvre d’un des principaux artistes européens de la seconde moitié du XXe siècle. Des dessins surréalistes des années 1940, aux grands murs et assemblages de la fin des années 1990, une cinquantaine de pièces seront présentées dans un déroulé à la fois chronologique et thématique.

Expérimentations sur la matière ou inclusion dans le tableau de l’écriture et de la vie quotidienne, le travail de Tàpies accompagne les grands mouvements artistiques de ces cinquante dernières années.

La Fundació Antoni Tàpies à Barcelone et les Abattoirs ont un lien commun : l'œuvre d'Antoni Tàpies. Ce dernier est représenté à travers 8 œuvres dans la collection française (dont une rare peinture de sable de 1956), et la Fundació détient un ensemble exceptionnel de ses travaux, de par la volonté même de l'artiste. Davantage encore, c'est sur un moment historique partagé de l'histoire de l'art, celui de l'expérimentation artistique dans l'après-guerre dans un contexte international nourri par les leçons des avant-gardes, que les deux institutions se retrouvent.

Au début de l'année 2016, les Abattoirs et la Fundació Antoni Tàpies collaborent sous la forme d'un échange de leurs collections. Leur ambition est de permettre au public de situer l'émergence et le développement de l'œuvre de Tàpies dans le contexte d'une redéfinition forte de l'art dans les années 1950 et d'approcher le caractère résolument expérimental de son travail sur plus d'un demi-siècle.

À Barcelone, l'exposition "Documents d'acció. Obres de les col·leccions Denney i Cordier (1947-1965)" (27 janvier 2015 - 22 mai 2016) de la Fundació Antoni Tàpies propose la présentation d'une soixantaine d'œuvres de la collection des Abattoirs - et plus particulièrement du fonds Anthony Denney, un des premiers collectionneurs de l'artiste autour de la notion d'un "art autre" développé par le critique Michel Tapié en 1952. Cette présentation situe l'œuvre dans une constellation où se croisent Henri Michaux, Alberto Burri ou encore les peintres japonais du mouvement Gutaï, tous engagés selon les mots de Michel Tapié dans une "fantastique proposition d'aventure totale de ce que nous savons être notre avenir."

À Toulouse, l'exposition débute par la présentation complète de la série Història natural (Histoire naturelle) réalisée par Tàpies en 1951. C'est par cette entrée, qu'elle entreprend, à travers une soixantaine d'œuvres, un parcours qui culmine avec Parla, Parla, une des œuvres maîtresses de l'artiste. L'exposition est conduite sur l'hypothèse d'une lecture de l'œuvre qui procède par analogie, par sympathie pour agglomérer à partir de ses formes une suite de discours sur le quotidien, la mémoire, la nature ou encore l'illusion.

L'exposition ne se déroule pas selon un parcours chronologique mais se décline en sept ensembles, déduits à partir d'une œuvre ou d'un groupe de travaux. "Terre d'illusion", "Histoire naturelle", "Complémentaire", "Combinaisons", "Envers", "Dépose" et "Quotidien" sont les sept chapitres de cette exposition.

Si elle est notée comme centrale dans la seconde moitié du XXe siècle, l'œuvre de Tàpies garde une pertinence contemporaine décisive. Aussi, c'est dans une structure conçue par Guillaume Leblon en 2012 (Je jouais avec les chiens et je voyais le ciel et je voyais l'air) que sont présentées certaines de ses sculptures. Ce dialogue est prolongé par la présentation à l'étage inférieur de National Monument, œuvre offerte aux Abattoirs en 2014 par l'artiste français. © Les Abattoirs.

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 10:20
Tags (Saleilles) - Théâtre de L'Echappée (5 et 7 février, 21h) - Lumière (Guy Jacquet)
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*Quelques heures sans portable !

 

 

*Quelques heures sans portable ...J'avais décidé de partir, samedi, tout seul, à l'aventure, et sans téléphone ! La liberté totale, la vraie, l'absolue, j'en étais tout grisé ! Se débarrasser de cet objet qui vous sollicite, auquel on pense sans cesse car il vous transmet des messages, des infos, des mails, des sms, des alertes, des pubs, des bêtises...

 

Je pensais soudain à Finki, le nouvel académicien, oui le nouveau réac, Finkielfraut Alain, le penseur qui n'a pas de portable, jamais ! Un vrai philosophe, lui…Alors, j'avais l'impression d'être devenu sage, à mon tour…

 

Pensez-vous : j'avais le silence dans les oreilles ! Au lieu d'entendre des bruits médiatiques et des paroles inutiles, elles entendaient la nature, le soleil, le vent sur la mer, la brise sur l'étang, l'aboiement d'un toutou et le sifflement heureux d'un rossignol… C'en était trop, certes, ca...

 

... tout d'un coup, l'inquiétude s'empara de moi : je me sentis seul, soudain, sans attache amicale, sans cordon de secours, sans onde bienfaitrice…Dépourvu de racines, de cordon ombilical…

Si je crevais, avais un accident, que faire, impossible d'appeler le 15 ou le 16 ou le je sais plus quoi… 

Ils sont raison, les parents, d'acheter un portable à leur bambin: sont sereins ainsi; la mère peut faire les soldes et le papa aller voir sa maîtresse. C'est le smartphone qui s'occupe de vous…

J'tais vide, soudain, il me manquait ma protèse !

J'étais pris d'angoisse, je ne goûtais plus à la douceur du dernier jour de janvier. J'étais livré à la sauvagerie du monde, à la barbarie du temps qui peut vous blesser, vous tuer…

C'était abominable, intenable…Vite, retour à la maison, en quête de mon portable abandonné et bien triste dans un coin de ma maison…

 

JPB

 

 

 

***Rencontre à la librairie Torcatis : Walter Benjamin

 

Publié le 30/01/2016 à 22:49 par leblogcultureldyl

 

Vendredi 5 février, à partir de 18h00

 

 

 

Présentation de l'association Walter Benjamin à la librairie Torcatis,

 

par quelques membres, écrivains, tels Madeleine Claus, Michèle Bayar, Françoise Dumas, J.P.Bonnel, psychanalyste comme Alain Badia…

 

 

 

L'Association Walter Benjamin, transfrontière (créée par des Allemands, Catalans, Français, Espagnols), dont le projet est de faire

 

connaître la vie et la pensée du philosophe juif allemand, mort à Port-Bou, en septembre 1940, présentera ses activités et procédera à des lectures d'extraits d'oeuvres de l'auteur de Enfance berlinoise. Les sujets abordés seront ceux de l'exil, de la traversée des Pyrénées, de la réflexion sur l'Histoire et sur l'oeuvre d'art.

 

 

 

A ce propos,Madeleine Claus parlera de son livre Communauté d'antifascistes allemands dans les PO 1934-1937 La Coume (Ed. Harmattan), Michèle Bayard de son dernier livre paru aux Presses littéraires, et

 

J.P.Bonnel de "L'ultime chemin de W.Benjamin" (Cap Béar éditions).

 

(blog d'Yvette LUCAS)

 

 

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Ce n'est pas la beauté qui m'attire

 

On n'écrit jamais sans un certain malaise, de honte ou d'orgueil. 

À quoi bon compter les jours, la vie ne dure qu'une seconde. 

Je n'ai aucun respect pour les institutions, encore moins pour leurs représentants. 

Je n'écris pas pour celui qui se rend en limousine dans une clinique privée, mais celui qui tâtonne en chaise roulante pour poireauter six heures dans une salle d'attente. 

Ne croyant pas en Dieu, je garde toujours en moi un peu d'espoir. Après tout, c'est sûrement pour le désert que les orages existent. 

Je reste ce ringard qui tisonne le feu, 

pas celui qui a peur des routes inconnues. 

Pour supporter les pincements du froid, 

il fait faire chanter les blancs sanglots de neige, arracher les épines 

au pied de chaque mot 

lorsque la phrase boite, 

trouver quel rapport existe entre la langue et le pays, 

 

entre l'écriture et le climat. 

Il y a toujours la peur derrière chaque rature, 

un doute derrière le geste. 

À la vitesse où l'homme dilapide ce qu'il a, 

le mot demain n'a déjà plus de sens. 

On écrit de plus en plus sur du vide. 

On marche sur du verre avec nos gros sabots. 

Au bout de chaque soif, les trois syllabes de l'eau viennent humecter la page. J'avance sur le papier des jours. 

J'y tombe aussi quand mon stylo dérape. 

On ne voit pas ce que l'on nie. 

On est rarement ce que l'on dit. 

On fait rarement ce que l'on veut. 

Ce que j'aime dans la beauté, 

ce sont les petites imperfections qui la rendent plus vraie 

et nous rapprochent d'elle.

 

 

Le capital a troqué les ailes d'un ange pour les pales d'une éolienne .... 

Brasser du vent ou des affaires ne mène pas plus loin qu'à l'enfer 

À force de chercher l'or dans la boue, on ne trouve qu'un ver dans la pomme.

On ne finit jamais vraiment par être ce qu'on écrit, 

mais on finit toujours par être ce que l'on vit. 

Les cœurs, puisqu'ils sont tous à gauche, ne se font jamais face. 

Les cœurs des amoureux se cherchent l'un dans l'autre. 

Je ne veux pas de la tendresse qui rassure, mais de celle qui permet. 

Les masques tombent sur un visage embrumé d'émotions. 

La vie nous pousse dans le dos. ...Elle traverse les choses. 

La pluie annonce le dégel. ...La glace fond déjà. 

 

L'angle du lac reste ouvert. Ce n'est pas la beauté qui m'attire, mais ce qui s'en approche. 

Je ne cherche pas des preuves, mais des signes. 

Je transporte avec moi mes seaux de chagrin, de bonheur, d'espoir, ma valise de mots, mes sacs d'ignorance. 

J'ai peur, quand la bombe aura sautée, qu'il ne reste que les cons, ces mêmes vieux planqués qui recomptent leurs sous...faux-culs jouant le monde aux cartes. 

Ni fantômes ni zombies ne survivent à la guerre, mais des graines germent encore sous la cendre et la boue…

Voilà de quoi nous pousser au cul !

 

G*più

 

 

 

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*Conférence d'Alain BADIA, le vendredi 12 février, à partir de 18h 15 (entrée libre), salle Novelty.

 

« Passages, paysages, visages du patrimoine culturel au XX° siècle : Soleil et ombre en Roussillon ».

Cette conférence se présente sous forme d’un triptyque dont le premier volet porte sur l’histoire de l’art en Roussillon (fauvisme et cubisme), le second sur la Retirada, l’arrivée du poète Antonio Machado à Collioure et la fondation de la Maternité d’Elne par Elisabeth Eindenbenz, le dernier sur le passage impossible de Walter Benjamin à Port-Bou mais aussi sur le mémorial « passages » de Dani Karavan. 

Le fil conducteur réside dans les métaphores du « soleil » et de « l’ombre », ce qui explique l’approche poétique, littéraire de situations historiques.

 

PS. On peut adhérer (20 euros par an)

ou acheter un livre d'un auteur membre de l'association (ex. L'Ultime chemin de W.Benjamin: 13 euros au lieu de 16)

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 09:21
Vicenç PEREZ (1927/2016) - Conférence sur les camps - Camp de Rivesaltes (photo: Jean-Pierre Bonnel)
Vicenç PEREZ (1927/2016) - Conférence sur les camps - Camp de Rivesaltes (photo: Jean-Pierre Bonnel)
Vicenç PEREZ (1927/2016) - Conférence sur les camps - Camp de Rivesaltes (photo: Jean-Pierre Bonnel)

Vicenç PEREZ (1927/2016) - Conférence sur les camps - Camp de Rivesaltes (photo: Jean-Pierre Bonnel)

*Culture - Département des Pyrénées-Orientales

 

- CONFÉRENCE - 

 

Oswiecim - Rivesaltes - Auschwitz, trois noms associés à la seconde guerre mondiale. Jean-Marc Capdet étudie depuis des années la question de l'internement et des déportations en France, entre 1939 et 1945. Pour cette conférence, il viendra nous parler de ces trois camps.

 

Jeu. 28 janv. à 18h – Archives Départementales - Gratuit

 

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*S’ha mort Vicenç Perez i Verdiell (*); autor, catedràtic i professor

Es va morir la matinada de divendres a dissabte a Alenyà. L'enterrament es farà demà dimarts a 10h 30 al cementiri del poble.

ico_temps_lectura.png Dilluns  25.01.2016  10:49

ico-estrella-b.png

PerezVerdiell-Vicen---300x270.jpg

 

El col·lectiu de professors de català per adults(CPCA), ha perdut un dels seus vicepresidents: en Vicenç Perez Verdiell, nascut  a Tarragona el 1927. Va travessar els Pirineus amb la seua mare el 1938 durant la guerra civil. S’establiren primer a Pesillà de la Ribera on residia la família materna. Va exercir diversos oficis manuals tot estudiant per correspondència.

Inscrit el darrer any de secundari al col·legi de Prada; després del batxillerat va cursar estudis superiors a les Universitats de Montpeller, Lió i Grenoble. Catedràtic d’institut (agrégé ), doctor de tercer cicle, va fer una carrera de professor de castellà sobretot a Thonon-les-Bains, Alta Savoia, prop de la frontera de Suïssa.

Obté el Certificat d’aptitud d’ensenyament del català per a adults de la J.A.E.C. i es perfeccionà a Barcelona seguint els cursos que l’Institut d’Estudis Catalans organitza per als estrangers. De retorn, ja jubilat, a Catalunya Nord, s’incorpora al moviment d’ensenyament i dóna classes de català per a adults a Alenyà, el seu poble d’adopció. Paral·lelament es dedicà a la creació literària, sobretot a la narrativa.

Aquí trobareu una llista dels seus llibres (tant en català com en francès) així com les seues col·laboracions.

(*) Perdonareu si cal l’ortografia, n’hem trobat 3 diferents (tant al nom com als cognoms; amb accent o sense, amb 2 o 1 l, amb t o ç) segons les fonts i aquesta ens va semblar la més catalanament corecte.

 

*  Bibliographie :      La croada dels llops
Description matérielle : 141 p.

  • Édition : Canet : Trabucaire , 2002
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez

  • [catalogue]
  • Le mas noir
    Description matérielle : 1 vol. (229 p.)
  • Édition : Pézilla-la-Rivière : Publications de l'Olivier , impr. 2013
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez

  • [catalogue]
  • L'ombre du lac
    roman
    Description matérielle : 1 vol. (318 p.)
  • Édition : [Perpignan] : Cap Béar éd. , impr. 2005
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez

  • [catalogue]
  • Pau Berga
    Éd. bilingue = Edició bilingüe
  • Description matérielle : 1 vol. (223 p.)
  • Description : Note : Portr. en frontispice. - En appendice, choix de textes de Paul Bergue en français et en catalan. - Bibliogr. p. 223
  • Édition : Perpignan : les Publications de l'Olivier , impr. 2005
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez

  • [catalogue]
  • El traginer i la sarraïna
    Description matérielle : 1 vol. (198 p.)
  • Édition : Canet-en-Roussillon : Trabucaire , impr. 2012
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez

  • [catalogue]
  • Vendaval sobre el Mas Negre
    novel.la
    Description matérielle : 244 p.-[4] f. de pl. en coul.
  • Édition : Sant-Esteve [Saint-Estève] : la Impremta literària , 1999
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez
  • Illustrateur : Andrea Tourres Amouroux
  • Préfacier : Pierre Verdaguer

  • [catalogue]
  • Vicenç Pérez Verdiell
    Éd. bilingue = Edició bilingüe
  • Description matérielle : 1 vol. (245 p.)
  • Description : Note : Portr. en frontispice. - Bibliogr. p. 242-243
  • Édition : Perpignan : les Publications de l'Olivier , impr. 2007
  • Auteur du texte : Vicenç Pérez
  • Éditeur scientifique : Pierre Verdaguer

  • [catalogue]

Pétition reçue :

* Jacqueline Sauvage

Bonjour bonnel,

Vous avez certainement déjà reçu un e-mail concernant le cas de Jacqueline Sauvage, cette femme condamnée à 10 ans de prison pour avoir tué son mari qui la battait et violait ses filles depuis plus de 37 ans.

La pétition qui demande sa grâce vient de dépasser les 230.000 signatures et ce samedi un grand rassemblement aura lieu à Paris pour demander à François Hollande de répondre à cet appel.

Il n'est pas trop tard pour agir. Voulez-vous rejoindre cette mobilisation?

"Tant que Jacqueline n'est pas libre, nous ne lâcherons pas !" expliquent Carole et Karine, qui ont lancé cette pétition. Pour elles, cette femme est une victime et son acte n'est que le résultat d'années de violence inouïe.

Vous aussi, vous pouvez dire non aux violences faites aux femmes. Cliquez ici pour signer la pétition.

Merci d'agir pour le changement,

Sarah et toute l'équipe de Change.org

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 10:48
Michèle Bayar

Michèle Bayar

 

**Résidant à Banyuls sur mer, la romancière Michèle Bayar vient de publier aux Presses littéraires (Collection Détours romanesques, 10 euros) : Les combattants de l'humanité. Il s'agit de l(histoire d'Allemands pacifistes en antinazis, Pitt et Ynès Krüger, qui contraints à l'exil, vont se réfugier à Mosset. Grands pédagogues, ils vont créer une communauté éducative, un refuge pour les réfugiés politiques, les orphelins de guerre et les enfants en quête d'asile.

Ce sont les années 1933/50. Quand la guerre s'achève, Paul, un des réfugiés va rentrer en Algérie avec Greta, une Allemande...

 

 

 

*Michèle Bayar est une écrivaine française, auteur d'ouvrages pour la jeunesse et pour adultes, née le 20 avril 1948.

 

Michèle Bayar est née en Algérie, de père tunisien et de mère française.

Après des études informatiques, elle fait de la formation professionnelle pour les adultes.

Passionnée par les contes et le théâtre, elle entre en écriture en 1995. Elle a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages pour la jeunesse et pour adultes sur le thème de l'interculturalité.

 

Œuvres

  • Tekouk, contes pour après l'enfance, 1995.
  • Ali Amour, éd. Orizons, 2011.
  • La Grotte Oursu, 2012.
  • Mort sur le Sumptuosa, éd. Les Presses Littéraires, 2013 (coauteur Françoise Dumas-Rossel).
  • Nouba, éd. La Cheminante, 2014.
  • La dispute, éd. L'Harmattan Jeunesse, 2014.
  • Le mystère des cartes postales, éd. L'Harmattan Jeunesse, 2014 (coauteur Rose-Claire Labalestra).

 

* Son blog :

www.bayar-michele.com/

 

***Le vendredi 5 février à 18 heures : à la librairie Torcatis (Oerpignan), Michèle Bayar sera présente lors de la présentation de l'Association Walter Benjamin créée à Banyuls, il ya moins d'un an. L'association va proposer des conférences (le vendredi 12/2 à 18h30, salle Novelty, à Banyils : Alain BADIA proposera un exposé sur les destins croisés de Machado et W. Benjamin (entrée libre), des lectures sur le chemin W.B. Pour recevoir le calendrier : jean-pierre.bonnel@orange.fr

 

06 31 69 09 32

 

 

-févrierVendredi 5,  à partir de 18h 15 : présentation de l'association à la librairie Torcatis, par les membres disponibles (M.Claus, M.Bayard,  JP.Bonnel…) - présentation de leurs livres sur le thème de l'exil, des passages et dédicace.

 

** Autre rendez-vous :

février le 12, à 18h30, salle Novelty, conférence d'Alain Badia : 

« Passages, paysages, visages du patrimoine culturel au XX° siècle : Soleil et ombre en Roussillon ».

Cette conférence se présente sous forme d’un triptyque dont le premier volet porte sur l’histoire de l’art en Roussillon (fauvisme et cubisme), le second sur la Retirada, l’arrivée du poète Antonio Machado à Collioure et la fondation de la Maternité d’Elne par Elisabeth Eindenbenz, le dernier sur le passage impossible de Walter Benjamin à Port-Bou mais aussi sur le mémorial « passages » de Dani Karavan. 

Le fil conducteur réside dans les métaphores du « soleil » et de « l’ombre », ce qui explique l’approche poétique, littéraire de situations historiques.

 

Alain Badia est professeur de Lettres et d’Histoire au Lycée Christian Bourquin à Argelès et psychanalyste à Elne. Il a également enseigné  le français à l’Université de Perpignan auprès d’un public d’adultes qui, après des parcours de vie difficiles, souhaitait reprendre des études. 

Il a un Master 2 de littérature et un Master 2 de psychanalyse.

 

Il a publié des articles de critique littéraire aux Presses Universitaires de Perpignan, sur des écrivains comme Milan Kundera, Kafka, Paul Auster, Enrique Vila-Matas.  

Ses réflexions explorent les territoires de l’identité, de la mémoire, de la mélancolie. 

Il est membre de l’Association Walter Benjamin. 

Son histoire familiale nous apprend qu’il est fils de républicain espagnol et qu’il a reçu l’exil en héritage, comme patrimoine culturel.

 

 

* Vient de paraître : "W.Benjamin, la vida que se cierra", par Carlos TAIBO (15 euros, Catarata éditions, Madrid 2015) . Carlos TAIBO est professeur de science politique à leUniversité Autonome de Madrid. Ses derniers livres : Repenser la monarchie (Madrid, 2013) "Por que el decrecimiento? (Del Lince, Barcelona, 2014)

J'ai rencontré Carlos T. à Collioure lors d'une dédicace de mon livre sur W.Benjamin. Aujourd'hui, il m'envoie cet essai, où il me  cite à plusieurs reprises... Merci Carlos Taibo et à bientôt, pour un exposé à Banyuls ou autre lieu, dans le cadre de l'association BENJAMIN !

 

JPB

 
 
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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 11:19
Carlo Schmid - Exposition à Canet-plage en Roussillon, samedi 16 janvier 2016 (vernissage)
Carlo Schmid - Exposition à Canet-plage en Roussillon, samedi 16 janvier 2016 (vernissage)

Carlo Schmid - Exposition à Canet-plage en Roussillon, samedi 16 janvier 2016 (vernissage)

 

 

4/ Allemands, en Catalogne - Nazis et collaborateurs dans l'art et la littérature - Carlo Schmid :

 

Outre le livre d'A. Lanoux -sur la haine de l'Allemand, voir page  38 *-, déjà cité, la présence allemande en Catalogne apparaît dans le roman  d'André Hellena, publié en 1959 ** : Les clients du Central Hotel, l'action se déroulant surtout en plein centre de Perpignan, dans la ruelle, face à la mairie…

 

Les artistes allemands, juif set intellectuels, opposés au Reich, vivent dans le Midi, partent de Marseille grâce à Varian Fry, ou meurent et se suicident… 

 

Certains arrivent à traverser la frontière et partir pour l'Amérique en passant par l'Espagne : c'est le cas du frère de Thomas Mann, Heinrich et de son fils Golo, de Grete Freund, etc…D'autres sont accueillis dans le Sud par d'autres exilés, tel Willy Mucha, hébergeant Max Ernst à Collioure, ou Helmut Vakily et tant d'autres…

 

Les Pyrénées et la Catalogne constituent une étape vers la mort (W.Benjamin…) ou vers la liberté… La Côte d'Azur, et en particulier la ville de Sanary, "capitale de la littérature allemande" est aussi un havre important pour les migrants et apatrides de 1940 : Lire Transit, d'Anna Seghers.

 

Pour la ville de Perpignan, la figure de Carlo Schmid, est important : cet homme de droit, et de lettres, homme politique, un des pères de la constitution de la RFA, traducteur de Malraux, de Baudelaire…est né dans la cité catalane, où son père, amoureux d'une fille de Claira, s'était installée… (source : Werner Burzlaff, déjà cité). Dan son autobiographie, cinq pages sont consacrées à son enfance catalane et aux problèmes de la langue, l'allemand étant celle de son père, le français celle de sa mère et le catalan, celle des amis de la famille…

 

- - -

 

* "L'odeur de l'Allemand. Le "sentiment" de l'Allemand…Ses oriflammes toujours neuves, ses chants, ses bottes…Ses fanfares et inscriptions dont la typographie anguleuse insulte le Paris de Debussy et de Marquet…Sa morgue…"

 

**Réédité en 10x18 en 1985, introuvable à présent…

 

 

à suivre : 

 

5/Maillol en Grèce avec le Comte Kessler et Hoffmenstal

 
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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 10:47
temps à l'envers

temps à l'envers

Du temps...

 

Catastrophe (Shoah en hébreu)

 

extrait de mon livre (publication à venir…) 

La fin du temps

 

 (à la fois "fin du monde" et roman sans expression du temps verbal conjugué) :

 

    Chapitre IV L'Histoire comme tragédie

 

 

    Au même moment à Paris, quelque part entre “Le vieux campeur” et le Panthéon, à la terrasse bigarrée d’un célèbre café, altercation rude entre une ménagère et un intellectuel. Rencontre au sommet, là, dans la rue, au-sujet de la raison de l’homme et de son histoire, envisagée dans son déroulement et ses fins dernières. Même France-culture, incapable de proposer un tel discours et de telles épousailles!

    Devant son demi, le cabas de fruits et d’emplettes fraîches sur les genoux, face au hirsute et lunetté prof à la Sorbonne ancienne, M.Paul-Louis Debonnaugure:

-Décidément, cher Monsieur, changement de temps: étés pourris, juillet frileux, août pluvieux; fini le bon climat, tout ça en raison des pollutions, de tous ces engins envoyés dans le ciel! Ah! De mon temps! Où la douce France..?

-Mais, ma bonne dame: normal, pas de quoi s’étonner: notre beau pays, sans cesse balayé par les dépressions venant de l’Atlantique. Pas de quoi fouetter un chat, ni un scientifique, ou un cosmonaute! Bien sûr, changement de temps, car variations perpétuelles des climats, partout dans le monde...

-Tout de même, M.Monsieur, comment, excusez-moi..?

-Debonnaugure, mais M.Paul-Louis, pour vous. Oui, dire M.Paul-Louis!

-Alors, M.Paul-Louis, ne pas nier l’évidence. Changement de temps, surtout des temps, comme la chanson de Dylan : ”Times changing”. En effet, progrès technique, modernisme, automatisme, mais surtout progrès dans la tuerie, l’armement,la capacité de faire exploser la Terre! Et le progrès moral, là-dedans..?

-Effectivement, Mme Soleil, voici la “science sans conscience”, de Montaigne -ou de Rabelais-et la citation de notre contemporain Edgar.

Morin: ”Notre planète, encore dans l’âge de fer planétaire et dans la préhistoire de l’esprit humain.” Justement: devant elle, les virtualistes de “l’avenir radieux”.

- Que diable, cette casuistique! Et la Shoah, ”catastrophe “ -en hébreu- primordiale pour la communauté juive, désignation du génocide opéré par les Nazis, simple pet de lapin..?

-Oui, bien sûr, la destruction en masse et les autres holocaustes et purifications ethniques: les camps, Pol Pot, le Rwanda... Et la phrase d’Alain Finkielkraut: ”Le XXème siècle: un siècle pour rien. ”Cependant, depuis les Lumières, cheminement de l’homme vers son accomplissement; justification de sa présence, ici-bas, à l’intérieur du temps historique; continuer à tenter de devenir meilleur, agir sinon difficile d’être optimistes dans l’inaction...

-Fort de café, ça, M. le philosophe: continuer d’agir tout en sachant que l’échec est au bout de la route! Et demain, d’autres désastres? Non, en finir, arrêter l’Histoire! D’ailleurs, pas finie l’Histoire, avec le succès du mondialisme et de la pensée unique…

-Non, Histoire infinie, soubresauts inimaginables. Tourner les yeux vers le passé: les victoires de l’homme contre les catastrophes “ordinaires” du 18 ème siècle, par exemple, la famine, la peste.Avoir dépassé l’angoisse de la mort au coin de la rue et “la culture de la peur”. Et la grippe, espagnole, ou pas! Ainsi Ambroise Paré, en 1510: ”Grandes douleurs en la teste,ensemble en l’estomach, ès reins et ès jambes,et fièvre continue avec délire et frénésie.” 

... JPBonnel

 

- - -  Du temps, par Guy Jacquet :

 

Meilleures nouvelles années d'ici à 50 ans

 

 

 

pendule ''d'avant le temps'' ... qui tourne à l'envers des erreurs !!!

 

Il faudrait naître vieux

...commencer sans nulle promesse

Avoir déjà ouvert les yeux 

sur l'enfance et sur ses détresses

Être enfant lorsque nos enfants

seraient devenus nos aînés...

nous apprenant les vérités 

que les vieux disent au couchant !!!

Enfin disparaître sans bruit

fragile comme fleur de blé...

et

bercés par l'ombre de nos fruits

fredonner pour aimer ....

Il faudrait 

naître vieux

et commencer par la sagesse !!

 

                                                                                             Guy*più                                         (musique de Serge Llado)

 

 

 

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 11:09
Le dernier livre de Michèle BAYAR

Le dernier livre de Michèle BAYAR

 

 

* LITTÉRATURE : 

Livre : Les combattants de l'humanité

Publié le 03/12/2015 à 12:13 par leblogcultureldyl

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L’art du conte : Les combattants de l’humanité, par Michèle Bayar

 

 

 

Combattants de l’humanité, combattants pour la liberté, combattants pour le bonheur au sein des pires vicissitudes, tels furent Pitt et Yvès Krüger, pédagogues antifascistes allemands réfugiés à La Coûme, un lieu perché et isolé des Pyrénées, où ils accueillirent des victimes des guerres et des totalitarismes et développèrent, en même  temps, et bien au delà, la guerre finie, une action éducative conforme à leurs idéaux.

 

Par la voix du chien, hôte réel et fantomatique du lieu, Michèle Bayar nous conte une parabole. Histoire vraie, l’histoire d’Yvès et de Pitt y devient un symbole. Elle est dite avec un apparent détachement, d’une plume qui note simplement les faits, les situations, les sentiments, sans s’y attarder, bridant l’émotion alors que chaque mot en est lourd. Le subterfuge du chien nous met à distance, au ras d’événements qui sont autant de problèmes, autant de luttes pour la survie, autant de bonheurs dont la brièveté exalte la fulgurance.

 

L’histoire commence à Postdam en 1933. Pitt Krüger est instituteur, adepte des méthodes pédagogiques innovantes, celle de Maria Montessori, par exemple. Il a épousé en 1929 Yvès Fustier, suisse née en France sur les bords du lac Léman. Leur première fille, Jamine, est née en 1930.

 

La montée du nazisme en Allemagne fortifiée par l’élection d’Hitler va bouleverser définitivement leur existence. Pitt est révoqué, et très vite il faut fuir l’Allemagne. Grâce à l’appui d’amis Quakers, Pitt et Yvès se réfugient dans une ferme isolée au-dessus de Mosset au cœur des Pyrénées, grandioses, mais particulièrement inhospitalières en ces lieux désertés. Dès lors l’aventure de Pitt et Yvès Krüger va traverser comme une flèche lumineuse un vingtième siècle de tous les malheurs et de tous les espoirs.

 

C’est la période de leur vie qui va de 1933 à 1950, que par la voix du chien Michèle Bayar raconte dans son livre. Parabole car elle concentre autour de l’existence et des actes d’un seul couple ce qu’ont fait des milliers de gens de par le monde dans ces périodes troublées, parce qu’elle porte au-delà du malheur l’espérance que fait naître un dessein pédagogique qui vise lui aussi à rendre le monde meilleur. Ce faisant, elle dit aussi, simplement mais avec une grande justesse, par petites touches comme le fond d’un décor, l’histoire de ce XXe siècle, trop ignorée, trop malmenée, parfois même travestie.

 

On est un peu surpris que ce volume comporte un second récit, l’histoire de Paul et Greta, une aventure plus proche de l’auteure et qui lui tient à cœur. Le lien entre les deux récits c’est le souvenir. « Les voix, dit-elle dans son introduction, de ceux qui se souviennent… une mémoire qu’on accommode à la sauce d’aujourd’hui avec les sentiments qui demeurent et traversent le temps. » Encore une histoire de guerre : Paul le français rencontre en Allemagne Greta et la ramène en Algérie avec sa mère « oma Holz », vieille dame allemande, qui poursuivra là sa vie sans jamais parler un mot ni de français ni d’arabe. Autre forme de vicissitudes de ce temps bouleversé. Dans cette histoire aussi il y a un chien. 

 

L’histoire et les souvenirs. Un livre où les aînés raccorderont des morceaux de leur vie. Un livre, conte vrai, qui parlera aux jeunes, voire aux très jeunes, ceux dont Michèle a fait depuis longtemps déjà l’objet de ses récits.

 

© YVETTE LUCAS 

 

Michèle Bayar Les combattants de l'humanité. 105p. Les Presses Littéraires 2015; 10 €

 

 

- - -

 

 

**Lundi 7 décembre à 18 h Librairie TORCATIS

Les éditions Talaia et la librairie Torcatis

 

vous invitent à rencontrer Eliane COMALADE

pour son nouvel ouvrage de recettes Plusieurs fois vingt ans, seule et llaminera

 

Gourmande de la vie comme de la cuisine dont elle porte haut les couleurs en terre catalane autour d’une soixantaine d’ouvrages et 

des «  Ateliers de cuisine catalane d’Ille-sur-Têt » depuis trente ans, Eliane Comelade nous offre dans ce Llibre d’hores, avec malice et délice, 

pertinence et impertinence, un florilège de souvenirs et de confidences pimentés de recettes subtiles pour… personne seule !

Quatre fois vingt ans certes, mais la passion du savoir et de la transmission toujours chevillée au cœur. Et una llaminera à jamais !

 

 

 

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www.librairietorcatis.com

 

 

- - - - -

 

8 décembre : littérature

 

 

MARDI 8 DECEMBRE A PARTIR DE 17H30, rencontre avec

 

MONIQUE DE SAINT JULIA

 

pour son dernier ouvrage paru aux éditions de l'Aire UN JOUR DE PLUS A AIMER

 

Présentation par GERARD SALGAS

 

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Tant d’allers et venues de saisons laissées devant la porte s’ébrouant, s’endormant ventre au soleil comme un chien et de toutes ces simagrées de pluies mélopées à attendrir le coeur du plus dur des hommes ne restent que quelques nuages dans l’abandon d’un ciel hivernal.

 

Monique Saint-Julia, poète et peintre née en Roussillon, vit à Revel, en Lauragais.

Elle est publiée une première fois dans Entretiens sur les “Lettres et les Arts“ de Jean Subervie et Jean Digot, en 1958, puis de nouveau en 1960 et 1962. Au fil des ans ses poésies ont paru dans des revues poétiques telles Acilece, Texture, Arpa, Friches, Multiples, Insulaires, Thauma, Lieux d’Etre, Diérèse, Les hommes sans Epaules, Rue Ventura, Voix d’encre, Les Citadelles...

 

***

 

 

STRASBOURG,  08/12/2015

Marcel·lí Antúnez revisite son parcours de performeur à Strasbourg

L’artiste catalan présente depuis le mois d’octobre à la fabrique du numérique Shadok son exposition  « Alsaxy » créée à partir de sa résidence dans le quartier d’Hautepierre à Strasbourg, en juillet et août 2015. Des visites guidées de l’exposition sont proposées à partir du 9 décembre, coïncidant avec la présentation de son dernier livre « Sistematúrgia ». Le cinéma Star organise une projection suivi d’une rencontre avec l’artiste le 8 décembre.

+ info >>

PARIS,  10/12/2015

Georges Raillard présente à la librairie Tschann « Le crépuscule rose caresse le sexe des femmes et des oiseaux » de Miró

Raillard analyse l'œuvre commune du poète André Breton et du peintre catalan Joan Miró parue à New York, aux éditions P. Matisse, en 1959, sous le titre «Constellations».  En présence de l’éditeur André Dimanche et avec Germain Viatte.

+ info >>

PARIS,  11/12/2015

Le Centre d’études catalanes de la Sorbonne aborde la relation entre poésie et catastrophe

Une journée d’études est organisée le 11 décembre dans le cadre des activités transversales du Centre de Recherches Interdisciplinaires sur les Mondes Ibériques Contemporains (CRIMIC ) autour de la thématique "Face à la catastrophe".

 

 

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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 09:39
CHEMIN W. BENJAMIN, DEPUIS LA MAIRIE DE BANYULS

CHEMIN W. BENJAMIN, DEPUIS LA MAIRIE DE BANYULS

  • •    Balade culturelle et sportive organisée par l'Association Walter Benjamin 

 

  • Banyuls le samedi 5 décembre 2015 à 9 heures, devant la mairie (et 9 h15 au parking de Puig del Mas)

 

*Samedi 05 Décembre 2015 - 9 heures : découvrons un "Chemin de Mémoire" :

 

 LE CHEMIN WALTER BENJAMIN DE BANYULS À PORT-BOU

 

*Pour découvrir la vie et l'oeuvre du philosophe allemand mort à Port-Bou, randonnée à pied jusqu'à la crête-frontière (Col de Rumpissa, Tour de Querroitg) -

 

 Départ à 9 h, mairie de Banyuls, puis parking de Puig del Mas, avant la montée. 

Lectures tout au long du chemin, par Marie-Laure Hakim (lectrice à la médiathèque de St-Cyprien), Alain Badia (prof.conférencier), J.P.Bonnel (écrivain-conférencier, vice-président de l'association)...

 

 

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"Passages" :

 

* Après la montée (3h environ, assez facile, un passage plus délicat) jusqu'au col de Rumpissa, après le pique-nique (prévoir vivres et boissons, vêtements chauds, bonnes chaussures de marche, appareil-photo…) et après le retour sur Banyuls (2 heures de descente), il est possible de se rendre à Port-Bou (co-voiturage). 

 

En voiture car le passage des Pyrénées jusqu'à Port-Bou est long (5/6 heures).

 

A Port-Bou, l'association "Passatjes", avec Pilar Parcerisas comme guide, nous accueillera et nous fera découvrir la ville et le Mémorial de Dany Karavan (5 euros la visite)

 

Il sera possible de rester en soirée, prendre l'apéritif en terrasse devant la baie, évoquer W.B. ou aller manger au (très bon) restaurant "Passatges"… 

 

 

* C'est Gratuit …(sauf pot et restaurant)…

 

mais… on peut adhérer à l'association W.Benjamin : 20 euros, donnant des réductions pour des événements (conférences, colloques, exposé, films-débats, soirée au Mas Reig le 15 juillet 2016, avec Denis Lavant…)

`

 

ou acheter des livres, de membres de l'association, : d'Isabelle Calis, de Madeleine Claus, de Roger Rull, de Maëla Paul, d'Hanna Fiedrich... ou de J.Pierre Bonnel : "Le chemin ultime de W.Benjamin" (Cap Béar éditions).

 

 

 

Plus d'infos : http:// www.association-walter-benjamin.fr

 

*Pour inscription : JPBonnel : 06 31 69 09 32.

 

**Sollicitez vos amis et contacts, merci !!!

 
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29 novembre 2015 7 29 /11 /novembre /2015 18:26
JUNGER dans les Pyrénées - Sida : les couleurs de la vie

JUNGER dans les Pyrénées

 

 

L'entomologie fut le passe-temps favori du romancier Ernst Jünger : le coléoptères -et le scarabée, surtout- furent à l'auteur de Falaises de marbre ce que les papillons furent à Nabokov. (1)

 

Dans Chasses subtiles (2), il décrit, de façon poétique et érudite, de nombreux insectes tels le carabe, la cicindèle, la drypta bleue, la strangalia rouge : ces textes dresse, en fait, le parcours d'une vie et  la comparaison entre l'histoire naturelle et l'histoire humaine. Il s'agit de lire entre les lignes et de décrypter toute la symbolique cachée…

 

Le chapitre qui m'a intéressé, au tout début, s'attache à la description des carabes : "Carabus", page 27. En effet, l'auteur se trouve dans les Pyrénées, sur les feux versants :

"…pays d'origine des carabes dorés proprement dits. Cette opulence, elle aussi, ne s'ouvrit à moi que peu à peu, presque par versements échelonnés. Cela rappelle, rétrospectivement, l'épanouissement de fusées multicolores da,s les feux d'artifice…"

 

Il retourne les pierres, fouilles les écorces "sur les versants du midi de la France et du nord de l'Ibérie… Il se rend aussi en Andorre : "si petit que soit le pays, il héberge une espèce qui lui est propre : perignitus, le "tout en feu"…"

 

Il s'émerveille des trésors naturels cachés dans une corniche de montagne, une haute tourbière…Il trouve des espèces qu'il croyait disparues. Il s'étonne tel un gamin et le lecteur, à son tour, est étonné face à cette littérature insolite parlant de créatures qu'il ne soupçonnait pas...

 

- - -

 

(1) Voir le chapitre sur Nabokov dans mon livre Trente valides culturelles en Catalogne (Presses du Languedoc, 15 euros au lieu de 22 - Contact : jean-pierre.bonnel@orange.fr)

 

(2) C. Bourgois éditeur - collection 10x18 - 1969.

Le Président de la Région Languedoc-Roussillon,

Le Conseiller Régional délégué à la Maison de la Région de Perpignan, et les membres du Conseil Régional,

ont le plaisir de vous convier au

vernissage de l'exposition "Les couleurs de la vie" proposée par l'association

Maison de Vie du Roussillon dans le cadre de la journée de lutte contre le sida

Action Culture et Santé soutenue par le Département des Pyrénées-Orientales

lundi 30 Novembre 2015 à 18 h 30

Maison de la Région – 34, avenue du Général de Gaulle

Immeuble « Le Royal Roussillon » - Perpignan

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 09:04
  • Balade culturelle et sportive organisée par l'Association Walter Benjamin 

 

  • Banyuls le samedi 5 décembre 2015 à 9 heures, devant la mairie (et 9 h15 au parking de Puig del Mas)

 

*Samedi 05 Décembre 2015 - 9 heures : découvrons un "Chemin de Mémoire" :

 

 LE CHEMIN WALTER BENJAMIN DE BANYULS À PORT-BOU

 

*Pour découvrir la vie et l'oeuvre du philosophe allemand mort à Port-Bou, randonnée à pied jusqu'à la crête-frontière (Col de Rumpissa, Tour de Querroitg) -

 

 Départ à 9 h, mairie de Banyuls, puis parking de Puig del Mas, avant la montée. 

Lectures tout au long du chemin, par Marie-Laure Hakim (lectrice à la médiathèque de St-Cyprien), Alain Badia (prof.conférencier), J.P.Bonnel (écrivain-conférencier, vice-président de l'association)...

 

 

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"Passages" :

 

* Après la montée (3h environ, assez facile, un passage plus délicat) jusqu'au col de Rumpissa, après le pique-nique (prévoir vivres et boissons, vêtements chauds, bonnes chaussures de marche, appareil-photo…) et après le retour sur Banyuls (2 heures de descente), il est possible de se rendre à Port-Bou (co-voiturage). 

 

En voiture car le passage des Pyrénées jusqu'à Port-Bou est long (5/6 heures).

 

A Port-Bou, l'association "Passatjes", avec Pilar Parcerisas comme guide, nous accueillera et nous fera découvrir la ville et le Mémorial de Dany Karavan (5 euros la visite)

 

Il sera possible de rester en soirée, prendre l'apéritif en terrasse devant la baie, évoquer W.B. ou aller manger au (très bon) restaurant "Passatges"… 

 

 

* C'est Gratuit …(sauf pot et restaurant)…

 

mais… on peut adhérer à l'association W.Benjamin : 20 euros, donnant des réductions pour des événements (conférences, colloques, exposé, films-débats, soirée au Mas Reig le 15 juillet 2016, avec Denis Lavant…)

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ou acheter des livres, de membres de l'association, : d'Isabelle Calis, de Madeleine Claus, de Roger Rull, de Maëla Paul, d'Hanna Fiedrich... ou de J.Pierre Bonnel : "Le chemin ultime de W.Benjamin" (Cap Béar éditions).

 

 

 

Plus d'infos : http:// www.association-walter-benjamin.fr

 

*Pour inscription : JPBonnel : 06 31 69 09 32.

 

**Sollicitez vos amis et contacts, merci !!!

 
le portrait DANS LA LITTÉRATURE
le portrait DANS LA LITTÉRATURE

Vendredi 27 novembre à 19h au Centre d'Art Contemporain

Lecture "Miroir, ô mon miroir..."

par l'association Des voix, des mots
Vendredi 27 novembre 2015 à 19h

A cent mètres du centre du monde / Centre d'Art contemporain.

3, AVENUE DE GRANDE BRETAGNE 66000 PERPIGNAN

04 68 34 14 35

Entrée : Libre et Gratuite

Avec « Miroir, ô mon miroir », Josiane Coranti et Jean-Louis Ferrer (lecture), Chantal Maîtrejean (réalisation sonore et visuelle) de l'association Des voix, des mots, proposent, vendredi 27 novembre 2015, à 19 heures, au centre d'art contemporain Acentmètresducentredumonde (3, avenue de Grande Bretagne, Perpignan), une balade littéraire sur les thèmes du portrait et de la fascination de l'autre ou de soi-même.

Cette lecture sera accompagnée par Fanette Estrade (flûte à bec) et Benjamin Gaspon (flûte traversière), enseignants au conservatoire à rayonnement régional de Perpignan.
Une soirée exceptionnelle mêlant textes de la littérature européenne et musique.

Des voix, des mots remercient ses partenaires : Centre méditerranéen de littérature, France Bleu Roussillon, Delmas Musique, Can Artists, le restaurant Lou Grilladou et Mme Rosy Conte.

- - -

SAMEDI 28 : THEATRE

* Samedi, théâtre, LA RENCONTRE :

Bonjour, une info culture pour les amateurs de théâtre !

Notez dans vos agendas que le théâtre de La Palanca joue une comédie de Jean-Paul Alègre : DUO DOM-TOM

le duo est celui de deux comédiennes qui courent les théâtres de province, on passe derrière le rideau, dans les loges où elles attendent de rentrer en scène, mais l’attente se prolonge...

rires, larmes, coups de gueule, émotion et humour émaillent le texte.

mise en scène de Marie-Claire Bassou

. Durée : 1h30.

quand et où ?

- le samedi 28 novembre à 20 h 30 au Théâtre de la Rencontre, 31 rue des Romarins (quartier Saint Martin, longer le cimetière et vous prenez la 4° rue sur votre droite, le théâtre de La Rencontre est fléché, c’est au bout de la rue). Entrée : 8€. TR : 5€

et le dimanche 29 novembre à 17 h 30, toujours au Théâtre de la Rencontre, à Perpignan.

Si vous ne pouvez pas venir, il y a des séances de rattrapage :

- le 13 décembre, à 18h, au Ciné-Théâtre Vauban, Place de la Castellanne, 66 660 - Port-Vendres.

- Le 30 janvier, 20h30, au Théâtre du Réflexe, Canohès.

- le 20 février, 20h30, Pézilla la rivière.

PS : si vous venez au Th de la Rencontre, portez des coussins ! un gros coussin !

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*** Les mots, les euphémismes, la logomachie…

samedi 28 nov. 2015, à 18h 30

Au RDV : 18h 30 - quai Arthur Raimeau, Saint-Cyprien Plage, Saint-Cyprien, France,

Description :

Lancement des apéros débats au casino JOA de St Cyprien:

Le casino de St Cyprien innove en mettant en place, une fois par mois, des apéros-débats sur des sujets de société. Le lancement de ces soirées a lieu ce samedi 28 novembre à 18h 30, avec Robert Ragache écrivain et historien contemporain. Celui-ci présentera avec humour, durant 1 heure environ : "La trahison des mots".

Cette trahison est présente lorsque :

- un aveugle est appelé malvoyant ;

- un handicapé est désigné comme une personne à mobilité réduite ;

- courir est transformé en : "créer de la vitesse" (éducation nationale) ;

- la nage en piscine est devenue : " un déplacement de façon autonome en milieu aquatique profond et standardisé"...

Le conférencier va nous expliquer ce qui nous a amené à ne plus pouvoir tout dire simplement. Durant la conférence un apéritif sera servi, accompagné de mets salés, contre une participation de 5 euros.

Si, à la fin des débats certains d'entre vous souhaitent prolonger ce moment, en partageant un dîner dans un restaurant, je suivrais le mouvement.

Conditions de participation :

Payer 5 euros ;

J'attendrai devant l'établissement jusqu'à 18 h 15 précises. (voir aussi "Qintonic" qui propose cette rencontre)

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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