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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 07:25
 Boycotter la maison de la région OCCITANIE..? - Café philo à Banyuls : Baudelaire par W.Benjamin - Art-Thérapie -  RÉUNIONS CITOYENNES pour le Oui au Pays -

*Association Walter BENJAMIN - BANYULS

 Café philo 

 

BAUDELAIRE : 1821-1867 -  Walter BENJAMIN: 1892-1940.

 

Le 16 novembre, à 18 heures, aux 9 caves, avenue Gal de Gaulle (discussion menée par Anne-Marie Llambrich) :

 

 nous nous retrouvons pour échanger sur Baudelaire et W.B. dans le cadre  de la rencontre  "Café philo". Sans formation spécifique en la matière, seule la curiosité intellectuelle soutenue par la découverte des liens unissant W.Benjamin et la mémoire de Baudelaire, motive notre démarche. 

 

C'est avec Hannah Arendt qui nous présente au plus juste ces "hommes de lettres":... " par opposition aux écrivains et littérateurs, (définition dans le Larousse de l'homme de lettres):

"...Ces hommes bien que vivant dans le monde de la parole écrite et imprimée et surtout entourés de livres, n'étaient ni contraints ni désireux de pratiquer l'écriture  et la lecture en professionnels dans le but de gagner leur vie. A la différence de la classe des intellectuels qui mettaient leurs talents à la disposition de l'Etat en qualité d'experts, de spécialistes et de fonctionnaires, ou de la société, pour la divertir et l'instruire, les hommes de lettres se sont toujours efforcés de garder leur distance..." 

Walter Benjamin, ("critique littéraire", comme il aimait à se définir) cite volontiers  Baudelaire, qui déclarait: "Etre un homme utile m'a paru toujours quelque chose de bien  hideux."

 

Baudelaire, le poète de mon adolescence dont la vie  d'homme m'était complètement inconnue et W.Benjamin, celui qui "pensait poétiquement", et dont je découvre avec un plaisir constant, l'oeuvre monumentale, livrent une  pensée commune, celle de la révolte et du désir de justice...  et qui peut nous fournir des outils pour définir les enjeux des luttes politiques de notre présent! 

 

Pour l'heure, dans un souci de chronologie sans doute indispensable à ma démarche de néophyte, j'ai choisi d'entamer la présentation  en faisant référence aux récits de leur enfance: Caroline Aupick, le petit bossu, le flâneur, la modernité, le choc, autant de thèmes qui viendront alimenter, agréablement je l'espère, notre discussion. 

***Entrée libre 

---

Bibliographie:

Baudelaire: Henri Troyat- Flammarion, Livre de poche- 1994.

Charles Baudelaire: Walter Benjamin- Petite bibliothèque Payot- 1990;

Walter Benjamin: Hannah Arendt- Edition Allia- 2015

Paris, capitale du XIX: Walter Benjamin: - Edition Allia- 2015.$

 

*Assoc. W.Benjamin - 06 31 69 09 32 - J.P.Bonnel, président.

(adhésion: 20 euros/an)

 

 

***L'ASSOCIATION COEUR DE MOTS

 

propose une CONFERENCE  et un mini atelier

autour de l'art thérapie : "des débuts"

 

le mardi 15 novembre

 à TERRATS à 18H30      salle des fêtes

 animée par   Mélanie Rabat

 

PARTICIPATION à partir de 2 euros 

pour une séance de 2h environ  et une douzaine de personnes pensez à vous inscrire!!!!

 

 Et pour l'atelier , apportez un livre, de préférence celui en cours de lecture ou le premier venu.

 

et puis,facultatif :  si vous avez sous la main , des papiers (blanc, de couleur, revues..), des tissus ( des bouts, des chutes) , des couleurs (feutres, crayons, craies, pastels, mais pas de peinture), des fils et laines, colle et scotch

(nous aurons aussi ce qu'il faut!!!!!! )

le mot de Mélanie : 

 

"Entre carnets de coloriage, et mandalas, et bien qu’on en parle de plus en plus, l’art-thérapie souffre de méconnaissance. De quoi parle-t-on au juste ? l’art soigne, oui mais comment? comment se déroule une séance? quels sont les langages  artistiques employés? à qui s’adresse cette pratique de santé et développement personnel?

Comme il existe autant d’art-thérapies que d’art-thérapeutes, je vous propose d’expérimenter  un temps de création depuis la détente et sans se soucier du résultat. Nul besoin de savoir-faire, il suffit d`être là. Je répondrai ensuite  avec plaisir aux questions nées de vos ressentis. Et partagerai autour de ma pratique et sur l’enseignement reçu à l’université de Girone et auprès de l’association professionnelle d’art-thérapeutes GREFART www.grefart.es

L’art-thérapie, pratique à la fois ludique et sérieuse, permet de recontacter ses capacités créatrices, revenir au présent, se surprendre, élargir ses comportements en sortant des schémas répétitifs. Faire du nouveau commence en séance et s’amplifie au quotidien. L’art-thérapie permet de redevenir auteur et acteur de son existence. Simplement, au moyen de matériaux et de son corps.

 Créer c’est jouer.  Donald Winnicott                  Crear és hacer. Miquel Izuel  

 Au plaisir d’un partage autour du thème "des débuts" pour donner de l'allant à cette année."

 

Melanie Rabat  art-thérapi e

S éances individuelles et groupes à Perpignan & Prades

www.grefart.es

www.quandjecreejecree.com 

07 77 04 30 69

 

venez découvrir ce qu'est l'art thérapie!!!!!!!!

ADHESION à l'association  10 EUROS

Cette adhésion et Toute participation financière aident à l’achat de matériel , aux dédommagements des personnalités invitées et aux divers frais inhérents au fonctionnement de l’Association.

myriam lazar 

tél 0661781163

page facebook coeurde mots

Cœur de Mots 9 av. du Vallespir 66300 Terrats

 

**OUI au PAYS catalan :

 

Philippe Simon, coordinateur.

 

RÉUNIONS CITOYENNES A LATOUR-BAS-ELNE, CLAIRA ET TORREILLES

Communiqué de presse · Perpignan, 14 novembre 2016

Notre mouvement, fondé le 15 octobre à Perpignan, fait partager son programme auprès des habitants de notre territoire. Une série de réunions publiques décentralisées, entamée avec succès, permet de débattre des préoccupations locales. Celles-ci abordent l’économie et l’emploi, le lien social, les services publics et d’identité. Les premiers de ces rendez-vous citoyens se sont déroulés à Arles-sur-Tech, pour le Vallespir, ainsi qu’à la Llagonne, pour la Cerdagne, le Capcir et le Haut-Conflent.

 

Voici les prochaines étapes :

Latour-bas-Elne, vendredi 18 novembre, 18h30, salle des fêtes.

Claira, vendredi 25 novembre, 18h30, salle des fêtes. 

Torreilles, lundi 28 novembre, 18h30, salle des fêtes.

Saint-Laurent de la Salanque, mardi 6 janvier 2017, 18h30, foyer rural.

 

Ces réunions actives, en présence de quatre intervenants de Oui au Pays Catalan (OPC), durent une heure. Conclues par un apéritif, elles comportent la présentation de notre mouvement, né de l’opposition constructive à notre annexion administrative par la région « Occitanie » qui ne nous représente pas. Notre engagement, notre structure et le profil de nos membres sont abordés, pour familiariser le public à notre mouvement politique. Tournés vers l’avenir en puisant fortement dans le passé et le présent, ouverts au monde, nous développons l’alternative aux partis téléguidés depuis Paris, qui ont enfoncé notre territoire économiquement et culturellement.

 

Arguments et prises de position : www.ouiaupayscatalan.com

Vidéos : www.ouiaupayscatalan.tv

Contacts :

admin@ouiaupayscatalan.com

Tels. 04 68 35 34 54 et  06 75 74 25 49

 

 

***Boycotter la maison de la région OCCITANIE..?

 

Carole DELGA,

Ancienne ministre

Présidente de la Région

OCCITANIE / Pyrénées-Méditerranée

 

Céline MARCADON

Présidente de l'association Concordia Patrimoine et Culture

et les membres du Conseil Régional,

ont le plaisir de vous inviter au vernissage de

 

l'exposition de peinture

"Expressionnisme abstrait"

 

proposée par Claude PORTELLA

jeudi 17 novembre 2016 à 18 h 30

Maison de la Région – 34, avenue du Général de Gaulle

Immeuble « Le Royal Roussillon » - Perpignan

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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 10:44
* Merci à Jacques MARTINEZ, correspondant de l'Indépendant au Boulou pour ce bel article !

* Merci à Jacques MARTINEZ, correspondant de l'Indépendant au Boulou pour ce bel article !

* Merci à Jacques MARTINEZ, correspondant de l'Indépendant au Boulou pour ce bel article : débat sur les néo-ruraux et collectifs libertaires, avec Michel LLORY, Robert  Garabé, Paul Gérard, Danielle Baulenas...

 

 

***Louise Legrettiant est morte

là bas...loin

à Québec !

Elle n'écrivait pas...ne chantait pas  : elle psalmodiait des lignes de force !


Être un homme et ne pas savoir où habite la douleur,
est-ce cela le bonheur ?

Un silence blanc un silence noir 

oblitèrent des douleurs-poignards 

et le cri majuscule 

que devrait porter chaque conscience.
Devant les écrans 

et les flonflons de vos fêtes, 

passent l’hermine et le vison,
coule le champagne tiédi.
Dehors une douleur cosmique,

venin silencieux, déporte la raison.
Partout les écrans s’agenouillent 

au confort des consciences 

et, 

minuscule,
un cri se meurt d’indifférence… etc… etc…

 

Québec...c'était toi Louise 

ma chance d'alors, quand Beckett me tenait au ventre !

Me revient l'été frileux aux soirs des volutes de foin dans l'odeur de sauge où tu m’entraînais avant de nous asseoir parmi les fantômes des ancêtres dans les flammes de bûches odorantes. 

Les routes longues emmenant les pas et les pensées en des mémoires que je ne savais pas... 

Avec toi traînaient les joies simplement joies et les pommes aux pommiers. 

Et tes fleurs-Québec, tes fleurs sur la table, dans tes champs de soleil inondant 

les pieds dans l'eau des lacs, tes fleurs aux joues dorées dans mes yeux. 

Au bistrot Beau Parlant le fil de tes histoires étaient des ''berceries'' ondulantes, menant la voix du loup loin dans la cour arrière, l'ours à portée de rêve

tes nuits sombres et vivantes approfondies de souffles courts et sans questions. 

Me reviennent tes gens 

et leurs violons 

leurs accordéons

la nostalgie d'harmonicas où se balançait tes cheveux presque trop bleus ... 

Et puis tes mots d'anciennes résonances, tes mains bûcheronnes et chaudes, 

tes gestes au ralenti élémentaire, ton air frais d'après pluie, air de rien qui disait tout 

Tout redevient, Québec ! 

Et moi, enlevé, embarqué, conquis par ton froid, pays de résistance et de belles lumières d'herbe. 

Je te parle de bien loin maintenant et je cherche des mots de souches séculaires,  de racines premières, de pierres solidaires telles des sonailles

Je remonte les accents de ma terre, et j'emprunte l'absolu de mon besoin pour revoir ton St Laurent  qui fait mer et montagnes basses fardées de pastels gras, 

Et tes solides cordes de bois appuyées sur l'hiver que tu aimais . 

Je reconstruis ce temps de pur bonheur simple quand sur ta galerie de planches serrée autour de ta maison, tu me nommais si fort ''Hé, l'Guy,,, ousque tu vas t'enfoumailler !! »

Ah Québec qui roule à mes yeux sans cesser d'être arrondi de feuilles ! 

Louise-Québec

Trace rouge, indélébile … rail d'un ongle sur mon torse en fin de nuit !

 

G.più

- - -

**Catalogne à ANGLET,  15/11/2016: SPORT et Danse 

 

La compagnie du chorégraphe catalan Cesc Gelabert présente à Anglet le spectacle Foot-ball, un hommage dansé au geste esthétique des joueurs du FC Barcelone. Les mouvements des danseurs dialoguent avec ceux de Messi, Neymar et Piqué entre autres, projetés sur grand écran.

Gelabert-Azzopardi fait danser le Barça à la Scène nationale du Sud-Aquitaine

La compagnie du chorégraphe catalan Cesc Gelabert présente à Anglet le spectacle Foot-ball, un hommage dansé au geste esthétique des joueurs du FC Barcelone. Les mouvements des danseurs dialoguent avec ceux de Messi, Neymar et Piqué entre autres, projetés sur grand écran. 

 

Cesc Gelabert trouve dans la danse et le football de nombreuses similitudes. Avec Foot-ball, il met en jeu les formidables danseurs de sa compagnie pour transfigurer quelques-uns des plus beaux gestes des meilleurs joueurs du FC Barcelone, présents sur le plateau aux côtés des danseurs grâce aux images du réalisateur Jordi Morató.

Le fait que ball signifie danse en catalan ne semble pas relever du hasard ! Pasolini décrivait le football comme un langage dans lequel les joueurs écrivent des signes avec leur corps que les spectateurs déchiffrent. Avec Foot-ball, Cesc Gelabert met en évidence une hybridation des deux principaux langages non verbaux de la culture catalane : le football et la danse. Il établit un dialogue époustouflant entre la capacité expressive et la nature poétique des deux performances.

La présence, la grâce, la fluidité des mouvements, qualités les plus remarquables du danseur comme du chorégraphe, constituent à elles seules une raison suffisante pour ne pas manquer ce rendez-vous avec Cesc Gelabert et sa compagnie.

 

COMPAGNIE GELABERT – AZZOPARDI

Foot-ball de Cesc Gelabert

Avec Daniel Corrales, Lluc Fruitós, Cesc Gelabert, Virginia Gimeno, Anna Hierro, Lorena Nogal, Luis Pedraza, Alberto Pineda

Production : Théâtre national de Catalogne, Mediapro, Compagnie Gelabert – Azzopardi avec le partenariat du FC Barcelone

Plein tarif : 25€ | Tarif réduit A : 22€ | Tarif réduit B & enfant : 18€ | Places numérotées | Durée : 1h

mardi 15 novembre à 20h30

Scène national du Sud-Aquitain

Théâtre Quintaou – grande salle

1 Allée de Quintaou, 64600 Anglet

© Institut Ramon LLULL

 

---Langue catalane :

***Vendredi 4 novembre, l’office de la langue catalane porté sur les fonds baptismaux.

 

Elles et ils étaient plus de 40 à participer à ce que l’on peut qualifier de premiers pas de l’office public de la langue catalane, espace tant attendu depuis des années. Élus de la région,  du département dont sa présidente Hermeline Malherbe et moi comme vice-président chargé du catalan, des communes,  présidentes et présidents, membres des associations Applec, Omnium Cultural, Arrels, du Syoccat (syndicat de communes pour l’occitan et le Catalan, Directeur et membre de l’IFCT (Institut Franco Català Transfrontaler), dirigeants de la Bressola, acteurs et créateurs culturels ont très majoritairement opté pour une forme de GIP  (Groupement d’Interet Public) pour un office essentiellement axé sur la langue son enseignement , sa transmission, son usage dans la sphère culturelle et surtout publique à grande échelle. Cette forme GIP permettant à l’Etat d’entrer, de participer et de financer à hauteur des autres collectivités (région et Département). 

Les trois entités étant représentées à égalité de membres et partageant la présidence du GIP, d’autres, comme la commune de Perpinyà, le Syoccat, l’Association Des Maires et l’indispensable IFCT pour la dimension « scientifique », le rectorat … participeront au Conseil d’Administration du GIP Office Public de la Langue Catalane (OPLC). L’idée que j’ai avancée a été bien reçue. Elle consiste à ne pas faire de ce futur OPLC un fourre-tout linguistique, culturel et patrimonial, mais de se concentrer sur la langue et ce qui en découle ainsi pourquoi pas une labellisation axée sur la création culturelle notamment, engageant les financeurs à soutenir les projets labellisés OPLC, ce qui n’empêche pas les collectivités de financer les projets non labellisés OPLC à leur guise. 

Bonne réunion constructive et intéressante où les participants se sont donné rendez-vous début décembre pour le travail en commission et le lancement du GIP.

Nicolas GARCIA - CD 66 - Conseiller départemental chargé de la catalanité

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 09:10
les auteurs et Bénédicte, la bibliothéquaire de Collioure

les auteurs et Bénédicte, la bibliothéquaire de Collioure

COLLIOURE : exposé sur les morts de La Retirada

 

 

Sur ce sujet, il s'avère impossible de passer sous silence l'actualité : la crise des migrants.

Retour 70 ans en arrière, avec l'exode des Espagnols fuyant l'avancée des troupes franquistes; la question de l'accueil; preuves, témoignages : les photos de Manuel Moros, Centelles, Capa, G.Taro…

 

Les cadavres sont omniprésents dans ces clichés; l'enfant photographié est présupposé innocent; c'est une icône de la souffrance: la Retirada a utilisé cette imagerie de l'enfant; l'émotion est extrême face au corps vivant (souvent handicapé) des enfants.

 

La tombe de Machado a donné lieu à un processus mémoriel; la tombe du grand homme est désormais un lieu de mémoire, comme celle d'Asaña à Montauban, mais le culte cache les tombes des autres victimes…

 

10 000 enfants furent accueillis en France de fin 1936 à janvier 39, et 45 000 Espagnols étaient partis en exil avant 39; 20 000 s'étaient réfugiés au Mexique.

 

*La mortalité : les morts de la Retirada ont un statut particulier (peu d'études; cf. un article de Peschanski). Il y eut 14600 décès dans les camps du Roussillon dans les six premiers mois.

Le traitement des corps morts : où sont-ils enterrés..? Il faut ajouter ceux morts à la guerre et les massacres des populations civiles.

 

La mémoire des vaincus demande réparation. De côté franquiste existe l'hommage a Los Caïdos (vallée, basilique…). En 2007 fut votée la loi sur la mémoire historique.

 

*Trois périodes à envisager :

 

1. Le temps des morts, de l'ouverture de la frontière française, le 28/1/39 au 1/9/39 : entrée en guerre de a France.

 

(à noter, le 13/2/39: fermeture de la frontière espagnole par les Franquistes)

 

2.Le temps de la mémoire : (sources : archives du 66 et des communes) Pas de bilan global des morts de la Retirada. Ce qui intéresse : comment ces morts ont été traités, de façon administrative.

Il faut consulter les registres des inhumations, dans les cimetières (rien à Collioure) - les archives des camps (numérisées aux archives du 66) : le décès est indiqué, mais pas le devenir du corps - les rapports des préfets (archives nationales) - les archives hospitalières - celles des associations : le secours suisse, à Berne, la Croix Rouge - le CICR à Genève - les archives des Pompes funèbres (monopole communal) - les sources archéologiques : Cf. Allemands du camp de Rivesaltes.

 

Exposé d'Isabelle Renaudet, historienne à l'université d'Aix-Marseille et de Bruno Bertherat, historien à l'université d'vignon.

Lire : "Les sources funéraires en France à l'époque contemporaine" de B. Bertherat .

 

www.cc-alberes-cote-vermeille-illiberis.fr

 

 

JPB - Médiathèque de Collioure- 3 nov. 2016

***L’Espagne au cœur

 

Au cours de la rencontre 2016 "Camins de la Retirada", Geneviève Dreyfus –Armand et Odette Martinez-Maler ont présenté leur livre L’Espagne, passion française. 1936-1975.

 

Vendredi 19 février, la salle était comble pour écouter les deux conférencières, Geneviève Dreyfus –Armand et Odette Martinez-Maler, présentant leur livre L’Espagne, passion française.   1936-1975. Guerres, exils, solidarités. 40 ans d’histoire partagée dont les auteures témoignent ici, utilisant souvenirs, documents, déclarations officielles, photos, dessins, dans un récit dont les étapes historiques sont nettement marquées et le parti-pris documentaire hautement maîtrisé. L’histoire des liens qui se sont tissés entre l’Espagne et la France, disons plutôt entre les républicains espagnols (au plus large sens du terme) et le peuple français, est une histoire complexe. « Nous avons voulu dans ce livre rendre cette histoire accessible à tous. Il est ouvert et s’adresse au grand public », dit Geneviève Dreyfus-Armand.

 

Années de guerre, destins mêlés

 

La France est le pays qui a été le plus ébranlé par la guerre d’Espagne, l’exil et la domination franquiste. C’est autour d’histoires partagées, abordées au plus près du concret, que s’organise l’ouvrage. La chronologie  ne s’en impose pas moins, structurant quelques grandes périodes historiques. Une introduction nous fait remonter à 1931 lorsque naît la IIe République, avec les grandes espérances qu’elle fait naître. Ce sont ensuite les grandes périodes. 1936-39 : L’Espagne au cœur, et déjà les liens qui se tissent avec de nombreux actes de solidarité. 1939 : le grand exode, avec le parcage derrière les barbelés, mais là aussi la solidarité se glisse. Et pour les exilés, le témoignage, souvenirs et documents à l’appui, de la manière dont désespoir et culture, cœur et intelligence, se nourrissent mutuellement. 1939 -1945 : A l’épreuve de la guerre. Travailleurs forcés, femmes solidaires, frères d’armes, déportations partagées, et le salut à la Nueve dont une plaque à Paris, place de l’Hôtel de Ville, marque la présence au cœur de la Libération.

 

De longues années pour tenter de briser le joug

 

1945-1975. La dernière, longue période est celle de la domination franquiste, de toutes les tentatives pour y mettre fin : opération des guerilleros au Val d’Aran, maquis perdurant de longues années en dépit d’une répression féroce. Et côté français, partagées avec les exilés,

toutes les formes de solidarité avec ceux qui tentaient de briser le joug, ouvriers des usines, universitaires, républicains d’obédiences diverses tous en lutte contre le même ennemi.

En France comme en Espagne, c’est une histoire plurielle. Les clivages existent, ont existé, perdurent et se renouvellent. « Nous n’avons pas voulu les gommer » disent Geneviève et Odette. Ni nous contenter d’exposer les documents et les signes d’une Histoire refroidie. Mais bien au contraire, « faire partager au cœur  de l’espace commun, le souvenir de ce qu’ils ont vécu et au delà des faits accomplis l’élan de leurs espérances ».

    

Dreyfus-Armand G., Martinez-Maler O. L’Espagne, passion française. 1936-1975. Guerres, exils, solidarités. 255p. Les arènes, 2015. 35 €.

 

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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 09:28
Cathos et Francs-Maçons : Elne (rénovation de la cathédrale) et Saint-Estève (conférence) - Collioure : fête des langues
Cathos et Francs-Maçons : Elne (rénovation de la cathédrale) et Saint-Estève (conférence) - Collioure : fête des langues

 

 

Lundi 14 novembre 2016 à 18h30 au TDE

 

 

"La Franc-maçonnerie"

 

par Jean-Robert RAGACHE

 

 

 

Agrégé d'Histoire, Jean Robert Ragache a été Grand Maître du Grand Orient de France de 1987 à 1988 et de 1989 à 1992.
Actuellement, il préside diverses associations culturelles, philosophiques, historiques.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Histoire de la Normandie,
La vie quotidienne des écrivains et des artistes pendant l'Occupation,
Vous avez dit Franc-maçon ?

 


Étrange destinée : méconnue, redoutée, raillée, courtisée, condamnée, interdite, la Franc-maçonnerie n'a cessé de susciter, depuis trois siècles qu'elle existe, des interrogations, voire des fantasmes.C'est pourquoi les régimes autoritaires, celui de Vichy en particulier, l'ont toujours condamnée.
La réalité est tout autre.

 

 

 

Dans un monde en proie à la confusion, à l’instabilité et à la violence, elle est l'un des lieux de réflexion privilégié.
Ses rituels et ses symboles peuvent sembler étranges mais, en réalité, ils servent un espace de dialogue et de tolérance qui est la loge maçonnique, où se sont toujours côtoyés des hommes venus de tous les horizons sociaux, professionnels et intellectuels, sous l'égide de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.

 

C.E.P.S. en entrée libre et gratuite

 

 

 

 

 

Renseignements : www.rdvse.fr - rdvse@rdvse.fr - 06 72 80 39 86

 

- - -

**ELNE :

 

La restauration de l’ensemble cathédral d’Elne est imminente. Dans ce cadre, une conférence est prévue lundi 14 novembre. Nous vous la détaillons sur le communiqué joint, accompagné d’une photographie libre de droits disponible ici https://goo.gl/i4fhzg.

 

Un point-presse est organisé lundi 14 novembre à 11h30, à la salle Sainte-Hélène, face à l’entrée Ouest de la cathédrale.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE · 7 novembre 2016

 

CONFÉRENCE SUR LE DÉMARRAGE DES TRAVAUX DE LA CATHÉDRALE D’ELNE

 

Après plusieurs années de préparation d’un dossier ambitieux, le chantier de restauration de l’ensemble cathédrale-cloître d’Elne débutera dans les prochains jours. Ces travaux obéissent à un plan de trois ans : rénovation du clocher Nord en brique rouge et déplacement du tableau électrique en 2016-2017, révision de l’ensemble des toitures en 2017, rénovation de la façade Ouest, comprenant le parvis, et du clocher Sud, en 2018.

Afin de présenter le chantier à l’ensemble de la population illibérienne, M. Stéphane Berhault, architecte du patrimoine, maître d’œuvre de l’ensemble du chantier, donnera une conférence lundi 14 novembre 2016 à 18h, salle Vautier, Espace Gavroche, face à l’Hôtel de Ville. L’entrée sera libre.

 

Financement public et participatif

 

Le coût total de restauration de ce site classé au titre des Monuments Historiques, s’élève à 353 797 € H.T. (hors honoraires d’architecte). Ce programme est cofinancé par le ministère de la Culture, le Département des Pyrénées-Orientales et la Région Occitanie.

De plus, une souscription populaire « Elne Mécénat » a été lancée par la Ville d’Elne avec le soutien de la Fondation du Patrimoine. Cette démarche participative a déjà permis de recueillir 22 165 € , soit 15 % du coût de la première tranche HT. Elle continue jusqu’en 2018, pour assurer la préservation de ce joyau de l’Art roman en Roussillon, grâce à tous ses « mécènes ».

 

Contacts : Mairie d’Elne.

Françoise DEIT : 04 68 37 38 36 · servicecommunication@ville-elne.com

Mission Mécénat · 04 68 37 42 82· sylvainecandille@ville-elne.com

 

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 08:29
L'équipe de promesse des sources

L'équipe de promesse des sources

RUE 66 c'est pas Route 66...

 

C'est le nom d'un journal de rue, édité par l'association caritative "Promesse des Sources", située à Perpignan.

L'oeuvre d'aide publie ce bimestriel au format journal, différent du n° 1 paru en mai 2016 (voir ce blog) pour apporter un regard différent, social et culturel sur la ville.

Ce numéro de novembre-décembre est consistant, bien écrit, original, passionnant : l'équipe est solide et s'élargit grâce à quelques pigistes connus ici, personnalités chaleureuses et sincères, comme Pauline, Jean Schmit, Philippe Latger ou Nicolas Caudeville...

Le lecteur pourra trouver ce canard dans les rues, sur les marchés, distribué par des bénévoles. Vous pouvez devenir bénévole, et journaliste et donner 2 euros ou bien plus : lâchez-vous ! C'est pas pour Trump ni pour Pujol, pas pour Sarko ou Le Pen...

Car ces feuilles parlent de solidarité, de mélange des cultures et des religions, pas de crises identitaires !

C'est pour Dupont et Dupond, Durand et Duranton, les sans-dents, les sans-le-sous, les ceusses qui vivent sous les ponts...Mais aussi pour nous tous, peuple loin de l'élite car l'esprit est humain, le style alerte et les rêves gros d'espérance...

En attendant, régalez-vous avec ces dossiers consistants : sur Louis Torcatis, sur la Mosquée de la Fraternité, le témoignage de CALI, les portraits de rue, le réseau pour un boulot, la précarité, la galerie de Roger Castang...

Bonne lecture et bonne action !!!

 

JPBonnel

 

Toute jeune association créée le 31 juillet 2014, Promesse des Sources est à l’initiative d’un groupe de bénévoles sans emplois qui, plutôt que  de subir passivement leur condition difficile, ont pris le pli de l’entraide auprès des plus démunis.

L’association distribue des colis alimentaires (240 colis sont actuellement distribués chaque semaine) les mardis et les vendredis et propose un service de restauration solidaire chaque jour, matin,  midi et soir.. Plus de 50 repas chauds (entrée, plat, désert) sont servis 7 jours sur 7 durant tout l'hiver.

Toute personne bénéficiaire du RSA, des ASS, de l’assurance chômage, ou qui dispose de faibles revenus, peut, si elle le désire, se restaurer pour 3  euros maximum du lundi au samedi.

Promesse des sources est un service de proximité d'entraide. Aujourd'hui plus de 600 bénéficiaires des quartiers Les Romarins, Saint-Martin, Saint-Assiscle et Saint-Matthieu, sont inscrits. 

L'action d’insertion sociale de l’association consiste en une démarche active et positive d’aide à la recherche d’emploi en partenariat avec Pôle Emploi et aux formations  que cet organisme propose.

Une mission authentique, donc, pour Promesse des Sources  qui aide un public en situation précaire pour améliorer son quotidien en retrouvant des valeurs fondamentales. L’idée directrice de l’association est : "Une insertion réussie est une insertion qui passe par le travail !"  

Partenaire de la Banque Alimentaire des Pyrénées-Orientales

Petit déjeuner du lundi au samedi de 8h à 9h30

0,50€

Repas en salle de 12h à 14h et de 18h30 à 20h

de 1,50€ à 3,00€ selon vos revenus

Distribution de colis alimentaires les mardis et les vendredis

Participation demandée :  1 personne 2€ - 2 personnes 3,50€

3, 4 et 5 personnes 5,00€, 1€ supplémentaire par personne

 

Information et inscription les lundis et mercredis de 14h à 17h

Renseignements : de 14h à 17h au 09 86 17 97 87

Une pièce d'identité, une attestation de droits CAF ou MSA, un justificatif de domicile, un justificatif de revenus,

de charges et un livret de famille pour les personnes ayant des enfants à charge seront demandés.

www.promessedessources.fr

1, rue Fontaine Saint Martin – Perpignan

09 86 17 97 8

   Après les articles sur un tourisme de qualité, de quantité, avant la crainte de voir surgir un "tourisme massifié" en Catalogne et partout dans le monde, voici le tourisme social : la pauvreté et l'exclusion dans une des villes les plus en vogue à l'heure actuelle : les squats de Barcelone, entrevus parfois dans un film mais dont les médias ne glosent pas...

Sauf dans des sites, tel cafébabel...

JPB

- - -Les squats de Barcelona

La ville toujours s'étend par les tours, semblant vouloir échapper à sa misère d'espace populeux. Manque de place ? Désir de quelques hommes supérieurs de dominer la foule..? Ou simple désir d'exploiter le  moindre territoire ?

 

Partout, le visiteur constate que Barcelone, c'est Gaudi. Les touristes y vont pour lui, et bien sûr, pour l'ambiance, le mouvement perpétuel de la vie dans les rues, les ramblas, les cafés…mais la misère, les squats, qui les voit, qui les visite..?

 

  ** C’est dans l’ouest de Barcelone dans le district de Vallarca qu’on trouve la plus haute densité de maisons inhabités. En tout, il y aurait quelques 300 squats où s’entassent majoritairement des familles d’immigrants ou des collectivités de jeunes qui y font des activités culturelles. On nomme ces gens les « okupa » qui se traduit littéralement par occupant. Dernièrement, les autorités du district ont soumis un plan pour détruire toutes ces habitations dans le but d’y construire des immeubles municipaux. Évidemment, la grogne a explosé chez les occupants qui revendiquent leur droit de rester dans ces lieux abandonnés. En fait, bon nombre d’entre eux n’arriveraient pas à se trouver un autre toit si on les expropriait. Les loyers étant très élevés à Barcelone il serait impossible pour cette communauté à faible revenu de se relocaliser. Certains propriétaires de ces immeubles souhaitent les rénover afin de les revendre mais sont contraints à se débarrasser des gens qui y vivent. Leur solution? Certains n’hésitent pas à engager des fier-à-bras pour déloger et effrayer ceux qu’ils qualifient de parasites!

 

Ce phénomène n’est pas étranger à la situation immobilière de l’Espagne en général. Après la grave crise des dernières années l’Espagne affiche un taux d’inoccupation de 14%. C’est le taux le plus élevé de toute l’Europe. À Barcelone 20 000 maisons seraient inoccupées alors que ce chiffre grimpe à 3 millions pour l’ensemble de la péninsule ibérique...

Sources : Squatting#Spain

www.cafebabel.co.uk/article/…/squats-vs-sharks-in-barcelona.html

 

*** Je, tu, il, dans les années 1978/85, nous montions en funiculaire pour nous baffrer et boire ! il faut le dire en haut..tout en haut..au restaurant panoramique..se lever de table était dur..et c'était tous les week-ends pour échapper à la morne cité roussillonnaise.. Après..à pied..facile : ça descend..si je me rappelle bien, comme dirait Christian Roger..on traverse les parcs..on s'arrête ou pas..et même que l'on peut suivre les méandres du circuit automobile en faisant vroum vroum avec la bouche..si, si ..je l'ai fait..et après le Paradis..le Parallelo ..et on s'engouffre dans le bario chino...Là, les dames..plein de dames..!!! 

 

Et calle Condé de Asalto..un troquet.."los pajaritos" avec le chant des canaris dans les cages accrochées au mur..

On boit de la biere ou du gin tonic ..c'est selon l'humeur.. On ne "monte" pas avec les dames..

Elles viennent boire un café entre deux clients..elles sont belles. On discute avec elles..elles parlent aussi philosophie..lorsque l'on est un habitué.. 

 

Elles vous aiment bien..on les revoit..elles sont si gentilles..Barcelone était encore un port..mais si mais si..et ça arrivait de partout..et après commençaient trois jours de dérive sans fin des ramblas au barrio gotico, de l'Ascensor au Zeleste.. Et j'arrête là.. Je ne reviens plus à Barcelone.. Les jeux ont tué MA Barcelone.. Fric..tune..indépendance vous dites.. Indépendance de la bourgeoisie catalane..point barre..mais moi..ce que j'en dis.. 

 

IL Y A TOUJOURS UN CARILLON QUI RESONNE SUR LE PORT DE BARCELONE.. ! ! ! 

 L'autre Barcelone

L’autre Barcelone : la périphérie invisible de la ville de Gaudí

 

Barcelone, berceau de l’inachevée Sagrada Familia, du Parc Güell et de Lionel Messi, fascine toujours plus de touristes en provenance de toute l’Europe. Iront-ils un jour sur les flancs de la Collserola ? Même les Barcelonais ne vont pas à Ciutat Meridiana, réputée pour être un ghetto pauvre et mal famé. Les mesures municipales suffiront-elles à le sortir de l’oubli ?

Ciutat Meridiana est le premier quartier que les visiteurs de Barcelone peuvent saluer en arrivant par l’autoroute. Littéralement encaissé entre les flancs de la cordillère de Collserola, il fait partie du district de Nou Barris. Il incarne la vision architectonique de l’ère franquiste : la quantité sans la qualité. On y trouve beaucoup d’appartements empilés les uns au-dessus des autres, sans ordre ni logique. Ainsi a vu le jour la ville satellite, comme les architectes du régime de Franco avaient coutume de l’appeler.

 

L’exclusion à deux pas de la mer

Ce qui allait au début être le nouveau cimetière de la ville s’est converti en un faubourg qui a accueilli l’immigration en provenance du sud dans les années 1960. Manolo Martínez y vit depuis qu’il est arrivé de Córdoba : « Nous sommes arrivés à la fin des années 1970. Presque tous les voisins sont arrivés en même temps, et nous nous sommes installés où nous pouvions ». Pendant les premières années de son existence, le faubourg s’est peuplé de jeunes qui venaient chercher un futur meilleur. Idem pour les jeunes qui ont formé la deuxième vague d’immigration dans les années 80, en majorité en provenance d’Amérique Latine et du Maghreb. Aujourd’hui, sur les 11 121 habitants du quartier, 40% sont issus de l’immigration. Beaucoup d’entre-eux ont ouvert des petits commerces et ont rempli les rues de magasins de fruits, de salons de coiffure ou de petites épiceries.

 

Ambiance sur la place d’El Born, Ciutat MeridianaDepuis le sommet du Tibidabo (512 mètres), la vue est très différente de celle que l’on a en se promenant dans les rues de Ciutat Meridiana. Sur les flancs de la Collserola (cordillère qui traverse Barcelone), on pénètre dans le plus grand parc métropolitain du monde, mais aussi une des zones les plus exclusives de Barcelone. Les immeubles de 17 étages laissent place aux animaux et à la végétation luxuriante. Depuis Pedralbes, un ghetto d’un autre genre situé au nord-ouest de la ville, cela doit demander beaucoup d’efforts de ne pas stigmatiser les citoyens de Ciutat Meridiana. Ils ne se sont probablement jamais promenés dans ses rues, aux pentes allant jusqu’à 15%, ni assis sur la Plaza Roja (appelée de la sorte en raison des actions syndicales menées vers la fin du régime franquiste), mais ils ont une image limpide de Ciutat Meridana : drogues et violence. Ou du moins, c’est ce qu’ils en ont entendu. La rumeur court même que c’est une zone de non-droit et que la police n’ose pas entrer dans le quartier.

 

Problème de c@nnexion

Les services de liaison avec le reste de la ville ont été coupés en raison de la nature peu recommandée de l’endroit. A moins que Ciutat Meridiana ne soit devenue peu recommandable à cause de l’absence de service de liaison. Juan Castillo, qui vit ici depuis 40 ans, prenait le bus chaque matin: « Si je ratais le bus de cinq heures du matin, je devais marcher jusqu’à Sant Andreu. C’était le seul bus du faubourg ». Bonne nouvelle pour ses habitants, deux stations de la L11 du métro de Barcelone ont été construites en 2003. L’Académie royale espagnole définit le mot ghetto comme « faubourg ou banlieue dans laquelle vivent des personnes marginalisées par le reste de la société ». Ses habitants approuvent : le faubourg est oublié. Le peu d’investissement public pour maintenir cette zone isolée du reste de la municipalité fait grincer les dents. Victoria Lindao tient un salon de coiffure et se plaint du peu d’intérêt montré par les autorités pour renouveler les structures du quartier : « Ils nous ont oublié. Les ascenseurs en place pour ne pas devoir monter tous les escaliers tombent en panne à tout bout de champ et il faut attendre des semaines avant qu’ils ne soient réparés ».

Les zones les plus pauvres des villes sont celles où il y a le plus de tension sociale et où l’on vit le plus fréquemment des situations d’insécurité. Carmen López, vendeuse dans une boulangerie, nous assure qu’il y a des petits vols et des troubles entre les différents groupes du quartier. « Avant, on remarquait plus le trafic de drogue. Je suis certaine que le commerce n’a pas disparu, mais il n’est pas aussi visible que lors des années précédentes ». Carmen note une amélioration de la surveillance, mais elle ajoute aussitôt que la criminalité a augmenté ces dernières années en raison, peut-être, de la crise.

Arrêt de métro dans le distric de Nou Barris | Auparavant, le seul moyen d’arriver dans le centre était de prendre un bus à 5h du matin

La périphérie de la périphérie

Ciutat Meridiana est coupée en deux par l’entrée de l’autoroute, sorte de 8 Mile catalane. Au-dessus se trouvent les immeubles du faubourg ; en dessous, on peut apercevoir quelques bâtiments et baraquements. En descendant par un des côtés, on note un changement de paysage radical. Un chemin de terre mène à Vallbona. Des deux côtés de la rue, des coqs et des poules sortent des buissons. Deux édifices de construction récente, deux bars et plusieurs magasins fermés en composent le centre. Mais si on s’aventure un peu plus loin, on découvre une rangée de baraquements situés sous l’autoroute. Cartons, tôle ondulée, et plaques d’aluminium font office de logement dans cette périphérie invisible et pourtant trop réelle : l’autre visage de ma ville.

Le vent, la pluie, et les inondations ont à plusieurs reprises détérioré les logements de la centaine de personnes qui vivent ici. Sans chauffage, sans eau chaude et sans électricité, ses habitants surveillent l’entrée de Barcelone, souhaitant la bienvenue à tous ceux qui ne les verront jamais. Dans la vitrine de Gaudí, il n’y a pas assez de place pour ceux qui vivent en marge de la société.

Principales mesures du Plan de travail sur l’immigration 2008-2011 de la municipalité de Barcelone en faveur de l’intégration des nouveaux résidents :

Programme d’accompagnement des familles plusieurs mois avant la procédure de regroupement familial. 

Renforcement et adaptation du Service d’Attention à l’Immigration et au Réfugié (SAIER). 

Consolidation du réseau d’accueil à Barcelone, composé de quelques 80 associations d’aide linguistique, juridique et d’insertion professionnelle. 

Poursuivre l’accès à l’apprentissage du catalan, à travers l’action du Consorcio para la Normalización Lingüística 

Photos : Une : (cc) Victoria Gracia/flickr; El Born: lefthandrotation/flickr ; arrêt de métro: orionomada/flickr

par Carla Manzanas @ Traduction : Jessica Devergnies-Wastraete @

 

L’autre Barcelone : la périphérie invisible de la ville de Gaudí

www.cafebabel.fr

 

 

 

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 07:25
La Trumperie marine nous pend au nez

La trumperie en marche

 

Avec l'accession de Donald, c'est Disney, le ciné vulgaire et permanent, qui prend le pouvoir.

 

L'Amérique "profonde", des sans-grades, des oubliés, des méprisés de l'Histoire, des chômeurs, des assistés, des handicapés sociaux, et pas simplement les racistes, les fascistes, les populistes, les identitaires...qui prennent la parole. En silence. Une parole qui semblait inaudible tellement les responsables politiques sont dans leur tour d'ivoire, dans leur microcosme de confort et d'orgueil.

 

Face à la corruption, à l'impuissance des maîtres du monde, faiseurs de guerre pour alimenter les usines d'armement, le peuple de l'ombre a tranché...

 

En France, face aux trahisons et aux promesses non tenues de la gauche, face à une droite divisée, rongée par les affaires, qui n'a que des solutions de droite (même Juppé) à proposer, profitant aux riches (suppression de l'impôts sur les grandes fortunes, faire travailler plus longtemps...), la mouvance extrémiste de droite peut espérer.

Oui, le Front national n'a qu'à attendre. Le fruit blet va bientôt tomber de l'arbre de l'inconnaissance. Le loup est tapi, aux aguets. Un peuple de radicaux, mais aussi le petit peuple de France, apeuré par les migrations, les trous dans les frontières, par la mondialisation et la perte des repères, des valeurs traditionnelles, va mettre un bulletin dans l'urne de Marine Le Pen.

 

Alors, dans quelques mois, le peuple de gauche se souviendra que les candidats de droite ont opté pour le "ni-ni" aux dernières élections. En région PACA, dans le Nord, ils ont été élus grâce à l'effacement de la gauche...

Localement, à Perpignan, le maire actuel a été élu par la gauche mais il a oublié, il est partisan du ni-ni, faisant le jeu de FN aux prochaines municipales…

Nous n'aurons pas la mémoire courte, nous avons compris que ces gens-là refusaient le front républicain.

Le succès de Trump, la victoire de Le Pen peut s'expliquer aussi ainsi…

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 09:08
Dépliant touristique "Sud de France" pour les Pyrénées-Orientales (66) - Vue aérienne du camp d'Argelès
Dépliant touristique "Sud de France" pour les Pyrénées-Orientales (66) - Vue aérienne du camp d'Argelès

Dépliant touristique "Sud de France" pour les Pyrénées-Orientales (66) - Vue aérienne du camp d'Argelès

La Catalogne étranglée par le tourisme de quantité : Barcelone, Gérone, Perpignan

 

Par son patrimoine (églises, forteresses, musées, architecture art nouveau...) et grâce à ses artistes (Dali, Gaudi, Picasso, Miro, Barcelo...), la Catalogne peut pratiquer un "Tourisme de qualité", un tourisme culturel.

La Catalogne est vraiment une "destination touristique de qualité" depuis des décennies. Le cinéma a montré la séduction que cette "auberge espagnole" exerce sur la jeunesse : venue d'étudiants étrangers, vivant en collocation, visitant les lieux de cette cité des prodiges que constitue Barcelone...

 

Gérone, aussi, se développe de façon exponentielle (1)

 

Quant à Figueres, elle demeurerait une ville de province, laide, obsolète, si Dali n'avait pas eu l'idée, bien sûr géniale, de créer son "Théâtre-Musée" qui fit courir les foules et perpétue l'esprit subversif, surréaliste dans une bourgade pourtant bien conformiste et bourgeoise...

Perpignan, qui se dit "catalane" se veut aussi "ville d'art, ville de destination", en énumérant les atouts que constituent les venues et séjours de Dufy, Dali, Picasso, Matisse...

 

Celui-ci n'a pas peint Perpignan, qu'il n'a connu que par sa belle-soeur, directrice de l'ancienne école normale de filles, place J.Moulin. C'est Collioure qui abrita le fauve et la directrice du musée Peské, J.Matamorros, a su montrer de façon magistrale les créations de Matisse dans le petit port...

 

Dali fut une occasion manquée par les précédentes municipalités : malgré le talent de Jean Casagran, commissaire de belles expos sur le peintre de Port-Lligat, il ne reste rien de Dali à Perpi…Des affiches (à la gare centrale du monde, on a fait le vide), des photos dans les hôtels où il séjourna…

 

Picasso résida bien à Perpignan (2), dans l'hôtel de Lazerme, pour rendre hommage à sa maîtresse (tableaux au musée Rigaud) et bénéficier d'un pied à terre pour se rendre aux corridas de Collioure et Céret… Très peu d'oeuvres du maître dans les musées des P.O. malgré les grandes expos de J.Matamorros au Musée d'art moderne de Céret.

 

C'est une bonne idée de faire appel aux particuliers pour étoffer l'expo annoncée…

En attendant, Perpignan n'a pas de musée consistant; la ville est une destination pour son patrimoine religieux, son petit train qui sillonne le centre-ville, symbole d'une "ville  traintrain", ses groupes moutonneux et bien vieux…

 

Et ce n'est pas Dufy qui va enthousiasmer la jeunesse !

Afin d'être une destination picturale, il faudrait que Perpignan attire avec H. Rigaud dans le musée Rigaud ! C'est faisable avec les prêts… 

Sans cela, la ville va pencher vers la facilité, un tourisme de quantité, qui déjà, dévore Gérone et Barcelone. (4)

 

JPB - 7 nov. 2016

 

- - -Notes :

(1) Pour un dialogue Perpignan / Gérone :

 

La nouvelle grande région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon s'organise autour de grands commis de l'Etat, installés à Toulouse (préfet, recteur…).

Carcassonne se positionne comme "Capitale culturelle des deux régions" (on y reviendra). Face aux musées Fabre, de Lodève, de Sérignan et de Narbonne, Perpignan attend le grand ensemble Rigaud…

Perpignan doit aussi développer l'art contemporain autour de l'immense figure européenne de W. Benjamin, dont on va célébrer en septembre (en Catalogne du Sud, venue des médias allemands à Port-Bou, La Junquera, Girona…) le 75° anniversaire de la mort...

Gérone et Perpignan ne doivent plus s'ignorer : seulement 80 kms les séparent, le maire Carles Puigdemont connaît bien Perpinya…La balle est dans le camp de la mairie de Perpignan qui, bien que s'appelant encore "La Catalane" est dirigée par un élu peu catalaniste... Avec J.Paul Alduy, l'ouverture vers le Sud était évidente. Aujourd'hui, le slogan "Perpinya la catalane" est une incantation !

Pourtant les deux villes de taille moyenne pourraient travailler ensemble et mutualiser leurs ressources culturelles et touristiques : inventer un circuit entre les deux cités (itinéraires juif, musulman, catalan, artistique…) afin de créer une entité catalane des deux côtés de la frontière et contrebalancer la morgue toulousaine !

A part les échanges théâtraux entre Salt (banlieue de Girona) et l'Archipel, rien…

Girona est une destination touristique de plus en plus prisée : elle est dans l'élite des villes sélectionnées par National Geographic ! C'est en outre un centre historique monumental, la capitale mondiale de la gastronomie (avec El Celler de Can Roca, meilleur restaurant du monde en 2013), c'est une ville de festivals (jazz, théâtre, musique, arts visuels); c'est l'art contemporain avec BOLIT, un festival de littérature (du 9 au 19 avril, auquel a participé l'écrivain perpignanais Joan Luis Luis)…

JPB (mai 2016)

 

Quelques dates pour se rendre à Gérone :

*Turandot le 3 mai au théâtre municipal

*Mme Butterfly, le 17 mai

*à l'Ecole municipale d'art : "Essences" jusqu'au 29 mai (centre culturel de la Mercè)

* au musée d'histoire juive "La Girona dissident" jusqu'au 17 maiet cycles de conférences

*musées : nuit des musées le 16 mai - exposition d'Enric Marquès jusqu'au 1" mai (casa Pastors)

*Salle Monsalvatge : récital de Joan Manuel Serrat (17 mai, 19h) : il s'agirt de 2015 !!!

 

(2) voir mes articles dans ce blog, dans le recueil "Catalogne en peinture", dans la Semaine du Roussillon "Un drôle de diable rue de l'ange"...

- - -

(3) Chine, Russie... La Costa Brava veut dévorer le monde

 

Autrefois simplement associée au simple tourisme ensoleillé et à la plage, la Costa Brava s'adapte aux nouveaux marchés émetteurs de tourisme, comme la Chine, gisement majeur dès 2016. Le "Patronat" de Tourisme Girona-Costa Brava, agence publique-privée, augmente son budget de 2,4%, insiste sur le marché russe et souhaite séduire le Sud de la France, désormais relié par TGV à Girona.

 

Au lendemain de la publication de chiffres pulvérisant tous les records de fréquentation touristique étrangère en territoire espagnol, les décideurs de la Costa Brava enfoncent le clou en tentant de séduire de nouveaux pays. Le 21 janvier, le ministère espagnol de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme a révélé pour 2013 la présence de 60,66 millions de touristes, à l'issue d'une progression de 5,6%. La crise a quitté ce secteur économique, dont le précédent record, en 2007, à la veille des difficultés, comportait 58,6 millions d'arrivées. L'Espagne retrouve sa troisième position mondiale et reste devancée par la Chine et la France, tandis que la Catalogne du Sud représente la principale destination ibérique choisie par les étrangers, au nombre de 15,58 millions, soit un quart du total. Pour conforter les acquis et développer ailleurs, le gouvernement catalan inaugurait ainsi, début janvier, une agence de tourisme permanente à Sao Paulo, afin de séduire le Brésil, la Colombie, le Pérou, l'Argentine et le Chili. Dans un panorama euphorique, que la ville Madrid ne partage pas en raison d'un recul de 5%, la Costa Brava fourbit de nouvelles armes, en insistant sur les nouveaux gisements, en détectant les émergences et en tentant de saisir la mondialisation des déplacements de loisirs.

Loin des plages, des sentiers forestiers pour les Asiatiques

La Chine constitue la cible première du Patronat de Turisme Costa Brava Girona, structure publique-privée qui tient lieu d'équivalent libéral d'un Comité Départemental du Tourisme, aux stratégies affûtées selon les prévisions socio-économiques mondiales. Car l'Empire du Milieu, dont la croissance atteindra 7,5% en 2014 et 7,3% en 2015 selon le Fonds Monétaire International (FMI), sera un pays émetteur de touristes aisés majeur dès 2016. Pour viser juste, le "Patronat" a ainsi passé commande à l'Université de Girona, fin décembre 2013, d'une étude fouillée décrivant les opportunités de croissance, sur son territoire, du marché chinois. Cet exercice d'adaptation aux désirs de l'autre, dans une quête d'alternatives au soleil et à la plage, comportera notamment des packages touristiques étonnants, comme les "sentiers forestiers thérapeutiques", appréciés des Asiatiques, programmés dans l'arrière-pays de la Costa Brava, étirée de Portbou à Blanes. Parmi d'autres, cette nouvelle formule s'érigera en alternative au soleil et à la plage, désormais associés au vulgaire tourisme low-cost, tandis que la progression enviable des escales de croisières dans les ports de Palamós et Roses garantit des retombées financières en conséquence. Mais cette bordure littorale réputée dans le monde entier depuis les années 1970 connaît aussi une fréquentation russe en hausse constante, assortie de situations nouvelles, comme l'existence de 6 hôtels à capitaux russes à Lloret de Mar. L'agence de promotion touristique, à l'aise dans sa remise en question permanente, affiche l'ambition d'exploiter les nouvelles mannes mondiales, tout en renforçant ses actions de promotion dans le Sud de la France, en effectuant de véritables frappes de communication ciblées, de Perpignan à Marseille et Toulouse, sur les villes reliées à Girona par le TGV lancé le 15 décembre 2013. Elle porte ainsi son budget 2014 à 4,8 millions d'euros, correspondant à une évolution de 2,4%, en affirmant un esprit conquérant et renouvelé, tout en préservant ses marchés habituels constitués par Israël, les pays de l'Est, l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Mercredi 22.1.2014. 

 

(4) Savoir bien vendre le département ! Quelle phrase obscène !!

 

Il est vendu depuis des décennies, voué au tourisme de masse,  parfois destiné à visiter le patrimoine, à participer à des événements culturels et sportifs, le plus souvent (et c'est normal pour des vacanciers) au farniente : plage, bouffe…

Massifié depuis l'aménagement du territoire des années 1960 : le mur de béton on n'est pas les seuls, voir la Côte d'Azur, la défiguration de la Costa Brava par des constructions sur le domaine littoral..), des villages envahies, où les habitants ne se entent plus chez eux et ont l'impression que tout, fêtes, loisirs…est fait pour les estivants : le cas de Collioure…

JPB.

 

(4) Gérone et la pression touristique:

La Girona Vella nota la pressió de l’èxit turístic

L’afluència de visitants al Barri Vell complica la vida dels veïns, que es queixen d’un model massificat

JOSEP PASTELLS Girona ACTUALITZADA EL 15/09/2016 

 

L’èxit turístic sense precedents que està experimentant Girona en els últims anys no només ha provocat un canvi d’usos en els habitatges i locals del Barri Vell, sinó que també ha modificat els ritmes i costums d’aquest espai que amb prou feines ocupa un quilòmetre quadrat. Malgrat que comerciants, hotelers i institucions celebren l’augment del nombre de visitants, molts veïns es queixen de la pressió turística que això comporta i alerten dels riscos d’optar per un model massificat.

 

“Actualment estem al límit. Ens deixem arrossegar pel turisme fàcil i immediat”, afirma l’economista Manel Romà. Mentre espera dins del seu cotxe que un nodrit grup de visitants s’aparti i el deixi pujar pel carrer de la Força, afegeix: “El vertigen dels últims anys, carregats de vols low cost i apartaments turístics, està complicant massa la vida dels veïns”. “Al final Girona serà com Carcassona, un parc temàtic. I haurem d’anar vestits de jueus o catòlics alternativament. Quan tindrem un mes sense activitat al barri per poder estar tranquils?”, es pregunta l’arquitecte Modest Casadevall. “Seria una llàstima que el model turístic del Barri Vell de Girona acabés sent com el del Barri Gòtic de Barcelona”, apunta la ceramista Helena Prat.

No totes les opinions van en el mateix sentit. “Els hotels estan plens i tothom n’ha d’estar satisfet, gran part de la ciutat de Girona viu del turisme”, destaca Ramon Ramos, director general del Patronat de Turisme Costa Brava Girona. Segons ell, “parlar de massificació a Girona és una mica agosarat”. “La promoció que es fa és la idònia. Creem productes nous, diversifiquem l’oferta i procurem que no es concentri en mesos concrets”, afegeix.

 

Glòria Plana, regidora de Promoció Econòmica, Desenvolupament Local i Turisme, també rebaixa la preocupació: “Tendim a un tipus de turisme cada cop més sostenible i responsable, de manera que l’increment de visitants no és cap motiu de preocupació”. Amb tot, Plana admet: “Caldrà valorar com encarem aquest tema els pròxims anys. Per això, abans que acabi l’any elaborarem un pla estratègic de turisme que defineixi les línies a seguir”.

 

La pressió humana

Els veïns del Barri Vell han de conviure amb les molèsties derivades de trobar-se sovint els carrerons col·lapsats per una munió de gent. “Entre turistes i ciclistes això és horrible. Aquí no es pot viure”, denuncia el pintor Lluís Bosch Martí, que ja ha rebut unes quantes ofertes per vendre’s el seu estudi del carrer Calderers. “Volen fer-hi apartaments turístics i m’ho estic pensant, perquè pateixo moltes incomoditats. Sovint em trobo a l’escala dos paios que baixen amb bicicleta d’un pis d’aquests”, explica. “Tot i que hi ha cada cop més apartaments turístics i hi ha hagut un boom de ciclistes des de l’època que Lance Armstrong vivia al carrer de la Força, els veïns estan molestos sobretot per les fresses nocturnes”, comenta el perruquer Narcís Bosch, que té entre els seus clients el llorejat triatleta alemany Jan Frodeno.

 

“L’Ajuntament ho té molt complicat. Bars i restaurants paguen molts diners per posar les terrasses, que provoquen molèsties acústiques i reducció d’espai per als vianants, i els veïns són els seus votants. Per qui et decantes?”, es pregunta Bosch. “És un tema delicat i mai no plou a gust de tothom”, diu Josep Carreras, president de l’Associació d’Hostaleria de Girona. “Potser ha arribat el moment d’obrir un debat amb la voluntat de fer les coses una mica bé, però veïns i empresaris tenen interessos contraposats i les posicions estan una mica enrocades -observa-. És una situació nova per a la ciutat, que ha de madurar una mica”, afegeix Carreras, convençut que les molèsties no es limiten al Barri Vell. “Són el preu que hem de pagar perquè els hotels puguin estar plens, tot i que cal tenir present que la ciutat no arriba a les 4.000 places hoteleres”, remarca. “El rodatge de Joc de trons i la promoció que es fa des de l’Ajuntament es noten molt i en sortim beneficiats tots plegats -opina Josep Maria Noguer, president de l’associació Girona Centre Eix Comercial-. Potser sí que caldria estudiar una mica el model turístic, perquè totes les masses piquen, però de moment podem assumir tots els visitants que vénen”, assegura.

 

Convivència complicada:

“No sé quin és el límit ni el mecanisme que impedeixi convertir el Barri Vell en un parc temàtic”, confessa l’empresari i escriptor Josep Campmajó a propòsit de les nombroses visites guiades que recorren els escenaris de rodatge de Joc de trons. També es refereix a l’arribada de franquícies de restauració (“Ofereixen el mateix que en qualsevol ciutat europea, diluint el nostre valor gastronòmic, que precisament ens ha convertit en referent turístic”), a la desertització de residents del Barri Vell a favor dels apartaments turístics i d’estudiants, i a l’absència de comerç autòcton. “Encara no hem trobat la manera d’encaixar la convivència entre el resident i les seves necessitats i el no resident i l’oportunitat de negoci que significa”, lamenta Campmajó.

 

En la majoria dels casos els turistes que arriben a Girona no s’aventuren més enllà del Barri Vell. No visiten llocs d’interès que no surtin a les guies turístiques convencionals i ni tan sols es desplacen a espais que sí que hi apareixen, com la Devesa o la Vall de Sant Daniel. Tampoc no s’acosten gaire al Mercat del Lleó, que manté el seu aspecte tradicional, molt allunyat de la Boqueria de Barcelona, on els turistes han esdevingut els principals usuaris.

 

Botiguetes de records

El carrer de la Força, el més estret i freqüentat de la ciutat, és un bon exemple de la poca diversitat comercial de la zona: ha quedat atapeït de botiguetes de records, cinc de les quals són del mateix propietari. Una de les poques excepcions és l’Espai Hel·lènica. “El visitant que hi arriba entra atret per l’art i es nota perquè té una altra sensibilitat, molt diferent a aquell que va ràpid amb por que el grup el deixi sol i es perdi”, explica la ceramista Helena Prat. Segons ella, “calen menys autocars amb visitants que omplen de soroll els carrers durant unes poques hores però que són riuades constants de gent al llarg del dia que impedeixen el pas als que viuen o treballen al barri o simplement volen passejar tranquil·lament”.

Alguns locals de la zona turística han hagut de prendre mesures per evitar que els seus lavabos siguin un substitutiu dels lavabos públics. L’Arc, per exemple, cobra un euro als que no en són clients. L’obertura de dos supermercats al carrer Ciutadans ha mitigat el tancament de les botiguetes de barri, tot i que la seva oferta s’adreça sobretot als turistes. Només cal contemplar el contingut de l’aparador de l’entrada: begudes fresques, entrepans, cafè per emportar-se, fruita tallada...

 

“Els veïns som l’ànima del Barri Vell”

Entre el gener i l’agost el nombre de visitants que van acudir a l’Oficina de Turisme de Girona va augmentar un 16,8% respecte al mateix període del 2015, segons informa Glòria Plana, regidora de Turisme. Al juny van acudir-hi 7.200 turistes, mentre que al juliol van ser 10.700 i a l’agost, 14.200. “No hi ha cap motiu de preocupació, estem acabant de consolidar la desestacionalització i buscarem la millor manera de trobar un equilibri de convivència”, diu. Mentrestant molts veïns es mostren crítics amb l’actual model. “Potser només hi ha un 40% de la gent que viu al Barri Vell tot l’any”, calcula el restaurador de mobles Narcís Batlle. “Hi ha molts pisos turístics i projectes de fer-ne més. Alguns són legals i altres no”, afirma el pastisser Pere Pujolràs. “Els que encara vivim al barri simplement volem que ens tinguin en compte, que de tant en tant pensin en nosaltres. Modestament, penso que en som l’ànima”, reflexiona l’economista Manel Romà.

---à suivre :

Barcelone, tourisme de mémoire - les morts de la Retirada

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 11:18
Exposition à l'Université de Perpignanet à la galerie "acentmètresducentredumonde"
Exposition à l'Université de Perpignanet à la galerie "acentmètresducentredumonde"

Exposition à l'Université de Perpignanet à la galerie "acentmètresducentredumonde"

Vicent Madramany. Coleccionista.
Director de À cent mètres du centre du monde, de Perpignan

“Coleccionistas de verdad hay muy pocos”, advierte Vicent Madramany. Le faltó añadir que él es uno de ellos. Director del museo de arte contemporáneo de Perpiñán, que lleva el significativo nombre de À cent mètres du centre du monde, en alusión a Dalí, Madramany se acercó a Valencia como parte responsable de la exposición de Artur Heras en la Fundación Chirivella Soriano. De las 44 piezas exhibidas, 42 pertenecen a su colección; las otras dos son propiedad del propio artista. Piezas de gran formato que, a modo de antológica, permiten contemplar 50 años del trabajo de Heras, los que van de 1964 a 2013 (Ver: http://www.makma.net/seduccion-iconografica-elegante-protesta/).

Aunque “lo importante son los artistas”, razón por la cual Vicent Madramany prefirió mantenerse en un segundo plano durante la presentación de la antológica, lo cierto es que su trayectoria como coleccionista bien merece un aparte. Su trabajo de importación y exportación de frutas le llevó, entre otros lugares, a Perpignan, donde fue barruntando la idea de crear un museo de arte contemporáneo. Idea que dio sus frutos (nunca mejor dicho), tras la compra de un viejo almacén de frutas y verduras, que se hallaba muy cerca de la estación de tren de Perpignan, a la que Salvador Dalí dedicó una de sus obras tras delirante visión: “El universo, que es una de las cosas más limitadas que existe, sería –guardando las proporciones, similar por su estructura a la estación de Perpignan”.

Vicent Madramany, junto a la obra 'Consum nacional brut' de Artur Heras. Foto: MAKMA

Vicent Madramany, junto a la obra ‘Consum nacional brut’ de Artur Heras. Foto: MAKMA

Madramany, haciendo uso explícito del delirio daliniano, bautizó su museo tomando como referencia esas palabras y los aproximadamente 100 metros que lo separaran de la estación de tren: À cent mètres du centre du monde. Museo del que provienen la 42 piezas de Artur Heras y donde Madramany acumula y exhibe obras principalmente de artistas valencianos y franceses. “El coleccionista es la persona que intenta hacer un homenaje a los artistas coleccionando su obra para que perdure en el tiempo”. Nada que ver con los coleccionistas que, como champiñones, brotaron a causa del esplendor inmobiliario. “Hay quienes han comprado arte por una finalidad especulativa, como un producto financiero”.

Madramany entiende que esa “especulación del producto artístico” ha terminado por “marear mucho” el mercado del arte. “Ha habido un exceso de artistas y de obras”, lo mismo que “hay muchos museos que son almacenes de obras mediocres”, y pone como ejemplos el Hermitage de San Petersburgo o el Louvre de París. “Prefiero el Museo del Prado o la National Gallery de Londres”. Para Madramany, “la pintura, salvo milagros, no es una inversión”. Y como “el olvido” suele ser a su juicio el “destino normal de la mayor parte de la obra creativa”, la función del coleccionista es la de poder “rescatar” de ese olvido a los artistas.

Vicent Madramany, junto a la obra 'Consum nacional brut' de Artur Heras. Foto: MAKMA

Vicent Madramany, junto a la obra ‘Consum nacional brut’ de Artur Heras. Foto: MAKMA

“Hay mucha gente que invierte, pero coleccionistas de verdad, los que lo hacen por placer, no abundan, y no es el principal motor del mercado del arte”. Conjugar ese placer, que permite dar testimonio de la “obra bien hecha”, con la justa proporción de rentabilidad derivada del valor creativo, es lo que Vicent Madramany persigue con su colección de obras en À cent métres du centre du monde. Casi medio centenar está ahora en la Fundación Chirivella Soriano. Piezas de gran formato, porque “una obra cuando es buena tiene más fuerza a tamaño grande”. Que es lo que le suceden a las 44 piezas de Artur Heras. Madramany está de enhorabuena.

Vicent Madramany, al lado de la obra 'El sueño del capitán España' de Artur Heras. Foto: MAKMA

Vicent Madramany, al lado de la obra ‘El sueño del capitán España’ de Artur Heras. Foto: MAKMA

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6 novembre 2016 7 06 /11 /novembre /2016 10:25
Passage (WBenjamin) - Livre d'Alice Marcet - Texte de Roger Durand : exposition au cloître de St-Génis
Passage (WBenjamin) - Livre d'Alice Marcet - Texte de Roger Durand : exposition au cloître de St-Génis
Passage (WBenjamin) - Livre d'Alice Marcet - Texte de Roger Durand : exposition au cloître de St-Génis

Passage (WBenjamin) - Livre d'Alice Marcet - Texte de Roger Durand : exposition au cloître de St-Génis

**Exposition à Montpelleir : L'expérience de la matière : Les POUS, Jean et François

12 octobre 2016 - 15 janvier 2017

 

Une volonté de créer, libérée des canons artistiques et d’un souci de reconnaissance, ce sont à deux artistes autodidactes que l’Espace Dominique Bagouet consacrera sa prochaine exposition : les Pous, inventeurs de techniques et d’un langage artistique nouveau. Ce sont  près de 130 de leurs créations tirées de leurs œuvres expérimentales et prolifiques, que le public pourra découvrir durant plus de trois mois.

 

 JEAN POUS (1875 – 1973) : une passion tardive
Jean Pous débute sa carrière de sculpteur à l’âge de 87 ans. C’est son fils, François, qui lui donne envie de sculpter les pierres comme le silex, le granit ou encore l’ardoise, qu’il ramène de ses promenades bucoliques. Il creuse, burine, gratte, jusqu’à obtenir des personnages, des animaux, des fleurs et des paysages. Les motifs sont parfois abstraits.


Il décline son univers minéral sur des supports tels que le carton ou le papier, à l’aide de stylos billes ou de crayons de couleurs.
Jean Pous laisse derrière lui une œuvre foisonnante. On comptabilise à ce jour dans sa collection, près de 3000 dessins et galets.

 

FRANÇOIS POUS (1911 – 2003) : un attrait précoce pour la matière
François Pous est fasciné par l’histoire de l’art. Il sculpte depuis l’enfance. Il façonne les matériaux les plus divers tels que la pierre, la terre, le fer, le liège, le marbre. Il n’a pas peur de tailler dans la masse pour faire naître des formes tantôt figuratives, tantôt abstraites. La caractéristique principale de son travail plastique : révéler les spécificités des matières premières qu’il sculpte. Les socles sont primordiaux chez François Pous ; brique, bidon, porte-bouteille ou tronc d’arbre font partie des œuvres elles-mêmes.
François Pous est reconnu en France et à l’étranger. Il expose dans différentes institutions comme au Grand Palais, à Paris.

 

- - - Mort de l'historienne catalane ALICIA MARCET :

"Diumenge 30 d'octubre ens ha deixat l'Alicia Marcet i Juncosa.

Recordàrem la gran historiadora que fou, recordàrem que amb ella l'història del nostre país va entrar a l'Universitat de Perpinyà, recordàrem que purista ha difós i transmès àmpliament la defensa d'una cultura catalana sense folklore.

En aquests dies de comemoració del tractat dels Pirineus, recordàrem la seva història implicada.

Descansi en pau Alicia"

 

Mireia Falques, éditions Trabucaire, Perpinya.

 

---Après la rencontre du Boulou : merci à la médiathèque (Danielle Baulenas, au représentant de la mairie, de la mutualité agricole, de Robert Garabé...

 

** Rencontre : les néo-ruraux avec J.P.Bonnel, Paul Gérard, Michel Llory et le photographe Jean-Christohe Milhet 

Médiathèque du Boulou (66) le vendredi 4 novembre à 18h, entrée libre, 04 68 83 75 00.

 

Exposition "portraits de néo-ruraux"

Débat à partir du livre "Les communautés libertaires dans les P.O",  et des romans de Michel LLORY : L'expulsion, Terress oubliées.

 

 

** Requiem pour des temps révolus - Michel Llory Les Terres oubliées

 

Romancier, chroniqueur, essayiste, Michel Llory vient de publier le deuxième ouvrage d’une trilogie évoquant les lieux de son enfance au flanc sud du Canigou.

 

Michel Llory a sa terre catalane chevillée au corps. Il y a situé deux œuvres de fiction, un roman policier, Du sang dans la neige, une œuvre de science-fiction, 11 octobre 2317 Un dernier regard sur la terre. Il construit aussi une trilogie. Le premier volume, L’expulsion, deux fois publié, conte l’histoire vraie d’un berger chassé de ses terres au temps du grand bouleversement des années 80. Le second volet paraît aujourd’hui sous un titre expressif : Les terres oubliées. L’auteur nomme roman ce volume, véritable chronique d’un monde disparu. Car il se donne la liberté d’y mêler personnes réelles et personnages fictifs, de rêver et brouiller un peu les traits de lieux néanmoins authentiques. Et de faire ainsi de son récit un chant universel, le symbole d’un bouleversement qui signe la fin d’une civilisation paysanne profondément ancrée dans sa terre.

 

Douze chapitres, tels les douze chants d’un poème lyrique, évoquent ce passé encore proche et définitivement perdu. Le chœur est à deux voix, celles, soit liées, soit en écho, de deux Michel : le narrateur, petit-neveu devenu ingénieur et parti au loin et son grand-oncle (réel ou fictif, peu importe), Michel Colomer, dit Michel del Freixe, auteur de cahiers soigneusement celés jusqu’à sa mort.

 

Des vies de paysans dans une nature riche et rebelle

C’est donc, dite et redite comme une litanie, comme ces retours multipliés des musiques répétitives, la vie et l’âme profonde de ces temps aujourd’hui révolus. Ce sont les actes quotidiens, révélés par quantité d’anecdotes, plaisantes ou dramatiques, les pratiques de métiers, les plaisanteries, calembours et proverbes qui donnent saveur à la vie villageoise, les farces pimentant et rendant supportable le dur labeur de la terre, la chasse, plaisir autant que nécessité, les bois et les eaux, le tout se muant parfois en épopées. C’est au plus intime la mort toujours planante : enfants à courte vie, accidents, maladies, fin que l’on sait fatale, entourée de modestes solennités.

 

 C’est la crainte des éléments déchaînés, surtout depuis le terrible Aiguat, quand un pan de montagne effondré a provoqué la catastrophe jusqu’au plus bas de la vallée.

 

Michel Llory aime ces terres riches et rebelles, ces sentes à la végétation touffue, cette montagne attirante et terrible, ces mas perdus que le temps dévore inexorablement. Au fil du récit dit à la manière du conteur de village, détaillant chaque événement avec la saveur du parler paysan, ressurgissent les accents lyriques, les somptueuses descriptions qui disent le plaisir et le danger des marches en montagne. Cette fascination de la nature et ce besoin de la décrire avidement, longuement, qui imprègne tous ses écrits. Les terres oubliées ont trouvé leur chantre, la vie d’antan reste présente. A cela servent les livres.

 

(C) Yvette Lucas

 

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 09:15
OUI au Pays catalan : manifestations et chanson de Joan IGLESIS - Les FRAC montrent leurs oeuvres : disparition du FRAC Languedoc/Roussillon ? - El Conde de Torrefiel au Festival d’Automne à Paris -

Les FRAC ouvrent leurs portes

 

Les 23 Fonds Régionaux d'Art Contemporain (FRAC), symboles de la décentralisation culturelle, de la nécessité d'une médiation (d'un échange, d'une pédagogie) entre les artistes et le public, ouvrent leurs portes et mettent en valeur leurs acquisition, ces 5 et 6 novembre 2016.

 

Rencontres, performances...mais, pour nous, Catalans, Montpellier, ce n'est pas à côté, et Toulouse non plus... En outre, les locaux du Frac de Montpellier sont exigus et inadaptés à un large public. Alors, le Fonds prête des oeuvres : on l'a vu lors des (rares) dernières expos d'art contemporain à Perpignan, au CACWB et aux Minimes.

 

L'administration veut économiser et éliminer des Frac comme elle a supprimé des Ecoles des Beaux-Arts (à Perpignan, où la municipalité n'a pas eu le courage de créer une école d'art municipale, alors que ça marche bien, à Sète et à Carcassonne - on pense alors à des locaux pour étudiants en centre ville, après rénovation des BA, avenue Foch...)

 

Le FRAC de Montpellier, avec le chambardement et l'emprise d'Occitanie, va-t-il disparaître..? Ce serait encore nier l'identité catalane, vibrante et réelle à Barcelone, Palma de Majorque...mais ici, à Perpignan, l'art contemporain peut-il être qualifié de "catalan"..? 

La disparition du Frac Languedoc/Roussillon serait une erreur et un crime : en effet, ce fonds artistique nourrit culturellement les nombreux modestes lieux d'art du territoire et tente de créer du lien là où le désert pictural s'est imposé…

 

JPB

Frac-platform.com

 

** Manifestation pour la langue catalane, prévue ce samedi 5 novembre à Perpignan, et la journée de Résistance proposée ce dimanche 6 novembre à Prats de Molló.

SAMEDI 5 NOVEMBRE ET DIMANCHE 6 NOVEMBRE, MANIFESTONS A PERPIGNAN ET PRATS DE MOLLÓ

 

Oui au Pays Catalan appelle à participer au Correllengua, ce samedi 5 novembre à 15h30 au départ de la Place de Catalogne, à Perpignan.

 Cet évènement commémorera l’anniversaire du funeste Traité des Pyrénées, signé le 7 novembre 1659 par les monarchies française et espagnole, coupant la Catalogne en deux. Il sera l’occasion de promouvoir la langue catalane comme outil d’intégration identitaire, selon la charte de notre mouvement. Nous dénoncerons l‘Office de la langue catalane inventé par la Région «Occitanie», destiné à acheter les enseignants. Face au défi de la reconquête culturelle de notre département, le budget ridicule de futur «machin» révèle qu’il s’agit d’un sparadrap administratif. 

Habile en communication, la présidente de la région, Carole Delga, ne présente aucune volonté sincère de soutenir la langue catalane dans les établissements scolaires et associations. 

Nous vous donnons aussi rendez-vous à l'Aplec dels Angelets de la terra, ce dimanche 6 novembre à Prats de Mollo. En rappel de la Résistance catalane, cet événement comportera une marche des Angelets à 9h et la projection de la comédie musicale «Angelets de la Terra», de Jordi Barre,  à 10h30. Cette journée revendicative et festive sera complétée par un apéritif ouvert à tous, un repas et une ballada de sardanes.

 

Arguments et prises de position : www.ouiaupayscatalan.com

Vidéos : www.ouiaupayscatalan.tv

Contact : admin@ouiaupayscatalan.com 

Tel. 04 68 35 34 54

Contact presse : 06 75 74 25 49

- - -

*CHANSON, par Joan IGLESIS :

 

Un morceau écrit sur un ton ferme comme une peine de prison, doux comme un poème et piquant comme l'abeille. Et en Catalan, s'il vous plaît.

"Joan Iglesis m'a demandé d'écrire ce texte en juillet. Mais comme je ne suis pas intermittent du spectacle - je fais de la musique par plaisir - j'ai composé la mélodie, et c'est lui qui a écris le texte, explique Joan Llorenç Solé, qui a lancé un appel sur les réseaux sociaux afin d'enregistrer avec le maximum de voix. Pour "fem pinya", précise-t-il: "Faire corps tous ensembles, donner un effet de masse".

Une cinquantaine de personnes ont répondu à l'appel, et 10 d'entre eux sont venu enregistrer en studio. "L'idée n'était pas d'enregistrer un coeur, mais un par un, par créneau d'une demi-heure chacun."

"Mon pays, ma force, ma culture"

Son morceau, l'artiste originaire d'Elne l'a voulu résolument engagé. Bien que le décret sur le nouveau nom de Région a officialisé "Occitanie", pour lui, le combat pour la promotion de l'identité catalane n'est ni vain ni terminé: "Notre langue, notre territoire, il était important de la défendre. Le combat n'est pas fini, il n'est pas trop tard", défend celui qui fut de toutes les manifestations pour la reconnaissance du "Pays catalan".

Alors, pour les deux compères, le choix d'écrire le morceau uniquement en langue catalane était tout naturel: "Mon pays est là, c'est ma force, ma culture,confie Joan Llorenç Solé. Mes grand-parents viennent de Catalogne sud. Le lien il est là. Ça me noue l'estomac". S'ils tenaient avant tout à "marquer le coup", gageons que ce plaidoyer pour la catalanité sera sur toutes les lèvres lors des prochaines manifs.

Plus d'informations sur Joan Llorenç Solé sur son site internet.

 

Paroles de No sem occitans!... Sem catalans!...

La gran i nova regió

Ha entrat en religió

A fi d'encertar un nom

Que pugui plaure a tothom.

Sota el buf del vent d'Espanya,

S'ha escollit Occitània,

Oblidant la veu ufana

De la terra catalana.

Hem escrit la nostra història

Sense perdre la memòria.

El cant dolç de la senyera

Riu de la mala frontera.

Drets, de cara a l'opressió,

Avui sem una nació.

Escoltem la veu ufana

De la terra catalana.

 

Volem a sota la neu

Contemplar el Pirineu,

Seguir camins ramaders,

Rics de records verdaders.

Volem a vora del mar

Viure el caliu de la llar,

Entendre la veu ufana

De la terra catalana.

Canviar d'identitat?

Ser descatalanitzat?

Esborrant un nom, un lema,

Es pot resoldre un problema.

Si el rei fa la lliçó,

Sempre ens queda una cançó

Per sentir la veu ufana

De la terra catalana.

 

Refrany

No volem ser occitans!...

Des de temps d'or i de sang,

Caminem sempre endavant...

Sem i serem catalans!...

 

Traduction en Français

Nous ne sommes pas occitans!... Nous sommes catalans!...

La grande et nouvelle région

Est entrée en religion

Afin de se doter d’un nom

Qui puisse plaire à tout le monde.

Sous le souffle du vent d’Espagne (1),

Il a été choisi Occitanie,

En oubliant la voix fière

De la terre catalane.

 

Nous avons écrit notre histoire,

Et ce sans perdre la mémoire.

Le doux chant de notre drapeau

Se rit de la frontière malsaine.

Bien droits face à l’oppression,

Aujourd’hui nous sommes une nation.

Nous écoutons la voix fière

De la terre catalane.

Nous voulons, dessous la neige,

Contempler les Pyrénées,

Suivre les chemins de transhumance,

Riches de souvenirs authentiques.

Nous voulons, près de la mer,

Vivre la chaleur de notre foyer

Et entendre la voix fière

De la terre catalane.

Changer notre identité?

Être « décatalanisé »?

En effaçant un nom, un lemme (2),

On peut résoudre un problème.

Si le roi dicte la leçon,

Il nous reste une chanson

Pour percevoir la voix fière

De la terre catalane.

Refrain

Nous ne voulons pas être occitans!...

Depuis des temps de sang et d’or,

Nous allons toujours de l’avant...

Nous sommes et serons catalans!...

(1) vent d’Espagne : vent d’autan, dans la région de Toulouse-Midi-Pyrénées

(2) lemme : appellation ou slogan 

- - -

 

*Oui au pays catalan:

RN 116 : NOUS SOMMES LES INVISIBLES DE LA REPUBLIQUE !

(Communiqué de presse · Perpignan, 20 octobre 2016)

 

Lundi 17 octobre, la préfecture des Pyrénées-Orientales a avoué l’abandon du projet d’aménagement à quatre voies de la Route Nationale 116 entre Ille-sur-Têt et Prades. Souvenons-nous : en 2005, lors de la présidence de Jacques Chirac, cet axe est resté national car des élus de droite ont manigancé. Conservant sa titularité d’Etat car échappant au Conseil général de gauche dirigé par Christian Bourquin, la 116 devait être élargie jusqu’à Bourg-Madame, par miracle ! Cette promesse pharaonique illustre la duperie réservée au Pays Catalan, terrain de jeu des partis claniques.

 

Aujourd’hui, nous subissons l’effacement de la classe politique locale sur les grands dossiers : pas de TGV vers le Nord, aéroport de Perpignan déclassé, port de Port-Vendres oublié, Cité judiciaire au rabais. Les 300 millions d’euros nécessaires à la RN 116 ne sont pas mobilisés car les ogres Toulouse et Montpellier partagent peu et mal. Au final, nous faisons partie des invisibles de la République, car les élus traditionnels n’incarnent pas notre territoire à Paris. Aujourd’hui, il s’agit de la secrétaire d’Etat Ségolène Neuville, patronne du PS des Pyrénées-Orientales, et du maire de Prades, Jean Castex, ami de Nicolas Sarkozy. Face à eux, les extrêmes nous considèrent cyniquement comme un laboratoire politique et comptent les points. Ils composent tous le même système, et nous n’avançons pas.

 

Sur le dossier majeur de la RN 116, comment nous faire entendre ? En créant une Collectivité Territoriale Unique (CTU), comme le Grand Lyon et la Corse. Cette structure moderne et efficace contenue dans l’article 72 de la Constitution s’inscrit dans une République des territoires, capable de résoudre les problèmes de ses ressortissants. Oui au Pays Catalan est porteur de ce projet, au bénéfice de tous.

 

Dans l’immédiat, sur ce même axe, nous exigeons la déviation de Marquixanes, qui préservera des vies humaines. Nos décideurs ont eu la décence de ne pas la sacrifier.

 

*********

 

***CATALOGNE à PARIS :

PARIS,  05/11/2016

 

El Conde de Torrefiel au Festival d’Automne à Paris

 

Après avoir présenté La posibilidad que desaparece frente al paisaje en première en France au festival Actoral de Marseille en octobre, la compagnie catalane amène la pièce au Festival d’Automne à Paris du 3 au 5 novembre au Centre Pompidou.

Institut Ramon Llull/ Newsletter # 67

NOVEMBRE 2016

 

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