Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 09:30
Michèle Martel, trésorière de l'Association transfrontières W.Benjamin (Banyuls) a rencontré Régis Debray
Michèle Martel, trésorière de l'Association transfrontières W.Benjamin (Banyuls) a rencontré Régis Debray
Michèle Martel, trésorière de l'Association transfrontières W.Benjamin (Banyuls) a rencontré Régis Debray

Michèle Martel, trésorière de l'Association transfrontières W.Benjamin (Banyuls) a rencontré Régis Debray

COMPTE - RENDU de l'Opéra :

DERNIERE NUIT WALTER BENJAMIN

OPERA DE LYON  - 15 mars 2016

 

 

J'assiste, à 18 h 30 à la Conférence : « L’école du spectateur", présentée par Xavier Rockenstrocly, conférencier et professeur de lettres.

Régis Debray et Michel Tabachnick, compositeur, nous décrivent chaque scène, adaptée d’une musique différente. Régis Debray explique : toute la nuit Walter Benjamin revoit sa vie avec son alter ego, dédoublement,  contraste entre ces deux personnalités.

 

Michel Tabachnik : « la fanfare militaire se superpose à ma musique, des chansons de cabaret"; un peu d’humour avec R. Debray : « les scènes du cabaret sont interdites aux moins de 18 ans, ce qui va réduire considérablement le public ». – «  L’opéra  est balisé de musiques traditionnelles : corrélation entre le style musical de la société et la pensée », nous dit-il, tandis que défilent les photographies des personnes que Walter Benjamin a côtoyées ; amis, rencontres et le grand amour de sa vie,  Asja Lacis. 

 

Le professeur interpelle Régis Debray : « Je vous en voudrais jusqu’à la fin de ma vie pour avoir mal traité André Gide » R. Debray de répondre : « J’expie, j’ai de l’admiration pour cet homme, pas parce qu’il a eu le Prix Nobel de Littérature, tout le monde l’a, mais pour l’homme d’une grande valeur,  mais il faut reconnaître qu’il n’a pas aidé Walter Benjamin, dédain  de l’exilé,  alors qu’il pouvait faire beaucoup pour lui ».

 

A la fin de la conférence, j’ai remis à R. Debray une présentation de l’association, une affiche de la soirée de septembre 2015, au Mas Reig (agréablement surpris, il apprécie beaucoup François Marthouret), un bulletin d’inscription et le programme.

 

20 h – Début de l’Opéra

Pour cette première, beaucoup de monde et des étudiants des lycées alentours.

Les lumières s’éteignent, le spectacle commence : Walter Benjamin est très mal accueilli par le patron de l’hôtel « Le Francia », la musique retranscrit le bruit du train, puis le décor d’une chambre, W.B. épuisé est allongé sur le lit.

Ensuite un enchaînement de quelques évènements importants de sa vie, de l’Allemagne à Port-Bou. En fond de scène un décor adapté à chaque période. Un ténor, Jean Noel Briend,  représente Walter Benjamin. Les dialogues des personnages qui l’entourent  sont parlés ou chantés tandis que retentit la musique de l’orchestre de l’Opéra.

Deux Benjamin : physique,  qui meurt, symbolique,  qui continue d’écrire sa vie, réussir sa mort !

 

21 h 30 - Fin

Je ne vais pas tout dévoiler, chacun de vous pourra peut-être apprécier ce spectacle, oui spectacle plus qu’un opéra,  à Perpignan.

 Les artistes ont salué le public sous un tonnerre d’applaudissements. Je vais à la rencontre de l'auteur : 

Régis Debray serait ravi que l’Opéra puisse se jouer à Perpignan, à l'Archipel, mais ce n’est pas lui qui décide. 

Contact est pris avec l’assistante de Serge Dorny, Directeur Général de l’Opéra de Lyon.

 

A suivre….

Cet opéra à Perpignan (L'Archipel, le Carré ?) ou dans un centre culturel (Cabestany, Toulouges, Port-Vendres..?) Qui voudra faire venir ce spectacle..? Le musée de l'Exil de La Jonquera..?

 

Michèle Martel

Partager cet article
Repost0
28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 10:08
Picassomania à Canet - vendredi 13 mai, 18h, théâtre J.Piat, gratuit.

Picassomania à Canet - vendredi 13 mai, 18h, théâtre J.Piat, gratuit.

 

* PICASSO à PARIS : à l'hôtel Salé jusqu'au 28 aoùt 2016, du mardi au dimanche.

 

Dans les Cahiers d'art, Julio Gonzalez montre bien que dans  l'oeuvre picassienne, quelle soit peinture ou sculpture, la forme y est volume. Les deux pratiques se mélangent et s'interpénètrent : quand il peint, il sculpte et quand il fait l'amour, il peint, caresse et modèle la femme, modèle inconscient. Tot fa ventre ! L'artiste fait feu de tout bois, il vole, cannibalise tout, mange la chair fraîche de la maîtresse du moment...

Ces nus féminins des années 1906/08, il les taille dans le bois; ensuite, vers 1910, ilsculpte, fait plutôt des assemblages avec des bois jetés, des rebuts... Est célèbre la tête de taureau composée d'une selle et d'un guidon de vélo.  

La sculpture ne naît pas du hasard: Picasso comprend vite ce qu'il peut retirer d'un morceau de bois ou de fer... Toute sa fébrication est agencement de la vie dans un cube...

jpb

 

** PICASSO  à Marseille :

 

l'expo Picasso au Mucem organisée par Joséphine Matamoros (conservatrice du musée de Collioure) :

 

 

http://www.mucem.org/fr/exposition/picasso-un-genie-sans-piedestal

 

 

et à Barcelone :

 

picasso-corrida.jpg

 

PICASSO, MATISSE ET VAN GOGH RÉUNIS DANS UNE EXPO À BARCELONE

 

Manet, Picasso, Van Gogh ou Sisley, les plus grands noms de la peinture sont actuellement exposés à la CaixaForum, jusqu’au 19 juin 2016.

 

La CaixaForum accueille une nouvelle exposition rassemblant des peintres majeurs de ces deux derniers siècles. En effet, depuis le 11 mars, les Barcelonais peuvent découvrir 60 oeuvres allant du romantisme à l’impressionisme, en passant par l’expressionnisme abstrait. Elles sont signées de célèbres artistes de ces 200 dernières années : Picasso, Cézanne, Manet, Sisley, Matisse, Kandinski, Courbet, Van Gogh, Degas, Pollock, Modigliani et Rothko. Au total, 44 artistes européens et américains participent à l’exposition.

 

Ces différentes peintures proviennent de The Phillips Collection. Situé à Washington, ce musée abrite l’une des plus grandes collections de peintures au monde. L’exposition de la CaixaForum se découpe en six parties, chacune présentant un courant artistique. « Impressionnistes et modernes » représente une occasion unique de comprendre l’histoire de la peinture, mais aussi d’admirer au même endroit autant de peintures prestigieuses. Parmi elles, certaines seront exposées pour la première fois à Barcelone, comme « Autoportrait » de Paul Cézanne, « Intérieur avec rideau égyptien » d’Henri Matisse ou « Les Danseuses à la barre » d’Edgar Degas.

caixa-danseuses.jpg

Une sélection d’activités

En parallèle, la Caixa Forum organise également des activités sur ce thème. Tous les mercredis du 30 mars au 3 mai à 19h, une conférence se tiendra sur une oeuvre majeure de l’exposition. Consultez la programmation complète ici.

Du 15 mars au 14 juin, les visiteurs ont également la possibilité de participer à des Café Tertúlia. 

 

Caixa Forum Barcelone – Infos pratiques

Impressionnistes et modernes

Date : Jusqu’au 19 juin

Horaires : Tous les jours de 10h à 20h

Prix : 4 euros l’entrée

N’hésitez pas à opter pour une visite commentée, pour seulement 2 euros de plus.

Adresse : Caixa Forum, Av. Francesc Ferrer i Guàrdia, 6-8, 08038 Barcelona

 

****Conférence : Picassomania à Canet - vendredi 13 mai, 18h, théâtre J.Piat, gratuit.

Partager cet article
Repost0
27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 08:08
Palmyre

Palmyre

Pasted Graphic.tiff

 

 

Texte de Cédric Debarbieux

 

 

 

*Dans l'actualité

m

inconnu.jpg

Syrie : la bataille de Palmyre se fait avec l'appui des forces spéciales russes

Le Figaro - Il y a 11 heures

Palmyre est sous les bombes. De féroces combats opposent depuis plusieurs jours les ...

n

mSyrie : l'armée de Bachar al-Assad resserre son étau sur Palmyre

Le Parisien - Il y a 16 heures

n

mNon, Palmyre n'a pas encore été reprise à Daech – metronews

Metronews - Il y a 18 heures

n

Plus d'actualités pour "palmyre"

 

m

Palmyre — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Palmyre

 

  1. En cache

Palmyre (en grec ancien Παλμύρα / Palmúra) est une oasis du désert de Syrie, à 210 km au nord-est de Damas. Son nom sémitique, attesté déjà dans les ...

Palmyre - ‎Decumanus - ‎Tel - ‎Apamée

n

m

Les possibles conséquences de la reprise de Palmyre par ...

www.lemonde.fr/.../les-possibles-consequences-de-la-reprise-de-palmyre-pa...

Il y a 2 jours - Vendredi 25 mars, les forces armées syriennes paraissaient sur le point de reprendre la ville de Palmyre à l'organisation Etat islamique (EI), ...

 

 

*** Dans ce blog : Palmyre, l'irremplaçable trésor, la légende de Zénobie - Paul Veyne, Louis-François Casas

Palmyre en mai 1785, par L.F. CASAS Il me fallait absolument lire cette petite monographie de Paul Veyne, historien, helléniste, ami de René Char, dont j'avais apprécié le livre de souvenirs. Pour Veyne et pour Palmyre, pour l'actualité, la guerre en...

19/01/2016

 

 

 

 

 

** Le prochain rendez-vous culturel : Cours d’Éducation Populaire Stéphanois organisé par l’association Les Rendez-Vous de Saint Estève.

 

Lundi 4 avril à 18h 30 :

 L’ultime chemin de Walter Benjamin par Jean-Pierre Bonnel, au Théâtre de l’Étang, à Saint Estève.

L'auteur dédicacera son livre (Cap Béar éditeur, 15 euros)

 

 

Entrée libre et gratuite.

 

 

Pour tous renseignements : Les Rendez-Vous de Saint Estève   Mel : rdvse@rdvse.fr   Tel : 06 72 80 39 86

 

- - - 

 

     

Partager cet article
Repost0
26 mars 2016 6 26 /03 /mars /2016 09:23
Isabelle Alonso - Mairie d'Elne - Passions d'Espagne
Isabelle Alonso - Mairie d'Elne - Passions d'Espagne
Isabelle Alonso - Mairie d'Elne - Passions d'Espagne

Isabelle Alonso - Mairie d'Elne - Passions d'Espagne

Ce samedi 26 mars 2016 : 


Après la Passion du Christ, après les "souffrances" causées par les attentats inqualifiables, on peut se mettre au vert, au soleil du printemps, à la lumière de la neige pour les derniers jours de glisse…


On peut fermer les yeux, oublier quelques heures ce passé récent, profiter d'un fugace présent et rêver au bonheur improbable de l'avenir, tout en étant conscient que le pire est devant nous.

La fin, la cata, la mort : agir pour freiner, pour profiter, en égoïste, de la vie, de tenter de différer le chaos, mais …comme ce rocher est bien dur à faire rouler tout en haut du Canigou ..!


JPB




**ELNE - Maternité d'ELNE :


Exposition : La Colonie d’Izieu, mai 1943-avril 1944, le samedi 26 mars 2016 à 11h – Maternité Suisse d’Elne (Route de Bages)
Durée : du 26 mars au 08 juin 2016
La commune d’Elne accueille à la Maternité Suisse d’Elne – Château d’en Bardou l’exposition de la Maison d’Izieu – Mémorial des enfants juifs exterminés : “La Colonie d’Izieu, mai 1943-avril 1944”.
Cette exposition présente une série de photographies qui provient de plusieurs collections de particuliers ayant tous été à la colonie d’Izieu ou l’ayant côtoyée à des moments divers, entre 1943 et 1944.
Ces photographies ont été prises au cours de deux périodes :
- la plupart, à l’été 1943 par deux adolescents : Paul Niedermann et Henri Alexander, deux monitrices, les sœurs Renée et Paulette Pallarés et par Philippe Dehan, le cuisinier.
- le 26 mars 1944, douze jours avant la rafle, Marie-Louise Bouvier, nièce de la propriétaire de la ferme voisine, Mme Perticoz prend sept photos d’un petit groupe d’enfants.
Au fil des clichés s’exprime l’apparente insouciance de la vie quotidienne d’une colonie ordinaire : représentation théâtrale, jeux dans les prés, séances de pluches, toilette, lessive, distribution du courrier, etc.


Entre mai 1943 et avril 1944, la colonie accueille plus d’une centaine d’enfants, juifs pour la plupart. Ils sont originaires de différents pays d’Europe, Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Hongrie, etc. Fuyant avec leurs familles les persécutions antisémites, ils ont souvent traversé l’Europe à la recherche d’un refuge. À Izieu, nombreux sont ceux qui ont perdu un parent, voire les deux et beaucoup arrivent séparés de leurs frères et sœurs.
La colonie se veut être un lieu de passage, certains enfants ne restent que quelques semaines ou quelques mois.
Le 6 avril 1944 sur ordre de Klaus Barbie, 44 enfants et 7 adultes présents à la colonie sont arrêtés. Internés à la prison de Montluc, ils sont transférés à Drancy d’où ils sont déportés. À l'exception de deux adolescents et de Miron Zlatin, fusillés à Reval (aujourd'hui Tallinn en Estonie), le groupe est déporté à Auschwitz. Seule Léa Feldblum, une éducatrice, en revient, tous les autres sont gazés dès leur arrivée.


***ISABELLE ALONSO A PERPIGNAN ET ARGELES SAMEDI 26 MARS POUR PRESENTER SON GRAND ROMAN ESPAGNOL « JE MOURRAI UNE AUTRE FOIS »


Fille de républicains espagnols, Isabelle Alonso présente à l’invitation du CML, son roman « Je mourrai une autre fois » (Editions Héloïse d’Ormesson) à Perpignan et au Mémorial du camp d’Argelès-sur-Mer. 


Isabelle Alonso est devenue française à l’âge de huit ans par naturalisation. Elle a publié une série d’essais, dont Et encore je m’retiens (1995), qu’elle a adapté pour le théâtre. Romancière, elle explore l’histoire familiale avec notamment L’Exil est mon pays (2006), Fille de rouge (2009) et Maman (2010).


« Je mourrai une autre fois » a pour toile de fond la Seconde République d'Espagne qui vient d’être proclamée en 1931, sous les yeux ébahis et confiants d'Angel Alcalà Llach, surnommé affectueusement Gelin, 7 ans. Bercé par les idéaux parentaux résolument libéraux, égalitaristes... et anticléricaux, Gelin croit corps et âme en cette "République-providence" qui sonne la fin de l'asphyxie sociale. D'ailleurs son père lui annonce solennellement : " Le peuple vient de gagner. Sans coup de feu. Proprement. C'est la fin de la misère, de l'injustice et de l'ignorance.
 " La vie est alors douce à Madrid. Le soir, les parents jouent aux échecs au son du gramola, le tout nouveau mange-disque. Pourtant, malgré ces années d'effervescence et de liesse, la montée du franquisme vient saper les espoirs de la famille. Un matin, Gelin, alors adolescent, s'engage dans la Résistance pour "botter le cul des fachas" et lutter contre la vermine phalangiste. Mais sur le champ de bataille, les nobles convictions du jeune homme sont vite piétinées par les réalités du terrain et les faibles moyens à disposition de l'armée républicaine. Dépouillé de ses illusions, Gelin n'aura plus que l'amitié de ses compagnons d'infortune et son amour inébranlable de la liberté pour ne pas sombrer. 


Sous les traits de Gelin, jeune idéaliste, témoin forcé d'un drame humain et politique que sa naïveté adolescente refusera jusqu'au bout d'accepter, Isabelle Alonso donne vie, avec tendresse et émotion, à un grand roman espagnol. Sous des allures de conte initiatique, « Je mourrai une autre fois » est avant tout le récit d'un monde fracassé par une guerre fratricide, d'un conflit que le reste de l'Europe, tourné vers l'Allemagne a préféré ignorer, et d'un peuple, qui s'est senti trahi par l'histoire.


Le programme : 
Le roman espagnol d'Isabelle Alonso présenté le 26 mars dans le département. 
A Perpignan. - De 11h à 12h30 à la Librairie Torcatis. Présentation et dédicace du roman espagnol « Je mourrai une autre fois ». Débat animé par André Bonet, Président du CML et Roger Coste. 
A Argelès-sur-Mer. -
 A partir de 17h30 au Mémorial du Camp d'Argelès-sur-Mer. Présentation et dédicace. Débat animé par André Bonet et Bernard Rieu, en partenariat avec la Ville d’Argelès-sur-Mer et l’association FFREEE (Fils et Filles de Républicains Espagnols et d'enfants de l'exode)

Partager cet article
Repost0
25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 09:18
Perpignan, la Procession du Sang et Or : mascarade macabre, obscurantisme, spectacle touristique, atteinte à la laïcité, idéologie identitaire : "Vive la mort"..?
Perpignan, la Procession du Sang et Or : mascarade macabre, obscurantisme, spectacle touristique, atteinte à la laïcité, idéologie identitaire : "Vive la mort"..?
Perpignan, la Procession du Sang et Or : mascarade macabre, obscurantisme, spectacle touristique, atteinte à la laïcité, idéologie identitaire : "Vive la mort"..?
Perpignan, la Procession du Sang et Or : mascarade macabre, obscurantisme, spectacle touristique, atteinte à la laïcité, idéologie identitaire : "Vive la mort"..?

 

        Perpignan, la Procession du Sang et Or : mascarade macabre, obscurantisme, spectacle touristique, atteinte à la laïcité, idéologie identitaire : "Vive la mort"..?

 

 

 

** Mme Josianne Cabanas, conseillère municipale chargée du patrimoine, auteure d'un livre sur l'histoire de "la procession du Sang" (Trabucaire éditorial) et de nombreux articles érudits sur la question.(1) est chargée de l'événement du vendredi saint et de la "Procession de la Sanch":

 

"Entre le XIXe siècle et 1950, la procession de la Sanch a eu lieu exclusivement dans l'enceinte de l'église Saint-Jacques. Je donnerai une conférence sur l'historique de la procession le 3 avril à 18h, Ancien Evêché. Invitation largement lancée ; vous retrouverez les dates des autres conférences et manifestations dans le programme rapidement à disposition à l'OT et autres lieux."

 

Ville de Perpignan : Comme chaque année, la semaine sainte est l’un des temps forts de la vie perpignanaise. Le festival de musique sacrée accompagne les moments religieux et traditionnels de la semaine sainte entre le 16 et le 26 mars. Retrouvez le programme complet de la semaine sainte sur http://urlz.fr/3eS1

 

(1) bibliographie :

  • J. Missonge et C. Camberoque, « La procession de la Sanch, à Perpignan », Connaissance du Pays d'Oc Montpellier, no 49,‎ 1981, p. 16–23 : Procession de la semaine sainte. Saint Vincent Ferrier, par ses prédications en Roussillon (1415), est à l'origine de la fondation le 11 octobre 1416 de la Confrérie de la Sanch ("du Précieux Sang de N.-S. J.-C."), chargée de la procession du Jeudi saint. Déclin à la fin du XVIII siècle. Restauration en 1950. 
  • Interdiction de l'évêque en 1970 (la procession devenue "mascarade"): conflit Eglise-religion populaire. La paix revenue aujourd'hui.
  •  
  •  
  • Jacques-Gaspard Deloncle, La Sanch : semaine sainte à Perpignan, Portet-sur-Garonne, Loubatières, coll. « Petit précis »,‎ 2002.
  •  
  • Lionel Goetz, La Sanch, Perpignan, Goetz,‎ 1993
  • Rose-Marie Tarradas, La procession de la "Sanch" des origines à nos jours, Perpignan, Université de Perpignan,‎ 1989

- - -

 

*    Archiconfrérie de la Sanch 

Association religieuse
Adresse : 5 Rue Église Saint-Jacques, 66000 Perpignan

Téléphone :04 68 51 14 91


*procession le vendredi 25 mars 2016 :

  • - - -D'autres "misteri" sont dédiés à la Vierge Marie :

 

• Le Misteri de la "Mater dolorosa" où Marie est debout au pied de la croix, assistant impuissante, mais résignée, au sacrifice de son Fils, sa poitrine ornée d'un cœur transpercé de sept glaives, chaque glaive représentant une des sept douleurs de Marie. 

 

• Le Misteri de la "Pieta" où Marie est assise, recevant dans ses bras son Fils.

• Le Misteri de la "Soleda" où elle est debout au pied d'une croix nue, Jésus ayant été déjà placé dans le saint sépulcre; elle tient dans ses mains le suaire, tandis que ses yeux mouillés de larmes fixent l'instrument du supplice. 

 

• Les autres misteri évoquent :

le Christ portant sa Croix,

le Christ cloué sur la Croix

et le "Dévot Christ" sur son lit d'apparat devant la Cathédrale.

 

 

 

  • - - - Contre : Perpignan bafoue-t-elle la laïcité ?
  •  
  • 1.La ville se cherche une identité, coincée entre ses racines catalano-chrétiennes et l'installation d'étrangers, de Français d'autres régions et de migrants…Quête identitaire, défense de la civilisation judéo-chrétienne - débat orchestré par les nouveaux intellos réacs- quand la ville abrite des quartiers communautaires, gitans et maghrébins, turcs, russes…
  •  
  • Cette célébration ambiguë des sources chrétiennes du pays sous ses aspects les plus obscurantistes (procession sur le domaine public *) et de la promotion touristique mêle pitié sincère des uns, fanatisme religieux des autres et manipulation des rites à des fins touristicoles pour les organisateurs.
  • Pourquoi pas un circuit au sein des églises ? Pourquoi pas une procession nocturne, moins gênante pour la population, la circulation, comme à VERGES, Collioure, Bouleternère..?
  •  
  • JPB
  •  

*L'art religieux :

 

L'art peut rendre beau ce sommet de l'exhibitionnisme macabre célébrant l'idéologie obscurantiste des Cathos d'un autre temps...

 

  • Procession d'un autre temps, tradition passéiste, moyen-âge obscurantiste; où la modernité de la cité catalane ?
  •  
  •  
  • * Notons cette réaction, diffusée sur les réseaux sociaux :
  •  
  • Dolores Curnier /react-text 
  • Désolée. Je suis catalane. Fière de notre identité, de nos traditions, de nos paysages, de notre Canigou, de notre belle et bonne omelette pascale.
  • Mais ces personnages, me fichent une trouille bleue.
  • J'ai l'impression de voir des membres du KKK américain.
  • J'aime pas trop les personnages qui se cachent derrière un déguisement, un masque, sauf exception, évidemment.
  •  
  •  
  • **Voir mon article, déjà sur ce thème, en 2015, dans "leblogabonnel" du 22 AVRIL 2014 :
  •  

L'OBSCÈNE PROCESSION DU VENDREDI SAINT

 

- - -

 

1. Dans la phase de rénovation qui suivit le concile Vatican II (1959-1965), la Sanch, trop traditionnelle, ne fut plus en odeur de sainteté. Certains crurent voir derrière la capa ruxa l'ombre du Ku Klux Klan, et dans la procession, une survivance obscurantiste et folklorique. Un évêque de Perpignan, Mgr Joël Bellec, la chassa même des églises du diocèse. "

 (L'Express du 11.10.2001 "Les encagoulés de la Sanch)

 

 

 

 

2. extrait d'un article publié sur le site "Ouillade" du 26/12/2014:

 

- « Le Conseil municipal de Perpignan dans sa séance du mercredi 25 juin 2014 a fait l’acquisition pour un montant de 820 500 euros d’un immeuble situé au 8 rue de l’académie et appartenant à l’Association diocésaine de Perpignan. L’immeuble sera utilisé comme un lieu d’exposition d’objets sacrés dont certains dédiés à l’Archiconfrérie de la Sanch et à son histoire.

Cette acquisition foncière n’est en réalité qu’un marché de dupes visant à contourner la laïcité. La municipalité de Perpignan offre un cadeau substantiel à l’Association diocésaine tout en lui permettant de poursuivre sa promotion : c’est du gagnant/gagnant à tous les coups ! Ainsi, l’Association diocésaine garde inchangé l’usage du bâtiment, usage garanti de manière permanente, tout en étant déchargée des préoccupations matérielles ou financières de l’entretien du bâtiment.  Il s’agit en réalité davantage d’une subvention à peine déguisée. 

 

 

 

Une fois de plus, la frontière entre le cultuel et le culturel est franchie sans vergogne pour contourner l’exigence de laïcité. Un bâtiment acquis par une municipalité doit avoir une affectation laïque au service de l’intérêt général, et non pas au service d’une croyance particulière que la loi de séparation de l’Etat et des Eglises de 1905 range dans la sphère privée pour mieux garantir indistinctement toutes les croyances et la liberté de conscience.

 

Cette décision a été votée à l’unanimité des membres du Conseil municipal. Ce fut le cas notamment du pénitent à peine masqué de la procession de la Sanch de l’an passé, un certain Louis Aliot. La laïcité prônée par le Front National se révèle bien à géométrie variable… Le FN se situe clairement dans le système, englué dans les réseaux de connivence. Avec de tels opposants, la majorité municipale peut dormir sur ses deux oreilles !

 

La décision de solliciter une subvention de 10 % de la dépense auprès du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) dans le cadre du projet « Tourisme durable et Itinérance du savoir en cœur de Ville » est à cet égard édifiante et révélatrice.

 

 

 

 

 

 Procession du Sang : Perpignan, ville touristique : 

 

 

 

 

copyright : www.perpignantourisme.com

 

  •  


  •  
Partager cet article
Repost0
24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 09:28
Pénitents © MD.

Pénitents © MD.

Que faire le jour de sa mort..?

 

La question est inutile, incongrue: je me demande d'ailleurs pourquoi je me la pose...

 

En effet, pour moi, c'est réglé, comme -les mélomanes disent ça- du papier à musique : je ne crois ni ne croa-croa, je n'ai pas de perspectives, même si quelque bonne âme me confie que nous deviendrons de purs esprits, voués à planer dans les éthers, toute une éternité...

 

Alors ça me redonne le goût de vivre,  je veux dire de mourir. Je préparerai donc, au jour de ma mort, une pile de livres pour aller vers cette immense île inconnue, située au-delà des mers, et des cieux...Allez savoir où, dans l'infini de l'univers... Une seule appréhension, toutefois : et si cet infini se rétrécit jusqu'à nous écraser, nous pulvériser...Nous faire, en quelque sorte, mourir une seconde fois...

 

En tout voici, sous le bras, la correspondance de Flaubert, les poèmes de Rimbaud, les romans de Céline et quelques bribes du diablotin de Rivesaltes, qui vient de nous faire une dernière farce, en mourant avant l'heure, L'Héritier Henri…Un romancier local qui sache écrire, c'est pas si courant, alors "Olé", Henri, me rappelant le cri dalinien à la mort de Lorca…

 

La mort, elle rôde plus qu'à l'accoutumée, ces temps derniers, catastrophiques *, de Syrie, au Mali, de Bruxelles à Paris, la haine barbare répondant aux bombardements de ceux qui se croient civilisés…

La mort, on l'exhibe, on l'exhume, en montrant la douleur du Christ, dans sa Passion promenés dans les rues touristiques. **

 

Alors, le jour de ma mort, si j'ai encore le temps d'aller faire, avant d'être emporté, sans souffrance et d'un coup d'arrêt net du destin cardiaque, j'irai faire un tour dans le jardin, écouter l'oiseau, regarder la fleur. 

 

Lever les yeux plus haut, vers la neige d'un sommet ou tenter de percevoir le remous rauque de la mer lointaine… Caresser un livre devant un mur de bibliothèque désormais inutile…Feuilleter mes alba de photos et mes journaux intimes pour me rappeler un instant de bonheur…

 

Quitter ce bateau terrestre que je n'aurais jamais voulu intégrer et partir, larme à l'oeil sans un mot pour l'aspirateur que j'aurais dû passer de ci-de là, sur les toiles d'araignée de ma mémoire…

 

 

 

* Vient de paraître Romans pour des temps catastrophiques, de J.P.Bonnel (en librairie, 15 euros, ou chez l'auteur, port compris : 9 rue Saint-Jean, 66000, Perpignan)

 

**La procession de la Sanch, vendredi saint à Perpignan, Collioure, Bouleternère, Verges, Séville... (à lire demain vendredi 25 mars 2016)

 

Partager cet article
Repost0
23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 07:25
Débat sur le FN au siège du Travailleur catalan

Débat sur le FN au siège du Travailleur catalan

 

 

 

*Bons mots de Caccomo:

 

jean-louis caccomo       Maître de conférences à l'IAE de l'Université de Perpignan Via-Domitia

 

Mes mots, mes maux et mémo.

  •         22 mars 201610 
  •  

Mes bons mots et autres devises ou petites annonces inventées  par Jean-Louis Caccomo - Economiste multipolaire.

 

_ Ado cherche films pour adulte pour aider Adam à se mettre à dos Adelle. A demain ;

- Informaticien soft et hard cherche informaticienne munie d'un joli clavier pour son disque dur. Capacité en mégabits maximale pour débit assuré. Compatible avec tous les programmes, comme X-elle ou Power-Point G ;

- Homme libre cherche femme encore plus libre, pour sexe et plus si affinités. Attention, ne dévoile pas son âme dés le premier soir car trop pudique ;

- Homme à fables cherche femme (fontaine) affamée, pour histoires sans morales ;

- Homo cherche amas, pour aimer amant à mort. Amènes âme à zone (ou amazone) ;

- Cherche convoi d'anges heureux, pour me faire ce qu'on voit dangereux ; - Gladiateur doté d'une belle épée, cherche fourreau adapté, pour entrer dans la Reine, ou dans l'arène ;

- Homme sain, cherche femme seins, et sympa pour symbiose symbolique, et plus si capable de s'intégrer en symphonie. Rencontre possible à Saint-Tropez, en s'invitant tout simplement, en cinq minutes ;

- Homme doux, cherche femme d’où, pour séjour dans le Doubs, avec mes doudous, uniquement à deux, mais en passant par Troyes ;

- Mandarin, recherche sa mandarine, pour l’emmener dans sa résidence à Orange ; Clément, recherche sa clémentine, pour rejoindre Mandarine à Orange ;

- Homme politique, cherche parti pas pris, sans parti pris, pour prendre partie, avec répartie, qui n'a pas de prix. Surpris ?

- Mais où donc se terre l'amère Mère, que je lui souhaite sa fête près de la mer. Mère, Si. Merci !

- Homme mûr, cherche femme au sol, pour monter au plafond ; - Homme haut, cherche homo beau, pour soirée home vie des Ô (et soirée home-vidéo) ;

- Recherche femme d'occasion, contrôle technique à jour, consommant peu ; - Homme de lettres, cherche à envoyer lettres, à femmes en nombre, timbrées s'abstenir. Tampons acceptés ;

- Guitariste hard, cherche batteuse marchant à la baguette, pour duo électrique amplifié. Essais en studio prévus. Il sera fortement conseillé de maîtriser le sens du bit ;

- Accordeur de piano, cherche à faire une touche, pour trouver l'accord parfait, sur le Sol ou sur le Do. Mineure s'abstenir ;

- Ulysse cherche sirène, pour soirée resto, aux chants d’elles (et aux chandelles) ;

- Quand j’écoute Jean-Philippe Smet parler, j’en jaunis à l'idée ;

- Conducteur de TGV en CDD, affiliée à la CGT, cherche femme BCBG pour RDV PQ. Envoyez SMS ;

- J’étais en retard ; ça a failli tomber à l’eau, car j’étais débordé, mais j’étais dans l’étang (mais pas dans les temps) ;

- Mettre à l’index, c’est montrer du doigt ;

- Economiste homme, cherche économiste femme, pour accords de libre-échange négociables, dans le cadre d'un plan structurel de relance de l’activité bilatérale et croisée. De nombreuses conférences au sommier prévues ;

- Jardinier ayant la main verte, recherche belle plante, pour arroser ses soirées ;

- Oppenheimer disait que le génie connait la réponse avant même qu’on ne lui pose la question, mais le drame est qu’on ne lui pose jamais la question ;

- La devise du banquier : le bonheur est dans le prêt ;

- Dis-moi combien tu gagnes, et je te dirais qui tu hais ;

- Astronaute aimerait rencontrer femme lunatique, pour s’envoyer en l’air, en or-bite, sans gravité ;

- Militaire recherche femme canon, boulet s’abstenir. Sans poudre aux yeux ;

- Le couple, ça commence fleur bleue, mais ça finit carte bleue ;

- Économiste, cherche femme à talons, pour stabiliser ses bourses dans le cadre d'un régime libre d’étalon-or vigoureux. Une attention aux zones émergentes sensibles sera particulièrement appréciée ;

- Boxeur fan de Stallone, cherche désespérément miroir qui rend beau (et Rambo) ;

- Conjoint, cherche conjointe de bonne compagnie, pour convoyer en convoi continuellement complice. Content ?

- Recherche électricien, pour rétablir le courant entre ma femme et moi. En cas de succès, je me charge du jus ;

- Il y a en effet une profonde inégalité entre les hommes et les femmes : je n’ai jamais vu un homme se plaindre d’avoir la migraine ;

- Gens de La (femme) Fontaine, cherche femme affable, sans moralité ;

- Homme à bout de souffle, recrute femme dans le vent, pour participer à l’élection de Miss « Trall ». Paroles en l’air, s’abstenir. Musique imposée : « Comme un ouragan » ;

- Cause mariage, cède lot de strings, soutien-gorge, porte-jarretelles, martinet et menottes (je ne peux pas me débarrasser de ma collection de DVD de charmes) ;

- Nymphomane, cherche appartement rue de la Pompe, donnant sur le trottoir ;

- Grossiste, cherche femme forte, pour échanges en volumes et ébats de poids ;

- Éleveur de vaches, dont la situation va de mâles en pis, recherche assistant (paiement par traites) ;

- Cause manque de personnel qualifié, église recrute curé, diplômé bac + Dieu ;

- Colocation : lève-tôt cherche à partager appartement avec couche-tard. Je trouverais bien, tôt ou tard ;

- Grand sentimental, cherche nymphomane muse, pour amour plateau-nique. Possibilités de lecture de poèmes autour d’un vers libre, pour prendre nos pieds avec alexandrins ;

- Astre lumineux, recrute chef de rayons ;

- Lucky Luke, cherche Cow-girl, pour la tirer plus vite que son ombre ;

- Professeur de mathématiques sur son 31, cherche femme non calculatrice pour un 69, et plus, si l’espace des intervalles indéfinis est ouvert ;

- Je suis l’honnête, comme l’eau nette ;

- Sous le passage souterrain, je ne suis pas sage sous tes reins ; - Ce qu’on voit dangereux, est un convoi d’anges heureux.

 Jean-Louis Caccomo

 

 

*** "aphpo" <aphpo@orange.fr>

 

APHPO L’APHPO et L’ICRESS vous invitent

à

La conférence de Jean CASTEX

 

"La voie ferrée de Perpignan à Villefranche-de-Conflent :

Histoire d’une ligne singulière"

Mercredi 23 mars 2016 à 18 heures

MAISON DES PAYS CATALANS

CHEMIN DE LA PASSIO VELLA PERPIGNAN

APHPO – Association pour la Promotion de l’Histoire dans les Pyrénées-Orientales

Tél : 04-68-67-34-23/ 06-86 59 88 98

Web : www aphpo.fr / www.maison-histoire-aphpo.fr

Mail :aphpo@orange.fr

 
Partager cet article
Repost0
22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 09:09
David Korn et sa mère au camp de Rivesaltes

David Korn et sa mère au camp de Rivesaltes

 

 

 

Nuit du Mémorial avec David Korn

 

 Né en avril 1936, David Korn est d’origine polonaise et de confession juive. Lorsque la guerre éclate en 1939, il part pour la France en compagnie de sa mère.

Victimes des lois d'octobre 1940, ils sont alors internés dans deux camps : le camp de Gurs, puis le camp de Rivesaltes.

 

David, alors âgé de six ans, a la chance d’être évacué du camp de Rivesaltes le 25 avril 1942.

 

Après une évocation de son parcours menée par Philippe Anglade, journaliste à France Bleu Roussillon, David Korn répondra aux questions du public.

 

Ouvert au public

 

Tarif : 5€, gratuit pour les - 18 ans

 

sur réservation au 04 68 08 34 90 ou surinfo@memorialcamprivesaltes.fr

 

 

 

-Mercredi 23 mars à 20h

 

Salon de lecture Le journal de Friedel

 

 

 

Interprété par Bastien Charlery, accordéoniste, et Agnès Sajaloli, directrice du Mémorial, ce salon de lecture retrace le témoignage unique de Friedel Bohny Reiter, infirmière de la Croix Rouge Suisse qui, du 12 novembre 1941 au 25 novembre 1942, consigne dans son journal intime le quotidien qu'elle partage avec les internés du camp.
 Ouvert au public.Suivi d'un échange avec le public

 

Tarif : 5€, gratuit pour les - 18 ans

 

sur réservation au 04 68 08 34 90 ou surinfo@memorialcamprivesaltes.fr

 

 

 

-Vendredi 25 mars

 

A 20h

 

Concert de l'Orchestre éphémère du Mémorial du camp de Rivesaltes

 

Puisant ses origines dans les musiques espagnoles, tsiganes, juives et africaines, à l'image des populations passées par le camp de Rivesaltes,

 

l'Orchestre éphémère du Mémorial donnera son premier concert le 25 mars prochain à 20h. agissant à la suite de la résidence du compositeur Bastien Charlery.

 

Ouvert au public

 

Tarif : 5€, gratuit pour les - 18 ans

 

sur réservation au 04 68 08 34 90 ou surinfo@memorialcamprivesaltes.fr

 

 

 

** David KORN

Témoignage confié à Yad Vashem

Mes parents habitaient rue de la Caserne à Bruxelles et mon père exerçait la profession de casquettier. Quand éclate la guerre, il est décidé de nous évacuer en France, ma mère, Sarah et moi. Hélas, alors que nous avons pris le train, nous sommes arrêtés à la frontière française. Nous avons été ensuite enfermés dans deux camps successifs - dont Gurs - avant de nous retrouver derrière les barbelés de Rivesaltes. Né en avril 1936, mes souvenirs ne sont pas toujours précis quant à ce triste voyage. Il n'empêche que pendant de longues années, m'ont poursuivi des cauchemars avec des trains...

 

Nous sommes arrivés à Rivesaltes dans un état lamentable. Nous vivions dans des baraques insalubres, dans le froid et recevions peu de nourriture, juste assez pour ne pas crever. Les enfants allaient au réfectoire, et je me souviens très bien que je cachais un peu de pain pour ma mère, dans ma culotte.

- La seule photo de ma mère dont je dispose, est celle prise, miraculeusement, au camp de Rivesaltes le 19 novembre 1941, et qui m'a été remise après la guerre, par Mme Rosenberg qui était, comme ma mère et moi, internée dans ce cloaque. Je suppose que ce cliché - dont il est pour le moins curieux qu'il puisse avoir été pris dans de telles conditions -, le fut par un Républicain espagnol. Ces derniers nous avaient précédés dans ce "camp de la honte".

 

La copie de cette photo se trouve au musée de la Shoah, à Washington. Il suffit de taper sur GOOGLE : "David Korn with his mother".

 

J'ai eu la chance d'être évacué de ce camp, le 25 avril 1942, et pris en charge par l'OSE et les EEIF puis caché, à partir de 1943, dans une famille française, à Meylan, près de Grenoble, jusqu'à la fin de guerre. 

Le déclic de mon sauvetage a été l'invasion de la Zone dite "libre" par les Allemands.

 

Quand les Allemands ont commencé à occuper le sud de la France, il a fallu évacuer et planquer les enfants dans des familles chrétiennes, des fermes, des orphelinats, des couvents etc... Certains ont réussi à se réfugier en Suisse, en Espagne. Mais ce n'était pas chose facile. Certains passeurs, après avoir reçu de l'argent, laissaient les familles dans la natures ou les dénonçaient carrément à la Gestapo. Heureusement, beaucoup ont fait preuve de courage et ont pris des risques énormes.

 

J'ai reçu alors comme fausse identité celle de Daniel Chapon. On veillait alors à ce que les initiales de la nouvelle identité correspondent à celles d'origine. Donc D pour David puis pour Daniel. Par contre, difficile en Français de trouver un K comme Korn d'où le C de Chapon." 

 

- Nous étions quinze à quitter Rivesaltes, et je m'en souviens comme si c'était hier. 

Nous sommes montés dans un camion ouvert, et ma mère me faisait des grands signes. C'était un moment pénible et j'avais l'impression d'être seul dans ce camion.

 

 

Pendant le trajet qui devait me mener à Meylan, chez les gens qui avaient accepté de me cacher, la personne qui m'accompagnait, me demandait sans cesse :

Comment tu t'appelles, où est-tu né, d'où viens-tu ? et il fallait que je réponde correctement sans hésiter.

 

En arrivant chez nos protecteurs, Monsieur André Burlon-Artaud, me demande gentiment :

Comment t'appelles-tu ?

J'étais tellement ému que d'une petite voix je lui ai répondu :

- David Korn.

Il me repose la question, car il n'avait pas entendu ma réponse, et d'une voix plus forte, je lui ai dit : - Daniel Chapon.

Souvent, en souriant il me demandait :

- Mais quel est ton nom ?

Et jamais il ne l'a su.

 

Ces gens étaient fantastiques avec nous, et nous considéraient comme leurs enfants. Il fallait une sacrée dose de courage pour faire ce qu'ils ont fait, car ils prenaient des risques considérables.

Je ne me souviens pas d'avoir eu faim à aucun moment.

Pour mes huit ans, j'ai reçu un cadeau d'anniversaire ; c'était un petit cheval en bois, sur des roulettes. Un cadeau à cette époque, c'était presque impensable. Chaque année depuis lors, je pense à ce cadeau!

 

Et puis, la libération est arrivée. La famille Burlon-Artaud est repartie à Grenoble et ils m'ont confié à la grand-mère, où je suis resté encore quelques temps. Finalement, une jeune femme est venue me rechercher et je me suis retrouvé à Moissac, chez les EIF. Nous étions en 1945. Mon père, survivant de Buchenwald, est venu me rechercher en septembre 1945, et nous sommes repartis en Belgique. C'est à cette époque que j'ai compris que ma mère ne reviendrait pas. Pour moi, la guerre n'était pas finie....Mais ceci est une autre histoire !

 

Je pensais souvent à ces braves gens qui m'avaient caché et protégé de la barbarie nazie. Ne connaissant que le prénom du fils et ne me souvenant plus du nom de ces gens, ni du nom de l'endroit, il m'a fallu des années de recherches.

Au mois de mars 2002, j'ai d'abord retrouvé Ralph, le garçon juif, de quatre ans mon aîné, qui était caché avec moi, et avec son aide, j'ai localisé plus de 80 "Burlon".

Aprés plusieurs essais, je suis tombé sur un Georges Burlon-Artaud. En m'excusant de le déranger, je lui ai demandé si par hasard il ne serait pas la personne que je cherchais, et il m'a répondu :

- Tu es Daniel Chapon...

Nous pleurions tous les deux. Il nous était impossible de parler. Le lendemain, un peu calmé, je lui ai dit combien j'étais triste de ne pas avoir eu la chance de revoir ses parents, qui malheureusement étaient décédés. Je n'oublierai jamais sa réponse :

- David, mes parents nous disaient toujours, "Ont-ils retrouvé leurs parents ?".

 

Le 10 avril 2005, Le Comité Français pour Yad Vashem a organisé une cérémonie en hommage à nos sauveurs : André et Angèle Burlon-Artaud. Les médailles et diplômes de "Justes parmi les Nations" leurs ont été décernés, malheureusement à titre posthume.

Ralph et moi, nous considérons Georges Burlon-Artaud comme un frère !"

 

- "Aprés des années de recherches, Bobichon et moi, nous nous sommes retrouvés l'année dernière, et il est venu des USA. Nous nous sommes ainsi retrouvés après plus de soixante trois ans. Nous sommes partis avec quelques anciens, faire un pèlerinage à Moissac. Ce furent des moments trais intenses.

 

Sa mère et la mienne ont été déportées le 11 septembre 1942, dans le même convoi, le n°31, et gazées à l'arrivée à Auschwitz, le 13 septembre 1942."

17/02/2010

Lien : Blog de Yad Vashem

[Compléter l'article]

 

*** Historique (extraits), voir sur le net :

 

NICOLAS LEBOURG

 

HISTOIRE GENERALE DU CAMP DE RIVESALTES

 

Conférence donnée aux Journées du Patrimoine, Camp de Rivesaltes, 15 et 16 septembre 2007.

 

La France de l’entre-deux-guerres est le premier pays d’immigration au monde. Toutefois, durant les années 1930, se répand dans les élites l’idée d’une sélection des migrants, fondée sur leur assimilabilité économique et ethno-culturelle, tandis que les masses se raidissent face aux influx de réfugiés, perçus comme une concurrence sur le marché du travail. 

 

En 1938, est instauré pour la première fois un sous-secrétariat d’Etat en charge de l’immigration et des étrangers. 

 

En 1938 également, à quelques kilomètres de Perpignan, aux quatre cinquièmes sur la commune de Rivesaltes et au un cinquième sur celle de Salses, est construit le camp militaire « Camp Joffre ».

 

Outre sa mission initiale de transit pour les troupes coloniales, de dépôt et d’instruction, ce lieu n’a cessé de recevoir des populations civiles et des soldats vaincus. 

 

Au fil de sept décennies, y sont regroupés et immobilisés des réfugiés 

 

accusés de présenter un risque économique et politique (Espagnols fuyant le franquisme ; Européens du Centre et de l’Est, souvent juifs, chassés par les avancées nazies, mais considérés comme ressortissants de puissances ennemies), 

 

des populations mises en cause sur une base raciste (Gitans et juifs), 

 

des prisonniers de guerre de l’Axe, des collaborateurs, des supplétifs coloniaux de l’armée française et des populations civiles fuyant les nations post-coloniales, des immigrés clandestins… 

 

La succession des occupations correspond à des adaptations conjoncturelles. Cependant, loin d’être un inventaire à la Prévert, l’histoire du camp de Rivesaltes dessine en creux celle de la gestion technique des flux humains par l’Etat. 

 

    En 1937 et 1938, environ 70 000 Espagnols trouvent refuge en France. Au vu de l’évolution de la guerre d’Espagne, la consigne du ministre de la Défense est de préparer l’accueil de 15 000 nouveaux arrivants. 

 

In fine, ce sont plus de 450 000 républicains qui traversent les Pyrénées en février 1939. En mars, 264 000 Espagnols se serrent dans les camps du Roussillon. – quand la population départementale s’élève à moins de 240 000 personnes, dont 37 000 Espagnols, et que Rivesaltes est une bourgade de 5 000 âmes.

Partager cet article
Repost0
21 mars 2016 1 21 /03 /mars /2016 08:58
Sélection des projets des start-up présentées

Sélection des projets des start-up présentées

 

Le palais des congrès de Perpignan fut le cadre de vendredi 18 à dimanche 20 mars de la nouvelle édition du "start-up week-end" : le but était de faire émerger des idées et des projets de jeunes (et moins jeunes) entrepreneurs. 

La Région, le département 66 et des partenaires du monde économique, touristique…(Nematis, Reynaud et associés, Chic émotion…) se sont associés à cette initiative susceptible de faciliter la création d'entreprises, la capacité d'innovation et le partage des compétences pour créer de l'emploi.

 

54 heures de réflexion pour une initiative soutenue financièrement par Google pour entrepreneurs : "No talk, all actions !"

 

Il fallut cependant bien parler et montrer au jury composé de :

Laurent Goze, de Pyrénées Roussillon investissement, hôtelier, élu de l'agglo, pour un label "favorisant" pour Perpignan, en étant rattaché à Barcelone), Alexandre Theriot de Wine Advisor, application gratuite du top 8 pour gastronomie, boissons), Juan Alvarez de Lara (pour Seed and Click, de Barcelona), Hervé Lafont de Very Chic (créé en 1999, 60 millions de dollars, 60 salariés, 10.000 réservations chaque mois pour des clients d'Europe du Nord)…

 

Cliquez #SWPERPI, twitter sur la carte mondiale : Perpi est en compétition avec 25 autres structures de start-up (3 en France dont celle de Perpignan) !

 

Face au public et au jury, donc, voici les "pitches", 5 minutes par équipe.

D'abord, "Wheel'com (il est bien sûr conseillé de causer ingliche pour montrer qu'on est in, branché…) : jeu vidéo (ex: courses de drones) situé dans un grand hangar de St-Charles; on vise ensuite 3 sites franchisés, enfin 100 sites à l'horizon de 10 ans. Le slogan de cette "expérience virtuelle" est, pourtant: "Bienvenus dans le réel!"

 

2. SYT "before, after, during your travel : il s'agit de favorer des rencontres pendant voter voyage pour changer, partaker des infos, des connaissances et plus si affinités…

 

3. My green pour construire use mason en route autonomy (mille persons dans le 66 créent leur maison) loin des devis en ligne pénibles: on s'occupe de contacter les fabricants et de fournir le matériel…

 

4. Monopoly, trouver des partenaires de jeux: le marché des jeux en France étant particulièrement florissant (343 millions d'euros/an)…

 

5. C'est le projet de Céline Marcadon et Julien Dumas, d'âge mûr et posé, qui parut le plus original parmi la foule des virtualités de jeunes loups branchés mais peu expérimentés de la stat-up. 

 

Ils présentèrent "Art et valeurs, quand la série limitées s'autovalorise". Il s'agit de s'interroger sur les causes du rare et du cher dans le domaine de l'art, à l'heure où la mode est au jetable.

 Créateurs d'une encyclopédie internationale d'artistes contemporain, riches d'une base énorme, d'une "banque" de 50 000 adresses de créateurs, ils proposent de valoriser, à partir de la vente de la première pièce d'une série, les autres  oeuvres de cette même série. En effet, si une première oeuvre est vendue (au cours d'enchères ou d'une présentation dans une galerie), le public sera convaincu que l'objet est "valable", au niveau artistique, ou a de la valeur (marchande, sera un bon investissement). La vente originale sert de preuve, de référence pour l'avenir des autres produits.

 

Bien sûr c'est l'oeuvre unique, en peinture, qui a de la valeur : c'est son AURA, concept de W.Benjamin, qui lui confère un statut d'oeuvre à valeur cultuelle, puis culturelle et d'usage ensuite, si elle perd son aura en raison de la "reproductibilité" à l'infini (grâce aux médias de masse, à la presse, au numérique…)

 

Pour les séries limitées (sérigraphies, lithographies, sculptures…) l' aura n'existe pas: il s'agit de la créer artificiellement par la pub, la critique positive, ou le trucage : lors d'enchères, faire démarrer la vente d'une oeuvre qui n'appelle pas le coup de foudre spontané du public, en lançant un prix; les spectateurs, sortis de leur léthargie par cette mise, risquent de réagir, de surenchérir et donc de "suivre", croyant alors à la valeur du produit…

 

L'idée est intéressante, mais dans la création monstre actuelle, combien d'oeuvres peut-on défendre vraiment et "valoriser"..? Il semble que le monde de la finance investisse dans les valeurs "sûres" (Picasso, Matisse, Van Gogh, Modigliani…) ou dans des "créateurs" contemporains à la mode ou provocateurs (Jeff Koons…)

 

JPB

 

Partager cet article
Repost0
20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 10:31
Pochette du dernier enregistrement de J.L Solé

Pochette du dernier enregistrement de J.L Solé

Solé Joan-Llorenc

 

J'avais déjà parlé  dans mon blog : Deux artistes : Joan-Llorenç Solé et Guy Jacquet - Le ...

leblogabonnel.over-blog.com/.../deux-artistes-joan-llorenc-sole-et-guy-ja...

de cet artiste original.

 

Rencontré à la mairie d'Elne lors de réunions de l'association "les amis du festival de piano Fortissimo" dirigée par Nicolle et Michel Peus, j'ai voulu connaître ses chansons et j'ai participé à la souscription, appelée aujourd'hui "crowdfunding", mot détestable que tout Catalan -et Français- devrait bannir…

 

Ce nouvel opus musical et poétique est un hommage à Estavar, à la Cerdagne, à toute la Catalogne, célébrée à travers ses paysages (la "sacrée" montagne "Meu CANIGO", traduit en français avec un jeu de mot, sans doute involontaire, "Mon(T) Canigou", et à travers ses écrivains, de Muntaner au regretté Giné, de Llull à Cayrol de Saillagouse, d'Eximenis (redécouvert grâce à P.Gifreu) à Jacint Verdaguer, chantre épique du Canigou…

 Sans oublier Jordi Barre, bien sûr, présent dans tous les albums, ami à la voix chaude, dont J.L.S. chante le fameux "JO SOC de PERPINYA")

 

Le disque est envoûtant, grâce à la voix ample et nuancée à la fois de ce chanteur-compositeur raffiné et cultivé.

Bien sûr, il verse dans la défense des valeurs catalanes : le mont sacré, on l'a dit, religieux comme le pas du "regidor qui ouvre la marche pour le vendredi saint" (dans le poème de l'ami  Jean Iglesis), dans le symbole des couleurs ("Sang i or", sang et or -mais pourquoi la graphie Sang et non Sanch, comme pour la procession..?)…l'artiste devra se libérer un peu plus de ces "symboles" devenus "poncifs" d'une nation (mais la Catalogne, si elle a été un Etat, avec l'Aragon et Majorque, a-t-elle été une nation ?) plus ouverte, plus européenne.

 

Ouverte sur monde -hors du microcosme paradisiaque d'Estavar, où "les horloges sont muettes", le temps arrêté permettant de jouir de la vie, ouverte sur la France : Jordi Barre, tout en célébrant le pays catalan, s'ouvre à ce "là-bas" : "je vais jusqu'à la France d'en-haut, dans les pays voisins…"

 

Si l'influente mélodique de Monsieur Georges Barre, l'ancien typographe de l'Indép., est bien présente - et c'est un plaisir réel d'écouter cet enregistrement, né d'une voix unique et d'un ensemble orchestral talentueux "Amoga", l'idéologie "passéiste" est, hélas, toujours sous-jacente.

C'est ainsi que Jean Iglesis le poète chaleureux est convoqué pour le dernier texte "Il me reste le passé", une poignée de souvenirs : l'avenir est-il donc si bouché aujourd'hui ? De même, ce "chant d'amour aux Pyrénées" s'attarde à la marmite de grand-mère, à l'hommage aux troubadours, même si Joan-Llorenç se qualifie de "chansonnier moderne et populaire"…Nostalgie passéiste décrite dans le poème "Vestida de nit" : "…du passé, de ce monde regretté…les anciens me parlent…de ces heures vécues…"

 

On aime, on se laisse bercer, on comprend que le Catalan poursuive toujours sa quête identitaire tant qu'il n'a pas obtenu l'indépendance dont il rêve. A pâtir de ce matériau de rites, de valeurs, de traditions, de littérature, de coutumes ancestrales, l'auteur moderne doit aller plus loin, dans la révolte et le cri plus subversif. On sait que J.L.Solé a la capacité d'aller de l'avant, en tuant le conformisme et en inventant une chanson, une poésie inédites, en accord avec un peuple contemporain qui, tout en vivant chez lui, dans l'ultralocal autonome d'Estavar, veut vivre à l'unisson de l'immense village du monde…

 

J.P.Bonnel

 

 

 

 

Joan-Llorenç Solé artiste du Pays Catalan a enregistré son 6ième album en Cerdagne à Estavar : ce petit village des hauts-cantons l’inspire beaucoup.

 

Il est accompagné par l’orchestre Amoga, formation de Catalogne du Sud.

 

Joan-Llorenç Solé a pu produitre cet album grâce à un financement participatif sur le site Sud-Catalan TotSuma.

 

 

Né en 1978, Jean-Laurent Solé révèle dès son plus jeune âge des talents d'artiste: élève de fiscorn à l'école de musique de Céret et au conservatoire de musique de Perpignan, il rentre à la cobla Perpinyà vers l'âge de 16 ans, de laquelle il deviendra le mandataire. Très jeune, vers l’âge de 12 ans, il se met à composer ses premiers balbutiements de sardanes. Quelques années plus tard, il excellera dans cet art avec des sardanes comme "20 Anys à les Alberes", "L'Irene" ou "25 Aniversari". En 1996, il obtient un bac Littéraire option musique au Lycée Jean Lurçat de Perpignan puis suit des cours de chant lyrique aux Conservatoires de Toulouse. Entre 2000 et 2005, il intègre la cobla orchestre « Els Casenoves » dans laquelle il joue et exerce par dessus tout sa grande passion: le chant.

 

Renouveler la scène musicale catalane est le pari engagé du jeune artiste illibérien Joan-Llorenç Solé. Sa voix de baryton, travaillée dans les années 90 au conservatoire de Toulouse, offre un répertoire chaleureux empreint d’une vive émotion. Il lance sa carrière solo en 2008 en présentant au public son premier album intitulé « per tu ploro » (pour toi je pleure), puis en 2010 un deuxième opus, « I si l’amor fos un conte… » (et si l’amour était un conte). Accompagné de musiciens de talents comme Olvier Marquès à la Tenora ou Sébastien Barbé au Tible, l’ensemble de ses compositions sont arrangées par son fidèle ami Richard Bassole. Auteur, compositeur et interprète, Joan-Llorenç sort en ce début d’année son 3ème album « Somni de Revolta » dans lequel il tient à souligner sa révolte, sa rage face à des sujets d’actualité… Le cadet roussillonnais de sa catégorie a enregistré avec Jordi Barre, et plus récemment avec Esther Ribot Moliné, chanteuse lyrique de la province de Barcelone. La culture catalane se voit ainsi offrir un nouveau visage, une image « jeune » tournée vers l’avenir, qui montre toute l’énergie, la force et l’envie des jeunes artistes des Pyrénées-Orientales.

 

*autre disque : Somni de Revolta est le 3ème album de Joan-Llorenç Solé.

"Somni de Revolta, Un opus qui donne à voir, ou plutôt à écouter, toute sa sensibilité, face à d'épineux sujets d'actualité (les exilés, les insoumis, la liberté, entre autres), mais aussi toute sa tendresse de père (Timoteu), son vertige des espaces et de la nature, sa fidèle mémoire à son grand-père ou sa reconnaissance à Jordi Barre, avec qui il avait enregistré. Un CD tout en catalan, dans lequel sa voix profonde, tour à tour grave ou suave, semble épouser les mille facettes de ce Roussillon qu'il chante si bien. Accompagné de musiciens de talents comme Olivier Marquès à la tenora ou Sébastien Barbé au tible, l'ensemble de ses compositions sont arrangées par son fidèle ami Richard Bassole. Une musique variée autant qu'originale, des instruments traditionnels, claquants de sons ensoleillés, comme l'âme catalane. Un véritable plaisir qui se coule à l'oreille pour parler à l'esprit.

Coffret : écologie, esthétisme et tradition 

Quant au coffret, modèle unique, une merveille d'inventivité qui joint écologie, esthétique et tradition. Imaginez un escargot, fabriquez de manière artisanale par les artistes David Ventura et Neus Hosta, dans leur atelier de Navata, en Catalogne Sud, à base de carton recyclé. Et terminé (peinture et écriture) par l'artiste et son épouse, coffret après coffret, comme un cadeau personnalisé à chacun des auditeurs. La culture catalane se voit ainsi offrir un nouveau visage, une image "jeune" tournée vers l'avenir, qui montre toute l'énergie, la force et l'envie des jeunes artistes des Pyrénées-Orientales..." l'indépendant du 3 février 2012

cd de 12 titres :

1-LLibertat

2-Indigneu-vos

3-somni de revolta

4-Timoteu

5-Venim del nord, venim del sud

6-La revolució

7-La revolta d'un cargol

8-La Santa Espina

9-Ara

10-Toquen les hores

11-Recepta simple

12-L'estaca

 

 

***LYCÉE FRANÇAIS DE BARCELONE

 

 

Au théâtre de la Rencontre dimanche 20 mars, à 16h. 

Voici une petite présentation du projet:

 

Il s'agit de pièces de théâtre présentées par l'Atelier Théâtre du Lycée

Français de Barcelone, atelier composé d'une vingtaine d'élèves allant de

la 2nde à la Terminale et dirigé par Christian Renault, professeur de

théâtre, metteur en scène et acteur.

Cette année l'Atelier présente DEUX pièces de théâtre suivies. L'une est une adaptation d'*un après-midi de chien,* film avec Al Pacino, l'autre est

une adaptation de *Elephant Man*, film de David Lynch.

 

*Un après-midi de chien *raconte l'histoire d'un braquage de banque mené par des malfrats pas si professionnels que ça... Censé durer quelques minutes, le braquage s'éternise... En plein dans notre époque cette pièce est une tranche haute en couleurs et en goût!

 

*Elephant man*, pièce plus sombre, raconte la triste histoire de  John Merrick, un homme complètement déformé et traité comme un monstre de foire,

jusqu'au jour où le Docteur Treeves le repère... Une pièce "en noir et blanc", sans pathos, mais pleine de sentimentalité lucide, courageuse et digne ..

 

Nous avons déjà représenté les deux pièces 3 fois à Barcelone, les retours des spectateurs sont très positifs. Trois représentations supplémentaires sont prévues en avril.

 

 

Merci beaucoup de nous avoir lu et ...à dimanche

Cordialement à tous

 

Christian Renault, professeur de théâtre et metteur en scène,

Célia Weil, professeur de français et aide mise en scène

 
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blogabonnel
  • : Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
  • Contact

Profil

  • leblogabonnel
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...

Recherche

Liens