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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 11:47
Tableau d'Otto Freundlich

Tableau d'Otto Freundlich

 

 

- - - 3/ Allemands dans les Pyrénées (3) - 1940 : Carl Einstein, W.Benjamin, Wilhelm Friedmann, Otto Freundlich, Joël Mettay…

 

 

Avant 1940 et l'Occupation, des artistes allemands viennent vivre en Catalogne : ainsi, Hans Hartung choisit Leucate et Le Barcarès en 1927 et 28, pour y résider l'été. Les îles Baléare set la Costa Brava, dans les années 1929, sont des lieux de villégiature prisés par les intellectuels allemands. Avec l'arrivée des Nazis au pouvoir, on pourra dire que, avec beaucoup d'humour noir, que "Hitler fut le responsable de la célébrité touristique de Tossa", où viendront, outre Masson, Chagal, le peintre allemand Oscar Zugel.

 

Ensuite, avec la déclaration de guerre, des peintres et  écrivains se rendront dans les Pyrénées et y mourront : suicide de Carl Einstein, dans le Gave de Pau (2), de W.Benjamin à Port-Bou (3), de  Wilhelm Friedmann… 

Il faut surtout évoquer la figure méconnue du peintre et sculpteur allemand, réfugié en Catalogne, puis arrêté et déporté au camp de concentration de Maindanevk (4)

En octobre 1921, W. Benjamin lui propose de collaborer au projet de revue "Angelus Novus"...

 

 

 

(1) Article essentiel de Werner Burzlaff (opus cité, PUP)

(2) Contact Liliane Meffres et l'exposition "Pyrénées 1940, ultime frontière pour C.Einstein, WB, W. Friedmann", bibliothèque de Pau-Pyrénées et associaion C.Einstein/François Mazou, combattant de la liberté : trois intellectuels opposés au nazisme, et qui avaient choisi la France, trois  parcoures parallèles, trois destins semblables, trois fins de vie au pied des Pyrénées…"

 

(3) Le chemin ultime de W.Benjamin" - JPBonnel, Cap Béar éditeur (librairies Torcatis, Collioure, Cerbère, Musée de l'exil de La Jonquera, Librairie française Jaimes à Barcelone…)

 

 

(4) cf. le livre de Joël Mettay et Edda Maillet, Mare Nostrum, 2004.

Otto Freundlich est né le 10 juillet 1878 à Stolp en Allemagne, aujourd'hui Słupsk en Pologne. À l'âge de 19 ans, il interrompt ses études pour suivre une formation commerciale à Hambourg avant de passer son baccalauréat à Bützow. Après l'obtention de celui-ci, il se consacre à des études d'Histoire de l’Art, de Philosophie et de Littérature à Berlin. ..

 

Relâché en février 1940, il rentre à Paris mais est de nouveau interné vers la mi-mai. Libéré le 20 juin, il se réfugie avec Jeanne Kosnick-Kloss à Saint-Paul-de-Fenouillet dans les Pyrénées-Orientales. Il commence la rédaction d’Ideen und Bilder (p. 39/61) sur lequel il travaillera jusqu’en 1942. Les tentatives pour permettre à Freundlich de quitter la France pour les États-Unis échouent. Il écrit aussi sa biographie et refait de mémoire des œuvres anciennes perdues ou détruites. En 1942, il est caché par une famille de paysans à Saint-Martin-de-Fenouillet mais il est dénoncé et arrêté le 23 février 1943. Emmené au camp de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques puis au camp de Drancy. Déporté le 4 mars, il disparaît, à son arrivée le 9 mars en Pologne, au camp d’extermination de Sobibor (Lublin-Maïdanek). source Wikipédia

 

 Référence : O. Freundlich et la France, un amour déçu, par Joël Mettay, éditions Mare Nostrum.

 

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 09:54
Maison "rose" de Maillol, rue Maillol, à Cap Doune, Banyuls (photo J.P.Bonnel)

Maison "rose" de Maillol, rue Maillol, à Cap Doune, Banyuls (photo J.P.Bonnel)

Allemands et Pyrénées 2

 

 

 

 

- - -  Portrait de Maillol dans Le berger des abeilles... 

 

 

 

En mai 1943, un jeune lieutenant originaire du Nord de la France vient de rentrer de prison en Poméranie. Le ministère des prisonniers l'envoie en congé dans les Pyrénées-Orientales. En arrivant à la gare de Perpignan, la personne qui devait l'emmener à l'hôtel ne vient pas, mais un taxi-vélo-cycliste l'aborde et lui propose de l'emmener. Mais à l'hôtel, son nom n'apparaît pas dans les réservations...

 

 

Ce roman long, touffu et difficile à suivre, est présenté ainsi :

Les Allemands avaient attaqué le Berger et sa troupe, près de St-Martin du Canigou, en août 1944; les Résistants furent massacrés mais quand les SS s'approchèrent de leur campement, se dressa alors un infranchissable mur d'abeilles…

 

L'oeuvre est intéressante car elle évoque les P.O., le Canigou (pages 182, 375, 473), les villes de Perpignan (page 70), de Céret (p.221) et de Banyuls (Cap Doune, Ile Petite, vision du port catalan à la page 117, ainsi que la présence de Malraux à de nombreuses reprises, p. 93, 114, 117, 155, 178 : on se souvient de cette photo de Malraux, sur le port avec Max Aub, Josette Clotis…avec la Retirada, après avoir filmé à Montserrat "Sierra de Terruel").

 

C'est surtout l'évocation de Maillol qui est passionnante, aux pages 114, 178, ainsi que le dialogue avec Dina Vierny :

"Malgré l'âge, Dina lui reprochait de ne pas avoir assisté à l'enterrement de son conscrit, le vieux Pams? Les Banyulencques étaient choqués.

-Les enterrements m'ennuient, répondit Maillol. Ne compte pas sur moi pour aller au mien…

 

La mort du sculpteur est aussi décrite, avec une erreur de lieu : Maillol se rendait à Vernet et non à Amélie, pour rendre visite à Dufy, avec la voiture du docteur Nicolau :

 

"Moussu Maillol a eu un accident le 15 septembre (1944) sur la route de Céret. Vous connaissez le chêne des Trabucayres ?

-A Maureillas. C'est Puig * qui me l'a montré….

-Un docteur de Perpignan conduisait une voiture qu'on lui avait prêtée, en lui disant de faire attention à la direction. Le volant a pété. Il est mort le 27 (Maillol)…"

 

Nicolau est qualifié d' "homme important", qui aurait négocié entre le maquis et les Allemands en retraite laLibération de Perpignan…Maillol lui parle de son fils Lucien, interné aux Rois de Majorque, et lui demande d'intervenir (Page 403, l'écrivain revient sur la mort du sculpteur et de son dégoût des funérailles…)

 

Les lisons de Maillol avec les Allemands sont exprimées de façon discrète et lacunaire: "…Amitiés allemandes ! Maillol avait en tout et pour tout le comte Kessler…Un Prussien, ça oui ! Mais un Prussien qu'on appelait à Berlin le Comte Rouge, et qui est mort en France, deux ans avant la guerre !"

 

Défense de maillol : ce sont surtout d'autres habitants de Banyuls, dont un hôtelier, qui sont montrés comme des collabos… 

 

Enfin, le romancier décrit l'incompréhension entre les Français et les Occupants allemands, de même qu'entre les habitants eux-mêmes, les Catalans :

 

"Les Catalans, nous avons tellement de mal à nous comprendre nous-mêmes que ce n'est pas étonnant que les autres ne nous comprennent pas! Nous sommes français; ça fait une gymnastique dans nos têtes. Cette maladresse, nous la compensons par l'orgueil. C'est l'orgueil de Banyuls qui fait le désordre aujourd'hui…"

 

Une description bien négative des gens d'ici...

 

- - -

* A. Lanoux utilise pour ce personnage le portrait d'un instituteur de Banyuls

 

-Lire : André Vinas, Armand Lanoux, témoin d'Isis, Grasset,‎ 1985, 340 p. 

 

- - - à suivre...

 

- - - Portrait de Maillol dans Le berger des abeilles...

En mai 1943, un jeune lieutenant originaire du Nord de la France vient de rentrer de prison en Poméranie. Le ministère des prisonniers l'envoie en congé dans les Pyrénées-Orientales. En arrivant à la gare de Perpignan, la personne qui devait l'emmener à l'hôtel ne vient pas, mais un taxi-vélo-cycliste l'aborde et lui propose de l'emmener. Mais à l'hôtel, son nom n'apparaît pas dans les réservations...

Ce roman long, touffu et difficile à suivre, est présenté ainsi :

Les Allemands avaient attaqué le Berger et sa troupe, près de St-Martin du Canigou, en août 1944; les Résistants furent massacrés mais quand les SS s'approchèrent de leur campement, se dressa alors un infranchissable mur d'abeilles…

L'oeuvre est intéressante car elle évoque les P.O., le Canigou (pages 182, 375, 473), les villes de Perpignan (page 70), de Céret (p.221) et de Banyuls (Cap Doune, Ile Petite, vision du port catalan à la page 117, ainsi que la présence de Malraux à de nombreuses reprises, p. 93, 114, 117, 155, 178 : on se souvient de cette photo de Malraux, sur le port avec Max Aub, Josette Clotis…avec la Retirada, après avoir filmé à Montserrat "Sierra de Terruel").

C'est surtout l'évocation de Maillol qui est passionnante, aux pages 114, 178, ainsi que le dialogue avec Dina Vierny :

"Malgré l'âge, Dina lui reprochait de ne pas avoir assisté à l'enterrement de son conscrit, le vieux Pams? Les Banyulencques étaient choqués.

-Les enterrements m'ennuient, répondit Maillol. Ne compte pas sur moi pour aller au mien…

La mort du sculpteur est aussi décrite, avec une erreur de lieu : Maillol se rendait à Vernet et non à Amélie, pour rendre visite à Dufy, avec la voiture du docteur Nicolau :

"Moussu Maillol a eu un accident le 15 septembre (1944) sur la route de Céret. Vous connaissez le chêne des Trabucayres ?

-A Maureillas. C'est Puig * qui me l'a montré….

-Un docteur de Perpignan conduisait une voiture qu'on lui avait prêtée, en lui disant de faire attention à la direction. Le volant a pété. Il est mort le 27 (Maillol)…"

Nicolau est qualifié d' "homme important", qui aurait négocié entre le maquis et les Allemands en retraite laLibération de Perpignan…Maillol lui parle de son fils Lucien, interné aux Rois de Majorque, et lui demande d'intervenir (Page 403, l'écrivain revient sur la mort du sculpteur et de son dégoût des funérailles…)

Les lisons de Maillol avec les Allemands sont exprimées de façon discrète et lacunaire: "…Amitiés allemandes ! Maillol avait en tout et pour tout le comte Kessler…Un Prussien, ça oui ! Mais un Prussien qu'on appelait à Berlin le Comte Rouge, et qui est mort en France, deux ans avant la guerre !"

Défense de maillol : ce sont surtout d'autres habitants de Banyuls, dont un hôtelier, qui sont montrés comme des collabos…

Enfin, le romancier décrit l'incompréhension entre les Français et les Occupants allemands, de même qu'entre les habitants eux-mêmes, les Catalans :

"Les Catalans, nous avons tellement de mal à nous comprendre nous-mêmes que ce n'est pas étonnant que les autres ne nous comprennent pas! Nous sommes français; ça fait une gymnastique dans nos têtes. Cette maladresse, nous la compensons par l'orgueil. C'est l'orgueil de Banyuls qui fait le désordre aujourd'hui…"

Une description bien négative des gens d'ici...

- - -

* A. Lanoux utilise pour ce personnage le portrait d'un instituteur de Banyuls

-Lire : André Vinas, Armand Lanoux, témoin d'Isis, Grasset,‎ 1985, 340 p.

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 09:24
Méditerranée, tombe de Maillol au musée de la Roume, à Banyuls

Méditerranée, tombe de Maillol au musée de la Roume, à Banyuls

Au moment où nous avons créé l'association Walter Benjamin (siège à Banyuls, Novelty, maison des associations - Tél 06 31 69 09 32), composée de membres allemands, catalans, français...il est bon de revenir sur l'étude de Werner Burzlaff (1) et sur le roman d'Armand Lanoux. (2)

 

En effet ces deux livres analysent la venue et la présence des Allemands dans les Pyrénées et, en particulier, en Catalogne française. Lanoux évoque la période de l'occupation dans le département des Pyrénées-Orientales et brosse le portrait d'un officier allemand énigmatique. On pense alors au film récent montrant la venue discrète d'un gradé nazi dans la demeure isolée de Maillol, à la métairie de la vallée heureuse, sur a route des mas, devenue depuis 1994, le "Musée Maillol".

 

- - -

 

*Circuit "Dans les pas d'Aristide"

Découvrez l'oeuvre d'Aristide Maillol à travers un circuit dans le charmant quartier typique du Cap d'Osna qui a vu naître l'artiste.

 

 

Né à Banyuls en 1861, Aristide Maillol part s'installer à Paris à 20 ans, pour étudier à l' École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, sous la direction du sculpteur Antoine Bourdelle.

Ses premiers travaux, des tapisseries, ont été réalisés à Banyuls, sous l'influence de contemporains comme Pierre Puvis de Chavannes ou Paul Gauguin.

Les sculptures de corps féminins aux courbes généreuses qui lui ont vallu son grand succès, et qui sont considérées comme annonciatrices d'œuvres comme celles d'Henry Moore ou Alberto Giacometti, ne voient le jour que vers les 40 ans de l'artiste.

Décédé en 1944, il repose dans le jardin de sa maison "La Métairie" de Banyuls où il vécu à partir de 1910, dans le calme de la vallée de la Roume.

Cette maison est aujourd'hui devenue un musée ouvert au public. On y trouve son tombeau, orné de la statue "La Méditerranée", mais aussi des céramiques, des bronzes, des peintures… On y découvre également son atelier, et dans ses murs finalement sa vie quotidienne, ce qui permet de mieux comprendre son cheminement et son travail.

 

Musée Maillol - Vallée Roume - 66650 Banyuls sur Mer

Tél : 04.68.88.57.11

Site web

 

Ouvertures : du 1er octobre au 30 avril : 10h - 12h / 14h - 17h (Fermé le lundi et jours fériés)

Du 2 mai au 30 septembre : 10h - 12h / 15h - 18h (Fermé le lundi et jours fériés)

Tarifs : Hors expositions temporaires : 5€ / Tarif réduit : 4€ (enfants, étudiants, groupe)

 

A la découverte des oeuvres de Maillol

Plusieurs de ses oeuvres sont visibles dans la ville, notamment son "Monument aux morts pacifiste", derrière la mairie (une réplique en bronze surplombe le port sur L'île Grosse), la "Jeune fille allongée", le long des Allées qui portent son nom au port de plaisance ou encore "L'été sans bras" qui vous accueille devant l'Office de tourisme.

 

 

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Denis Maurice (1870-1943)

Clotilde Maillol, Marthe et Aristide Maillol devant La Métairie, maison de Banyuls-sur-Mer

 

APPARTIENT À L'ENSEMBLE

Denis Maurice Mme, née Marthe Meurier, 1ère épouse de l'artiste (1871-1919) ; Maillol Aristide Mme, née Clotilde Narcisse (1874-?) ; Maillol Aristide (1861-1944)

 (C) Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais

 

- - -

 

C'est sans doute Maillol qui fut le premier grand artiste à nouer des relations étroites avec l'Allemagne. En effet, en 1906, le sculpteur, grâce à Rodin, fait la connaissance du Comte Harry Kessler ; ils vont entreprendre en 1908 un voyage en Grèce (3) en compagnie du poète Hugo Von Hofmannstal, auteur du livret du Chevalier à la rose, mise en musique par Richard Strauss... (4)

 

La ville de Banyuls n'oubliera pas ces bonnes relations de l'enfant du pays avec l'occupant; peu de monde assista à son enterrement en 1944; il est vrai qu'Aristide ne se rendait à aucune funéraille et que cet artiste était pris pour un original et un solitaire mystérieux, dans son atelier lointain...

 

Maillol recevra donc la visite d'Abetz et d'Arno Brecker, sculpteur officiel du Reich; il réalisera en 1943 le buste de Maillol en béret basque et, écrit W.Burzlaff, "lui procure une commande d'Albert Speer...Ces relations permettent au sculpteur catalan d'intervenir pour des amis en difficulté -pour Dina Vierny, son dernier modèle, internée à Fresnes en particulier - ou pour Jean Marais (4) - Ce semble être le seul exemple d'un rayonnement culturel de la région vers l'Allemagne à cette époque" (opus cité, page 38)

 

JPB

 

 

- - -  Portrait de Maillol dans Le berger des abeilles... à suivre

 

- - -

(1) Passages, cahier de l'Université de Perpignan, n°14, 1993, PUP. 

(2) A. Lanoux, Le berger des abeilles, dédié à A.Malraux - édition poche Marabout n°1023.

(3) voir en ce moment l'expo au musée F.Marès, à Barcelone, jusqu'à la fin janvier 2016.

(4) W.Burzlaff - "Passages", page 37.

(4) cf. le film documentaire "L'âge des dieux", de Lutz Dammbeck, Allemagne, 1992.

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12 janvier 2016 2 12 /01 /janvier /2016 09:03
Perpignan, commerces du centre-ville : pour éviter le déclin

Depuis la campagne pour les municipales (mars 2014), le sujet du commerce en centre-ville est au centre des polémiques. La désertification, du centre historique, l'image d'une ville en déclin, d'une "ghost town" (ville fantôme) sont des hyperboles utilisées par les adversaires de la municipalité de Perpignan : le maire, J.M.Pujol serait responsable de cette situation dramatique; la preuve, il a trahi les commerçants en signant pour la création du "Carré d'or", centre commercial près de Château-Roussillon...

 

Or une enquête intéressante vient d'être publiée par Le Monde économie, daté du 12.1.2016 : "Centres-villes à vendre" et Perpignan, même si elle se situe dans les villes moyennes ayant un taux de vacance commerciale entre 10 et 15%, elle a bien des atouts; la cité catalane est citée à deux reprises, car faisant partie des villes les plus prisées, et attirantes surtout pour le tourisme...Ville d'art et d'histoire, elle a vocation à devenir encore plus une "Communauté urbaine de destination"...

 

En effet, le déclin du commerce en centre-ville est général et touche aussi les établissements (hypermarchés…) de périphérie. Seules les villes ayant su créer des "zones touristiques", avec animation, offres culturelles, découvertes du patrimoine…seront sauvées de la désertification. 

 

Perpignan, en légère expansion démographique a de l'avenir; ce sera, en revanche, très difficile pour les villes se situant en-deçà des 100 000 habitants (Béziers, Nevers, Calais, Cholet, Pamiers…)

 

Perpignan a des atouts : climat, nombre important de gens fortunés, infrastructures touristiques, festivals comme Visa, mais il manque un festival populaire, jeune et médiatisé comme celui de Valmy, les Estivales ayant été supprimées et "Confrontation", sur le film, n'a jamais pu affirmer son créneau, depuis la disparition de Marcel Oms…

 

On connaît les causes du malaise des commerces : cherté des loyers, crise sociale et économique générale, présence des voitures (alors que les commerçants pensent, à tort, que les gens doivent venir en voiture devant leur boutique, le coût des parkings, (liberté totale pour les hypers), passivité et manque de convivialité de la part des commerçants, manque d'originalité (boutiques utilisant le même créneau du prêt-à-porter), complicité des élus qui autorisent des implantations à l'extérieur des agglomérations, zone piétonnière trop limitée (les grandes villes -Lyon, Montpellier, Bordeaux…ont eu recours au tramway, qui change le visage urbain)…

 

Les solutions ?

 Bien sûr, une amélioration globale (chômage…dans le pays), le classement de la cité (au patrimoine de l'Unesco, comme Avignon…ou autre), possibilité d'ouvrir le dimanche en période estivale et pour les vacances scolaires, créer des événements festifs (succès des "Jeudis de Perpignan", qui avantagent surtout cafés et restaurants)...

 …avoir un projet culturel globalisant qui attire du monde, des gens cultivés, des "bobos" ayant de l'argent, tout en stimulant une politique culturelle de médiation dans les quartiers populaires, en créant des emplois -éducateurs, animateurs, enseignants- au lieu d'en perdre en baissant les subventions !

 

Donc faire revenir en ville les classes moyennes qui ont opté pour la villa en bordure ou à la campagne, rénover les rues et les maisons insalubres, faire décorer les commerces à l'abandon par des artistes, y installer des ateliers ou lieux d'exposition, de dialogue, de convivialité pour les gens du quartier…

 

Ne pas avoir peur des solutions radicales : le stationnement gratuit généralisé en centre-ville, dans les espaces appartenant à la municipalité, mener une politique culturelle insolite, originale, diversifiée et gratuite ! La lunicipalité rentrera dans ses frais d'investissement avec le retour des commerces et celui des consommateurs et des amoureux de la culture, des arts, de l'Histoire et du Patrimoine (conférences, itinéraires, ouvertures des sites avec animation et explication...sont nécessaires.)

 

 

JPBonnel

 
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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 09:37
D.Bowie

D.Bowie

 

Mort de David Bowie :

 

Nous mourons plus et mieux quand meurt une idole, un chanteur qui a incarné une époque, notre temps utopique de l'adolescence (Delpech). 

Quand un homme a résumé un temps, a donné un visage humain à un contexte historique précis (quand mourra J.Halliday, "l'idole" des jeunes...il sera temps, pour nous aussi, de partir !)

 

Quand l'icône représente la célébrité et la beauté (Romy S.), l'humour (Galabru), le romantisme inquiétant (Pierre Clémenti, décédé aussi, ces jours-ci), nous pleurons ces personnalités "people", ou plus discrètes, que nous avions l'impression de bien connaître, et c'est, bien sûr, nous-même, notre condition d'être mortel, que nous pleurons.

 

Nous pleurons plus quand le mort est proche : un membre de notre famille ou un acteur médiatisé. Nous pleurons moins les masses anonymes qui sont écrasées sous les bombes en Orient ou ailleurs : spectateurs de la mort quotidienne, nous sommes comme blasés…

 

Parfis, la mort lointaine et anonyme peut avoir sur nous un impact fort: les victimes innocentes de Paris, de Charlie ("innocents", les caricaturistes..?), du Bataclan, sont le symbole d'une jeunesse épicurienne, d'une France belle et créatrice, d'un peuple qui veut vivre hors des contraintes de l'idéologie religieuse : l'unité se fait auteur d'elles et je me fonds dans la mort plurielle, et j'oublie ma petite personne dans le destin collectif...

 

D.Bowie, homme trouble, transsexuel, aux mille visages, c'est la musique et le talent protéiforme, que nous admirons; c'est surtout à un être solitaire, correspondant bien à une décennie (2010/19) qui se cherche, qui s'interroge sur son identité, sur son ancrage dans un territoire, dans des frontières ou qui rêve de grand large...

 

David B. a enfin trouvé son image, son visage...

JPB

 

- - -

 

**Au théâtre de l'Archipel, Perpignan :

 

Publié le 07/12/2015 à 11:12 par leblogcultureldyl

 - merci à Y.Lucas

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La rémanence des lucioles.

 

Rencontre avec Marie Clavaguera-Pratx, auteur et metteur en scène.

 

Rémanence : selon Google, Persistance d’un état après la disparition de sa cause.

J’avais rencontré Marie Clavaguera-Pratx et son frère Vincent Clavaguera lors d’une résidence à Alénya il y a quelques années. Je l’ai retrouvée en résidence pour la deuxième année au Théâtre de l’Archipel où elle prépare son deuxième spectacle La rémanence des lucioles. La création de la pièce aura lieu au Carré de l’Archipel le 12 janvier prochain.

 

Rencontre au foyer du théâtre.

 

Si vous le voulez bien, Marie, un bref retour sur votre itinéraire.

 

J’ai d’abord suivi un premier cycle au Conservatoire supérieur de Montpellier sous la direction d’Ariel Garcia Valdès. Je me suis formée ensuite pendant trois ans à l’École professionnelle supérieure d’Art dramatique de Lille sous la direction de Stuart Seide.

Depuis six ans j’ai travaillé comme assistante à la mise en scène auprès d’Yves Beaunesne, actuel directeur du Centre dramatique national de Poitiers.  J’ai aussi participé à la mise en scène faite par Stuart Seide de L’Annonce faite à Marie et à Intrigue et Amour de Schiller, par Yves Beaunesne. Ces deux spectacles ont été présentés au Théâtre de l’Archipel.

 

Vous avez aussi créé la Compagnie de la Lanterne.

 

C’est elle que vous avez rencontrée à Alenya où nous sommes installés. Avec mon frère Vincent Clavaguera qui est danseur nous cherchons à dépasser les limites du verbe, à travers la danse et le théâtre, afin d’en dégager une puissance expressive commune. Nous avons ainsi réalisé A l’approche du point B, créée à Alenya (2012) et présentée aussi en Poitou-Charentes, dans le Nord et à Avignon.

 

Parlez-nous maintenant du spectacle dont la préparation s’achève : « La rémanence des lucioles ». Evoquer les lucioles fat inévitablement penser à Pasolini, s’inquiétant de la « disparition des lucioles ». Divers auteurs abordent à leur manière le retour ou la réapparition des lucioles. Qu’est-ce donc pour vous que la « rémanence » des lucioles ?

 

C’est sans doute très différent d’autres approches. Il y a trois ans que je travaille sur ce projet. L’idée m’en a été donnée par un fait divers. La découverte en Russie d’une population vivant sous terre allant jusqu’à former des réseaux clandestins. J’ai enquêté et découvert qu’il existe dans le monde de nombreux groupes de population vivant sous terre. Il y en a à New-York, à Las Vegas, en Pologne…

Les ayant découverts, les gens « du dessus » veulent les faire exister. Mais ils ne sont pas attirés par l’extérieur. Il leur fait peur. La confrontation entre eux et ceux du dessus se révèle négative. Ils ont une organisation, leurs propres modes de vie, construits et structurés. Ils sont capables de nous surprendre, et sortis du « dessous » continuent à vivre avec leurs préjugés. D’où l’idée de rémanence.

 

Comment se présentera le spectacle ?

 

J’ai entièrement écrit la pièce. Elle sera jouée par une comédienne, un circassien (le guetteur), un danseur et un comédien trisomique. N’oublions pas les deux régisseurs. Nous partons du noir (les gens du dessous sont nyctalopes) au niveau du sol, et le décor se crée avec les lumières. La pièce sera présentée en création mondiale le mardi 12 janvier 2015 à 19 heures et rejouée le mercredi 13 à 20h30, au Carré de l’Archipel à Perpignan.

 

Propos recueillis par Yvette Lucas

 

**

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Bernard Dupont

Maire de Canet-en-Roussillon

 

Catherine Wanschoor

Adjointe au Maire, Déléguée à la Culture

 

le Conseil Municipal

 

vous invitent à découvrir l’exposition des peintures de

 

Muriel

Pages

Jacques

Ombrabella

 

Du 16 janvier au 07 février 2016

 

Galerie

Des

Hospices

• Canet-Village

Av. Sainte-Marie

Ouvert tous les jours de 15h à 18h

Entrée libre

 

Vernissage samedi

16 janvier à 18h30

Un apéritif clôturera

cette manifestation

 

Renseignements :

04.68.86.72.60

facebook.png

 

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 14:12
vautour fauve, dessins d'André Scobeltzine

vautour fauve, dessins d'André Scobeltzine

*Perpigna, museum:

Le Muséum d’Histoire naturelle de Perpignan (10 rue Fontaine neuve) est un lieu assez poétique. J’y animerai, à partir de janvier, des « ateliers » de dessin au cours desquelles on nous mettra à dispositions certains spécimens sortis des réserves.

C’est gratuit et ouvert à tous, mais il vaut mieux s’inscrire en téléphonant au 0468663368 car le nombre de places est limité à quinze.

Les prochains ateliers :
Mercredi 20 janvier de 12h à 14h
Lundi 1er février de 16h à 18h
Mercredi 24 février de 12h à 14h
Lundi 29 février de 16h à 18h
Les participants doivent bien sur apporter papier, crayon, stylo...

André Scobeltzine

- - -

 

 

 

 

 

 *11 janvier :  Les Rendez-Vous de Saint Estève 

 

qui aura lieu le Lundi 11 janvier, à 18h 30, au Théâtre de l’Étang, à Saint Estève.

 

Michel Arnaudiès y donnera une conférence sur Une approche symbolique de l’art moderne.

 

 

 

Symbole. Symbolisme. Symbolique.

Ces mots donnent un discours différent suivant la personne qui se les approprie. Le vocabulaire du poète ne sera pas celui du scientifique, ne sera pas celui du psychanalyste, pas celui du franc-maçon.

La connaissance universelle est inaccessible. Il vaut mieux le savoir et se garder ainsi d’affirmations prétentieuses. Le conférencier divisera en trois chapitres cette approche de la mécanique autour de l’acte de créer :

1° - Celui qui fait.

2° - Symbolique de l’œuvre accomplie.

3° - Le spectateur de cette œuvre.

 

 

Le conférencier, Michel Arnaudiès, écrivain, poète, artiste peintre, vit et travaille à Céret. Son œuvre à la fois poétique et engagée s’inscrit – souvent pour le dénoncer – dans le temps social et économique du temps présent.

En 1975, il fait sa première exposition au Musée d’Art Moderne de Céret. Rencontres avec Antoni Tapiès, Alfred Manessier, Claude Viallat, Pierre Restany, Georges Emmanuel Clancier, André Stil… Expositions galeries privées ou lieux publics : Larzac, Toulouse, Barcelone, Perpignan, Collioure …. Michel Arnaudiès a publié aussi 4 romans, « Palette » (2003) « Le Tisonnier » (2005), « la Bastide sur Mer (2010) et en 2012, « Une herbe pousse ».

 

La conférence est en entrée libre et gratuite.

Pour tous renseignements : Les Rendez-Vous de Saint Estève          Mel : rdvse@rdvse.fr        Tel : 06 32 47 21 14

 

- - - 

Calendrier des événements à Banyuls sur mer

 

MERCREDI13

JANVIER

Réunion publique

Réunion publique plan local d'urbanisme. Mercredi 13 janvier.

Présentation du diagnostic territorial: mise en évidence des besoins et enjeux de la commune.

18h salle Novelty.

SAMEDI16

JANVIER

Stage Flamenco

avec Lorenzo Ruiz. Samedi 16 et dimanche 17 janvier.

Organisé par « Amor Flamenco ». Salle Novelty.

Renseignements et inscriptions: 09.82.49.36.00/06.60.99.50.58.

contact@amorflamenco.fr.

MERCREDI20

JANVIER

Ciné-gouter

Ciné-goûter pour les enfants mercredi 20 janvier.

« En sortant de l'école » à partir de 3 ans.

15h30 salle Novelty Entrée 2€50.

Conférence laboratoire Arago

Conférence « Le phytoplancton au service de l'environnement » présenté par Hervé Moreau. Mercredi 20 janvier.

18h Amphithéâtre Alain Guille au laboratoire Arago.

Entrée libre. Renseignements au 04.68.88.73.00 et www.obs-banyuls.fr.

DIMANCHE24

JANVIER

Concert les Amis d'Alain Marinaro

Concert « Les amis d’Alain Marinaro dimanche 24 janvier.Sarah Khavand,Ulysse Le Beuze,Violon, piano.

17h salle Novelty 

Entrée 8 €, pot convivial. 

Renseignements au 04 68 89 65 96

 

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 10:13
Indépendant: on se dépêche de déplumer - J.Amade, suite - Cinémaginaire de janvier 2016

 

* A propos de Jean Amade : suite de l'article de vendredi 8 janvier 2016

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Jean-Pierre, une petite rectification au sujet de votre article sur Joan Amade: [Tinc al cor un poble, Pere Figueres, 1983, J. Barre, Odyssud, 91]. 

Et oui les précursseurs ne sont pas toujours ce que l'on érige!! Amistats catalanes i cordials... Cristina Giner

 

per al Credo vell i sempre nou d’Amade

Per a més precisions un text firmat Miquela Valls, ja que Pere Figueres ha musicat i fet conèixer Amade aquí:Pere Figueres passaire de poesia

    

    * Joan Amade

    A la Catalunya del Nord, a frec dels anys setanta la veu, ferma i profunda, d’en Pere Figueres (Pontellà, Rosselló, 1950) ens va portar la  lletra  de Joan Amade (1878-1949), el poeta del Vallespir. Quina  sort vam tenir/hem tingut nosaltres de corejar amb en Pere  Pastor, pastor (« Me vull fer pastor de la serra[…] per viure sol amb el ramat/i sol amb la nostra terra) [Disc Pres d’aquest país sóc, 1977), Com toca la campana, cantada als escenaris força abans de la gravació [Tu i jo, 2005]. 

Quin goig de reprendre amb ell i amb el grup l’Agram que li manllevà la musicació del poema :  Al peu de les Alberes  (« Ara conec mon mal és la mar que me manca… ») [L’Agram, 1979, PF Tinc al cor un poble, 1983). 

Quin plaer d’escoltar com Pere Figueres transmutava en prec intens la melodia, ballab le en boca de Jordi Barre, per al Credo vell i sempre nou d’Amade (“Crec a la llum del dia a l’amor de ma mare…”) [Tinc al cor un poble, PF, 1983, J. Barre, Odyssud, 91].

     La sort, pòstuma, l’ha tinguda també, al meu parer, el mateix Joan Amade ; sort que un minyó de Pontellà (Rosselló) diposités al llarg dels seus versos unes tonades que els farien eterns. Poc que la lletra, massa vindicativa per ser sincera, de Desperta’t Rosselló, hagués mai abrandat la gentada si la determinació rítmica d’en Pere no l’hagués convertida en himne [Disc Pres d’aquest país sóc, 1977). 

 

    Un cop llegida, a incentiu de les « cançons que [se n’havien]  tretes » tota l’obra poètica de Joan Amade (que no és cap proesa, car no és gaire extensa) vaig deduir-ne arreu que els millors poemes, i de bon  tros, eren justament els que en Pere Figueres havia musicats o cantats.  Per això en Pere els havia musicats o cantats, creia jo en un primer temps. Ara estic convençuda del contrari : són els millors perquè en Pere els ha musicats o cantats.

 

- - - Blogabonnel ne démissionne pas !

Je découvre le chiffre de visiteurs sur mon blog : 155635...Lecteurs uniques, depuis 2 ou 3 ans...ce chiffe est incertain, certes, mais ça fait plaisir, ça donne envie de poursuivre, surtout quand on a des commentaires, même méchants (ex. la basketteuse élue à la Région "Delga, Fatima, Bafa", qui comprendra?), et des rectificatifs, des réponses...quand un jour, dans la rue, on vous dit qu'on lit votre blog, quand un mail vient du nord de la France ou de Belgique, de Suisse... 2016, on continue ! A dénoncer, critiquer, provoquer, médiapartiser, poilagratter... JPB

 

- - -

 

Perpignan: départs massifs à L’Indépendant !

 

l-indep-logo.png

Voila tout juste quelques semaines que le Vicomte régional, patron du Parti Radical de Gauche et magnat de la Presse régionale Jean Michel Baylet est propriétaire du titre, et déjà il se heurte, (sans doute avec satisfaction), à un départ massif de membres des rédactions des titres des Journaux du Midi rachetés dernièrement.

Ce sont pas moins de 61 journalistes qui quittent le navire rédactionnel des 2 titres des Journaux du Midi rachetés par le groupe La Dépêche, 47 pour le titre Midi Libre à Montpellier, et 14 pour l’Indépendant de Perpignan.

 

C’est une vague, de départs faisant valoir la clause de cession, procédure particulière permettant aux journalistes de quitter volontairement l’entreprise pour raison ‘morales’ tout en percevant des indemnités de licenciements suite à la cession d’un titre de Presse.  Ce tsunami de départs va bien au delà des prévisions déjà ‘coquettes’ réalisées par le staff de direction du groupe la Dépéche qui n’en prévoyait (si l’on peut dire) qu’une petite trentaine.

 

Comment apprécier cela autrement que comme une défiance des journalistes, face à la nouvelle direction du titre, à son management et à son positionnement rédactionnel.

Ce n’est sans doute qu’un des premiers effets de la restructuration que met en place le groupe devenu régional, qui  satisfera sans doute par les économies qui seront réalisées grâce à ces départs, et qui homogénéisera l’information selon les critères exclusifs du titre Phare toulousain La Dépêche du Midi.

 

Petit historique en quelques dates clés du Titre L’ INDEPENDANT qui n’en est plus tout à fait un.

 1/01/1846 : Naissance du journal L’Indépendant des Pyrénées Orientales

17/12/1986: Le groupe Montpelliérain Midi Libre rachète l’ Indépendant

20/06/2000: Le groupe Midi Libre devenu les journaux du Midi englobant l’Indépendant est racheté par Le Monde.

25/10/2004: l’impression de l’Indépendant cesse a Rivesaltes, et est transférée a Montpellier. Le journal d’ici est alors imprimé La bas.

31/12/2007: Le groupe des journaux du Midi incluant l’Indépendant est racheté par le groupe Sud Ouest.

26/06/2015: Le groupe La Dépêche du Midi rachète les Journaux du Midi (avec l’Indep) au groupe Sud Ouest. et en prend la direction fin 2015.

 

Histoire d’un titre, qui n’était déjà plus imprimé ici, et qui ne sera peut être même plus (ou si peu) conçu ici.  

C’est à l’image de beaucoup de choses.  Avant Perpignan avait un journal, puis Montpellier le lui a confisqué, et maintenant c’est Toulouse qui leur reprend.  C’est sans doute cela la concentration « régionalisation » et de l’information .

aa-pravda.png

Elle sera à présent distillée par l’organe quasi officiel du Parti Radical de Gauche, 1er parti de France, non pas en nombre de militants ou d’électeurs, ni même en terme d’élus, mais tout simplement en nombre de titres de journaux.

Déjà en Novembre dernier la Rédaction toulousaine votait une motion de défiance à celui qui est le PDG de l’Indépendant et des Journaux du Midi. : notre article :https://lebourricot.wordpress.com/2015/11/09/a-toulouse-les-journalistes-votent-la-defiance-au-pdg-de-lindependant/

aa-l-indepeche.png © Le Bourricot - 8.1.2016

 

- - -

 

 

- - - - - Ciné

 

Samedi 9 janvier 2016 à 14h30 / Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer

Dimanche 10 janvier 2016 à 15h30 / Cinéma Vautier - 66  Elne

> CONNAISSANCE DU MONDE <

La rencontre du public avec l'explorateur venu commenter son film, constitue le coeur du concept des Ciné-Conférences.

LONDRES

Tarif :  6,50  euros

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Mardi 12 janvier 2016 à 14h30

Cinéma Vautier - 66  Elne

> LE CINÉ DES AINÉS <

L’HERMINE

Tarif :  5 euros

 

Jeudi 14 janvier 2016 à 16h00

Cinéma Foyer Rural – 66 St Paul de Fenouillet

> LE CINÉ DES AINÉS <

BELLE ET SEBASTIEN : L’AVENTURE CONTINUE

Tarif :  4 euros

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Jeudi 14 janvier 2016 à 16h00

Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer

> L’OPERA AU CINEMA <

LES BALLETS RUSSES

Ce soir on va à l’Opéra … dans la salle de Cinéma !

1h46 d’opéra en deux parties + lunch coktail

Orchestre de l’Opéra National de Paris

Tarif :  17 et 15 euros / réservations au Cinéma Jaurès - Argelès sur Mer

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       Du 15 au 31 janvier 2016

> 19e festival de cinéma MAGHREB SI LOIN SI PROCHE <

              BOULEVARD LAÏQUE DES CULTURES 

 

PYRÉNÉES ORIENTALES :

Alénya 15 et 16 janvier

Argelès sur Mer 22, 23 et 24 janvier

Banyuls sur Mer 27 janvier

Cabestany 29, 30 et 31 janvier

Perpignan 28 janvier

Prades 22 janvier

St Paul de Fenouillet 19 janvier

AUDE : 

Gruissan 18 janvier

Lézignan 21 janvier

Limoux 17 janvier

Quillan 20 janvier

 

Films inédits en présence de nombreux invités, débats, musique, buffets, rencontres …

Télécharger le catalogue complet du festival 2016 (1Mo) :

<http://www.cinemaginaire.org/images/PDF/catalog-mag-2016.pdf>

 

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Mercredi 20 janvier 2016 à 15h30

Cinéma Vautier - 66  Elne

> LE CINÉ DES ENFANTS <

EN SORTANT DE L’ECOLE

film d’animation collectif (France 2014 – 39’) - à partir de 3 ans

Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

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Mercredi 20 janvier 2016 à 15h30

Cinéma Novelty – 66 Banyuls sur Mer

> LE CINÉ DES ENFANTS <

EN SORTANT DE L’ECOLE

film d’animation collectif (France 2014 – 39’) - à partir de 3 ans

Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

 

- - -

 

 

 
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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 10:00
Le poète Jean AMADE

Le poète Jean AMADE

Chansons (Cançons) de Jean AMADE

 

-  -  - Jean Amade

Crec  - Poème de Joan Amade

 

« Crec »

 (« Credo vell i sempre nou ») est un texte de Joan Amade, poète et universitaire, à l'origine du mouvement régionaliste « Nostra Terra » en Catalogne Nord.

« Crec », est un poème extrait du recueil de« L'oliveda » (publié en1934).

« Crec » (ce credo) affirme une réaction culturelle et sociale en Roussillon (terminologie de l’époque).

 

Il rejoint d'autres textes d’Amade,  aussi singuliers que « Ai desperta't Rosselló », « Al peu de les Alberes », «Pastor, pastor », « Com toca la campana », qui composent le recueil... 

On connaît  deux versions chantées de « Crec » : la première par Jordi Barre,  la seconde par Pere Figueres.

 Dans ce poème, en alexandrins, formé de trois quatrains, des éléments aussi quotidiens  qu'essentiels, captés dans une perception sensitive et sensorielle de ce qui entoure l’homme dans son quotidien – et ce dans un style dépouillé au possible -, se transforment en  de véritables symboles : annonce d’une catalanité renaissante

Le rustique devient mystique,  le quotidien sacré.

L’éphémère rejoint l’éternel, dans la dialectique  du poète, dont le lyrisme conduit à la magnification de la  terre  catalane, élevée dans la foi que Joan Amade lui porte et dans l’espoir qu’il nourrit en son devenir.

 

L’amor d’una mare

 

Crec (Credo vell i sempre nou…)

Crec a la llum del dia, a l’amor de ma mare,

a la canço del rabadà sus del serrat,

a l’humil pa de segle, al pobre taulat,

al clavell de pastor i les fonts d’aigua clara.

 

I crec a la mar blava, a l’infinit del cel,

a l’estiu ple de sol, de perfums i de força,

al castanyer que pensa i viu sota l’escorça,

a l’abella que sap el secret de la mel.

 

Crec a l’estela, a la maduixa bosquetana,

al plany enyoradis de l’innocent tudo,

a les Alberes, a ta gloria, Canigo,

a la bellesa de la terra catalana!…

 

 

Je crois (credo ancien et toujours nouveau)

 

Je crois à la lumière du jour, à l'amour de ma mère,

A la chanson du pâtre, sur la montagne,

A l'humble pain de seigle, en la pauvre chaumière,

A l'œillet de poète et aux sources d'eau claire.

 

Et je crois à la mer bleue, à l'infini du ciel,

A l'été plein de soleil, de parfums et de force,

Au châtaignier qui pense et vit, sous son écorce,

A l'abeille qui sait le secret du miel.

 

Je crois à l'étoile, à la fraise des bois, 

A la plainte nostalgique de l'innocent ramier,

Aux Albères, à ta gloire, Canigou,

A la beauté de la terre catalane.

 

Joan Amade (« L'oliveda »1934) – 

Traduction de Jean Iglesis

 

 

 

220px-JoanAmade.jpg Jean Amade (source Wikipedia)

Jean Amade dans les années 20.

 

Données clés

Naissance

30 août 1878

Céret

Décès

3 mars 1949 (à 70 ans)

 

 

 

Jean Amade, en catalan Joan Amade, né à Céret (Pyrénées-Orientales) le 30 août 1878 et mort dans cette même commune le 3 mars 1949, est un des principaux représentants de la renaissance catalane littéraire et chef de file de ce mouvement en Roussillon1.

Écrivain et poète en catalan, il chercha à créer un modèle, tentant de combattre les préjugés dont souffrait cette langue, à développer la poésie. Son œuvre se plonge profondément dans les traditions régionales.

 

Il regretta dès ses 18 ans la disparition de certaines traditions catalanes, ce qui annonça une réflexion et un engagement plus profond dans le catalanisme1. Le régionaliste Jean Charles-Brun le gagna à sa cause. Devenu professeur d'université après des études à la Sorbonne et à la faculté de lettres de Toulouse où il obtint une agrégation en castillan en 19042, il fonda la société d'études catalanes avec Joseph-Sébastien Pons le 6 juin 19061. En 1907 Il créa la collection bibliothèque catalane afin de permettre la diffusion de travaux, de critiques, d'érudition1 et de favoriser un enseignement en catalan. Sous sa direction, la société des études catalanes édita la revue catalane à partir de 1915 où il publia un grand nombre de poèmes. La revue avait pour but de développer la poésie catalane et une refondation de la langue mais périclita en 1921, probablement à la suite de difficultés financières1. Alors que littérairement il encourageait un renouvellement de la langue, incitant à l'abandon des archaïsmes, gallicismes et hispanismes, son œuvre se plonge profondément dans les traditions catalanes et roussillonaises1.

Il participa à partir de 1926 à la création des jeux floraux du Genêt d'Or, émanation du félibrige3,4 à Perpignan, au titre de responsable de la langue catalane et à deux reprises, comme président1. Lors de sa nomination en 1931 comme professeur à l'université de Montpellier2. Il poursuivit ses efforts pour développer la poésie en catalan, cherchant à attirer les plus jeunes et à maintenir le souffle de la renaissance catalane. S'il notait quelques progrès, découvrant Jean Narach et Joseph Médina, il conclut en 1938 « a la poesia catalana rossellonesa falta gent » (Il manque de gens à la poésie roussillonaise)1.

 

Poésies

  • Jean Amade, L'Oliveda (l'Olivette), poésies catalanes avec la traduction française en regard, Perpignan, L'Indépendant,‎ 1934, In-8, 206 p. (notice BnF no FRBNF31715463)

Essais

  • Jean Amade, Études de littérature méridionale, Toulouse, E. Privat,‎ 1907, In-16, 307 p. (notice BnF no FRBNF31715460)
  • Jean Amade, Anthologie catalane. 1re série : les Poètes roussillonnais., Perpignan, Comet,‎ 1908, In-16, 260 p. (notice BnF no FRBNF31715457)
  • Jean Amade, L'idée régionaliste, Perpignan, Bibliothèque catalane,‎ 1912
  • Jean Amade, Origines et premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle : Thèse pour le doctorat ès lettres présentée à la Faculté des lettres de l'Université de Paris, Toulouse, E. Privat,‎ 1924, In-8, 568 p. (notice BnF no FRBNF31715464)
  • Jean Amade, Bibliographie critique pour l'étude des origines et des premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle., Toulouse, E. Privat,‎ 1924, In-8, 88 p. (notice BnF no FRBNF31715458)

Romans[modifier | modifier le code]

  • Pastoure et son maître (1909)
  • Jean Amade, Chants rustiques et Oraison, poèmes, Paris, Éditions Occitania,‎ 1926, In-8, 126 p. (notice BnF no FRBNF31715459)
  • Mélanges de folklore (1935)

Préfaces de Flors d'hivern, (Jean Narach), Impressions et souvenirs (Pierre Bonet), Abrégé d'histoire du Roussillon, (Emmanuel Robert Brousse)

Ses poèmes furent mis en musique par Pere Figueres et Jordi Barre.

 

Références

  1. a, b, c, d, e, f, g et h « Le catalanisme de Jean Amade » [archive]
  2. a et b (ca) « Joan Amade » [archive], sur Institut d'Estudis Catalans
  3. Canal, Charlon, Pigenet, p. 174
  4. Robert Sabatier, p. 485
  • Robert Sabatier, Histoire de la poésie française du XIXe, vol. 2
  • Jordi Canal, Anne Charlon et Phryné Pigenet, Les Exils catalans en France, coll. « Iberica »
  •  

Biographies

  • A la mémoire de Jean Amade, poète du Vallespir : Tramontane, n° 318-319, février-mars 1950, Perpignan, Impr. du Midi,‎ 1950, In-8° (248 x 164), pag. 33-132 (notice BnF no FRBNF33228914)
  • Christian Camps, Deux écrivains catalans : Jean Amade 1878-1949, Joseph-Sébastien Pons 1886-1962, Castelnau-le-Lez, les Amis de J. S. Pons : Occitania,‎ 1986, 2 vol. (912 p.) : ill., couv. ill. ; 21 cm (ISBN 2-906188-01-8, notice BnF no FRBNF34880364)

Anthologies

  • Henry Noëll (Éditeur scientifique), Le Roussillon et les poètes : poèmes sur le Roussillon de Jean Amade, Henry Arrès, Marie Barrère-Affre, Albert Bausil, Paris, Librairie de France,‎ 1923, ill. ; 19 cm & erratum, 159 p. (notice BnF no FRBNF35205682)
  • Albert Janicot, Anthologie des poètes catalans du Roussillon., Paris, Les Presses universitaires de France,‎ 1926, In-16, 54 p. (notice BnF no FRBNF32278951)


- - - notice documentaire IdREF - références bibliothèques:

 

Identifiant BNF : FRBNF120470407

Identifiant ARK : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120470406

Identifiant ISNI : 0000000108126888

Informations sur la notice

Identifiant de la notice : 028685350

Dernière modification : 29-09-2015 à 12h41

Notices bibliographiques liées :5 rôle(s)

 

070 Auteur ( 15 )

080 Préfacier, etc. ( 1 )

300 Metteur en scène ( 1 )

340 Editeur scientifique ( 1 )

990 Sujet ( 2 )

 

 

003526844 : Etudes de littérature méridionale [Texte imprimé] / Jean Amade / Toulouse : E. Privat , 1907 

 

103484132 : Anthologie catalane 1re série, les poètes roussillonnais [Texte imprimé] / avec introduction, bibliographie, traduction française et notes par Jean Amade,... / Perpignan : Comet , 1908 

 

087033593 : Pastoure et son maître [Texte imprimé] / Jean Amade / Paris : B. Grasset , 1909 

 

006313701 : L'idée régionaliste [Texte imprimé] / par Jean Amade / Perpignan : Éd. de la Bibliothèque catalane , 1912 

 

012061913 : Bibliographie critique pour l'étude des origines et des premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle [Texte imprimé] / thèse complémentaire pour le doctorat ès-lettres présentée à la faculté des lettres de l'université de Paris par Jean Amade / Toulouse : E. Privat , 1924 

 

056633602 : Bibliographie critique pour l'étude des origines et des premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle / Jean Amade / [s.l : s.n.] , 1924 

 

056633637 : Origines et premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle / par Jean Amade / [s.l : s.n.] , 1924 

 

009034013 : Bibliographie critique pour l'étude des origines et premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle [Texte imprimé] / Jean Amade,... / Toulouse : E. Privat , 1924 

 

154984841 : Origines et premières manifestations de la renaissance littéraire en Catalogne au XIXe siècle [Texte imprimé] / par Jean Amade,... / Toulouse : Édouard Privat , 1924 

 

006300871 : Chants rustiques et oraisons [Texte imprimé] : poèmes / Jean Amade / Paris : Occitania , 1926 

 

005816149 : L'oliveda [Texte imprimé] = L'olivette : poésies catalanes avec la traduction française en regard / Jean Amade / Perpignan : Impr. de l'Indépendant , 1934 

 

005969956 : Mélanges de folklore [Texte imprimé] / Jean Amade / Perpignan : Impr. de "L'Indépendant , 1935 

 

103377247 : Le Poète Pierre Camo [Texte imprimé] : étude critique et bibliographique avec des illustrations / Jean Amade / Perpignan : Impr. de "L'Indépendant , 1936 

 

13116256X : Amb la força de l'amor [Enregistrement sonore] / Jordi Barre, chant, comp. ; Joan Cayrol, Jordi Pere Cerda, J.S. Pons, Joan Tocabens, Joan Maragall [et al.], textes / Montauriol (66300) : Cantem , [200.?] 

 

00539743X : Contes catalans [Texte imprimé] / Joan Amades ; trad. par Soledad Estorach et Michel Lequenne ; dess. de José Bartoli ; commentaires de Walter Anderson et Joan Amades / Paris : Ed. Erasme , impr. 1957

 

 

 

006079822 : Flors d'hivern : poèmes en catalan avec traduction française / Joan Narach ; préf. de M. Jean Amade / Perpignan : impr. de l'Indépendant , 1934

 

 

 

013495178 : Bibliothèque catalane : coll / publ. ss. la dir. de M. Jean Amade / Perpignan : éd. de la Bibliothèque Catalane

 

 

007018592 : Anthologie catalane [Texte imprimé] : les poètes roussillonnais / introduction, bibliographie, traduction et notes par Jean Amade / Perpignan : éd. de la Bibliothèque Catalane , 1908

 

 

006779263 : Un demi-siècle d'hispanisme et de catalanisme roussillonnais : Jean Amade : 1878-1949, Joseph-Sébastien Pons : 1886-1962 / Christian Camps / [S.l.] : [s.n.] , 1980 

 

001119109 : Deux écrivains catalans [Texte imprimé] : Jean Amade 1878-1949, Joseph-Sébastien Pons 1886-1962 / Christian Camps / Castelnau-le-Lez : les Amis de J. S. Pons , 1986

 
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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 09:43
Liberté d'expression © Charlie-hebdo

Liberté d'expression © Charlie-hebdo

Lectures intelligentes :

 

-Pour pleurer et mourir (de rire), lire le dernier n° spécial de Charlie (3 euros), sur la laïcité. 

Ni le pape, ni Le Pen, ni Juppé n'ont apprécié : ça me rassure !

 

-Pour comprendre le génie du FN à réinventer sans cesse son discours, au risque de se contredire éternellement, pour saisir l'importance de ce "parti lobby", selon l'expression du duo Lebourg Nicolas/Camus J.Yves, pour voir que le mouvement frontiste est un fourre-tout, un attrape-tout (et surtout nigauds !),lire sans attendre "Les droites extrêmes en Europe" (Seuil, 320 pages, 20 euros) !!!

La Marine, le Louis, le Jean-Marie, le Connard…n'apprécient pas : j'en suis fort aise…

 

JPB

 

 

 

--- La France du deuil

 

Depuis des mois, une année (janvier 2015, attentats à Paris, Charlie...) et avant (victimes françaises au Mali...), la République pleure : au larmes, citoyens !

 

Les cérémonies, les funérailles s'enchaînent...Le Président est sur tous les fronts de la mort... Il est sans doute sincère, mais tous ces événements macabres flattent sa cote de popularité;..

 

Fleurs, couronnes, bougies, célébration d'un massacre, messe : la place parisienne est un autel à ciel ouvert.

 

Rassemblements populaires spontanés : l'émotion. Un jour, viendra la raison...

 

Décors grandioses, austères et funèbres aux Invalides : les victimes sont plus que handicapées. La France est à genoux, éplorée. La Rép est en pleurs. L'hommage national n'est refusé que par quelques intransigeants qui accusent le gouvernement, l'Etat, la police...

 

Bleu, blanc, rouge, mais le noir domine !

Grande marche, mise en scène, puis des tas de films, de docus, bientôt des centaines de livres : le terrorisme est un commerce...

 

Anonymes fauchés, militaires tués, policiers et pompiers kalachnikovés... Pourquoi ces rituels ?


Pour faire le deuil, activer la mémoire, garder des images du traumatisme, ressouder la nation : mémoriaux et sanctuaires bétonnent le récit national :

 "En fait de souvenirs nationaux, les deuils valent mieux que les triomphes." (E. Renan)

 

Collectivement, la mort est moins difficile à affronter : la communauté se ressoude pour aller plus loin, dans un avenir moins brumeux : après l'émotion, la compréhension..? La colère, la révolte, la révolution..? A suivre…

 

 

Travail de deuil...Gommer le traumatisme...

 

Les photos et la biographie des victimes du Bataclan et d'ailleurs sont égrenés, donnés à voir: destins singuliers, promesses d'avenir, de réussite : le chagrin, la compassion sont délivrés à chacun; quand il s'agit d'une masse, d'une guerre, d'une destruction massive (cataclysme, catastrophe...), nous ne pouvons distinguer l'individu : la tristesse devient plus vague, et la mémoire s'estompe vite, jusqu'à la cata suivante...

 

 

Portaits de la mort. Cérémonies macabres, mais, ô paradoxe, ces scènes de mort sont manigancées pour montrer que nous sommes encore en vie, que la société unanime, que l'organisation étatique subsistent, là...

 

Deuil. Face au spectacle de la mort, je pense à ma propre agonie, je pleure une partie de ce mort et la partie intime de moi-même que je n'ose avouer. 

 

Egoïsme, même au plus profond d'un acte qui se veut altruiste !

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 09:55
Nouveau logo de Collioure - Louis GORCE
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*

 

Vendredi 8 janvier à 20h

Ciné Estève Junior

Stand by me - Rob Reiner

 

Samedi 9 janvier à 21h

Festival Radio Crochet

Soirée d'ouverture

 

Lundi 11 janvier à 18h30

C.E.P.S. :Une approche symbolique de l’art moderne

par Michel Arnaudies, artiste, écrivain, poète, peintre, illustrateur

 

Samedi 16 janvier à 20h30

Elie Semoun, A partager

Le retour d'Elie Semoun sur scène.

Un nouveau show à l'image de son humour : intime, émouvant et saignant !

 

Samedi 23 janvier à 20h30

La Belle Hélène

Opéra-bouffe de Jacques Offenbach

Co-production CRR Perpignan Méditerranée/Misto musica

Conférence présentée par Daniel Tosi à 19h le jour de la représentation.

La Belle Hélène, le « Paris » d’Offenbach

 

 

Jeudi 28 janvier à 20h30

SPOT : Cantem Jordi

Un hommage rendu à Jordi Barre, artiste phare de la nouvelle chanson nord-catalane, par le groupe Cantem Jordi.

 

Samedi 30 janvier à 20h30

Edgar, seul en scène.

Edgar, 10 ans, se découvre une vocation: danseur classique. Mais comment y parvenir ?

 

Théâtre de l'Etang - 6 Allée des Arts & Lettres / 66240 St-Estève

 
 

- - - Walter Benjamin Association (06 31 69 09 32)

***Librairie Torcatis :

 

 Vendredi 5 février,à partir de 18h  : présentation de l'association Walter Benjamin à la librairie Torcatis, par quelques membres, écrivains, tels Madeleine Claus, Michèle Bayar, Isabelle Sabot, Françoise Dumas, J.P.Bonnel, psychanalyste comme Alain Badia…

 

L'Association Walter Benjamin, dont le projet est de faire connaître la vie et la pensée du philosophe juif allemand, port à Port-Bou, en septembre 1940, présentera ses activités et procédera à des lectures d'extraits d'oeuvres de l'auteur de Enfance berlinoise. Les sujets abordés seront ceux de l'exil, de la traversée des Pyrénées, de la réflexion sur l'Histoire et sur l'oeuvre d'art.

A ce propos, Madeleine Claus parlera de son livre sur la communauté de la Coûme (Mosset) et J.P.Bonnel du "Chemin ultime de W.Benjamin" (Cap Béar éditions).

 

Entrée libre -

 
**

* Louis GORCE

 

« Celui qui se moque éperdument  de tout, tout en se prenant passionnément au sérieux… »

Que peut-on demander au ciel de plus juste, de plus sincère, de moins généreux ?

 

Tel Louis Armstrong, le Roi Louis souffle dans sa trompette et le monde renaît... Il est le King Louis, roi des singes du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling...celui qui reconstruit un univers baroque, un rien absurde, fantasque à la Lewis Carrol, on ne peut moins cruel à la Pierre Boulle.

 

Il est l'humble qui éveille les gens…qui les bouscule et leur offre de participer  à ce que l’on nomme parfois trop péremptoirement des événements... Il est le bouillonnant héraut d'un monde qui voudrait parler, mais qui a résolument pris la décision de se taire quand tout part à vau-l’eau... La société d'aujourd'hui n'en est – toute cause entendue - pas un exemple moins patent... 

Il est celui qui va donner du coeur aux notes et aux rythmes, quand tous les autres ont rendu les armes... Rumba, bossa nova, cha-cha et valse... rien n'est calme et rien n'est volupté dans les accords de Louis Gorce... Louis est un sylphe qui a l'air de... mais plus encore la chanson qui... On souhaiterait le réduire en le définissant... On voudrait le grandir en le déifiant ou en faisant un totem... Peine perdue... On ne peut décrire un homme libre comme Gorce. Il est celui qui vous tape sur l’épaule, quand la musique, telle une boussole déboussolée, est en quête de ses propres pôles et de ses propres portées.

 

Louis Gorce est l’enfant rebelle qui vient demander s’il a bien joué quand tout le monde a dansé et s’est amusé plus que de raison. Il est le titi qui sifflote, un sourire amène et séducteur aux lèvres, « le temps des cerises » de Jean-Baptiste Clément lorsque la République est menacée par le retour de la Royauté et de son flot de privilèges… Il est encore Gavroche, qui ramasse, au mépris de sa vie, des balles, qui ne serviront plus... 

Il recueille les notes dans son imaginaire comme le fils Thénardier récupérait, au pied des Barricades, lors de la Commune de Paris,  les cartouches des Insurgés, celles là même qui, à l’aube d’un univers désabusé, savaient bien qu’elles ne serviraient pas à construire le futur, sinon à panser les plaies béantes du passé. Parce que la musique, c’est encore çà… Outre les mélodies sirupeuses et les mélopées désuètes… le rôle infini et transcendant de la musique, c’est malheureusement et fort heureusement au tréfonds de nous-même, en notre for intérieur, de rouvrir des blessures incurables et de raviver des souffrances inextinguibles….

 

Louis, c’est l’homme par qui le scandale pourrait arriver, mais hélas aussi celui par qui le scandale n’arrivera pas…du moins pas encore…Il se contient, le bougre… Il sait que la vie est un fandango et que bien malins sont ceux qui apprendront vite et bien les rudiments de cette danse, sociale, sociétale, malheureusement convenue, parce qu’ils se doivent de s’en déclarer les élèves, avant que d’en devenir les maîtres… Louis Gorce, c’est enfin un talent exercé qui fait s’agiter et se trémousser depuis près de quarante ans jeunes et moins jeunes…

 

Danser, chanter, voilà bien deux modus vivendi indissociables qui seyent à tout un chacun… Néanmoins, en deçà des apparences – pour les adeptes des trompettes fédératrices et des images conviviales rassérénant, mais  non moins trompeuses – Louis Gorce invite, par-delà les rendez-vous festifs des bals et des concerts bien de mise, à réfléchir – dans un souffle éthéré – au rôle humain et pacificateur de la musique : celle là même qui unit, qui apaise et qui nous incite – quelles que soient nos divergences et nos obédiences – à communier et plus encore à communiquer…

 

Jean Iglesis

 

Photo jointe : Louis Gorce

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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