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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 10:01
Nicolas Bourriaud

Nicolas Bourriaud

 

*Ancien directeur des Beaux-Arts de Paris    (ENSBA) désormais responsable de l'art contemporain à Montpellier

 Nicolas Bourriaud a été nommé directeur du centre de culture contemporaine la Panacée à Montpellier et chargé du projet de futur centre d'Art contemporain.

Destitué par le ministère de la culture, l'ancien directeur des Beaux-Arts ne viendra sans doute pas au secours des B.-A. de Perpi… Pas la moindre ba…

 

 

* Je relis son petit opuscule Esthétique relationnelle (édition Les presses du réel) ; il définit ainsi son concept : il tente de renouveler notre approche de l'art contemporain en se tenant au plus près du travail des artistes, et en exposant les principes qui structurent leur pensée : une esthétique de l'interhumain de la rencontre, de la proximité, de la résistance au formatage social...(page 13)

 

Pour lui, désormais "les oeuvres ne se donnent plus pour but de former des réalités imaginaires ou utopiques mais de constituer des modes d'existence ou des modèles d'action à l'intérieur du réel existant, quelle que celle soit choisie par l"artiste."

 

N. Bourriaud s'inspire du marxisme et de Louis Althusser. Il prône un "matérialisme aléatoire", une esthétique de la relation ("L'art est un état de rencontre") qui s'inscrit dans une tradition matérialiste pour aboutir à un "matérialisme de la rencontre." (page 18.

 

Il faut que l'oeuvre crée des liens : merci le Petit Prince…

Le regard d'autrui est essentiel : c'est le regarder qui prolonge l'oeuvre et là, l'ancien directeur des B.Arts s'inspire de Duchamp (dialogue entre le regardé et le regardeur), de Lévinas * (pour le visage), de Serge Daney (pour le cinéma, l'idée de pont de vue, de focalisation, de réception sont à la mode)…

 

Contre la servitude, il s'agit d'utiliser les "interstices sociaux", la liberté devant s'exprimer lors des expositions, le public échangeant, communiant lors des installations contemporaines. Pour s'éloigner de la propagande et du formatage des médias audios et visuels qui sont faits pour vider les cerveaux (la télé de béton de TF1) et vider les villes, le soir, languit, les habitants se réfugiant dans leurs boites…

ces médias (dangereux intermédiaires) nous donnant l'illusion de communiquer avec le monde, de participer à l'animation frénétique du monde, en fait pour vendre de la séduction politicienne et de la pub commerciale...

 

 

*Le visage, c'est "ce qui m'ordonne de servir autrui", "ce qui nous interdit de tuer." (cité p. 23)

 

JPB

 

 

Nicolas Bourriaud est nommé directeur artistique de la Panacée à Montpellier et chargé de la préfiguration du futur centre d'Art contemporain, a annoncé le maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole, Philippe Saurel. 

 

Critique d'art et commissaire d'expositions spécialisées dans l'art contemporain, Nicolas Bourriaud a fondé et co-dirigé le Palais de Tokyo de 2000 à 2006 et dirigé les Beaux-Arts de 2011 à l'été 2015. Il avait été limogé début juillet par le ministère de la Culture de la direction des Beaux-Arts, cette décision suscitant une polémique dans le monde de l'art.

 

 

Le futur centre d'art contemporain doit être créé d'ici 2019 dans les locaux prévus (hôtel Moncalm, près de la gare), pour le projet avorté de musée "de l'Histoire de la France et de l'Algérie", qui datait de l'époque du défunt Georges Frêche, maire d'une ville dans laquelle 42.000 pieds-noirs s'étaient installés en 1962.

 
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22 décembre 2015 2 22 /12 /décembre /2015 08:53
Le Presbytère de la Cathédrale Saint-Jean, de Perpignan, par André Scobeltzine

Le Presbytère de la Cathédrale Saint-Jean, de Perpignan, par André Scobeltzine

* André, merci pour ce message et ce dessin :
 
 
"Bonjour Jean-Pierre,

 

Je vous joins un croquis de l'ancien presbytère ainsi que le commentaire ci-dessous.

 

Bien cordialement. André Scobeltzine.

 

Le presbytère de la Cathédrale sera détruit aujourd'hui.

 

Je suis allé le dessiner hier.

 

C'était un petit chef d'œuvre de délicatesse construit en 1900 qui s'intègre parfaitement dans le quartier, en cadrant les vues, et en mettant en valeur, par son échelle réduite et sa belle maçonnerie de briques et de galets, le clocher de la grande église.

Il témoigne d'une délicatesse et d'un savoir faire urbain dont on est bien incapable aujourd'hui.

 

On aurait pu le consolider et le rénover sans difficulté.

 

Les Barbares en ont décidé autrement.

 

"André SCOBELTZINE" <a.scobeltzine@wanadoo.fr>  (lundi 21 décembre 2015-)

 

 

 

- - - 

 

 

Podemos, Yes we can, nous pouvons !

 

Que pouvons-nous..? Le citoyen de base se laisse conduire, se fait le plus souvent mouton, se contente de râler, d'aller voter contre ou par défaut, ou pas du tout, mais c'est tout…

Depuis longtemps, Montaigne et La Boétie, nous savons tout de la "servitude volontaire"…

 

Il se console comment, alors, le citoyen moyen..?

 

Il se fait des illusions, il se met soudain à croire en un espoir, à l'émergence d'un nouveau mouvement. C'est ainsi avec "Podemos" en Espagne, l'intrusion de la jeunesse dans un pays dirigé encore par les nostalgiques de la dictature et une droite dure. 

 

L'intelligence et la générosité de Pablo Iglesias, qui jaillissent de ses yeux d'adolescent utopique, de sa vision gauchiste d'une société juste, libérée du carcan des vieilles lunes idéologiques, staliniennes et franquistes, redonne une espérance à une Ibérie en crise, à une Europe du Sud dévastée par le chômage et le passage des migrants. Pablo pense, on l'espère, à la Grèce et au désenchantement, si âpre et si puissant, à la hauteur du rêve entrevu.

 

Il va falloir être réaliste, en effet, magré ces utopies qui poussent la jeunesse… Il va falloir innover entre une droite ne pensant qu'au passé et une gauche refusant le présent, croyant inventer une avenir indépendantiste avec un parti au pouvoir miné par la corruption et la pratique de  l'austérité. 

 

De même, la France insulaire qui a voté, par défaut, pour les Indépendantistes corses, sait qu'on ne peut espérer en un mouvement qui s'est nourri du clientélisme, de réseaux mafieux et criminels (une cinquantaine de morts, dus aux Indépendantistes).

 

L'espoir et la justice peuvent naître des yeux de milliers de Pablo Iglesias. 

 

Podemos. Réellement, pouvons-nous ? Sommes-nous capables de sortir de notre confort bourgeois, de notre état d'assistés sociaux, de nous libérer de nos machines d'assistance respiratoire…?

 

JPB.

 

 

 

 

 

 

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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 10:11
destruction du presbytère, ce lundi

destruction du presbytère, ce lundi

L'affaire du presbytère de Perpignan (Cathédrale Saint-Jean)

Bon la question ne se pose plus : le presbytère est mis à terre !

L'habitation du curé était pourrie, termitée, près de tomber sur les touristes et pratiquants de la Cathédrale Saint-Jean : on croit la mairie, la préfecture, les architectes des Bâtiments de France…Je ne suis pas un spécialiste...

Simplement, ils ont déjà pu se tromper dans le passé : les beaux remparts, l'ancien lycée Arago, le bel ensemble religieux, rue Mal Foch, détruit pour y mettre les pompiers (aujourd'hui le Conservatoire)...

Je sais, la patrimoine, c'est le passé, la conservation, et notre municipalité ne veut pas être conservatrice, alors, on détruit. On espère que le secteur sauvegardé ne le sera plus bientôt et que l'on sera dispensé de reconstruire au même endroit…Alors, la perspective sur le Campo Santo et sur Saint-Jean le Vieux sera enfin possible...

La vue sur le champ des morts, ce sera formidable, un peu voyeur, ce regard, mais pour le tourisme et une ville-destination "art et histoire", ce sera une aubaine…

Vue, vision de l'avenir…Au fait vous êtes presbyte ou vous avez les yeux perçants..? Vous êtes presbytère ou terre à terre..?

La place sera nette autour de la Cathédrale pour les fêtes de fin d'année. Merci père Noël. Pour la messe de minuit, ce sera joli !

Mais…j'ai peur qu'il ne fasse, chaque jour, un peu plus nuit sur Perpi…

JPB

Projet de révision du PSMV

Qu’est-ce qu’un secteur sauvegardé?

Un secteur sauvegardé est un document d’urbanisme, outil de protection portant sur un « secteur présentant un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d'un ensemble d'immeubles »

Le secteur sauvegardé est une démarche d'urbanisme qualitatif dont l'objectif est autant de conserver le cadre urbain et l'architecture ancienne que d'en permettre l'évolution harmonieuse au regard des fonctions urbaines contemporaines et en relation avec l'ensemble de la ville.

Le secteur sauvegardé de la ville de Perpignan

Le secteur sauvegardé de Perpignan est d’une superficie d’environ 100 hectares et compte plusieurs quartiers:

  • Le quartier Saint Jacques
  • Le quartier Saint Mathieu
  • Le quartier La Réal
  • Le quartier Saint Jean
  • Le quartier de la Villeneuve
  • Le quartier des anciens remparts

Pourquoi réviser le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur?

Depuis deux décennies, la ville de Perpignan s’est engagée dans une lourde démarche de transformation urbaine, avec l’ambition clairement affichée de devenir une ville attractive et un centre d’agglomération dynamique. Cette mutation n’a été possible que par l’engagement préalable d’un processus de reconquête d’un centre-ville dégradé, afin de préserver sa richesse, de le doter de signes de modernité afin qu’il puisse rayonner sur tout le territoire communal et au-delà.

Afin de poursuivre cette dynamique bien engagée, la Ville de Perpignan, en collaboration avec l’Etat, a souhaité réviser son Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur pour en permettre une gestion plus optimale.

La phase préalable à la procédure de révision du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV) de Perpignan

Le 12 Décembre 2013 le dossier de révision a été présenté à la Commission locale du secteur sauvegardé de Perpignan, qui a rendu un avis favorable à l'unanimité.

La Commission locale du secteur sauvegardé (CLSS) est composée d'élus de la Ville de Perpignan, de représentants de l'État et de personnalités qualifiées (représentants d'associations, experts).

Elle suit l'élaboration du projet de révision du PSMV pendant toute la durée de la procédure.

Le 05 Février 2014 la demande de la mise en révision est approuvée par le Conseil municipal.

Le 1er Avril 2014 la révision du PSMV est prescrite par arrêté préfectoral.

Cette procédure est menée conjointement par l'État et la ville de Perpignan.

Les objectifs de la révision du PSMV de Perpignan sont:

  • Intégrer les enjeux économiques et sociaux, en proposant une évolution du tissu urbain pour une meilleure attractivité du centre ancien, voué à un fort rayonnement touristique, et adapté à toutes les populations et à plus de mixité fonctionnelle
  • Cibler les interventions pour une action plus efficace et plus en profondeur sur les quartiers St Jacques, St Mathieu et la Réal
  • Requalifier un axe structurant en diffusant une dynamique de désenclavement des quartiers et en l’utilisant notamment comme le support d’un tissu commercial à développer ainsi que d’un mode de déplacement performant et durable
  • Assurer une meilleure compatibilité du nouveau document avec les procédures et les outils opérationnels en cours
  • Inclure les enjeux liés au développement durable et les questions liées à la performance énergétique du bâti ancien

La phase d'études : l'élaboration du projet de révision du PSMV

L'équipe missionnée pour réaliser le projet de révision du PSMV

En accord avec la Ville, l'État a désigné une équipe pour concevoir le nouveau PSMV.

Elle est composée d'architectes-urbanistes indépendants spécialisés dans les questions de patrimoine, en matière d‘Histoire, d’Archéologie, droit de l’Urbanisme.

L'équipe est composée de :

M. Alain VERNET (mandataire), architecte du patrimoine

M. Bertrand RAMOND, architecte (agence ART)

Mme. Sophie ASPORD-MERCIER, historienne, archéologue

M. Pierre TRONCHON, juriste et urbaniste

L'enquête de terrain et la visite de l'intérieur des immeubles

L'équipe missionnée établit un diagnostic urbain de l'ensemble du périmètre d'études et un diagnostic historique et architectural de chaque immeuble et chaque espace public.

Pour cela, elle doit visiter un grand nombre d’immeubles entre 2015 et 2017.

A cet effet, les membres de l'équipe sont autorisés à effectuer la visite de l'intérieur des immeubles et des parties communes extérieures, conformément au code de l'Urbanisme (articles R.313-33 à R.313-37) et après arrêté municipal (arrêté municipal du 10 avril 2015).

À l'issue de ces diagnostics, et conformément aux objectifs de la révision, l'équipe proposera un projet de PSMV définissant les règles et prescriptions qui s'appliqueront sur ce territoire du secteur sauvegardé. Le projet de PSMV comprendra un rapport de présentation, un règlement, des documents graphiques et des annexes.

Cette phase d'études devrait durer deux ans (2015-2017).

La concertation avec les habitants

Elle se déroule pendant la phase d'élaboration du projet et comprendra notamment une information régulière du public et au minimum, une réunion publique.

Un registre pour recueillir les suggestions des habitants concernant le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur est tenu à disposition du public. Sa mise à disposition se fait aux heures et jours habituels d’ouverture de la Direction de l’Aménagement et de l’Urbanisme (11, rue du Castillet, du lundi au vendredi 8h30 -12h30).

L’enquête publique

Lorsque le projet de PSMV aura reçu un avis favorable de la Commission locale du secteur sauvegardé, il sera présenté pour avis au Conseil municipal puis à la Commission nationale des secteurs sauvegardés.

Il sera ensuite soumis à une enquête publique pour recueillir les observations des habitants.

Le nouveau PSMV applicable après arrêté préfectoral

À l'issue de l'enquête publique, le projet de révision du PSMV, éventuellement modifié pour tenir compte de ces observations, sera soumis au vote du Conseil municipal de Perpignan pour avis. Il sera ensuite rendu applicable par arrêté préfectoral, à l'horizon 2017.

Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du secteur sauvegardé de Perpignan Révision n°1 (format PDF / 2 Mo)

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Habitat du Centre Ancien

Perpignan : La dynamique de requalification du centre ancien.

Les quartiers Saint-Matthieu, Saint-Jacques, La Réal et Saint-Jean placés au coeur des priorités de la ville de Perpignan, depuis 2003.

Des résultats atteints :

En cinq ans, sur l'Opération programmée de l'habitat - Renouvellement urbain (OPAH-RU) 2003-2008, 1254 logements ont été réhabilités :

  • Dont 866 logements entièrements réhabilités ou remis aux normes
    • 750 avec des aides publiques
    • 61 logements suite à des procédures coercitives
    • 55 par la défiscalisation Malraux
  • Dont 388 logements suite à des rénovations façades

Environ 15,6 millions d'euros d'aides publiques et 36 millions d'euros de travaux engagés pour restructurer et réhabiliter les logements sur le Centre ancien.

Le dispositif en cours.

En 2008, la Ville de Perpignan avec l'État, l'ANAH, Perpignan Méditerranée Communauté d'Agglomération et la Caisse de Dépôts et Consignations, a lancé une nouvelle OPAH-RU pour les années 2008-2013. Les objectifs opérationnels sont le traitement de 1325 logements en cinq ans, soit :

  • 160 logements améliorés par les propriétaires occupants,
  • 40 logements réhabilités par les accédants à la propriété,
  • 80 logements réhabilités par les promoteurs qui produisent des logements destinés à l'accession à la propriété,
  • 250 logements concernés uniquement par l'aide spécifique à l'amélioration des façades,
  • 275 logements locatifs à loyer libre,
  • 300 logements loctifs à loyer conventionné,
  • 220 logements sociaux publics.

Quatre grandes orientations stratégiques :

  • le maintien de la diversité sociale,
  • la lutte contre l'habitat indigne,
  • la restructuration de la trame urbaine dans les secteurs les plus dégradés
  • la lutte contre la vacance.

URBANIS

"Habiter le centre-ville"

5, rue de la Fusterie

Téléphone : 04 68 63 76 80

Accueil du public : Mardi, Mercredi et Jeudi de 10h à 13h

Telechargements

Habiter et vivre le centre-ville (format PDF / 3 Mo)

Aides financières

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20 décembre 2015 7 20 /12 /décembre /2015 09:40
Bidet (Fontaine) de Duchamp : "Duchamp est passé par là !"

Bidet (Fontaine) de Duchamp : "Duchamp est passé par là !"

 

***L'Association Concordia Patrimoine et Culture, éditeur d'Artfabetic et Art Angels, plateforme de mécénat participatif travaillent main dans la main pour contribuer au financement du premier volume du dictionnaire biographique des artistes plasticiens de France.

 

Plus de 3500 artistes vivants, qui travaillent et/ou exposent en France, sont inscrits dans ce "dictionnaire des petits maîtres qui n'a pas oublié les grands" selon son auteur Julien Dumas. Ouvrage destiné à traverser le temps, Artfabetic s'est consacré à réunir des plasticiens de toutes spécialités et tous styles, pour offrir au monde conservateur, marchand et amateur d'art la plus belle diversité artistique et multiculturelle qui soit.  

 

La campagne de financement participatif invite un large public à s'inscrire dans l'événement de cette parution en contribuant à la réalisation de l'ouvrage pour participer à cette formidable aventure qu'est l'édition d'un dictionnaire d'artistes plasticiens.

 

Je vous encourage à découvrir le projet en cliquant sur le lien www.artangels.fr.

 

Le monde d'aujourd'hui a besoin de votre soutien. La création doit être mise en avant, les créateurs doivent se sentir soutenus.

N'hésitez pas à me contacter par mail ou via linkedin pour de plus amples renseignements.

Bien cordialement,

Céline Marcadon, cmarcadon@gmail.com

https://www.linkedin.com/profile/view?id=AAIAAAmtnQQBoY3Qff4veIqiGARRi43TlIhDcMI&trk=nav_responsive_tab_profile_pic

 

www.artangels.fr

 

www.twitter.com/ArtAngelsInfo

  www.facebook.com/artangelsinfo

 

 

Qu’est-ce que l’art ? C’est à cette question sempiternelle que retourne Arthur Danto dans son ultime ouvrage, récemment traduit en français. Le philosophe américain y propose une nouvelle compréhension de l’art comme « rêve éveillé », substituant à la mimèsis de la Renaissance une imitation onirique du monde et de son époque.

 

Recensé : Arthur Coleman Danto, Ce qu’est l’art, Post-éditions et Questions théoriques, traduit de l’anglais par Séverine Weiss, postface d’Olivier Quintyn, 2015. 219 p., 22 €.

Le titre du dernier ouvrage d’Arthur Danto Ce qu’est l’art (What Art Is), publié peu avant la disparition de l’auteur en 2013, révèle l’humour d’un philosophe qui n’hésite pas à énoncer une réponse affirmative, presque péremptoire, dans sa forme, à la fameuse question, récurrente de Socrate à nos jours : « Qu’est-ce que l’art ? » Car, si les philosophes et les esthéticiens du XXIe ne se soucient plus guère de savoir ce qu’est véritablement l’art ou si telle ou telle chose est ou n’est pas vraiment de l’art, ces questions préoccupent toujours le grand public, souvent déconcerté, face aux œuvres exposées dans les lieux d’art contemporain.

L’humour d’Arthur Danto tient à sa double casquette – lui-même parlait de double-hatting – d’une part, celle de représentant de la tradition analytique de l’art, préoccupé par l’interrogation « existentielle » de Nelson Goodman «  When is Art ? » – « Quand y a-t-il art ? » – et, d’autre part, celle de critique d’art obsédé par la question ontologique, convaincu de l’existence d’une « essence » de l’art.

L’ouvrage Ce qu’est l’art serait-il donc le signe d’une petite traîtrise passagère à la cause analytique ou bien l’aveu de la nature fondamentalement essentialiste de celui qui apparaîtrait alors comme le plus « continental » des philosophes anglo-saxons ? Assurément ni l’un ni l’autre... ou peut-être l’un et l’autre ! L’un des grands mérites de Danto, conteur passionné et passionnant de l’histoire et de la philosophie de l’art depuis Platon est de parvenir à convaincre le lecteur de la compatibilité de deux conceptions habituellement considérées comme inconciliables.

Comment régler en premier lieu la sempiternelle question de l’essentialisme ?

La validité de la démonstration de Danto repose sur la constatation que « tout ne peut pourtant pas être de l’art » (p. 12), malgré Marcel Duchamp et en dépit d’Andy Warhol qui, tous les deux, prirent acte de la disqualification de l’imitation et de la naissance du modernisme. L’un avec son urinoir, l’autre avec Boîtes Brillo auraient ouvert la porte au n’importe quoi et ébranlé « la certitude qu’une définition de l’art soit encore possible » (ibid.), déplore l’auteur avec une fausse naïveté, affectant d’oublier qu’il doit, à l’un et à l’autre, les fondements mêmes de sa philosophie de l’art. On décèle comme un soupçon de regret dans le « pourtant ». Quel dommage, tout serait plus simple si tout pouvait être de l’art !

Mais le philosophe enjoué qu’est Danto ne désespère pas de mettre au jour les critères assurés permettant de reconnaître avec certitude l’essence de l’art. Cela suppose bien entendu qu’une définition essentialiste vaille pour la totalité de l’art, qu’il soit ancien, classique ou contemporain : « Si l’on considère que l’art forme un tout cohérent, il s’agit de montrer que ce qui le rend tel est décelable tout au long de son histoire » (p. 12). En clair, l’histoire évolue, les différentes périodes de l’histoire de l’art le prouvent, mais l’œuvre d’art est un invariant et son concept est en quelque sorte transhistorique.

Une théorie analytique de l’art

« Rêves éveillés », nom du premier chapitre – l’ouvrage en comprend six – entend prouver l’existence indubitable de l’essence de l’art et repérer les signes qui permettent d’identifier celle-ci. Ce chapitre est avec le dernier (« L’avenir de l’esthétique ») celui qui justifie le titre du livre et mérite une attention particulière.

Après quelques pages consacrées à la naissance du modernisme au début du XXe siècle. Danto passe assez vite sur Picasso, notamment sur les Demoiselles d’Avignon qui n’ont droit qu’à des remarques sans intérêt particulier : « Les Demoiselles sont peintes de façon nouvelle pour faire apparaître la vérité des femmes, telle que Picasso la voyait » (p. 21) ! Il ne dit mot de l’archéologie du tableau, ni de la centaine d’esquisses révélant les hésitations, les doutes, les repentirs du peintre, rien non plus sur ce manifeste de l’origine du cubisme, ni sur l’influence de Derain et de l’art primitif. Assez curieusement, il ne fait aucune allusion à ce qui aurait pu appuyer sa thèse sur le début et la fin de l’ère albertienne. Lui qui place Giotto et Cimabue à l’origine du principe de la mimèsis aurait pourtant eu beau jeu de moquer André Breton qui haussait les Demoiselles d’Avignon à la hauteur de la Vierge de Cimabue.

Néanmoins, la thèse de Danto s’énonce clairement : « La question : “qu’est-ce que l’art” est désormais bien différente que ce qu’elle a pu être autrefois dans l’histoire » (p. 36). Marcel Duchamp et ses ready-mades, dans les années 1910, Andy Warhol et ses Boîtes Brillo (1964) ont permis à l’art de révéler son essence, sa nature profonde. Fountain, l’urinoir inversé de 1917, rompt avec le bon goût et la beauté, les fac-similés de boîtes Brillo sont de simples reproductions de produits commerciaux destinés aux supermarchés ! Comment justifier l’appartenance de ces objets au monde de l’art, choses a priori sans intérêt, n’importe quoi dans l’ordre de la banalité ?

« Le Monde de l’art » (The Artworld) est justement le titre de l’article publié par Arthur Danto en 1964 dans lequel il évoque le rôle décisif de la théorie de l’art et du contexte historique qui ont permis de « faire la différence entre une boîte de Brillo et une œuvre d’art qui consiste en une boîte de Brillo » [1].

Cette réponse, que Danto jugera lui-même après coup non satisfaisante, vaut à la rigueur pour Andy Warhol mais non pour Duchamp. Brillo Box est une copie parfaite, à s’y méprendre, d’un objet réel, alors que le ready-made est cet objet réel lui-même. Certes, si Warhol avait acheté de vraies boîtes de produit à récurer de marque Brillo au magasin du coin et les avait exposées telles quelles dans une galerie d’art, il aurait montré des ready-mades mais l’artiste pop s’en est bien gardé. En 1917, Fontaine, objet de plomberie, jugé immoral et vulgaire, a été refusé par le monde de l’art new-yorkais de l’époque, en particulier par la Société des Artistes Indépendants, tandis que, près de cinquante ans plus tard, le même monde de l’art présent à la Stable Gallery de la 74e Rue Est, accepte Boîte Brillo « sur le champ », précise Danto dans La transfiguration du banal. Une philosophie de l’art. Cet ouvrage, paru en 1981, avait recours à un raisonnement typique de la tradition anglo-saxonne. Danto entendait explicitement « établir […] une théorie analytique de l’art » [2] qui permettrait de faire la différence entre deux objets, apparemment identiques, perceptuellement indiscernables l’un de l’autre, et dont l’un est considéré comme une œuvre d’art et l’autre non. Danto reprenait l’idée d’une « atmosphère de théorie artistique » et celle « du climat créé par le monde de l’art », lequel n’est pas seulement celui le monde des connaisseurs, des milieux spécialisés et institutionnels – c’est la conception de George Dickie [3], autre théoricien analytique – mais un monde d’« objets interprétés », c’est-à-dire saisis par une interprétation philosophique et artistique qui identifie l’objet et le constitue en œuvre : « sans une théorie de l’art, une tache de peinture noire est simplement une tache de peinture noire et rien de plus » (p. 218). La notion d’« à propos de » (aboutness) est ici primordiale dans cette différenciation : une œuvre d’art est « à propos de quelque chose », elle est créée en fonction d’un projet, elle est intentionnelle.

Toutefois, ces critères, s’ils sont nécessaires pour distinguer l’œuvre artistique de son double banal et sans intérêt, sont insuffisants pour aboutir à une définition universelle et intemporelle de l’œuvre d’art.

L’art est une signification incarnée

Ce qu’est l’art entend précisément combler cette lacune. Danto s’attarde longuement, dès le premier chapitre, sur l’épisode de sa visite à la Galerie Stable en 1964, là où Andy Warhol exposait les Boîtes Brillo. Cette anecdote qui revient, tel un leitmotiv, dans ses écrits, donne la mesure du traumatisme provoqué par cette scène inaugurale, primitive, une sorte de Urszene freudienne, sans résilience, où se trouvèrent mélangées une bonne dose de répugnance esthétique et, heureusement, une « intoxication philosophique » persistante à l’origine de sa réflexion (p. 53). Deux découvertes se révèlent alors décisives. Premièrement, si les œuvres d’art sont « à propos de quelque chose », cela veut dire qu’elles sont des « significations incarnées ». Et si les différences entre les boîtes du commerce labellisées Brillo et les Boîtes Brillo de l’artiste new-yorkais ne sont pas visibles, il doit y avoir des différences et des propriétés toujours invisibles. La conclusion s’impose d’elle-même : « Ce sont les propriétés invisibles qui font que quelque chose est bien de l’art » (ibid.). Deuxièmement, Danto enrichit la définition de l’art comme signification incarnée d’une condition nouvelle inspirée par Descartes et Platon : l’art est un rêve « éveillé », allusion au rêve lucide raconté par l’auteur des Méditations métaphysiques, dans lesquelles Descartes finit par s’assurer de son existence en résistant aux tromperies du Malin Génie, et à l’allégorie de la Caverne chez Platon. Danto, lui, en conclut qu’à la disparition de l’imitation classique et à l’obsolescence du principe de la mimèsis établi à la Renaissance, succède une imitation moderne onirique. L’artiste rêve le monde et son époque et ce rêve est objectivé dans la forme que l’artiste donne à l’œuvre qu’il crée.

Ce chapitre, intitulé « Rêves éveillés », le plus long des six, est véritablement celui qui justifie le titre de l’ouvrage. Non pas que les suivants soient secondaires, mais ces textes, issus pour la plupart de conférences réécrites, servent surtout à exemplifier la thèse principale, à savoir que la définition de l’art de l’art est universelle et transhistorique.

C’est le sens, notamment, de « Restauration et signification ». En quelques pages malicieuses et sur un ton libertin, Danto rend hommage à l’artiste Cy Twombly qui parvint à le persuader que la restauration, en 1994, du plafond de la Chapelle Sixtine était une réussite et mettait en valeur Le Jugement dernier peint par Michel-Ange. Les lecteurs de La Madonne du futur, ouvrage publié en 2000 (version française en 2003) savent quelle importance Arthur Danto accorde à ce chef d’œuvre du maniérisme et quel rôle essentiel joue celui-ci dans sa philosophie de l’art : « Si l’on envisage l’art venant après Michel-Ange dans le cadre d’une histoire dont le point de butée est constitué par le plafond de la chapelle Sixtine et Le Jugement dernier, il ne peut être que post-historique » [4]. En déclarant qu’il est impossible d’aller au-delà de la figure de Jonas telle qu’elle est représentée sur le plafond, Danto laisse entendre que Michel-Ange marque à la fois la fin d’une période historique, celle que Giorgio Vasari met prodigieusement en scène dans les Vite [5], et le commencement d’une autre ère, celle qui s’achève avec Andy Warhol et signifie, de façon beaucoup plus radicale, la fin de l’art... mais non pas celle des artistes.

Digression sur un thème proposé par l’Université de Klagenfurt, « Le corps dans la philosophie et dans l’art » revient sur la question de l’éliminativisme, une thèse qui nie la possibilité de décrire nos états mentaux à l’aide du langage. Le langage du corps qui prétend décrire nos passions, l’amour, le désir, la colère etc., relève de la psychologie naïve. Or, seules les sciences cognitives parviendraient à rendre compte, à l’aide des nouvelles technologies, réellement du langage du corps. Cette perspective laisse Danto plutôt sceptique qui prend ses distances par rapport aux performances corporelles contemporaines, bien éloignées, selon lui, de notre « glorieuse tradition artistique ».

Passionnante mais trop rapidement évoquée, est l’interprétation renouvelée de l’esthétique d’Emmanuel Kant que les formalistes, tels Clement Greenberg, revendiquent pour justifier précisément leur formalisme en art. Dans la mesure, selon Danto, où il affirme que l’âme est intimement « liée aux facultés de connaître », autrement dit que la connaissance passe aussi par les sensations, Kant donne la possibilité d’interpréter l’art de « n’importe quelle période artistique », y compris celui de l’époque contemporaine.

L’exclusion de l’esthétique

Sans craindre l’effet comique du running gag, Arthur Danto évoque derechef, dans le dernier chapitre sur « L’avenir de l’esthétique », les boîtes Brillo, les vraies, fabriquées dans un but commercial, et Boîtes Brillo, les « fausses », d’Andy Warhol. Le plus continental et européen des philosophes anglo-saxons se souvient qu’il appartient pleinement à la tradition analytique lorsqu’il traite du rôle de l’esthétique. Sa définition de l’art comme « signification incarnée » doit tout à la philosophie et absolument rien, selon lui, à une esthétique que les ready-mades de Marcel Duchamp ont totalement exclue de la sphère artistique : « Je peux [...] affirmer que l’essentiel de l’art créé aujourd’hui n’a pas pour but principal la mise à disposition d’une expérience esthétique » (p. 177). Soit. Mais ce chapitre met surtout en lumière la différence existant entre l’acception « analytique », nord-américaine du terme « esthétique », qui reste liée, pour Danto, à la beauté, à l’agréable, au plaisir, à la satisfaction des sens, etc., et celle de la tradition européenne pour qui l’esthétique est associée à la fonction critique du jugement, aussi bien dans l’art que dans les rapports de celui-ci avec la société. Exprimée dans les années 1980, en cette époque de la fin des avant-gardes et de la dissolution des grands récits de légitimation, la position post-historique d’Arthur Danto s’inscrit parfaitement dans le contexte de l’époque mais son raisonnement demeure surprenant. Des nombreuses œuvres pop qui apparaissent aux États-Unis pendant une quinzaine d’années entre 1955 et 1970, Danto isole Boîte Brillo, objet non esthétique mais philosophiquement artistique grâce au double jeu d’une galerie reconnue et d’un artiste déjà célèbre. Cet objet aberrant, simple fake d’un carton destiné à la poubelle, trouve soudainement sa place dans l’histoire de l’art occidental dont il symbolise la fin programmée et inévitable. Magique, la transfiguration de ce banal objet semble relever de la sorcellerie dans la mesure où Danto passe sous silence le contexte social, économique et idéologique de cette métamorphose, ou plutôt de cette transfiguration quasi mystique, célébrée avec zèle par les dévots fidèles du monde de l’art. Dans sa pertinente Postface à l’ouvrage « Splendeurs et misères de l’essentialisme », Olivier Quintyn note à juste titre, en référence à Jean Baudrillard : « [...] l’indiscernabilité de la Boîte Brillo sert à hypostasier et à consacrer, en une expérience symbolique fulgurante, le continuum culturel du signe-marchandise qui relie en une même chaîne implacable l’art, la marchandise et la valeur somptuaire du signe dans l’échange » (p. 200).

L’histoire des indiscernables entre le modèle et sa copie pourrait alors être lue comme une fable, un leurre qui sert à masquer l’indiscernabilité, ou plutôt la similitude, voire littéralement l’équivalence de tous les objets, réduits à leur valeur d’échange, pris dans le jeu consumériste du capitalisme néolibéral. « Les boîtes de Harvey relèvent de l’esprit objectif des États-Unis aux alentours de 1960 » (p. 175) reconnaît Danto en faisant référence à la fois à Hegel et à James Harvey, l’artiste commercial qui a peint initialement les boîtes de produits à récurer. Il en va donc nécessairement de même pour les Boîtes Brillo de Warhol, avec cette différence, précise Danto, qu’elles rendent l’esprit objectif conscient de lui-même. Puis il s’interroge : « L’esthétique des boîtes Brillo nous en dit long sur l’esprit objectif dont elle relevait. Mais que nous dit-elle de l’esprit absolu, en imaginant qu’elle en dise quelque chose ? »

Ce qu’elle en dit est peut-être bien l’émergence, vers la fin des années 1960, dans le contexte de la société de consommation des Trente Glorieuses, du Business et Star Artist, figure aujourd’hui incontournable du marché de l’art international. Le contexte mercantile actuel de l’art post-historique tend plutôt invalider l’idée de l’art comme « signification incarnée » en quête d’interprétation, et à lui substituer celle d’un art émotionnel sous l’emprise des mass-médias et d’un management efficace et rentable. Un autre récit post-historique, inconcevable pour Danto, est peut-être déjà en train de s’écrire sur le thème : « après la fin de la fin de l’art ». C’est une autre histoire !

Arthur Coleman Danto, artiste-graveur dans sa jeunesse, eut à cœur, pendant un quart de siècle, d’exercer ses talents de critique d’art au magazine The Nation, « autrement que la plupart des critiques new-yorkais de tendance conservatrice », confie-t-il à la fin de l’ouvrage. Il ajoute : « Mon rôle, en tant que critique, était de dire de quoi parlait l’œuvre – ce qu’elle signifiait – et à quel point cela valait la peine que je l’explique à mes lecteurs » (p. 182). Le mérite de son dernier livre est de remplir parfaitement ce rôle en conciliant le philosophe de la fin de l’art et le critique d’art pour qui importait, au plus haut point, la survie de l’art et la continuation de son histoire.

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Pour citer cet article

Pour citer cet article :

Marc Jimenez, « L’art mis en boîte », La Vie des idées , 11 décembre 2015. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/L-art-mis-en-boite.html

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Nota bene :

Si vous souhaitez critiquer ou développer cet article, vous êtes invité à proposer un texte au comité de rédaction. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais : redaction@laviedesidees.fr.

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 11:36
Ce samedi au Théâtre de la Rencontre

Ce samedi au Théâtre de la Rencontre

* L'abstention fait le larron :

 

En raison de l'indifférence des citoyens à l'égard des partis politiques traditionnels 

(mais au passage, on s'aperçoit qu'un candidat "sans étiquette" tel le maire actuel -Saurel- de Montpellier a eu très peu de voix !) ,

 

la participation demeure très faible (la moitié du corps électoral) : les candidats sont élus avec peu de voix, par rapport aux inscrits. D'où le succès de listes "différentes", marginales, non institutionnelles, comme en Corse. La révolution ou l'indépendance peut advenir de façon légale avec une majorité relative : le tiers des voix pour Siméoni.

 

En raison de la colère rentrée des citoyens, le parti le plus proche du peuple, "populiste", démagogue (il n'y a qu'à...sortir de l'euro, de l'Europe...sortir les étrangers, les migrants...), la République peut être violée et renversée par quelques millions de votants, la moitié de l'électorat restant à la maison... Le FN au pouvoir par défaut, par indifférence, par aveuglement : les partis classiques sauront-ils trouver la solution pour ré-enchanter le peuple..? Le Président de la République semble avoir trouvé la sienne : vider le programme frontiste, éliminer le FN en appliquant ses idées...

Et vous, que proposez-vous..?

 

JPB

 

 

**ReNVERSANTE : LA RIFLE  SPECTACLE DU THÉÂTRE DE LA RENCONTRE

SAMEDI 19 DECEMBRE - 2015 à 20h30

 

Objet : RiiFLE EN PIÈCE JOINTE 

 

"L'habitude est une seconde nature"

aussi nous n'allons pas abîmer la nôtre (de nature)

et pour autant nous conservons nos fondamentaux, comme on dit à l'USAP.

 

la RIFLE-THÉÂTRE 2015  aura lieu SAMEDI 19 DÉCEMBRE à partir de 20h30

(et à l'orée des 40 ans de la compagnie !!!!)

 

Ceci est donc un appel à candidature amicale

pour y participer, d'un texte, d'une chanson, d'un extrait de théâtre, un sketch, 

un mime,un morceau de musique(Classique, Jazz, au choix...)

ou toute autre intervention qu'il vous plaira d’offrir au public....

LIBERTÉ TOTALE DANS LE DÉLAI DE 3 À 4 MINUTES.(et les limites très lointaines de la décence...)

 

Merci de vous y préparer et répondez nous tout autant que possible..

A l'amitié de ce qui nous ressemble

et parfois nous rassemble ( il y en a bien besoin !!! )

 

... pour nos 40 ans

LA RIFLE-SPECTACLE EST UNE VRAIE RIFLE !!!

RECONNUE PAR LA CATALANE FOUTRALE DES JEUX  

ET  L'INSTITUT DES FÊTES OUILLADE- CHOCOLATS … DEPUIS 12 ANS.

Elle a même survécu à la fin du monde, de Bugarach !!!

 

Particularité de ce loto théâtral: chacun(e) gagne même si son carton de chiffres est vide ! 

 

En effet, celle ou celui qui crie ‘’Quine !’’ et descend des gradins pour s’asseoir dans le fauteuil V.I.R (*) et recevoir son lot, n’est pas, en fait, le seul à en profiter : la salle entière des perdants goûte, honteusement, au même plaisir. 

On a beau distribuer les gages les plus tordus, les tricheurs sont majoritaires, ce soir là ... Malgré les efforts du service d’ordre qui voudrait que chacun se bouche les yeux et les oreilles, sauf le ou la gagnante, rien n'y fait  !! 

 

Car, justement, chaque gagnant(e), a droit à un(e) artiste qui lui offre une chanson, un poème, une bout de pièce de théâtre, un morceau de musique, un conte à rêver assis, une bourricade ... et cette année, bonus en forme de bonheur suprême : remise d’un ticket aller SIMPLE pour un week.end à Perillos avec Nabila(pour les uns)ou Olivier FOGIEL (à phone..pour les unes) 

Allez donc trouver ailleurs des lots d’une telle importance !

 

La Rifle 2015 regroupera autour de notre 40 ième anniversaire,  des acteurs, des musiciens, des conteurs et des chanteurs et quelques vagabonds d’étoiles de passage.

 

Bref tous prétextes à s'amuser, tant dans les gradins qu'au plateau !!! 

Les enfants sont priés de surveiller leurs parents !!!

Allez, à vos cartons ! Et que le pire calembour soit miel de joie pour vous, le 31 au soir !

 

Le Théâtre de la Rencontre -Saint Martin – 31 rue des Romarins – Perpignan – 06*80*01*63*70

 

*(V.I.R : very-important-rifleur !)

 

 

 

- - - - - 

 

 

 

***REVUE de PHOTOGRAPHIE REGARDS chez Galerie Clement Cividino le samedi 19 décembre

8, rue Stendhal à Perpignan (secteur gare , en face de Biocoop) 

  AMATEURS d’IMAGES, de DESIGN et de VIN … BIENVENUE

 

 

Présentation de la revue REGARDS # 16 HOLIDAYS 

Ouvert à tous !

 

NOUVEAU NUMERO (projection et vente de la revue à tirage limité) 

DEGUSTATION VINS MAS MOLINS

EXPOSITION COLLECTIVE GALERIE CLEMENT CIVIDINO : DESIGN XXe ET CONTEMPORAIN (arts déco, luminaires, mobilier, photographie)

 

///

 

Et pour se mettre en jambes, à ne pas manquer la veille

 

 

 

Lancement de la revue filaf Annual n4 le vendredi 18 décembre à partir de 18h00

Galerie Librairie du Filaf

4, bis place Grétry, PERPIGNAN

Vernissage de l'exposition Spleet de Rodore, vente de la revue

Vente de l'édition limitée (30 exemplaires) "Spleet" de Rodore incluant des dessins originaux, exposition d'oeuvres choisies. 

DJ Set par Franck Garcia Ouverture tardive exceptionnelle du Bar-Celone, Dégustation du Clos des Vins d'amour et Cava Frexinet.

 

 

// Pascal Ferro //

 

http://www.revue-regards.com

www.bla-blart.com

et sur Facebook Revue Regards

 
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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 10:40
Revue REGARDS, photos à L'Extension, galerie design, Perpignan.

Revue REGARDS, photos à L'Extension, galerie design, Perpignan.

Sur un même événement, je veux écrire deux textes contradictoires. En effet, j'ai le sentiment d'être en accord avec les deux positions :

-la défense du peuple corse (ou de ce qu'il en reste) face à l'occupation du territoire par le tourisme et ses dégâts, par les fortunes du monde entier, faisant de l'île de Beauté, un lieu de laideur et d'extension du domaine de l'argent... La tentation indépendantiste dépasse l'autonomie de cette région française et ce sont les citoyens qui le veulent puisqu'ils ont voté pour Siméoni et Talamoni. Le gouvernement a beau crier que l'île restera dans la République, c'est aux Corses de décider. C'est pareil pour les Catalans : leur destin est entre leurs mains, à eux seuls de décider.

Quant à l'intégrité de la République : le territoire français a longtemps évolué et l'Histoire n'est pas finie ! En outre une forme d'association entre la Corse et la France peut être trouvée. Quant à la langue -le français étant la langue de la République- le respect et la pratique des autres langues historiques des régions (avec traductions pour les documents officiels) ne peut pas troubler la culture et l'identité française, qui ne peuvent que s'enrichir en tolérant les parlers locaux.

 

-Cependant, le souverainisme "des Lumières" (pas le patriotisme frontiste) peut donner à réfléchir : à vous la parole !

 

 

** Corse et Pays Basque: on détricote l'unité nationale!

Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, Ancien ministre, Président de République Moderne, 17 décembre 2015.

 

 

Monsieur Jean-Guy Talamoni, intronisé il y a seize ans, dans le cadre du processus de Matignon, comme interlocuteur valable du Gouvernement, sans qu’il eût préalablement renoncé à la violence, est devenu aujourd’hui Président de l’Assemblée de Corse. 

 

Dans le même temps, M. Gilles Siméoni, fils d’Edmond, sacré « héros du nationalisme corse » par le journal Le Monde du 18 décembre 2015 pour avoir été, en 1975, à l’origine des incidents sanglants d’Aléria, devient le Président de l’Exécutif Corse. Tristesse. 

 

Voilà le beau résultat d’une politique de complaisance à l’égard d’un nationalisme corse (plus de cinquante victimes) dont les Corses, consultés par référendum en 2003, ne voulaient pas. Qu’importe ! On leur imposera dans deux ans la collectivité unique qu’ils rejetaient alors, dans le cadre d’une réforme territoriale sur laquelle ils n’ont pas eu à se prononcer 

 

Dans le même temps, le Préfet des Pyrénées Atlantiques prépare un projet de Communauté de Communes unique pour le Pays Basque. Si le Gouvernement envisageait de détricoter l’unité nationale, il ne s’y prendrait pas autrement ! 

 

Jean Pierre Chevenement

 

- - -

ARTS :

 

 

*Céret : Galerie Odile OMS : L’exposition « Pierre Brune et ses amis » est visible jusqu’au 31 décembre.

 

La galerie est ouverte de 10h30 à 12h30 et de 14h à 19 h 

du mardi au samedi et exceptionnellement le dimanche 20 décembre.

 

Bonnes fêtes à tous.

 

Odile Oms

 

odileoms.com

 

 

**Vendredi 20 décembre à 18H00 à la Librairie Torcatis

Jacques Lavergne signera son dernier polar

"Noël au charbon, Pâques au violon" paru aux éditions Mare Nostrum.

En présence de Jean Solé du Domaine viticole Pic Joan de Banyuls

 

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Après "Peinture au pistolet à Céret" et "Barcelone, aller simple", l'avocat catalan signe un troisième polar très en verve, "Noël au charbon, Pâques au violon", une nouvelle aventure de son héros préféré, Pierre Pagès, conservateur du musée de Céret à temps plein, justicier à ses moments perdus... 

Plus question de trafic d'oeuvres d'art ici ou d'étudiant Erasmus disparu : ce sont les mafias géorgiennes qui vont venir perturber les fêtes de fin d'année de notre homme.

Noël à l'horizon, Pierre Pagès s'apprête à savourer un repos bien mérité dans sa maison de Banyuls mais son ami, le curé Nafaou Missabaou, va demander de lui venir en aide dans sa nouvelle paroisse de Montalba le Château.  Dans ce paisible village en lisière des Fenouillèdes, les meurtres se succèdent et le prêtre ne va pas tarder à disparaître... 

Pierre Pagès va donc se lancer sur les traces des ravisseurs dans cet arrière-pays catalan que l'hiver et la neige n'épargnent pas. Un quête qui va passer par la lointaine Tbilissi, capitale de la Géorgie, plaque tournante de tous les trafics...

 
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17 décembre 2015 4 17 /12 /décembre /2015 11:13
Saint-Michel Archange

Saint-Michel Archange

 

 

 

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SÉLECTION NOËL 2015

 

Pour cette fin d’année 2015, qui a célébré les 30 ans d’existence de la maison d’édition, les Éditions Trabucaire ont publié plus d’une quinzaine d’ouvrages et ont réédité trois de leurs classiques.

Le dernier ouvrage publié, en novembre, inaugure une nouvelle collection avec l’Institut Jean Vigo « Mémoire filmique du Sud » qui s’intéresse au patrimoine à travers des films amateurs inédits.

Nous vous proposons ci-dessous une sélection d’ouvrages pour vos cadeaux de Noël.

 

 

Achat sur le site www.trabucaire.com:

 

Ø Frais de ports offerts quel que soit le montant de votre commande.

 

Ø Possibilité de papier cadeau avec envoi direct au destinataire du cadeau. (Le préciser dans le commentaire de votre commande avec l’adresse de livraison)

 

Ø Commande et envoi jusqu’au 23 décembre 2015.

 

Tous nos livres sont disponibles en librairies sur Perpignan et dans les maisons de presse des villages :

 

Ø Librairie Torcatis

Ø Llibreria Catalana

Ø Librairie Cajélice

Ø Librairie Siloé

Ø Fnac

 

Filmer en bords de mer

Le littoral du Languedoc et du Roussillon 40 extraits de films amateurs

Ouvrage collectif

Coédition avec l’Institut Jean Vigo

25 € / 120 pages / DVD inclus

Que faire de ses vieilles bobines qui traînent au grenier ? Qui ne s’est pas interrogé sur le devenir de ses films de famille qui avec l’obsolescence des matériels devenaient difficiles à voir.

Partant de ce constat, il y a quelques années, l’Institut Jean Vigo, relayait l’appel à collecte de la Fédération Internationale des Archives de Films (FIAF) sous le leitmotiv « Ne jetez pas vos films ! », véritable plan de sauvegarde des archives privées. Les films amateurs, les films d’entreprises, les films publicitaires ou encore institutionnels ont trouvé une seconde jeunesse au sein de la cinémathèque.

L’objet de ce livre/DVD est donc d’offrir au public un ensemble raisonné de films autour d’un objet patrimonial décrit par les films déposés à l’Institut Jean Vigo. Notre choix s’est porté pour ce premier ouvrage, que l’on espère suivi d’autres, sur le patrimoine maritime.

Le DVD s’organise en cinq thèmes : De Port-Camargue à Cerbère ; Histoire de pêcheurs ; Bateaux petits et grands ; Bords de mer et canetons ; Le littoral, rêves d’architectes. L’identité littorale du golfe du Lion y est longuement révélée.

 

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La Cuisine Catalane, 300 recettes d'hier et d'aujourd'hui

Éliane Comelade

25 € / 320 pages

Gourmets et gourmands de tous les pays, à table ! Ce livre, voulu et pensé par Éliane Thibaut-Comelade, est une véritable Encyclopédie de la cuisine catalane. Y sont détaillées 300 recettes traditionnelles, originales et variées, tout ce que le pays catalan a su faire de mieux en matière culinaire.

Un terroir, des productions, des hommes, un savoir-faire, autant d’ingrédients qui donnent vie à une cuisine de qualité, riche de son passé, inventive, moderne, personnalisée…et ensoleillée !

Et voilà comment les bullinades, ollades, freginats et autres escalivades se retrouvent désormais travaillés par les jeunes restaurateurs et dans les cuisines familiales, aux goûts du jour, en fonction des nouveaux critères, diététiques notamment et suivant l’évolution des productions locales.

Les saveurs traditionnelles et nouvelles se mêlent pour le plaisir des palais, dans un pays où l’art de vivre commence par la convivialité autour d’un bon plat dans un paysage à la beauté sans cesse renouvelée.

 

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Claude Simon – Rencontres Anne-Lise Blanc et Françoise Mignon

30 € / 192 pages / CD de lectures inclus

Claude Simon, prix Nobel de littérature (1985), est une figure majeure de la littérature du XXe siècle.

Toujours moderne, alors même qu’on vient de commémorer le centenaire de la naissance de l’auteur, son œuvre, d’une ampleur singulière frappe par son audace, et son émouvante beauté fait aujourd’hui l’unanimité.

Cet ouvrage invite de diverses manières à la rencontre de Claude Simon.

Il rappelle, en réunissant des textes critiques autour du motif de la rencontre, combien l’écrivain, dont l’œuvre a trop longtemps été jugée inaccessible, souhaitait au contraire qu’en elle « chacun [puisse] reconnaître un peu – ou beaucoup - de lui-même » (Discours de Stockholm).

Il montre aussi à travers la présentation d’une soixantaine de manuscrits, sélectionnés parmi les plus beaux, et pour la plupart encore inconnus du grand public, à quel point l’œuvre de Claude Simon (qui se jugeait à regret mauvais peintre) a pu s’élaborer au miroir des arts graphiques.

Les pages manuscrites reproduites dans l’ouvrage nous invitent un peu dans l’atelier de l’écrivain: lignes, textes et couleurs s’y croisent et s’y accordent, témoignant d’un extraordinaire dynamisme dans l’élaboration du texte.

Les portraits photographiques nés de belles rencontres avec l’auteur ouvrent également de nouvelles perspectives : ils présentent un homme discret mais affable, souvent solitaire, toujours ouvert aux autres.

La mise en voix de quelques textes, lus avec la sobriété qu’ils exigent, propose enfin de faire résonner la fascinante puissance de l’œuvre toute entière...

 

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Les vêpres siciliennes

Henri Lhéritier

15 € / 256 pages

Ces Vêpres siciliennes, comme ce titre ne le dit pas, sont le récit d’un voyage Rivesaltes-Paris et retour. Henri Lhéritier fait donc aussi de la littérature de voyage ? Non, Henri Lhéritier fait de la littérature, point. Le voyage n’est qu’un prétexte.

Du ventre de Paris, dans un étincelant glissement artistico-historique, il extirpe tout ce qu’il voit, entend, hume, avale et découvre. Palais du Luxembourg, Université de Nanterre, brasseries et caves à vins, métro, églises, musées et pour finir, comme il se doit, Notre-Dame...Paris vaut bien une messe ! Dans ce capharnaüm de lieux, on croise Pierre Benoit, quelques bouteilles de sancerre, un vendeur de chaussures, Echenoz, Renoir, Laurent de la Hyre, Soutine, Paul Claudel, les orfèvres de la Saint-Eloi, saint Paul, les cadavres des catacombes de Palerme et les cavaliers de l’apocalypse sicilienne, souvenez-vous, c’était le 30 mars 1282, un lundi de Pâques à l’heure des vêpres. Un carnage dans la cathédrale. Du Cervantès, du Victor Hugo ? … non, du Lhéritier, du très bon Lhéritier pour un très beau voyage.

 

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Les Canals - Le Canal Royal de Perpignan et ses mas riverains

Ouvrage collectif

30 € / 240 pages

Au commencement il y eut le Plan :

Le grand plan aquarellé de 1750, de 7 mètres de long, étirant le dessin du Canal Royal de Perpignan, Les Canals, avec ses ulls, ses mas riverains, ses chemins transversaux, ses ponts et ses gués. Ce puissant canal de dérivation des eaux de la Têt faisait tourner les moulins, irriguait les terres des grands mas et alimentait (en principe) la citadelle et la ville de Perpignan.

Ce document est une pure merveille.

Il est présenté dans ce livre dans son intégralité avec le plan de 1700, plus modeste mais non moins précieux.

Le canal, sa construction, son parcours, ce long trait d’union entre les différentes communautés qu’il traverse depuis Ille jusqu’à Perpignan. Les difficultés de sa gestion, les conflits générés par la pénurie d’eau et la superposition des pouvoirs.

Les mas riverains ensuite, leur architecture, leurs cultures et les domaines qu’ils contrôlent. L’enquête a permis de mettre au jour un paysage différent aux couleurs des cultures disparues, un monde agraire vieux de plusieurs siècles que viendra mettre à mal la monoculture de la vigne au XIXe siècle.

Les hommes enfin, car les grands mas du regatiu, zone des cultures irriguées, appartenaient tous à des privilégiés, nobles d’ancienne ou de fraîche extraction, bourgeois-nobles ou docteurs en droit.

En ce qui concerne ces propriétaires huppés, ce livre nous apporte bon nombre d’informations précieuses et souvent inédites sur leur origine, leurs stratégies patrimoniales et leur attitude devant la Révolution… et après !

 

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Coffret Un Palais dans la ville

Ouvrage collectif

2 volumes / 78 €

Cet ouvrage est consacré à l’histoire du Palais des rois de Majorque à Perpignan, à l’évolution de son architecture et à sa place dans le développement de la ville au Moyen Âge.

Cet ouvrage regroupe les communications de quarante chercheurs (historiens, historiens de l’art, archéologues, architectes, géologues) et participe ainsi à la redécouverte de ce monument emblématique du Roussillon.

Le palais, oublié pendant plusieurs siècles, absorbé par la citadelle militaire, est redevenu depuis soixante ans le cœur patrimonial de la ville de Perpignan.

Le premier volume est entièrement consacré au palais, depuis sa construction durant la seconde moitié du XIIIe siècle jusqu’à sa réhabilitation, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et son ouverture au public.

Le second volume apporte un regard nouveau sur la ville de Perpignan, capitale du nouveau royaume, qui se pare alors de monuments religieux et publics remarquables. Ce dynamisme économique et culturel sans précédent soutient l’éphémère royaume de Majorque, associé dans l’imaginaire des Roussillonnais à cet âge d’or médiéval.

 

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L'Architecture rurale en Languedoc et en Roussillon

Christian Lhuisset

40 € / 400 pages

L’architecture rurale en Languedoc et en Roussillon est la réédition, sous le même titre, d’un ouvrage fondateur pour la connaissance de nos territoires, écrit en 1980 par Christian Lhuisset.

Au cours des âges, au quotidien, de la mer à la montagne, des hommes et des femmes ont ancré dans ces terres leurs lieux de vie. La maison, le mazet, le casot, la cabane, le mas, la métairie, la casa… ont donc structuré peu à peu les relations humaines et les paysages en fonction des activités économiques, sociales et culturelles.

C’est cette belle histoire sur la longue durée qui nous est contée ici, celle des savoirs, des techniques, des matériaux, des équipements, du mobilier, de l’utilisation de l’eau et du vent, de l’art de construire, de se construire.

Près de 700 photos, plans et dessins sont les témoignages du génie et de l’ingéniosité des bâtisseurs anonymes qui nous ont précédés et dont nous occupons encore parfois les lieux. Textes et visuels s’unissent pour dire toute la qualité et l’esthétique de l’expression architecturale rurale occitane et catalane dont nous avons hérité et que nous avons le devoir de transmettre.

Animé qu’il fut par une passion vraie pour l’histoire des hommes et des femmes de nos pays, Christian Lhuisset offre encore et toujours à ses lecteurs la beauté simple du monde.

 

 

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**Le Livre des anges est l’œuvre du grand franciscain catalan Francesc Eiximenis. Proche de la cour du roi de Catalogne-Aragon, il est pris à la fin de sa vie dans les tourments du Grand Schisme : il est nommé évêque d’Elne et patriarche de Jérusalem. Il meurt certainement très vite après, en mars ou avril 1409 à Perpignan.

Son œuvre apparaît considérable. Elle a intéressé les historiens des théories politiques, sociales, religieuses et militaires. On en retient surtout le colossal projet Lo Crestià.
Le Livre des anges, dont L’archange saint Michel est le sixième chapitre, est son œuvre la plus traduite et diffusée dans l’Europe des XVe et XVIe siècles et celle dont l’influence directe sur la société est dûment attestée. On peut déjà constater cette influence à Valence, lieu de résidence de l’auteur. C’est là qu’il invente le culte de l’Ange custode sous la protection duquel les magistrats placent la cité en 1395. C’est dans la Valence communale que la religion civique se déploie dans toute son ampleur.

Ce culte à l’ange gardien collectif, patron des villes et des corps de métier, s’étend ensuite au Portugal manuélin, provoquant un siècle plus tard la réforme liturgique de Paul V, et qui constitue le pont manquant entre le saint patron des collectivités médiévales et l’ange personnel des temps modernes.

Ce sera bien au croisement du spirituel et du réel que l’ange trouvera sa place dans l’émergence de la famille moderne.

Traduit du catalan et préfacé par Patrick Gifreu, 210 p.sept 2015

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 10:38
Hannah Arendt

Hannah Arendt

Dignité de la politque - Eloge du politique

 

En ces temps de trouble et d'élections, il faut lire H.Arendt. Elle définit la politique, qui repose sur la multiplicité et la pluralité des hommes. Elle traite de la communauté et de la réciprocité d'êtres différents.

 

Prenez le petit livre de poche, au Seuil, point-essais, écrit en 1958. On apprend que la méfiance actuelle à l'égard de la politique remonte à Platon et peut-être à Parménide. 

Ces philosophes avaient fait l'expérience de la polis, "forme d'organisation de la vie commune des hommes, si exemplaire et si normative qu'elle détermine encore ce que nous entendons aujourd'hui par politique."

 

Pour continuer avec les origines et l'étymologie, la philosophe écrit que, au sens grec, le politique "doit être compris comme centré sur la liberté, la liberté étant elle-même entendue de façon négative, comme le fait de ne-pas-gouverner-ni-être-gouverné, et, positivement, comme un espace qui doit être construit sur la pluralité et dans lequel chacun se meut parmi ses pairs…" (page 77)

 

La politique est essentiellement action, mise en relation. C'est l'altérité, connaître l'autre : d'où l'erreur sur la question de la Palestine, le sionisme méconnaissant la pluralité arabe…(page 19)

La politique, c'est donc voir l'autre, comprendre son point de vue. 

 

Arendt nous alerte quant à une autre catastrophe, à l'avancée du désert, citant Nietzche : "Le désert croît. Malheur à celui qui protège le désert!"

Ainsi, en cas de data nucléaire,nous serions condamnés à "la privation du monde, au désert, reconduits à une sir-taution pré-romaine…"

 

En effet, le peuple romain est "le peuple politique par exellence", dont le génie politique a consisté dans la législation e la fondation. Les Romains ont transformé le désert en monde ( lire "Condition del'Homme moderne")

 

La partie consacrée aux préjugés en politique est passionnante : page 52…ainsi que les analyses sur le sens de la politique.

"Le sens de la politique est la liberté" (p.64) : à l'opposé des dictatures et aux Etats totalitaires où la politisation est totale ainsi que la suspicion à l'égard du politique.

Hélas, il semble que le monde court à sa perte (guerres, danger nucléaire, terrorisme…), que la politique perd son sens, qu'elle n'agit plus pour la conservation de l'humanité, avec des valeurs humanistes… 

 

"Son sens a viré en absence de sens…"

 

JPB

 

 

*** Qu'est-ce que la politique ?

Hannah Arendt

 

Le désir de se débarrasser de la politique est de plus en plus répandu. Il rend manifeste l'existence d'une crise, qui nous contraint à nous demander : « Qu’est-ce que la politique ? » Voilà la question permanente de la pensée de Hannah Arendt, posée face au choc de l’événement totalitaire et au développement de nouveaux moyens d’anéantissement.

La réponse tient dans deux thèses qui se trouvent déployées dans ce livre : l’essence de la politique est la pluralité ; son sens est la liberté.

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 09:40
Carte de séjour © Musée de l'immigration, Paris.

Carte de séjour © Musée de l'immigration, Paris.

Indignité de la politique

Politique, vieille dame indigne.

France réactionnaire : peur, égoïsme, repli sur soi.

Causes : attentats, migrants, chômage, crise, avenir incertain..?

Droite classique en perte de vitesse : seuls semblent avoir compris X.Bertrand, NKM, le maire de Nice (pas les adeptes du Ni-Ni : Sarkozy, Jupé (le maire de Bordeaux :"pas question de s'acoquiner avec les socialistes dans Le Monde du 5.12.1989 )

ou, dans le 66, J.Marc Pujol et Romain Grau = Perpignan aux mains du FN pour les prochaines municipales, vous ne bénéficierez pas du "front républicain" !

Le Centre est quasi inaudible : Morin tout juste élu …Recomposition en vue…autour d'un pôle "réformiste"..?

La gauche en sursis, en décomposition. Pour une nouvelle union, ultime subterfuge ?

Ici, localement :

-Le FN : Aliot pas élu sur sa propre liste, non, il ne siégera pas !

-la droite : une inculte, déjà conseillère municipale, traînant les scandales financiers du club de basket, élue en seconde position sur la liste des "Républicains" = le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas…

-la gauche :

Sylvia Pinel, Ministre du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité, élue sur la liste Delga dans le Tarn et Garonne : cumul des mandats !

JPB

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 08:53
Stéphane Jaulin (papillons des PO 66) - Sophie Martinez (Lux Catalunya)
Stéphane Jaulin (papillons des PO 66) - Sophie Martinez (Lux Catalunya)
Stéphane Jaulin (papillons des PO 66) - Sophie Martinez (Lux Catalunya)

Stéphane Jaulin (papillons des PO 66) - Sophie Martinez (Lux Catalunya)

Indignité de la politique

 

 

Un parti indigne mais digne d'être représenté dans les institutions de la République, car jouant le jeu de la démocratie (le FN) est pris en étau par deux blocs, est exclu par gauche et droite classiques. 

 

Malgré les voix de presque 7 millions de Français : à part le noyau dur des fascistes et nostalgiques de Pétain et des colonies, ces citoyens sont dignes : gens pauvres ou exclus socialement, classes moyennes redoutant de verser dans la misère ou le chômage, handicapés sociaux, citoyens marginalisés, déboussolés, Français qui n'ont pas le droit à la parole, les politiciens ne leur proposant une expression (un vote) que tous les 5 ou 6 ans : ils viennent alors faire du porte-à-porte, ils sortent du confort de leur bureau ou de leur permanence...

 

Ce parti, indéfendable (jouant sur la peur, sur l'exclusion de l'autre, de l'étranger, du migrant…), doit pourtant être représenté. Il existe car il est l'exutoire, le défoulement de gens en colère qui n'ont d'autre moyen, pour s'exprimer, qu'un bulletin de vote "indigne". Largement assistés, ces citoyens, souvent peu éclairés ou sans conscience de classe, n'osent pas se révolter, de façon physique : le FN ne les pousse pas au désordre, à la révolution nationale, d'où son apparence de mouvement démocrate.

 

Face à ce danger frontière né depuis les années 90, à partir des erreurs autour du voile islamique, puis du débat autour de l'immigration, avec le thème de l'identité nationale, avec la faute d'avoir permis des ghettos et des structures communautaires...

 

D'un côté, une droite indigne, avec son "ni-ni", à Paris, et localement, à Perpignan, un maire élu grâce à la gauche, refusant de se désister à son tour pour la gauche, pour faire élire une amourette… Mépris d'un maire, démission inéluctable...

 

Et à gauche, une liste du 66 mené par un grand perdant des municipales et comportant un élu condamné pour harcèlement..! Et cette photo des "socialistes" qui sourient sur le lieu où une femme pompier est morte…à Cerbère !

 

Tant que ces partis seront indignes, le FN persistera et la catastrophe adviendra…

 

Ils ne comprendront donc jamais ! Qu'ils démissionnent, que diable ! Que d'indignités !

 
JPB

** Saint-Estève :

Le prochain CEPS (Cours d'Éducation Populaire Stéphanois) organisé par l’association culturelle Les Rendez-Vous de Saint Estève

aura lieu le Lundi 14 décembre, à 18h 30, au Théâtre de l’Étang, à Saint Estève.

Stéphane Jaulin y donnera une conférence sur Le monde complexe et fascinant des papillons de jour.

Le département des Pyrénées-Orientales est l’un des plus riches en papillons de jour puisqu’il accueille près de 70 % des espèces connues en France métropolitaine. Cette richesse est expliquée par la situation de carrefour entre domaine méditerranéen et pyrénéen et la grande diversité des paysages (pelouses d’altitude, tourbières, dunes littorales, garrigues...) qui offrent un large éventail de conditions climatiques et d’espèces végétales permettant le développement d’un grand nombre d’espèces de papillons. C’est au travers d’un diaporama sur les espèces locales et d’une conférence que nous vous invitons à venir découvrir ce monde complexe et fascinant.

Salarié écologue et entomologiste, Stéphane Jaulin mène des suivis et des expertises sur les insectes en région Languedoc-Roussillon depuis 15 ans à l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie). Il dispense également des formations professionnelles sur certains groupes d’insectes et participe à la veille écologique au travers de différentes commissions et conseils en lien avec la biodiversité, dont il est membre.

La conférence est en entrée libre et gratuite.

Pour tous renseignements : Les Rendez-Vous de Saint Estève

Mel : rdvse@rdvse.fr Tel : 06 32 47 21 14

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**FILMER EN BORD DE MER

LE LITTORAL DU LANGUEDOC ET DU ROUSSILLON

40 EXTRAITS DE FILMS AMATEURS

L'institut Jean Vigo, Les éditions Trabucaire et la Librairie Torcatis

Vous invitent à la présentation de l'ouvrage le

Lundi 14 Décembre à partir de 18h00

Que faire de ses vieilles bobines qui trainent au grenier? Qui ne s'est pas interrogé sur le devenir de ses films de familles qui avec l'obsolescence des matériels devenaient difficile à voir. Partant de ce constat, il y a quelques années, l'Institut Jean Vigo, relayait l'appel à collecte de la Fédération Internationale des Archives de Films (FIAF) sous le leitmotiv "Ne jetez pas vos films!", véritable plan de sauvegarde des archives privées. Les films amateurs, les films d'entreprise, les films publicitaires ou encore institutionnels ont trouvé une seconde jeunesse au sein de la cinémathèque.

L'objet de ce livre/DVD est donc d'offrir au public un ensemble raisonné de films autour d'un objet patrimonial décrit par les films déposés à l'institut Jean Vigo.

Les auteurs: Martine Imbert, Martin-luc Bonnardot, Michel Cadé, Esteban Castaner Munoz, François Féral, Guillaume Lacquement, Samuel Villevieille

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Lux Catalunya Projets" <luxcatalunya@gmail.com>

Lux Catalunya invitée de Catalan Voices

Nous sommes heureux et honorés de vous annoncer que cette semaine Sophie MARTINEZ, la fondatrice de Lux Catalunya sera l'invitée de CatalanVoices, la plateforme médiatique de DiploCat (Conseil de Diplomatie publique de Catalogne).

http://catalanvoices.com/2015/12/06/curator-143-sophie-martinez/

Toute la semaine, sur le twitter officiel de CatalanVoices, Sophie relèvera le défi de mettre l'art catalan et la création contemporaine catalane en lumière.

Pour suivre cette semaine exceptionnelle, retrouvez-nous sur twitter : http://twitter.com/Catalanvoices10.100.254.114/10.100.254.114-GET

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