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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 14:27

images-1-copie-12.jpeg   Gaspar Claus, "l'inconnu" pour Télérama...

 

Le célèbre hebdo consacre un article au jeune violoncelliste de 29 ans, originaire de Banyuls. le Printemps de Bourges vient de lui confier sa création annuelle.  Gaspar n'est plus un inconnu pour la culture parisianiste !

 

J'entends parler de lui depuis que ma fille a été en classe avec lui, au collège J.Moulin de Perpignan, en section "cham" (cours de musique, danse au conservatoire). Puis, ses parents, Madeleine Claus et Pedro Soler, m'ont récemment parlé de son dernier disque "Jo Ha Kyu", conconcté au Japon avec l'avant-garde musicale nipponne...

 

Gaspar et Pedro (qui vient d'organiser un Week-End flamenco à Banyuls, en attendant celui de Cerbère, au Rayon Vert), ont aussi fait des concerts ensemble et un disque à New York (entendre sur Youtube...)

 

Après des années de jazz, d'électroacoustique et d'impro, Gaspar s'est lancé dans le théâtre, puis est revenu, grâce au père, au violoncelle... Il est revenu à Banyuls, et se passionne pour la rénovatin d'un vieux mas catalan...

 

Après avoir joué avec de nombreux partenaires, dont Bartabas, il sera, cet été, pendant une semaine, en juillet, au festival d'Avignon, avec Angélique Ionatos. Il fera ensuite la promotion de son disque et Gaspar reviendra à Banyuls, à la terre familiale...

 

Il nous offrira bien un concert en terre catalane..?

 

 

 

Pedro Soler & Gaspar Claus, la belle famille

 

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Pedro Soler et Gaspar Claus - Barlande

Belle rencontre familiale entre le

flamenco et les musiques improvisées 

 

Conversation intime, dans la famille des cordes, entre un père guitariste de flamenco, Pedro Soler, et son fils violoncelliste touche-à-tout, Gaspar Claus. Le premier cultive depuis cinquante ans la mémoire dune tradition andalouse venue du fond des âges ; le second, qui nen a que 27, repousse les frontières de son instrument du côté des musiques improvisées.

Deux univers distincts dont la rencontre dévoile un paysage musical inouï, guidé par une recherche de lépure et de la matière des sons commune aux deux hommes. Le phrasé et la sonorité de Soler lui permettent de transmettre en quelques notes de guitare lunivers émotionnel propre à chaque forme du répertoire (tientos, alegria, ronda minera…).

Dune frappe ou dune caresse, le violoncelle de Claus exprime les cris et murmures de ce chant profond des voix du flamenco, tout en lhabitant de tonalités contemporaines. Enregistrée à New-York lors de sessions improvisées, la création bénéficie en outre des participations de Bryce Dessner, guitariste de The National et producteur de lalbum, et Sufjan Stevens, à lharmonium, sur le titre Encuentro en Brooklyn. Appuyez sur play et offrez-vous une pause.

(C) Inrocks


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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 12:47

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 Nouveau Café philo sur le thème Le monde est-il un théâtre ? organisé par Les Rendez-Vous de Saint Estève en partenariat avec La Banque Populaire du Sud le Dimanche 12 mai, à 18h, au Théâtre de l'Étang, à Saint Estève

 

Le monde est-il un théâtre ? Peut-on être soi-même sans jouer un rôle ?  

 

« Le monde entier est un théâtre, et tous les hommes et toutes les femmes seulement des acteurs » W. Shakespeare, Comme il vous plaira, II, 7.

Si le monde est un théâtre, cela signifie-t-il que nous ne faisons que jouer la comédie, dans un univers d'apparences et de futilités? Ou cela signifie-t-il plutôt que le théâtre, bien qu'il soit le terrain du jeu, ou peut-être précisément grâce à cela, est un lieu privilégié de la manifestation de l'essentiel ? Et si nous jouons un rôle, qu'en est-il alors de notre identité, de notre personnalité ?

Le mot personne provient probablement du latin persona, mais déjà le mot grec prosopon désignait le masque que portaient les comédiens au théâtre pour incarner et rendre reconnaissables les « personnages » qu'ils jouaient. Notre « moi » lui-même n'est-il qu'une suite de personnages, de masques que nous portons? Dès lors, jouer un rôle, est-ce prétendre être ce que l'on n'est pas, ou bien est-ce assumer une identité multiple et en devenir constant? Qu'en est-il alors de l'authenticité?

« Souviens-toi que tu es acteur dans une pièce, longue ou courte, où l'auteur a voulu te faire entrer. S'il veut que tu joues le rôle d'un mendiant, il faut que tu le joues le mieux qu'il te sera possible. De même, s'il veut que tu joues celui d'un boiteux, celui d'un prince, celui d'un plébéien. Car c'est à toi de bien jouer le personnage qui t'a été donné ; mais c'est à un autre de te le choisir. » écrivait Épictète dans son Manuel (XXV).

 

bat animé par Julien Saïman, professeur de philosophie.

Parallèlement à ces activités d'enseignement, il a animé des ateliers philo de 1995 à 2010, puis des séances-débats "philo-ciné" au cinéma le Castillet depuis 2011.

** Entrée libre dans la mesure des places disponibles - Les prochains Cafés philo :

Dimanche 6 octobre 2013 : Le libre arbitre par Jean-Louis Prat

Dimanche 16 mars 2014 : Les intelligences multiples par Bruno Seweyrin

Dimanche 1 juin 2014 : Le couple par Jean-Marie Codognès

 

*** 

JUIN

Amiens : On a marché sur la bulle, les 1er et 2 juin

Montpellier : La Comédie du livre, du 7 au 9 juin. Thème : Les littératures contemporaines du Maghreb

Jonquières : Nouveau Salon Les 10 et 11 mai, se déroulera la première édition du Salon national du livre libre, à Jonquières (84). Y sont conviés les « auteurs libres du XXIe siècle » et bien sûr les auteurs indépendants qui s’interrogent sur notre monde actuel et ses questionnements, les nouvelles technologies, les pertes de repères, les faillites idéologiques...ecritsnonvains@gmail.com

Namur : Festival international et Marché de poésie Wallonie-Bruxelles : du 9 au 13 juin

MAI

Genève : Salon international du livre et de la presse, du 1er au 5 mai. Hôte d’honneur : le Mexique

Saint-Louis : Fête du livre, du 3 au 5 mai

Deauville : Salon livre et musique, du 7 au 9 mai

Saint-Martin d’Hères : Festival des arts du récit, du 13 au 24 mai

Saint-Malo : Festival Saint-Malo Etonnants-Voyageurs, du 18 au 20 mai

Loudéac : Printemps du livre, du 21 au 26 mai ; Thème : A chacun ses héros Caen : Festival Passage de témoins, du 23 au 26 mai

Chambéry : Festival du premier roman, du 23 au 26 mai

Epinal : les Imaginales, du 23 au 26 mai

Cosne-sur-Loire : Salon l’œil et la plume, du 24 au 26 mai

AVRIL

Laval : Festival Premier roman, du 3 au 7 avril

Bastia : BD à Bastia, du 4 au 7 avril Bordeaux : Escale du livre, du 5 au 7 avril

Limoges : Lire à Limoges, du 5 au 7 avril

Grenoble : Printemps du livre, du 10 au 14 avril. Thème : Espèces d’espaces

Balma : Rencontre du livre et du vin, du 11 au 14 avril

Metz : Festival littérature et journalisme (ex L’Eté du livre, en début juin), du 11 au 14 avril

Aix-en-Provence : Rencontre 9e Art, Week-end BD, du 12 au 14 avril

Saumur : Journées nationales du livre et du vin, les 13 et 14 avril

Villeurbanne : Fête du livre jeunesse, les 13 et 14 avril

Londres : London Book Fair, du 15 au 17 avril

Concarneau : Festival Livre et mer, du 19 au 21 avril

Montaigu : Printemps du livre, du 19 au 21 avril

Paris : Salon international du livre ancien, du 26 au 28 avril

Rouans : Journées de la BD, les 27 et 28 avril

MARS

Le Printemps des Poètes, manifestation nationale, du 9 au 24 mars. Thème : Les voix du poème

Bruxelles : Foire du livre, du 7 au 11 mars. Invitée ; L’Espagne, au cœur de la Foire

Luxembourg : Salon du livre : Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté : du 15 au 17 mars

Bagnols-sur-Ceze : Fête du livre et de la bd, les 16 et 17 mars

Beaugency : Salon du livre pour enfants et adolescents, du 22 au 24 mars

Paris : Salon du livre, du 22 au 25 mars. Thème : Les lettres roumaines. Ville invitée : Barcelone

Lens : Salon du livre policier, les 23 et 24 mars

Bologne : Foire du livre pour enfants/Fiera del libro per ragazzi, du 25 au 28 mars

Lyon : Quai du Polar, du 29 mars au 1er avril. Thème : L’Asie

FEVRIER

Saint-Paul-Trois-Châteaux : Fête du livre jeunesse, du 30 janvier au 3 février

Issoudun : A vos livres !, du 31 janvier au 3 février. Thème : Mémoires du futur

Douai : Salon du livre jeunesse, du 5 au 10 février

Chalonnes-sur-Loire : Festival bd, les 9 et 10 février

La Couture : Salon du livre et festival BD : les 9 et 10 février

Perros-Guirec : Festival de la BD, du 12 au 23 février (se déroulait auparavant à la mi-avril)

Bron : Fête du livre, du 15 au 17 février.

Paris : Maghreb des livres : les 16 et 17 février. Thème : les lettres algériennes

 

 

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 10:31

Salon national du Livre Libre : première édition, en mai

Les nouvelles technologies qui libèrent !

Au Château de Malijay (84), les 10 et 11 mai 2013, en psence d'une  centaine d'auteur

et avec  la participation exceptionnelle (sous serves) de Jean-François Khan.  

 

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Pertes de repères, faillite des idéologies et recul des religions sont à l'origine de la crise actuelle dans le monde occidental. Néanmoins, la parole  se libère via les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication). Les hommes s'expriment sur Internet, sur leur portable, via  Facebook...

 

Les limites imposées à la liberté d'expression volent ainsi en éclats grâce à des  milliards de personnes qui empruntent les autoroutes virtuelles des cyberespaces pour revendiquer ou plus simplement pour exister. Dans ce contexte, le livre ne s'affirme-t-il pas comme le prototype de la révolution numérique en marche ?  Il y a fort à parier que la réponse soit affirmative.

 

L'auto-édition sous ces différentes formes (lpad, Ipod, édition à compte d'auteurs, etc) est en effet comparé par les sociologues (dont Michel Serres) à un nouvel outil de transmission des savoirs aussi performant que l'imprimerie. De plus, en contournant les règles drastiques des maisons d'éditions, cette génération d'auteurs résiste au monopole des maisons de diffusion et s'affranchit du  mercantilisme de l'économie mondialisée. Quelques uns accèdent d'ailleurs au statut d'auteur.

 

Le  1er Salon du Livre Libre, organisé à Jonquières (84), les 10 et 11 mai 2013 dans le prestigieu Château de Malijay, par l'association « Ecrits non vains », propose de donner carte blanche au auteurs libres du XXIème siècle en créant pour eux des conditions idéales pour susciter le dialogue et favoriser les rencontres. Avec le soutien de nombreux partenaires (mairie de Jonquières, Château de Malijay, France Bleue Vaucluse, agences de communication Studio clapclap club et La Strada ,  « boiteaculture.com , Crédit Mutuel ,  éditions « Trinome Editions » et « l'Ecume), les organisateurs  ont tout mis en œuvre pour  réussir cette   manifestation inédite à plus d'un titre.

 

En présence de J-F Khan (sous réserve), directeur de publication de Marianne, essayiste, éditorialiste politique - l'un des plus libres du P.A.F -, en présence également de nombreux auteurs  du département, de la région et, de l'Europe, le salon donnera ses lettres de noblesse au Livre Libre.

 

Des tables rondes et des pôles de ressource permettront de faire le point sur cette  activité   afin de se projeter dans cet univers. Pour tous savoir sur la micro édition, mutualiser les moyens, tisser des liens, le 1er  « Salon du Livre Libre » constituera un événement incontournable dans le paysage culturel local et national. L'amour universel de la Littérature, c'est certain, en sortira grandi.  

 

 

Pour une redistribution raisonnée de la parole.

 On constate mondialement une crise économique et une crise morale qui se répandent et stagnent. Les gens sont en perte de repères, les systèmes économiques les plus divers ont tous échoué, les marques idéologiques et religieuses occidentales sont en berne. Parallèlement et de manière exponentielle, la parole s 'exprime de plus en plus en utilisant de nombreux canaux de communication (internet, téléphone, mini voire micro édition etc...) et ce dans le monde entier, comme une libération .

 Le livre au milieu de cela stagne car les poids économiques en jeu freinent cette expression : concentration des éditions , mise sous scellée des systèmes de diffusion par les grands groupes d'édition etc… Parallèlement à cela on assiste à un développement énorme de l'édition privée, chacun peut à sa guise et à sa mesure faire éditer ses écrits de plusieurs manières.

 Bien sûr il y a de la perte, tout n'ayant pas de valeur littéraire, mais ce tout existe et ne peut être nié. L'objectif de notre association « Ecrits non vains » pour la valorisation de « l' édition libre » est de donner la parole à tous les auteurs en les fédérant , en créant des circuits de diffusion, des pôles de diffusion, en mettant lecteurs et auteurs en présence, en leurs donnant la possibilité de devenir un poids, de n’être plus seuls et isolés.

Nous  avons crée une association  loi 1901 "Ecrits non Vains" support du nos actions

Nous avons trouvé  une municipalité  la mairie de Jonquières en Vaucluse qui soutiendra pleinement ce projet qui sera hébergé sur la commune au Chateau de Malijay . Ainsi grâce à notre partenariat avec ce domaine viticole de renom nous pourrons  héberger dans les jardins du Château « le premier salon national du livre libre » ouvert aux auto-éditeurs et petits éditeurs.

Nous voulons lors de ce salon permettre aux auteurs de se rencontrer et d’échanger, de favoriser l’installation de pôles de réflexion sur une nouvelle manière d’éditer, plus souple, plus adaptée aux technologies et aux possibilités actuelles.

 Nous voulons donner à l’édition un nouvel essor en utilisant le net et ses réseaux, en utilisant la micro édition

Nous voulons aussi mettre en garde les auteurs face aux escroqueries multiples que l'on peut trouver sur le net à propos de l'édition.etc …

Rendez vous alors au « premier salon du livre libre » en 2013.

Jean Michel Gautier directeur du salon 

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse:
Chateau Malijay
Chemin des Plumes
84150 JONQUIERES

http://www.chateaumalijay.com

 

ecritsnonvains@gmail.com

www.ecritsnonvains.com    06 80 55 02 19

 

sur Facebook : 603164_481557038570601_738663378_n.jpg

Auto-éditeurs Unissons Nous

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Auto-éditeurs Unissons Nous

 

 

  • Auteur
  • Nous souhaitons créer une communauté d'auto-éditeurs qui s'entraident pour développer l'activité économique de tous (Conseils, réseau, impression...)
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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 08:46

 

 

 images-1-copie-11.jpeg  Pierre Corratgé.

 

 

*** La maison de la catalanité expose ce vendredi à 19 heures (entrée libre) les cartes de voeux de Pierre Coratgé - jusqu'au 19 mai, tous les jours de 15 à 19 heures - 

 

Projection à 20 heures de l'oeuvre de P. Coratgé au même lieu (Maison de la culture et de la catalanité - derrière la cathédrale Saint-Jean)

 

  D'autres images du photographe récemment disparu sont présentées au festival "Regards" de Villeneuve la Rivière (wwwregardsphotographie.com ) -

 

 

 

10-mai--18hculture-a-canet--th-jpiat--libre.png    * Vendredi 10 mai, 18h : Conférence sur Monet, les nymphéas, une oeuvre in situ, par Philippe Piguet, prof d'histoire de l'art. Théâtre J.Piat, à Canet-plage, entrée libre.

 

 

 

** Conférence  de Lama KUNGA KUNCHOK vendredi 10 mai à 19h30  : "calme et méditation", dédicace du livre "Tsaloung" à l'issue de la conférence. Libre participation aux frais.

 

    Les 10, 11 et 12 mai à Perpignan - Lieu : KTT, 35 rue G.Courteline, ) Perpignan (non loin de la gare) - Tél, de 13 h à 18 h : 06 12 90 26 63.

 

www.tibetspiritualit. fr

 

(Association pour la préservation et la diffusion de la culture tibétaine )

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 21:10

9-mai--flamenco.jpg  9-mai.jpg  


  • Presses Universitaires du Mirail

  • Capitale catalane, cœur économique de l’Espagne, métropole méditerranéenne, siège de l’exposition universelle de 1929 et des Jeux olympiques de 1992, Barcelone a traversé l’histoire. Depuis les années 1980, ses quartiers anciens – la « Ciutat Vella » des Barcelonais – ont fait l’objet d’une politique ambitieuse associant réhabilitation du patrimoine, développement du tourisme et construction de nouveaux équipements culturels et de logements sociaux : un Modelo Barcelona dont on connaît mieux, trente ans après, les limites.
  • L’ouvrage livre une analyse des transformations sociales et urbaines contemporaines qui ont bouleversé le paysage des quartiers anciens de Barcelone. L’exemple de la métropole catalane est une invitation à s’interroger sur les mutations qui affectent les grandes villes européennes depuis les années 1980 : patrimonialisation, développement du tourisme urbain, mais aussi gentrification, transformation démographique des quartiers anciens et renouvellement de leur population, parfois au détriment de leurs catégories populaires.
  • Hovig Ter Minassian est géographe, maître de conférences à l’université François Rabelais de Tours et membre de l’équipe CoST du laboratoire CITERES (UMR 7324). Spécialiste de Barcelone, ses travaux portent sur la gentrification, le patrimoine, l’action publique et plus généralement sur les transformations sociales et urbaines des quartiers anciens.
  • Pur plus d'informations, vous pouvez consulter notre site: http://w3.pum.univ-tlse2.fr/~Changer-Barcelone~.html
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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 09:37

images-1-copie-10.jpeg  Léni l'exilé, Escudero le Républicain, je le croisais parfois à Perpignan, quand j'étais ado : il attendait son fils à l'ancien hôpital militaire (classes en préfabriquées, annexes de l'ancien lycée Arago, près du tribunal.


  Je le voyais aussi sortant de sa belle maison, qui fait angle, dans la rue qui mène au centre des Impôts et au lycée Lurçat, en face des locaux de la Maif... Des chansons tendres, un engagement discret, une époque adolescente... J.P.B.

 

 

Joaquim Leni Escudero (ou Leny Escudero) est un chanteur français né le 5 novembre 1932 à Espinal (Espagne).

 

Son père (d'origine gitane) et sa mère, républicains espagnols, analphabètes, quittent leur pays ravagé par la guerre civile en 1939. Ils s'installent à Paris dans le quartier de Belleville. Par la suite, il survit grâce à des petits métiers : il commence par être terrassier et installe des canalisations, la pioche à la main. Il devient ensuite carreleur et s'établit à son compte. Sa carrière de chanteur commence en 1957.

 

En 1962, il sort son premier disque, et c'est le succès, la célébrité et la fortune. Pourtant, il abandonne tout pour un tour du monde : Amérique du Sud, Moyen-Orient, États-Unis, Russie, Afrique, il va partout. Au Dahomey, il construit une école « en dur » en pleine brousse.

 

Son album Escudero 71 reçoit le Grand prix de L'Académie Charles CROS.

 

Enfin il représente la chanson française à thèmes des années 1970-1990.

 

Auteur-compositeur et interprète, sa voix est très caractéristique, car elle est prenante, intensément émotionnelle, et surtout empreinte de rigueur et de sincérité.

 

Ses paroles traitent de thèmes plutôt graves et tristes tels que la guerre d'Espagne (album Vivre pour des idées), les dictatures, et la maltraitance des habitants de notre planète (album la Planète des fous).

 

Il a écrit quelques belles chansons gaies et très poétiques telles que Ballade à Sylvie ou Pour une amourette.

 

Aujourd'hui, il vit à Giverny près de Vernon. 

 

Source : fr.wikipedia.org/.../fr.wikipedia.org/wiki/Leni_Escudero

 

28 mars 2013

Sortie du livre "Ma vie n'a pas commencé" Biographie de Leny Escudero : Ma Vie n’a pas commencé, Autobiographie est le très inattendu retour d’une figure de la chanson des 7O’s : Leny Escudero

Leny Escudero auteur compositeur interprète retrace sur quelque 432  pages, un époustouflant feuilleton à rebondissements, aux épisodes multiples, celui de sa vie, celui de la vie. Son histoire, racontée de manière fluide et sensible, ressemble à une fresque libertaire qui rappelle les textes de Jules Vallès ou Alexandre Dumas père. Né en Navarre, enfants de Républicains espagnols réfugiés en France, Leny Escudero se retrouve au début des années 60 à travailler comme ouvrier du bâtiment sur les chantiers en banlieue parisienne. Il a 20 ans et sa passion à lui, c’est la chanson. Il enchaîne les premiers cabarets (Les Trois Baudets, Bobino,) démarche les éditeurs, rencontres la fine fleur artistique de l’époque (Juliette Greco, Boris Vian, Jacques Brel,Félix Leclerc, Raymond Devos, Jacques Canetti jusqu’à ce titre « Pour une amourette » qui fait irruption sur les radios. Un tube énorme  repris par la chanteuse jazz Sarah Vaughan qui fera le tour du monde. Personne ne s’attendais à un tel succès , surtout pas lui. Il entame alors une belle carrière avec des titres quiI évoquent souvent, la nature, l’eau, le vent et les hommes avec leurs « mauvais côtés » fanfarons, hâbleurs tels  « Ballade à Sylvie, Pour une amourette, Parce que tu lui ressemble, L’arbre de la vie, Je t’attends à Charonne, Vivre pour mes idées…. Ce récit vivant et coloré est direct combatif à l’image des chansons à textes de cet éternel  guérillero communard. Une réflexion sur la fragilité et les forces de l’amitié, de l’amour, doublé d’une critique sur la société française des 70’s.

Ma Vie n’a pas commencé | Leny Escudero- mars 2013 | Prix : 18.50 € - Editions : Cherche Midi

 

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LENY ESCUDERO

Dédicace : 8 et 9 juin Salon du Livre de Montpellier   

Leny Escudero, l'homme des contre-courants, devenu célèbre au temps du yé-yé, en chantant des ballades (Pour une amourette) a reconquis le public en pérégrinant sur les scènes au temps du spectacle télévisé...
De grandes retrouvailles avec un homme droit qui nous invite à nous réchauffer aux feux de la scène sur laquelle il irradie...

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 11:31

images-1-copie-9.jpegCe soir au théâtre de L'Archipel (20h30, Perpignan), le drame de Victor HUGO

 

 

Lucrèce Borgia

 

Lucrèce Borgia (Lucrezia Borgia en italien), née à Subiaco le 18avril1480 et morte à Ferrare le 24juin1519, est la fille naturelle du cardinal espagnol Rodrigo Borgia (futur pape Alexandre VI). Elle a marqué son époque comme protectrice des arts et des lettres.

Fille naturelle du cardinal Rodrigo Borgia (futur papeAlexandre VI) et de Vannozza Cattanei, une patricienne romaine, Lucrèce est la sœur de César Borgia et est célèbre pour sa beauté autant que pour ses mœurs prétendument dissolues. Outil politique de son père et de son frère, elle ne commença à vivre l'existence tranquille à laquelle elle aspirait qu'après son troisième mariage :

* 1493 : premier mariage, avec Giovanni Sforza annulé en 1497 par son père le pape, pour des raisons diplomatiques (changement d'alliance). Officiellement, l'annulation est due à la non consommation de l'union. Sforza, vexé, est le premier à faire courir le bruit de rapports incestueux entre Lucrèce Borgia, son père et son frère.

*1498 deuxième mariage, avec Alphonse d'Aragon, assassiné en 1500 par Michelotto Corella, homme de main de son beau-frère César Borgia. Car le couple ayant eu un enfant, l'annulation pour non consommation n'était plus possible.

*1501: troisième mariage, avec Alphonse Ier d'Este, futur duc de Ferrare (en 1505).

À Ferrare, elle devient protectrice des arts. L'Arioste et Pietro Bembo la célèbrent.

Elle meurt à 39 ans d'une septicémie consécutive à la naissance d'une fille, qui ne survit pas non plus.

 

Le mythe de Lucrèce Borgia et son influence sur les arts

À partir du xxe siècle, de nombreuses biographies remettent en question les accusations d'immoralité portées contre Lucrèce Borgia (d'aucuns lui ont prêté un fils né de ses amours incestueuses avec son frère César, quelques bâtards, une activité d'empoisonneuse, etc.) et présentent le personnage comme la victime d'une époque plutôt cruelle pour les femmes. La réputation de Lucrèce Borgia a souffert des agissements de ses proches, mais les historiens s'accordent aujourd'hui à l'innocenter des multiples crimes et méfaits qui lui ont été imputés.

 

Lucrèce Borgia par Le Pinturicchio, 1492-1494.

Le personnage mythique de Lucrèce Borgia a inspiré de nombreux auteurs et artistes.

Lucrèce Borgia

 

 

 

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:09

images-1-copie-8.jpeg    Paco Ibanez, Carcassonne, juillet 1980 -

   Entretien publié dans "Vous avez la mémoire courte", éditions du Chiendent, 1981 - Merci à M. Xavier D'Arthuis. (C) Le Chiendent.

 

Paco Ibañez 

Chemins de l'exil

 

« Quand les fascistes ont pris Barcelone, mon père - qui avait eu des responsabilités dans les Jeunesses Anarchistes - a suivi lexode avec tous ceux qui, comme lui, étaient menacés. Avec ma mère, ma soeur et mon frère, on est allés vivre chez une tante, dans une ferme de San Sebastian, au Pays Basque. Lobsession permanente, cétait de partir en France rejoindre le père, trouver assez dargent pour payer un passeur. Ce fut pendant des années comme une vie provisoire, un purgatoire. Nous étions là à attendre, dans lantichambre de la France, la vraie vie était ailleurs. Jai passé mon enfance en évadé... 

Un jour, avec un homme qui connaissait un passage à gué sur la Bidasoa, nous sommes allés à Irun pour reconnaître le terrain. Pour la première fois, jai aperçu la France, sur lautre rive du fleuve : pour moi, le paradis était de lautre côté. Tout ce qui bougeait là-bas était vivant. Le bon côté de la vie, le paradis, cétait lautre côté du fleuve. Une fois de plus, le voyage a été reporté ... Nous étions toujours en train de faire des préparatifs, cétait toujours « le mois prochain ». Nous étions comme dans la nacelle dun ballon quon gonfle, quon gonfle... et qui refuse obstinément de décoller.

Enfin, au mois daoût 1948, on est passés, avec un guide, par la montagne. Partis vers 5 heures, laprès-midi, nous avons marché jusquau lever du jour, en silence, plaqués au sol à la moindre alerte, et nous avons franchi ce qui me sembla être une infinité de sommets et de vallées. Soudain, lhomme qui nous accompagnait a dit : « Estamos en Francia ». Il faisait encore nuit ; jai senti que cette ligne qui nexiste pas, la frontière, était derrière nous. Je lai sentie presque physiquement. Nous avons continué à marcher en nous guidant au bruit dun ruisseau. Arrivé au sommet dune colline, jai vu au loin une lumière qui sallumait et séteignait : cétait le phare de Biarritz !

A Perpignan, cétait un paradis aux couleurs assez sombres, mais on était bien parce quon était tous ensemble. Mon père avait un atelier débénisterie dans un passage, près de la rue des Augustins, et toute la famille vivait entassée dans une seule pièce, impasse des Amandiers ; la vie commençait vraiment, mais il ma fallu passer dautres frontières ... 

Le premier dimanche, jai demandé si on devait aller à la messe comme au Pays Basque. Mon père sest contenté de hausser les épaules et de sourire : sans mot dire, il mavait fait passer la frontière de la religion. 

Il y a une autre frontière plus longue, plus difficile à franchir, celle de létranger, la notion imbécile d’« étranger ». Combien de fois nai-je entendu pour un incident avec les voisins, une dispute de gosses : « Espagnol de merde ! Tu viens bouffer notre pain... ». Ça renforce le sentiment de lexil, le besoin de vivre en vase clos, entre espagnols. Lintégration ne sen fait que plus lentement. 

Cette intégration se fait tout de même, progressivement, mais même alors tu te sens manchot ou cul de jatte parce que tu es politiquement un mutilé, toujours en sursis de papiers, de carte de séjour, dautorisations. Tu as le sentiment de navoir aucune prise sur les événements du pays où tu vis. Ça crée une mentalité différente de celui qui peut crier à haute voix.

Les anarchistes exilés à Perpignan se réunissaient souvent dans latelier de mon père. Ils continuaient à militer, à refaire la guerre dEspagne, la révolution, le monde... Leurs souvenirs ressemblaient déjà aux histoires danciens combattants. Jécoutais, avidement, mais je sentais bien que tout ça cétait fini... 


En évoquant leurs souvenirs du camp dArgelès, ils racontaient souvent une histoire : chaque jour, un réfugié faisait sa « valise » - quatre bouts de planches cloués entre eux - et annonçait quil partait « en Amérique ». Il entrait dans leau et marchait jusquà ce que leau lui arrive aux aisselles, tenant sa drôle de valise en lair pour ne pas la mouiller. Arrivé là, il regagnait la plage. Cétait devenu une sorte de cérémonial, un rituel : à chaque départ, les copains se réunissaient autour de lui sur la plage, pour lui dire au revoir et lui souhaiter bon voyage. Et puis un jour, il a continué à avancer dans la mer et il nest pas revenu. Peut-être bien quil connaissait vraiment un pont ... ou un tunnel.

Il y a une autre forme dexil encore plus terrible, cest quand tu reviens dans ton pays. Sentir que tu es étranger chez toi, à cheval entre deux frontières, entre deux cultures. Dun côté les valeurs acquises durant lenfance, de lautre celles reçues ailleurs. Mes racines sont là où je suis né, à Valencia. Quoi quil arrive, le premier air que tu as respiré, le premier vent qui ta effleuré la peau, tu lui appartiens. Mais en Espagne comme en France, on me regarde comme un étranger. Je suis un exilé permanent, pour toujours, doté dune égale capacité dintégrer les valeurs françaises et espagnoles ; mais cest un sort que tu nacceptes jamais. Pour moi, exiger quil n’y ait pas de frontières, cest une revendication désespérée, totale. 


Cest une aventure personnelle, mais si ce nétait que ça, par pudeur, je nen parlerais pas, je ne chanterais pas pour le dire. Des millions dhommes vivent la même aventure. Le poème de Cernuda, « Un español habla de su tierra », ça peut être aussi bien un chilien, un argentin, un afghan... Lexil est une maladie secrétée par lhistoire et la raison dEtat. Lexil, cest une prison ».

 

Entretien avec Paco Ibañez - Carcassonne, juillet 1980, publié dans le livre « Vous avez la mémoire courte » - Editions du Chiendent - 1981 

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5 mai 2013 7 05 /05 /mai /2013 19:23

CartonPortes1.jpg  Vendredi 17 mai Le Boulou -

 

 

 

"La poésie est ce qu'il y a de plus réel, ce qui n'est complètement vrai que dans un autre monde. Ce monde-ci, dictionnaire hiéroglyphique." Baudelaire

 

Le poète complet s'exprime par le discours la harangue des camelots et par l'écriture : c'est l'Ursus de V. Hugo - dans L'homme qui rit, roman poétique- conscience critique et lyrique, inventeur de fictions, de légendes, mythologique Protée. Gwynplaine, lui, est le poète-voyant, faisant entrevoir l'invisible.

 

"Toute existence ressemble à une lettre, que modifie le post-scriptum." Hugo.

 

La fonction du poète est politique : il doit se pencher avec amour sur le sort des enfants malheureux. Dans Melancholia, Hugo se fait chantre de l'enfance et montre le scandale du travail des enfants.

Sa poésie est en même temps "visionnaire", animée par deux grands principes : le contraste et le mouvement (de la lumière à l'ombre, exprimant le détail puis l'immensité de l'univers). Les antithèses, le contraste entre le noir et le blanc, le clair-obscur donnant du relief au personnage, forgent une vision du monde.

 

Dans les Rayons et les Ombres, le poème "La fonction du poète" (1839) décrit un prophète, un guide; cette conception est reprise dans "Les Contemplations". Le mage guide l'humanité vers la vérité car il est voyant, "interlocuteur des arbres et des vents"; il sonde les mystères de la nature et de l'au-delà (cf."Les Mages" et "Olympio").

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4 mai 2013 6 04 /05 /mai /2013 10:27

 images-1-copie-7.jpeg « De Prades à Perpignan, Pau Casals & le monde de l’exil. Reportages du photojournaliste Jean Ribière [1944-1956] ». Une exposition qui réunit 160 photos qui permettent, à travers la figure du grand soliste catalan, de revivre les activités et mobilisations des exilés républicains espagnols en lutte contre le franquisme et pour le rétablissement des libertés démocratiques de leur pays depuis les Pyrénées-Orientales. Un département qui dans l’immédiate après-guerre compte 200 000 habitants et ne tardera pas à abriter près de 40 000 réfugiés politiques espagnols. Le regard singulier du photojournaliste Jean Ribière (Niort, 1922 – Perpignan, 1989) permet au visiteur de l’exposition de revivre en images : la Libération de Perpignan ainsi que ce 11 novembre 1944 durant lequel Félix Mercader, maire de Perpignan, rend un hommage officiel aux Brigades Internationales pour leur action au sein des FFI. Il peut également s’imprégner de l’ambiance de la manifestation rassemblant 15 000 personnes devant le Castillet, au mois de mars 1945, contre la nomination d’un consul franquiste ou celle que suscite la « Falla, Cremem a Franco » plantée au Pont d’en Vestit par la communauté valencienne en exil. Les clichés réunis et présentés par Eric Forcada, permettent de redécouvrir les enjeux de toute une période et de rasseoir Perpignan comme véritable capitale de l’exil républicain catalan. Commissaire de l’exposition : Eric Forcada. À voir jusqu’au 8 juin, à  la salle Maillol du Palais des Congrès. Ouvert de 12 h à 19h du lundi au samedi inclus en entrée libre. Renseignements au 04 68 68 26 26.


 Commentaires d'images :


Avec la Libération de Perpignan, les réfugiés catalans sortent de la clandestinité et peuvent porter leur combat contre le franquisme et pour la liberté de leur pays au cœur de la ville. Ils célèbrent la première fête nationale depuis 1938 devant le Casal de Catalunya de Perpignan, situé alors au cours Palmarole près de la Promenade des platanes.


Dans l'immédiate après-guerre, le Casal de Catalunya, devient l'épicentre de la vie et des revendications des réfugiés catalans. Son président est jusqu'en 1949, Joan Alavedra, homme proche des présidents de la Generalitat de Catalunya, Francesc Macià et Lluís Companys qui était devenu en 1939, le secrétaire personnel de Pau Casals. 

 

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Reportage 'Retour sur scène de Pau Casals'

Église Saint Pierre, Prades, 2 juin 1950

 

Le début de la Guerre Froide rejaillit sur le problème espagnol. A partir de 1948, le gouvernement nord-américain se rapproche du régime franquiste afin de le consolider et en faire un rempart contre l'entrée du communisme en Europe occidentale.

Ce nouvel alignement fait sortir Pau Casals de son silence et le pousse à faire son retour sur scène avec la volonté de sensibiliser la population nord-américaine sur la question catalane. Pour ce faire, il donne l'exclusivité de son Festival à 'Life'.

Malgré cette exclusivité, Jean Ribière est présent à l’Église de Prades pour assister au retour sur scène de Pau Casals. il se saisit de son appareil photo et prend cinq clichés de ce moment historique.

 

Une image présentée dans le cadre de l'exposition photo exceptionnelle à découvrir à l'Espace Maillol. 

Exposition du 3 mai au 10 juin 2013 - entrée libre.

 

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49944_557059254_1624482_q.jpg  Jean Iglesis

 

 

A Pau Casals

 

Quand Franco s'empara du pouvoir en Espagne

Et voulut que tout art, toute poésie meure,

Pablo Casals quitta ses amis, sa demeure

Et vint se réfugier au pied de la Cerdagne.

 

En pensant à Lorca, aux vers de Machado,

A Miguel Hernandez mourant dans son cachot,

Chacun de ses yeux devenait un vaste lac,

Chacun de ses refrains une suite de Bach.

 

Fils d'un arbre de la péninsule ibérique,

Son violoncelle semblait mélancolique

Mais connaissait par c?ur l'accord de l'espérance,

Se doutant qu'un matin viendrait la délivrance.

 

Aveugle à son talent, sourde à ses festivals,

La mort un jour a emporté Pablo Casals,

L'empêchant, raffiné et suprême bourreau,

D'assister à la fin de l'ère du garrot.

 

A la mort de Franco, il m'a été conté

Par maint homme pourvu de bonne volonté

Qu'un violoncelliste, au pied de la Cerdagne,

Jouait à l'aube d'un jour nouveau pour l'Espagne.

 

Mont-Saint-Martin le 26 octobre 1981

 

Jean Iglesis

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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