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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 08:31
Don du sang
Don du sang

*SAMEDI 24 JANVIER 2015

Rencontre à la librairie TORCATIS à partir de 11h00

"Le Cercle de Recherche et d'Edition H. Ey (Crehey, Dr P. Belzeaux) est heureux de vous présenter la nouvelle édition de l'ouvrage majeur du grand psychiatre et philosophe catalan H.Ey (1900-1977), "La conscience" préfacée par Pr Michel de Boucaud de Bordeaux.

Cet ouvrage a été traduit dans toutes les langues jusqu'au Japon. Il décrit l'organisation de notre psychisme à partir de la phénoménologie et de la psychanalyse."

**

Samedi 24 janvier 2015 à 20h30

Messidor

« Opéra »

En co-réalisation avec le Conservatoire Perpignan-Méditerranée et Misto Musica

Cet opéra populaire met en scène plusieurs protagonistes dont un récitant incarnant l’auteur de cette histoire : Anatole France.

C’est lui qui conduira tout le déroulement de cette œuvre protéiforme. Par ces récits accompagnés de musique au côté d’acteurs jouant cette brûlante période de la Terreur, une dizaine de chanteurs solistes traduiront l’émotion d’une musique de Daniel TOSI directement inspirée de Mozart et des plus grands compositeurs de la révolution française.

Amour, passion, idéologie, gloire s’enchevêtrent dans un climat exalté, populaire et raffiné.


Mise en scène : Christophe Caustier et Ophélie Humbert Claude

Ouverture de la fosse d’orchestre

  • Durée : 3h avec entracte
  • Tarif : de 12€ à 38€

***

Don du sang : un acte citoyen indispensable…

Si vous ne faites pas le geste de donner votre sang aujourd’hui,

Demain, les riches se feront un devoir de l’acheter

Et les pauvres un malheur de le leur vendre…

Jean Iglesis

L' Etablissement Français du Sang communique

En raison des fortes rafales de vent, la collecte de sang prévue à Perpignan sous chapiteau installé sur les allées Maillol est transférée au Palais des Congrès (entrée principale – Hall 1) jusqu’à Samedi 24 janvier de 12h00 à 19h00.

***

Benvolguda, Benvolgut,

L’alcaldessa de la Jonquera i presidenta del Consorci del MUME, Sra. Sònia Martínez Juli, i el director de la Casa a Perpinyà de la Generalitat de Catalunya, Sr. Josep Puigbert, es complauen de convidar-vos a la inauguració de l’exposicio “De la caiguda de Barcelona a la Retirada. Report of Wide World Photo for the New York Times”, que tindrà lloc al MUME el 24 de gener, a les 11h.

Els 42 tiratges fotogràfics originals presentats a l’exposició del MUME -que es van veure amb anterioritat a la Casa a Perpinyà de la Generalitat de Catalunya - permeten redescobrir un patrimoni visual essencial de la història del segle xx, a la vegada que ofereixen una nova mirada a la història del fotoperiodisme. Efectivament, mitjançant la cobertura dinàmica i compromesa de la Guerra Civil espanyola, aquesta professió obté el seu primer gran reconeixement i els fotoperiodistes, finalment, surten de l’anonimat.

(Trobareu adjunts la invitació, el cartell i la nota de premsa)

Madame, Monsieur,

La mairesse de la Jonquera et présidente du Consortium du MUME, Mme. Sònia Martínez Juli, et le directeur de la Casa a Perpinyà de la Generalitat de Catalunya, M. Josep Puigbert, ont le plaisir de vous inviter à l’inauguration de l’exposition “De la caiguda de Barcelona a la Retirada. Report of Wide World Photo for the New York Times”, qui aura lieu au MUME le 24 janvier à 11h.

Les 42 tirages photographiques originaux présentés à l’exposition du MUME –qui furent montrés l’année dernière à la Casa a Perpinyà de la Generalitat de Catalunya – permettent de redécouvrir un patrimoine visuel essentiel de l'histoire du XXe siècle mais également d'éclairer d'un jour nouveau celle du photojournalisme. En effet, par la couverture dynamique et engagée de la Guerre Civile espagnole, cette profession gagne ses premières lettres de noblesse et les photo-reporters sortent enfin de l'anonymat.

(Veuillez trouver-ci-joint l’invitation, l’affiche et le dossier de presse)

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 10:13
Marcel Cerdan nu...
Marcel Cerdan nu...

L’hommage d'Adrien Bosc à Marcel Cerdan vendredi à Perpignan

Lauréat du Grand Prix du Roman de l'Académie Française, Adrien Bosc sera l'invité exceptionnel du Centre Méditerranéen de Littérature le 23 janvier 2015 à 18h à l'hôtel Pams à Perpignan.

Marcel Cerdan (1916-1949), inhumé le 29 octobre 1995 à Perpignan, quarante-six ans après sa mort, est l'un des mythes les plus récurrents du sport français. Les gamins du baby-boom d'après-guerre étaient Cerdan quand ils faisaient le coup de poing, Mimoun quand ils couraient, et Bobet lorsqu'ils pédalaient. Le mythe est une parole choisie par l'Histoire: il ne saurait surgir de la nature des choses. Et il en va ainsi de Marcel Cerdan comme de James Dean. Figé pour toute éternité dans le sourire de ses 33 ans, le «Bombardier marocain», comme l'avait surnommé Jeff Dickson, le patron du Vél'd'hiv', qui le fit venir à Paris, est fait de l'étoffe de nos rêves collectifs. Lesquels vont bien au-delà de ses neuf mois de règne sur la catégorie des poids moyens ou son palmarès exemplaire: 4 défaites en 115 combats.

Adrien Bosc, 28 ans, qui a reçu l'automne dernier - fait rare - le Grand prix de l'Académie française pour son premier roman, «Constellation», paru chez Stock consacre un magnifique roman aux derniers instants tragiques de sa vie. «Constellation», comme l'avion qui s'est écrasé dans l'archipel des Açores le 28 octobre 1949. A son bord, une légende de la boxe, Marcel Cerdan, qui devait rejoindre Edith Piaf à New York, avant son combat revanche contre Jake La Motta.

Une triste et magnifique constellation

Cette histoire, nous la connaissions déjà grâce aux films et aux livres consacrés à la fulgurante et maudite histoire d'amour qui a lié « le Bombardier marocain » à « La Môme ». Les plus érudits connaissaient aussi le sort funeste de la violoniste virtuose Ginette Neveu, décédée avec son frère dans le crash. Ce 27 octobre 1949, le nouvel avion d'Air France, le Constellation, lancé par l'extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l'avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l'île Santa Maria, dans l'archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n'est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l'enchaînement d'infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l'avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend «nécessaire» ce tombeau d'acier ? Et qui sont les passagers ? Si l'on connaît Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Édith Piaf, si l'on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l'auteur lie les destins entre eux. «Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante-huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit.» Addictif comme l'excellent reportage qu'il est aussi, ce récit sur le crash du Constellation d'Air France - devenu tristement célèbre pour être devenu le tombeau d'acier de Marcel Cerdan, le boxeur et l'amant d'Edith Piaf - dépasse le cadre de l'anecdote pour dessiner et relier entre eux les portraits étonnants des passagers ou membres d’équipage.

Un premier roman très habile, où la vie et la mort jouent à cache-cache dans un ballet littéraire au style aérien...

*Le programme du endredi 23 janvier 2015

17h30. Hôtel Pams (Perpignan). Séance de dédicace à l’hôtel Pams de « Constellation » (Stock) d’Adrien Bosc ; Grand prix du roman de l’Académie française (avec la participation sur place de la librairie Torcatis)

18h00. Un débat suivra avec l'auteur à l’hôtel sur le même thème du roman. Entrée libre. CML Le programme complet des rencontres du CML est à demander au 04 68 51 10 10.

**CML - Hôtel Pams - 18 rue Emile Zola - 66000 Perpignan-

- - -

Editeurs malhonnêtes : le point de vue de René Rougerie :

"Pour moi, le problème numéro un est bien celui de la malhonnêteté des éditeurs. Il en est d'autres, il est vrai. La vente dans les grandes surfaces, en particulier, risque d'être une catastrophe pour la poésie et pour toute pensée qui se vent libre…"

(lettre à J.P.Bonnel, extrait 4.8.1976.)

*Editeur de poésie à Limoges (maison reprise par son fils) René Rougerie éditait aussi une revue trimestrielle "Poésie Présente" (où j'ai publié quelques poèmes, après notre rencontre à Narbonne et plusieurs échanges de lettres). à suivre, son texte sur l'édition et la poésie...

**ESCROC !!! Le 21 janvier 2015 - Des nouvelles d'un éditeur en Région Languedoc-Roussillon : les NPL (Nouvelles Presses du Languedoc) de M. Pierre Mignaval :

> Objet : liquidation NPL

j'ai reçu un courrier postal des scp commissaire priseurs Andrieu-Latour, annonçant une vente le 20 janvier. Je pensais que tout les auteurs avaient eu cette lettre type, proposant de signaler si on voulait racheter nos livres avec 30% de remise, comme prévu sur le contrat.

Le stock a été vendu en un seul lot. le contact sur l'hôtel des ventes est françoise@hdvmontpellier.fr : elle vient de me répondre qu'elle pouvait seulement faire le lien avec le nouveau propriétaire pour le rachat des livres à -30%...

Anne-Sophie Thérond, Journaliste culinaire

* Antoine Barral : Dernières nouvelles de mon connard d'éditeur sétois, en liquidation judiciaire : le stock de 120 000 livres a été vendu aux enchères avec une mise à prix de 20 000 euros, soit 15 à 20 centimes l'exemplaire. Certains de mes confrères et consoeurs, anciens auteurs de cette honorable maison, voudraient racheter une partie de leurs ouvrages et le nouveau propriétaire du stock les leur propose avec une généreuse remise de 30% sur le prix public !

Au prix de la couille en or, calculez combien il va s'en faire...

**Voir les autres articles publiés à ce sujet sans "leblogabonnel"…

(Balades culturelles en Catalogne - 2200 pages en couleurs, nombreuses photos - chez l'auteur - 06 31 69 09 32. - 22 euros, port compris)

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 15:14
Guy Jacquet
Guy Jacquet

SOURIRE en CAISSE

« Caissière - sourire »

C'est à l’épicerie du village voisin. Une chaîne, quoi. La nommerai pas. Mais j’y vais, des fois. Faire l’épicerie. Comme chacun, j’imagine.

Y’a là des caissières comme les autres, des femmes bien ordinaires.

Mais comme la chaîne est installée dans un village, ce sont des femmes ordinaires des villages alentours qui y travaillent.

Et parmi elles, ma « caissière sourire ».

Ça se passe à l’épicerie du village voisin, donc.

Il y a cette caissière discrète qui m’accueille depuis toujours avec le plus beau des sourires, qu’elle réinvente chaque fois pour qu’il ait cet air encore plus authentique.

Même si je suis ce type un peu sauvage qui n’a jamais l’air de vouloir trop parler.

À force, elle m’a gagné moi aussi: me suis mis à choisir sa caisse, chaque fois, même si ça voulait dire que j’attendrais plus longtemps dans la file.

Parce qu’un accueil vrai, ça vaut bien cent fois le temps qu’on perd devant les présentoirs de revues populaires.

Je lui ai même présenté ma Tamara,un jour. «Ah, c’est elle la caissière que t’aimes tant!»

Bin oui, exactement. C’est elle !!

Ça fait qu’un mercredi soir que je ramasse mon p’tit chariot pour faire les emplettes, avec ma plus jeune Tamaraille autour... elle est sur le plancher, tout près de l’entrée, à faire une des tâches qu’on ne remarque généralement pas.

Comme j’en ai pris l’habitude, je la salue, lui aligne quelques phrases sans aucun doute faciles – je fais ce que je peux, vous savez… Je parle de la saison, parle du temps qu’il fait, parle de ce dont on parle avec le monde qu’on connaît pas quand on n’a pas trop d’imagination pour ces affaires-là. Ce soir-là, je lui parle de Noël. Je lui demande des trucs du genre, si elle prévoit passer de belles fêtes. C’est là que ça coince.

Ma « caissière sourire », elle sourit pas. Je sens qu’elle va pas.

Je peux juste m’approcher. Qu’elle sache que je l’écouterai.

Même si je suis personne. Juste un client sourire, vous voyez ...

Et alors, peu à peu, je sais. Son père décédé quinze jours plus tôt. Sa mère décédée, il y des années auparavant, mais dont elle n’avait pu faire le deuil. Parce qu’elle était mal dans cette entreprise, coincée dans un couple qui faisait de sa vie un bordel....ou un truc mal viable , en tout cas !

Donc, pas de small talk, ce mercredi-là... pas de ça dont elle a besoin.

Alors on prend le temps, pour de vrai. De parler du temps qu’il faut pour bien faire son deuil. Pour défaire ses liens, aussi, quand ils vous attachent trop serrés.

Ma caissière préférée, a les yeux qui veulent pleurer, mais la bouche espère sourire, encore.

Et alors je sais que je suis exactement là où je dois être.

Je sais pas si je fais ce qu’il faut, mais j’essaie.

On s’est quittés dans le rayon des fruits avec des bons vœux pour les Fêtes, quand même. J’avais oublié mes sacs, comme d'hab'.

Dans mon panier, en partant, il y avait toutes sortes de coussins. Des pommes, du yogourt bulgare et d’autres affaires de même.

Une fois passée la caisse, Tam et moi on est retournés voir la caissière sourire qui s’affairait à l’entrée du corridor des employés.

Dans les grasses mains d'homme, un bouquet de fleurs d’épicerie.

J’ai embrassé ma caissière sourire. L’ai remerciée. Lui ai redit à quel point j’apprécie son travail. Lui ai dit que je penserai à elle dans les prochaines semaines.

Je crois qu'elle a pas compris tout de suite que les fleurs étaient pour elle.

G,più (GJ)

- - -

Chemin des Dames

Je vois un pré sous le soleil
Et beaucoup de linge dessus
Un oiseau prend en son vol
Et j'ai le coeur broyé.
Là bas, regard éteint, Violaine rêve
Là-bas mon être veut courir et l'appeler
Là bas est restée ma vie.

Je vois une bergerie qui fume
Un enclos à l'heure de la traite
Et ma mémoire est ravinée
Pour un petit morceau de pain et d'huile.
Là-bas Anton Francesc bêche le jardin
Là-bas dansent les barques du port
Là-bas est restée ma vie.

Je vois l'école au grand tableau
J'entends crier nos voix d'enfants
Et les chansons de mon grand-père
Me donnent chair de poule.
Là-bas Fasgian traine un peu de bois
Là-bas j'entends le mas pleurer
Là-bas est restée ma vie.

Je vois l'église en hiver
Quelques tisons
La plai
ne gelée
Qui attend l'avril

J'entends le violon de Pascot

Le vent au ventre des pins
Là-bas est restée ma vie.

Le grand cerisier fleurit et sur les pentes
les bergers
sifflent

Tant de moments de paix heureuse cloués dans ma peau,,,mes poumons et mon coeur.

Toujours là-bas retournent mes rêves et mes pas
Là-bas est restée m
a vie.

Guy Jacquet.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 10:27
La pipe à Brassens
La pipe à Brassens

*la femme-flamenco

L'angle noir de la vaste salle était percé, plus loin, là-bas, d'un trou noir à peine blanchi par la lumière blafarde… Jean accéléra le rythme de sa marche, tout en redoutant de perturber des artistes tendus, faisant le vide en eux, avant la représentation… Il demeura à la lisière de ce qui n'était qu'un cabinet de toilette…

Elle était là..! Là, inspectant son corps, son port de tête et ses attitudes rythmiques, dans une large glace surmontée d'un néon intermittent… C'était bien Denise, et elle n'était pas encore prête, quinze minutes à peine avant son entrée en scène… Elle n'était pas habillée en ballerine… Au contraire, elle était d'une nudité absolue..!

Eve. Elle dansait le personnage d'Eve ! Son dos, seul, était orné de son ample chevelure. Elle était nue ! Elle était belle ! Elle semblait s'échauffer : elle étirait ses jambes, se massait un mollet, ou une épaule.

Elle évoluait, gaie et libérée, dans la petite pièce. A chaque élan du corps, ses seins soulevaient une pointe d'écume. Ses fesses paraissaient dures tels deux poings habitués au labeur du sport et de la gymnastique. La faible luminosité mettait en évidence l'itinéraire bleu de ses veines. Dans cette aveuglante blancheur de femme, une rousseur touffue rompait l'uniformité de la peau. Toute attentive à ses gestes, à sa machine corporelle, elle ne soupçonnait pas la présence trouble de l'intrus…

Jean n'éprouvait pas qu'un désir : il était habité par le plaisir majuscule. Celui-ci fut à son comble quand Denise, à l'issue d'une course rapide et brève, se risqua, enivrée par l'élan, à un grand écart. Cette posture, obscène dans une telle situation, offrait la liberté sans retenue d'un sexe…

Il détourne ses yeux et découvre soudain, épinglées aux trois murs sans glace, des affiches qui se mettent à tourner dans sa tête. Une grande, en noir et blanc, sur Dom Quijote, chorégraphie d'après Marius Petitpas, le bien nommé, avec une musique de Ludwig Miukin, représente quelques personnages du Ballet national de l'Opéra de Riga, capitale de la République de Lettonie. A côté, Béatrice Gruber, est en train d'effectuer un saut impérial en direction du Prince : La Belle au Bois dormant s'est réveillée et va enfin se donner à l'homme si longtemps espéré…

A l'opposé, dans un style très différent, "La Quinca", célébrant le "duende" lamento, se crispe, yeux clos, corps déhanché, mains pivotant sur elles-mêmes…

Jean aperçoit un peu plus loin la silhouette charmante de Sylvie Guillem, dans "Casse-Noisettes", à l'Opéra de Londres : Sylvie en tutu noir, ceinte de tulle sombre, sur un fond peint de nuages évocateurs…Mais le goût "esthétique" de Jean ainsi que son intuition de l'instant, le font revenir à l'image lyrique de l'Andalouse, dont la posture caricaturale suggère les guitares du sud de l'Espagne…

La danseuse de flamenco est très jeune, quinze ou seize ans, vierge, "sans doute", ose se murmurer Bonnaure, mais derrière son énergie, son assurance, elle paraît femme. Si on ne regarde pas son visage, enfantin, vraiment poupin, à la belle peau mate, c'est une jeune fille…

Si l'on s'attache à à sa grande bouche, si horizontale, et à ses lèvres, dont la vive rondeur a été rehaussée par un rouge très rouge, alors on pressent la femme; du moins un bel avenir féminin…

L'adulte se devine aux pieds dynamiques frappant les planches : le talon robuste de la chaussure noire fait bâiller les pièces de bois et soulever des grappes de poussière. Cette enfant, si précocement tirée de l'enfance, se donne des airs de femelle aguichante et présomptueuse. Elle a raison : son orgueil, nourri de beauté et de talent, au rythme six-huit de la danse des mains, des tournis de taille de guêpe et des envolées de robe bariolée, promet des genoux graciles, des cuisses fines, des galbes mammaires fermes.

Le spectateur, transformé par la frénésie des castagnettes, pris par la transe, frappe lui aussi dans ses paumes, accompagne le zapateado enfiévré et, soudain, se lève, comme pour prendre la "femmenefant", comme pour violer la sublime infante…

J.P.Bonnel

***Brassens, le roman et...

Marie Volta est un auteur-compositeur-interprète qui sert superbement notre langue.

Poète à fleur de mots, elle donne une intensité charnelle à ses paroles qu’elle met en musique avec sensibilité, générosité et allégresse.

Marie Volta, une voix singulière de la chanson française d’aujourd’hui !

Je vous invite à découvrir et à soutenir sa dernière création : « Paris-Bamako »

Après sept années à mettre sur pied et faire se développer l'Intégrale Brassens à Paris, Marie Volta * est revenue à ses propres compositions et voici qu'arrive son nouvel album avec des arrangements concoctés par Philippe Picot !

Rendez-vous sur cette page participative pour le découvrir, le pré-commander et en même temps donner le coup de pouce à la dernière étape !

Attention, le temps d'action est limité : Paris-Bamako - Nouvel album Marie Volta

Retrouvez ou découvrez des chansons qui tournent déjà, Paris-Bamako, Les oubliées, Le roi Christian (Danemark 1943), et d'autres absolument inédites, Soleil montant, Vin en vers, Baltic Way (Pays baltes 1989)...

des textes ciselés, que ce soit pour une parole humaniste ou plus intime,

une voix émouvante et sincère, puissante ou intimiste,

des musiques et arrangements vivants et originaux.

www.kisskissbankbank.com/fr/projects/paris-bamako-nouvel-album-marie-volta

  • La bio, la bio... Ça commence en pays catalan, côté français, nul n'est parfait. En même temps, avec une telle amoureuse de la langue française, impossible de faire autrement. Le feu des nomades dans les veines, et pourtant le sang de sa terre, Marie Volta a beaucoup voyagé, exercé différents métiers, enregistré des disques et fait éditer des livres, et la seule chose qui la fasse vibrer est de partager sa passion : la chanson, qui en soi est un partage. Auteur (de chansons, mais aussi de plusieurs autres ouvrages), compositrice, interprète, co-créatrice et organisatrice pendant sept ans de l'Intégrale Brassens, à Paris, cette éclectique n'a pas fini de nous surprendre et vole d'aventure en aventure, avec à l'horizon 2015-2016 d'autres spectacles en solo ou collectifs, festivals en création ou autre : à suivre sur son site :

http://www.marievolta.com

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 11:30
Houellebecq
Houellebecq

HOUELLEBECQ, de Plateforme à Soumission

A l'heure où le romancier publie son roman Soumission (en arabe, le mot "islam" contient cette définition, entre autres), je me suis replongé dans le roman Plateforme, lu en Juin 2001 (Flammarion éditeur).

Bien sûr, il ne faut pas confondre auteur et narrateur; seul celui-ci, ou le personnage principal, est responsable des jugements formulés dans un livre. Il faut reconnaître que l'auteur aborde des aspects sociétaux, français ou mondiaux, que le politiquement correct occulte, et qu'il a du courage et souvent l'esprit Charlie… Mais un Charlie raciste, stigmatisant les Arabes et l'Islam plus que les autres religions…

Ainsi, sur le fanatisme en Afghanistan, il est écrit (page 38) qu'en survolant ce pays, "on ne distinguait qu'un noir total : les Talibans devaient être couchés et mariner dans leur crasse"… La critique du fanatisme est vulgaire et porte sur le corps plutôt que sur l'âme…

C'est pareil quand le narrateur se moque des Chinois qui "agissent absolument comme des porcs. Pour ne rien arranger, ce sont des porcs nombreux…"

Mais revenons aux musulmans : "Les Arabes (page 115)…leur crâne entouré de cette espèce de torchon de cuisine auquel on reconnaît Y. Arafat dans ses apparitions télévisées…"

Attaques ad hominem, remarques sur le corps, la coutume, ce n'est pas glorieux… Heureusement, la technique romanesque sauve le livre et arrive à vous mener jusqu'à la fin, même si, au cours de cette traversée houleuse, vous vomissez souvent…

Plus directe, cette attaque, qui pourrait conduire son auteur à être poursuivi par une fatwa à la Salman Ruschdie : "Je m'appliquerai à éprouver de la haine pour les musulmans…" (page 357).

Ou, page 260 : "J'appelle les musulmans les minables du Sahara…L'islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu des bédouins crasseux (décidément, cette hantise de la saleté présumée de ces "barbares" !) qui n'avaient rien d'autre à faire que d'enculer leurs chameaux…"

On ne rit pas. On pense que la provocation gratuite de l'esprit Charlie ne peut qu'entraîner des réactions tragiques. Un mot ou un dessin ne peuvent pas changer de façon positive le monde, mais ils ont le pouvoir d'engendrer la guerre !

En effet, "l'art ne peut changer la vie" (page 24) et le livre de Houellebecq ne transformera pas la littérature : son style est réaliste, conformiste, seules les formules sont provocatrices, à l'instar d'un Céline, le génie en moins… A part ça, on peut sourire quand l'auteur égratigne les "mythes" (barthiens ?) des années 80 : Jack Lang, la mode du Vieux Campeur pour les sportifs bourgeois et branchés, la FNAC des bobos urbains, le guide du Routard des marginaux, des gauchistes et des profs de gôche, l'humanitaire et le tourisme sexuel "l'avenir du monde"…(page 114).

J.P.Bonnel

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 12:58
plafonds peints médiévaux
plafonds peints médiévaux

Ce reportage sur Alain Géli prend fin avec ce troisième volet consacré à la richesse préhistorique qui dort sous la maison natale du compositeur François de Fossa. J'ai parlé du projet de résurrection du musicien : Alain fait tout pour le vulgariser, il restaure la Casa de Fossa...

J'ai dressé le portrait de l'artiste, ancien élève des Beaux-arts de Perpignan, qui veut donner à la ville un rayonnement culturel international : Perpignan ne peut faire la sourde oreille ! Pas d'argent ? Voyons avec les institutions, le mécénat, les banques, les étrangers… On peut lancer une souscription…

En tout cas A. Géli y croit : il est un peu mystique, il croit à un esprit, à un créateur...

Ce chamans qui vient d'ailleurs a trouvé la maison de fossienne : sept copropriétaires y vivaient; le frère et la soeur ont acheté peu à peu : la maison a été quasiment reconstituée… C'est grâce à Jacques Quéralt, journaliste, poète, philosophe et prof d'art plastique, que Géli a su que ce lieu appartenait au compositeur perpignanais. Avec Henri Carbonneil, ancien délégué municipal, décédé il y a peu, il a lancé le projet; ils sont allés voir J.Paul Alduy; six maisons autour de la place du figuier ont été classées…

Mais les politiciens font peu pour les artistes et les créateurs doivent quémander des miettes… S'ils continuent à fuir et à penser à conserver leur pouvoir, leur petite place de conseiller ou d'élu, pour un peu d'argent et de gloriole, nous les abandonnerons, nous prendrons en charge notre destin… Ils sont déjà abandonnés par les citoyens, ils ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels : toujours les mêmes têtes sans projet, sans idées, qui se présentent aux élections depuis des décennies !!!

Alors revenons à l'éternel, cette possibilité de trésor humain qui nicherait dans la boue millénaire, dans les terres alluviales, dans la préhistoire de ce quartier de Perpignan. Alain Géli a ainsi découvert "par intuition mystique, des pièces préhistoriques, datant de milliers d'années, dénichées dans une agouille ruisselant dans les sous-sols, qu'il ne peut exploiter plus profondément aujourd'hui, faute de droit." (**)

On ouvre des yeux d'enfants (mais je suis incapable de juger du bien-fondé de ces découvertes !) quand Alain nous montre ces sculptures naturelles au coeur des os, ou cet os qui se minéralise, datant de 25000 ans avant J.C. (paléo supérieur équivalent à la grotte Chauvet), ou encore cette tête de bison en ombre portée …

Faut-il faire connaître ceci et donner la maison au peuple catalan, du haut (fondation de Fossa, musée Géli) en bas (la mémoire des hommes et des bêtes) : en tout cas le geste est généreux et participe du désir de "donner à la ville un rayonnement culturel international" !!

Des scientifiques sont venus rue Na Pincarda, alertés par notre hôte. Jean-Paul Cross, archéologue de Béziers, venu reconnaître le matériel… Olivier Poisson a conseillé à A. Géli de s'adresser à la Drac de Montpellier (M. Marchesi); à Paris le service archéologique ne croit pas à la richesse de ce terrain…M. Abelanet est venu ici plusieurs fois : il a affirmé qu'il était trop âgé pour s'en occuper… M. Martzluff a reconnu les pierres taillées, en disant que c'était de l'art et a identifié les choppers…

A. Géli a donné à la mairie le droit de photographier; simplement il garde le droit à l'image, de la même manière qu'il veut garder l'usufruit de la maison.

Enfin, pour la partie plus récente, Olivier Bru, de la ville, a décrit le bâtiment du n° 9 de la rue Foy (***) : "connu des amateurs du patrimoine comme ayant conservé des dispositifs architectoniques de style médiéval; son plan est celui d'un hôtel particulier médiéval avec une cour-patio autour de laquelle un escalier principal et des galeries ajourées distribuent les pièces des étages…Lors de petits travaux de mise en propreté d'un local à vocation commerciale situé en rez-de-chaussée, Monsieur Alain Gélis a contacté la Direction du patrimoine et de l'archéologie pour l'informer de la découverte d'un "beau plafond" (photo JP.Bonnel)…

La particularité remarquable de ce plafond est son décor peint à la main sur papier encollé sur la totalité de a surface des menuiseries (solives, cloisons, merrains). Le décor, sur fond rouge carmin, reprend les formes végétales en gris rehaussé de blanc, qui en vieillissant prend des teintes couleur or… Ce décor pourrait stylistiquement être daté de la fin du XVI °-début XVII ° siècle…

J.Pierre Bonnel

(**) article de Julien Monfray, dans l'Indépendant du 22.8.2014.

(***) M. Bru a dressé l'inventaire des plafonds peints médiévaux (voir le site de la ville).

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 07:51
(la Casa de Geli de Na Pincarda, quartier de la Révolution française, à Perpignan)
(la Casa de Geli de Na Pincarda, quartier de la Révolution française, à Perpignan)

Si ce dimanche, vous renoncez à hanter les hypermarchés ou nos zones "artisanales" qui défigurent nos banlieues, si la beauté vous importe plus que la consommation d'objets manufacturés, alors, vous pouvez déambuler dans le Perpignan historique : il vous faudrait un guide érudit pour apprécier l'ampleur de la richesse artistique et patrimoniale. Vous aurez peut-être la chance, au cours de votre balade, de rencontrer Alain Géli…

C'est l'homme le plus charmant du monde; il m'a fait visiter trois fois sa maison, "la Casa de Fossa" et il me reste encore tant à comprendre !

Alain, l'homme qui sillonne d'un pas rapide les rues, entrant dans une librairie ou chez un disquaire, s'informant de la culture en cours, "in progress", vous le connaissez !

Vous n'avez pas osé l'aborder, ce personnage atypique, arborant une éternelle casquette ne donnant à voir que de discrètes gerbes de cheveux blonds, marchant au rythme d'une canne énergique, muni, pour se protéger, de raban opaques. On dirait un acteur de théâtre courant vers son rôle, le visage doux et lisse saupoudré d'une incroyable jeunesse…

Qui va s'intéresser, parmi les responsables locaux, à ce fils d'officier de marine, fonçant dans de multiples projets, tous réunis en un même lieu : restauration de la maison du musicien, création d'un musée, exploration du terrain qui cache des vertiges préhistoriques..?

Quand va-t-on s'intéresser à Alain Géli..? On doit le trouver trop original, trop fantaisiste, pas sérieux : "J'ai contacté M. Pinell, il ne bronche pas !"

Alain possède aussi une petite salle, qu'il a restaurée, d'une beauté antique, près de l'abreuvoir, pour des réunions intimes, pour une vingtaine de personnes (avec réservation) : il est prévu d'y faire des lectures, des conférences, des mini-concerts, dans le cadre de Perpignan, ville d'art et d'histoire. Ce quartier, muni de galeries d'art, est encore méconnu; il peut s'animer pour des rencontres conviviales et culturelles !

Ce second local, situé 9 rue Foy, est le "Centre de Recherche de Mondial Art : cette création a été inscrite au Journal officiel du 19 novembre 2012. On y reviendra…

Je demeure avec l'artiste qui, s'appuyant sur les grands maîtres (Cézanne, Seurat, Ingres, Manet), invente une suite à l'art décadent et au symbolisme, représenté fin XIX° par Verlaine, Rimbaud… Alain a la création dans la main; il s'intéresse aussi à l'art contemporain dont il se gausse beaucoup, à l'instar de Jean Clair, le polémiste : "L'art est à ressusciter !"

Alain est poète, dessinateur, plasticien, créateur aux talents multiples. Ses oeuvres, il les donnera au musée Rigaud, sa maison sera une annexe du musée HR; Alain gardera l'usufruit.

La mairie va-t-elle bouger ? Bien sûr, elle a déjà frémi ! Bien sûr, la rénovation coûtera cher… Mais M.le Maire, qu'allez-vous laisser de votre passage..? JP. Alduy, c'est l'Archipel, la Passerelle… Vous, ça ne peut pas être le rien, le repli frileux, les suppressions de lieux et événements culturels !!

Dans la pénombre de la maison labyrinthique, j'ai pu voir au coeur d'une sorte de grotte préhistorique, les illuminations de la musique (France musique est diffusée jour et nuit, et dans toutes les pièces !), par les éclairs rimbaldiens de tableaux à la symbolique inépuisable. J'ai vu des grands formats lumineux à l'alphabet personnel, des dessins préparatoires, au crayon : "C'est la création, à partir de là, j'organise des variantes à l'infini;.." La peinture, comme l'a dit L. DE Vinci est une "cosa mentale", mais il faut d'abord maîtriser le dessin !

Je m'appesantis sur un grand tableau jaune et orangé, composé telle une tapisserie; je vois ce bleu, masse centrale, faite de tourbillons : Alain peint l'univers comme il le perçoit, lui le chaman qui a la chance de parler avec les âmes errantes… La toile est rythme, mouvement des atomes, fulgurances colorées : le spectateur rentre en plein dans le symbolique.

Alain sait que l'on ne part pas de rien, que des références sont toujours à rouvre dans la peinture; mais ici, vous voici dépaysé !

Pour aller au-delà de l'élément terrestre, pour viser au spirituel, Alain Géli a créé son mouvement pictural et culturel, il a eu besoin d'une appellation pour situer et faire connaître son travail : l'infinisme…

A suivre, car nous n'en avons pas fini de dialoguer avec Alain Géli…

Contact : 04 68 35 43 63

* Sur la photo Guillaume Lagnel et Francisco Ortiz, maîtres d'oeuvres de ce projet de réhabilitation du compositeur perpignanais.

J'ai le plaisir de participer à cette aventure avec une foule de personnalités (je vais en oublier !) : Jacques Quéralt, Pierre Coureux, Georgio Moenegoni, Nathalie Serre, Marie Susplugas, Loïc Robinot, Daniel Tosi, Hervé eymond, Nicolle et Michel Peus, Odette Traby, Paul Macé, Armand Gombert, Bertille de Swarte, Paul Goze, François Ragot, Marie-Ange Falquès, le regretté Jean Bigorre, J.Perez (Casa de la Generalitat)…Avec l'aide des Archives départementales et de MMe J. Cabanas et Guizard, spécialistes du patrimoine.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 10:34
Alain Géli
Alain Géli

Perpignan se sauvera grâce à la culture !

Dans vingt ans, on ne se souviendra plus des caméras postées au coin des rues, mais resteront les oeuvres des artistes qui sont passés par la magnifique cité catalane !

Picasso à l'hôtel Delazerme, Dufy à la place Arago et rue Jeanne d'Arc, Hartung rue de la cloche d'or, hantée par l'écrivain Claude Simon, Maillol…

Perpignan n'est pas connue, comme Montauban, Rodez…par un seul peintre (Ingres, Soulages, Toulouse-Lautrec), mais cette ville de passage réunit une foule de maîtres qui, bien mis en scène dans le futur musée des Beaux-Arts Hyacinthe Rigaud (un nom, bien sûr, qui doit être au centre du pôle plastique et muséal de Perpignan, où l'immense portraitiste du siècle de Louis XIV est né !!)

Si les salles du futur musée sont consacrées à tous les artistes venues dans notre ville tant aimée (Céret l'a bien fait !), en montrant leurs correspondances, l'influence du lieu (la Catalogne, la corrida, la sardane…) sur les créations, si des parcours culturels et artistiques sont conçus de façon ludique, inventive, inédite, alors Perpignan peut montrer sa différence…

Depuis l'année dernière, un groupe d'amis se réunit et s'active, autour de l'association "Les amitiés internationales André Malraux" (AIAM) pour faire connaître un Maître de la musique, né à Perpignan, le compositeur et guitariste François Paule de Fossa (ce blog en a déjà parlé).

Pour 2015, des concerts, des lectures, des mises en scènes, un colloque universitaire…sont programmés afin de faire sortir De FOSSA de l'anonymat : il est enregistré par des musiciens norvégiens, japonais ! Ici, c'est le talentueux Francisco Ortiz qui l'a découvert et diffusé, depuis plus de dix ans, dans une indifférence quasi unanime.

Cependant la mairie de Perpignan a compris les enjeux (voir le site municipal et mon compte-rendu du 31 août, avec la présence du délégué à la culture). Le conseil municipal a compris, mais les priorités sont autres : la sécurité, la propreté, la dette…

Mais on vous le répète, la ville s'en sortira grâce à la culture, réunira ses communautés par le respect de tous les arts, par la pédagogie, par l'éducation (et nous pensons que l'abandon de l'Ecole des Beaux-Arts n'est pas qu'une erreur : c'est une faute !)…

Revenons à ce qui nous assemble et qui est positif. Découvrons cet artiste original, mais méconnu lui aussi, qui vit dans la maison natale de François De Fossa : Alain Géli, avec sa soeur Marie-Claire, est en effet propriétaire de ce lieu unique, au coeur du quartier de la Révolution française, près de la place du figuier et de la maison du responsable du patrimoine départemental au XIX° siècle, ami du romancier Prosper Mérimée "La Vénus d'ille…sur Têt), de François Arago…

Dans ce petit périmètre, entre la casa Xanxo, l'ancien ghetto juif et l'actuel quartier gitan, une vie littéraire, intellectuel est à ressusciter, une scénographie est à inventer, une animation, un livre, un film…tout reste à faire ! C'est à Perpignan de se bouger, de créer : Perpi ville ouverte, forte de son passé artiste pour affronter l'avenir !!!

Alain et Marie-Claire ont donné un supplément d'âme à la journée consacrée (le 31.8.2014) à F. de Fossa. Ils veulent à présent offrir aux Catalans, donner à la ville la maison natale du musicien ! Plus, on créera ici un musée, pour un artiste qui a eu la démesure de lancer un nouveau mouvement artistique : un musée Géli, oui !!!

(à suivre) JPBonnel

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 07:37
Masques au théâtre de la Rencontre
Masques au théâtre de la Rencontre

* Bonjour à tous, belles Perpignanaises et fiers Perpignangnans ! En fin de compte, en raison des turbulences qui traversent notre douce France, je ne présenterai pas mes voeux.

Inutiles, d'ailleurs, ces souhaits : j'ai fait assez de promesses comme ça pendant la campagne municipale...

Voici donc mes aveux (le a- privatif me permet d'insister sur la suppression de mon discours sur la culture, programmée à l'Ecole des Beaux-Arts. D'ailleurs, qui a choisi le lieu ? Encore un coup bas de Michel Sitja ! Qu'irais-je faire dans cette galère, repaire de pervers et de gauchistes qui se proclament artistes..?)

Mes aveux, c'est de devoir financer les utopies architecturales de Joan-Pau Aldouille : pour éponger la rallonge du Conservatoire, je ferai cracher l'Agglo ! Pour renflouer nos caisses, j'instaurerai un péage de 9,99 euros à la passerelle du Grenat ! Pour amaigrir le budget de L'Archipel, je vais réduire la programmation, louer les salles aux Suisses et aux Qatariens, supprimer le poste redondant de directrice-adjointe de Mme Copier-Coller, fermer des bureaux, renoncer aux cocktails…

Cette politique sera menée par mon fidèle délégué à la culture, à qui sera remise la Croix de Sant-Jordi, pour son action dynamique et inventive : déménagement des bureaux culturels à l'ancien Evéché, poil au curé !

La ville est endettée, nous payons l'héritage de Paupaul et Ji Paul ! Pour économiser, nous avons décidé de brader l'Ecole des Bozards, le festival estival, de moins subventionner Visa et les associations, de liquider la maison de l'emploi…De freiner le spectacle vivant : les jeudis de Perpi auront lieu désormais le dimanche pour "animer" le centre-ville et plaire aux marchands du Temple...

Notre action culturelle s'organise désormais sur trois axes : la musique avec le Conservatoire, le théâtre avec L'Archipel, les arts plastiques avec le musée des Bozarts HR, les arts mineurs au Théâtre municipal !

Merci pour votre attention, et votez bien en mars prochain...

(J.P.Bonnel)

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** STAGE AU THÉÂTRE DE LA RENCONTRE

16*17*18* Janvier 2015

« Masques et Pantomime Blanche »

dirigé par Guy Jacquet

Le masque révèle plus qu’il ne cache,

car une réalité,présente en nous, demeure

souvent impalpable.

Mais les acteurs doivent tenter de la raconter, tout de même, comme les hommes de la préhistoire

racontaient une scène de chasse en se masquant de la tête d’un ours, d’un auroch...

Le jeu sous cet étrange personnage, muet, implique à l’acteur de mettre son corps à l’oeuvre, en priorité.

Car ces masques, projettent un univers théâtral tout à fait unique, que nous n'achevons jamais d'explorer !

Renseignements au 06 80 01 63 70 –Théâtre de la Rencontre - 31 rue des Romarins

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15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 10:30
A la fourrière et à la police municipale de Perpignan : merci Charlie Pujol !

Cette putain de verrue de terrain vague à côté de l'Agglo et de cet hôtel en face de la gare TGV (= Très Grand Vide.) !!! A qui appartient ce terrain moche et ceint de barbelés : on pourrait y mettre les Roms et autres immigrés de la Méditerranée...

Bref je me gare là comme je l'ai fait souvent quand je vais à la gare acheter Minute (Charlie, c'est d'une convention…) ou boire un coup au Foulon en pensant au regretté Louis Monich, polémiste à la Charlie : "merci Truc !" (canard satirique perpignanais des années 80…)

Là, je retrouve plus ma voiture : ils ont mis un panneau depuis peu ! Il va falloir se garer au parc Ducup pour ne pas payer dans ce Perpi-fainéant ! Merci Jean-Marc Charlie !!

Je marche avenue de Grande-Bretagne, derrière les locaux de la police : ça a changé, le lieu est réservé aux syndicats de policiers; je demande à l'un d'eux le tél de la fourrière : "Je ne sais pas, appelez le 17."

Sympa le syndicaliste flic : depuis l'affaire Charlie, on aime la police, les relations sont plus cordiales. Les flics ne crient plus au sans-papier : "Bouge toi, sale bougnoul !", mais "M. Mohamed, auriez-vous l'obligeance de quitter le territoire français..?"

J'appelle le 17 : le gars sympa râle que le collègue ne m'ait pas donné le numéro de la fourrière..Mais il me le donne : on se congratule ! Vive le 17 Charlie !!

Je peux appeler la fourrière : une voix d'ange me répond "On est maintenant en face des Vignerons catalans." C'est à 3 kilomètres, mais gentille la secrétaire !!

En nage, je la vois enfin la secrétaire : elle est gironde, bien en chair, de quoi s'agripper pour monter au Canigou, et des seins conviviaux et pointus comme le Carlitte et le Péric jumellés… Je comprends pourquoi on aime à présent se rendre à la fourrière : pour fourrer la secrétaire…

Le policier qui me dresse le procès-verbal (mais pas autre chose, de plus intime) est sympa lui aussi :"Vous auriez dû faire le contrôle technique depuis 11 mois ! Je pourrais vous ajouter une amende de 1800 euros ! Mais cadeau : il est vraiment humain, ce policier du bureau…

Bref, j'ai perdu deux heures et 122 euros, mais j'ai pu constater grâce à ce reportage auprès des forces de police que nous sommes bien en sécurité et que les agents de la fourrière ne sont pas de mauvais bougres, à l'affût, dans les rues, dès que vous laissez votre voiture le long d'une bande jaune… Il faut bien que tout le monde gagne son beefsteck, non..?

PS. Jean-pierre Bonnel J'étais en tort, je ne critique personne. Mon texte est ironique et provocateur, peut-être, mais j'ai dit la vérité, comme toujours… Ce que je n'ai pas dit, c'est qu'une jeune femme effondrée, silencieuse, triste, payait son amende : 3 fois ce qu'elle gagne chaque jour, et c'était une scène émouvante… Il faudrait sans doute montrer les excès de la fourrière…Moi, je ne gênais personne près de ce terrain vague, mais j'accepte la punition… C'est pas grave par rapport à ce qu'ont vécu les charpies à Paris...

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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