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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 09:48

expo-pays-catalan-a-l-affiche   L'exposition actuelle du musée de Saint-Cyprien nous montre les beautés du pays catalan, voué au tourisme, depuis les années 60/70, avec l'aménagement du territoire. Les atouts des Pyrénées Orientales (exotiques déjà dans l'appellation) sont donc le soleil, les visages divers de la nature (mer, plaine, montagne, Canigou, Corbières) et son patrimoine. Et sa culture faite de traditions et de folklore...

 

Pas l'économie, l'entreprise...

 

* Voici la suite du compte-rendu du débat organisé par "L'Archipel contre attaque" (voir la vidéo intégrale sur ce site) :

 

Le 3° intervenant est Michel Cadé, historien, prof d'université et directeur de J.Vigo.

"Quels sont les phares du 66 et de la ville ? L'identité est vieillotte, rurale. Les anciens ont, ici, la nostalgie de l'identité, désormais introuvable...

Ces images identitaires sont fragiles; par exemple, les sandales catalnes sont confectionnées à 90% en Chine...

 

Il s'agit d'une "identité plaquée" : pour le rugby, c'est le cas de le dire...

 

Le territoire croit à un pseudo-enracinement historique; or, le Catalan du Moyen-Age vivait dans un autre contexte, bien différente du nôtre...

 

On parle d'identité quand il y a crise : on est trop dans la déploration ! On a un peu trop le mépris de soi, ici !

 

L'Université est un lieu ignoré alors  qu'elle fait de bonnes choses : c'est, par exemple, le 10° centre mondial pour la recherche sur les massifs coralliens… Le solaire : avec le CNRS à Odeillo, Banyuls, on commence à passer au stade industriel…

La viticulture innove aussi : bio à Estagel, La Tour de France…

 

En conclusion, tout n'est pas négatif : Le Grand Saint-Charles, les sections de certains lycées…

 

- - - Jean L'Héritier manie l'humour : "Après les Cathares, nous voici envahis par le Qatar !"

 

"Il y a l'image qu'on a de soi et l'image que les autres ont de nous…

Dans dix ans, le Roussillon est mort: le renaissance du catalan se fait grâce à des étrangers, à des bobos…

Et le ressenti : est-ce que je me sens catalan..?

 

* Pierre Parcé intervient pour se questionner :

   "La photo donne quelle image du 66 ?

 

Il constate un "brouillage de l'identité, des conduites de classes et de catégories. Enfumage : sauver quoi ? QUELS MEUBLES ? QUELLE EST LA RÉALITÉ EN 29014… SE RATTACHER À UNE IDENTITÉ QUI AIT UN DISCOURS COHERENT.

"Ici, la catalanité est fermée; à Barcelone, ouverture au monde !

 

** M.Cadé : "Pas de nation catalane; c'est une notion forgée à la fin du 18° siècle : un roman a été construit…

Chercher une identité catalane dans l'Histoire est une connerie !!!

"A Saint-Laurent de Cerdans, on parlait français par politesse. Aujourd'hui on y parle catalan par erreur !

 

*** Christine Espert prend la parole : le 66 bénéficie d'une image positive grâce à l'agriculture, à la production des pêches…à l'invention des vins doux…

 

Quelle appellation pour ce territoire ..?,

 

 

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 14:17

frontiere.jpg   

 

* information concernant le 1er Séminaire d’été Mémoire et Témoignage au XXIe siècle qui se tiendra à La Jonquera du 3 au 5 juillet, au siège du Musée Mémorial de l’Exil (MUME).

 

Lors de cette première rencontre organisée par le Centre for Memory and Testimony Studies de la Wilfrid Laurier University, avec la co-organisation du Musée Mémorial de l’Exil et du Mémorial du Camp de Rivesaltes, le thème central sera « La frontière de la mémoire. La mémoire à la frontière ».

 

Au séminaire, qu’il y aura les conférences d’Alessandro Portelli (Universitat de Roma, La Sapienza), de Joan Nogué (Universitat de Girona) et de Georges Bensoussan (Mémorial de la Shoah de Paris), il y aura aussi plusieurs tables rondes, des ateliers d’art avec les artistes Fernando Sánchez Castillo (Espagne) et René Meshake (Canada), un concert du musicien Josep Manuel Berenguer et la projection du film “Qui a tué Walter Benjamin...” du réalisateur  David Mauas. Les participants au séminaire visiteront aussi le MUME et le Mémorial du Camp de Rivesaltes.

 

Le séminaire a été partiellement financé par le Social Sciences and Humanities Research Council, du Gouvernement du Canada. En même temps, l’organisation du séminaire a la collaboration du Mémorial démocratique du Gouvernement autonome de la Catalogne tandis que l’Institut de Recherche historique de l’Université de Girona, la chaire Walter Benjamin de l’Université de Girona, le Centre de recherches historiques sur les sociétés méditerranéennes (CRHISM) de l’Université de Perpignan Via Domitia, le groupe Mémoire et Société de l’Université de Barcelone, la mairie d’Argelès-sur-Mer, la mairie de Saint-Cyprien, la Diputació de Girona, la Nau Côclea et les Gîtes de France lui apportent leur soutien.

 

Pour y participer, il faut s’inscrire à info@museuexili.cat. Le réglement de l’inscription peut se faire par virement bancaire ou en liquide le premier jour du séminaire à l’accueil du MUME. Le délai d’inscription finit le 22 juin.

 

Pour le logement, vous pouvez consulter les sites web de la mairie de La Jonquera (www.lajonquera.cat ) et de Gîtes de France (www.gites-de-france-66.com).

 

 

 

- - - -  -LOUP à JUJOLS (66)

 

loup-a-jujols.jpg  Diaporama-conférence jeudi 19 juin à 18h30 à Jujols (66, près d'Olette) présentation des modalités de gestion du loup en Europe...Rendez-vous à la mairie de Jujols - Contact : 06 71 52 20 72.

 

 

- - -  à PERPIGNAN : 

 

* Vous êtes cordialement invité(e) à la présentation de l'ouvrage sur les plafonds peints médiévaux de Catalogne (Vol. VI, 2013, des quaderns du musée de Vic), aux archives départementales (74, avenue Paul Alduy, Perpignan), le jeudi 19 juin, à 18h.

 

Cet ouvrage constitue la publication de la 2e partie des 3 èmes rencontres sur les plafonds peints médiévaux qui se sont tenues à Perpignan et Vic du 6 au 8 mai 2010, organisées conjointement par la RCPPM, le CCRP et le musée de Vic -le 1er volume, livre bleu sur les sources, a été publié en 2012.

Cette présentation sera assurée par Monique Bourin (professeur émérite d'histoire du Moyen-Âge à l'Université Paris-1), Jean-Bernard Mathon (conservateur des AOA des P-O) et Rodrigue Tréton (docteur en histoire).

Il y sera notamment question des plafonds peints roussillonnais (Perpignan, Ille, Millas, Collioure, ...), patrimoine particulièrement fragile et qui risque de disparaître, notamment à l'occasion d'opérations de rénovation immobilière.

 

A l'occasion de cette manifestation seront exposés les closoirs de l'hôtel d'Ortaffa, conservés au CCRP, et les originaux des contrats pour la tribune de Millas (1440-1442), déposés aux archives départementales.

 

 

Jean-Bernard MATHON, Conservateur des antiquités et objets d'art du département des Pyrénées-Orientales - 

Responsable du Centre de conservation et de restauration du patrimoine du Conseil Général

150, avenue de Milan - 66000 Perpignan

jeanbernard.mathon@cg66.fr 

 

-------Ciné : à Perpignan 


Jeudi 19 juin à 19h10 – Salle Marcel Oms

MANGE TES MORTS de Jean-Charles Hue

Le prix Jean Vigo a été décerné par un jury le 12 juin 2014. Pour la deuxième année consécutive, l’Institut Jean Vigo tient à faire découvrir, en avant-première, au public perpignannais un film récompensé pour son indépendance de ton et son originalité !

« Le « Vigo » n’est pas un prix de consécration. Il est un prix d’encouragement, de confiance. Un pari. Majoritairement de production française, pour concourir les films des auteurs doivent se caractériser par l’indépendance de leur esprit et l’originalité de leur réalisation » Luce Vigo

Ces qualités définissent le travail de Jean-Charles Hue dont le long métrage Mange tes morts, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs au dernier Festival de Cannes, a remporté le dernier prix Jean Vigo.

Après La BM du Seigneur Jean-Charles Hue continue d’explorer la communauté des gens du voyages avec Mange tes morts. L’intrigue gravite autour de la virée de trois frères yéniches dans le monde des “gadjos” à la recherche d’une cargaison de cuivre. Mêlant fiction et regard documentaire sur la famille Dorkel, Jean-Charles Hue avait fasciné avec son premier long-métrage, dont “Mange tes morts” est en quelque sorte le prolongement.

Jean-Charles Hue a commencé à fréquenter cette communauté de longue date comme vidéaste et plasticien. Son passage à la fiction se fait donc sur une base de partage avec ses modèles, dans un mélange proprement sidérant entre la chronique documentaire et le bon vieux film noir de gangster.

 



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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 07:48

VISUELDesvignesetdesailes.jpg   "Il est beau, il est bio : c'est le Mas Baux !"

 

En effet, pour engager son propos, l'ancienne directrice des Estivales et auteur d'un livre retraçant cette aventure (voir l'article sur ce blog), Marie-Pierre Baux a retrouvé le goût de la scène et du spectacle vivant. Elle ne pensait pas revenir si vite à la culture et à inviter, avec Serge son époux, la Compagnie "Le Théâtre chez Soi", pour cet événement programmé du 11 juillet au 12 septembre "Des vignes et des ailes…O Vents d'anges !" (*)

 

 

"Il est théâtre, danse et flamenco : c'est le Mas Baux !"

 

Cet air joyeux aurait pu ouvrir la conférence de presse donnée par Marie-Pierre Baux et Laurent Prat, au Théâtre chez soi, hier matin, à Perpignan, mardi 17 juin. 

 

Mais M.P.Baux, pour expliquer le projet culturel de l'été en son domaine, direction Canet, a préféré l'adage généreux de son hôte, le "Théâtre Chez Soi" : "Tout est bien, nous sommes ensemble !"

 

A présent, c'est "tous ensemble, tous ensemble !" au Théâtre chez Baux !!

 

 

Oubliés donc les expériences des Estivales et du Théâtre de l'Etang... Culture et spectacle s'installent désormais au Mas, dans l'intime, loin des polémiques et des jamoisies... Oui, au mas Baux, où la troupe a eu le coup de foudre : normal, sans doute car les foudres ne manquent pas dans cette cave du 17° siècle !

M.P.Baux a voulu insister sur le charisme et la générosité de cette troupe, ne ménageant pas ses efforts : ateliers, bénévolat, participation aux scènes ouvertes, à la disposition des jeunes et du grand public... Talent, créativité et exigence de quaité, surtout ! 

 

Laurent Prat, metteur en scène, a insisté lui aussi sur l'aspect convivial de ces "balades théâtralisées", avec dégustation de vins : "Mas catalan, lieu de nos terres, avec la libre circulation dans les chais, les jardins, les vignes...Avoir un lieu dans la durée, sur toute une saison estival, : 20 représentations tous les vendredis, à 18 h et à 20h30.

 

L.Prat n'aime pas le vin, mais adore mélanger les arts; dans cette optique -c'est le cas de le dire !- il a invité une jeune femme qui incarne la photographie : Letitia est artsite photo et réalisatrice indépendante depuis 2007, installée dans le 66; elle co-signe, en 2012, le docu-fiction "La Saga Violet", relatant l'épopée de cette famille qui a créé l'empire Byrrh.

Letitia fait partie intégrante du spectacle; elle s'est impr égnée des lieux et a joué sur la poésie des noms de vins.

 

G.Lagnel.jpg  La conférence de presse

 

Ensuite Lorenzo Ruiz explique son projet, "Passion, Cuadro Flamenco", grâce à l'association d'un lieu et des arts, en faisant référence à Lorca, faisant exploser les frontières entre théâtre, poésie et spectacle vivant, avec sa "Barraque" itinérante...

 

C'est au tour de Bérénice Quinta de se présenter : elle a répondu elle aussi à l'appel du mas Baux; elle présentera son spectacle le 15 août, une soirée poétique utilisant la thématique de l'ange, du partage des vins, et s'inspirant du poème de Hugo "Stella", nom d'étoile et non, prosaïquement, d'une bière...

 

Il ne manque plus que la participation de l'ensemble Madrigali, entendu à la chapelle Saint-Julien de Villeneuve de la Raho...

 

C'est la troisième carte blanche suggestive, qui nous promet que l'été 14 ne sera pas triste, pas funèbre comme la peinture d'un Soulages, mais blanc tel le corps laiteux et virginal des anges, rencontrés, chantant et dansant, dans les vignobles de Mas Baux, éclairé par la lune d'été et les intermittence du coeur...

 

J.P.Bonnel

 

 

(*) Balade théâtralisée au Mas Baux, tous les vendredis de l'té 2014, à 18 h et à 20h20 (13 euros, des tarifs réduits existent, création collective de 55 minutes - Contact, réservations au 06.58.40.38.11 - www.letcs - Mas Baux, voie des Coteaux : 04 68 80 25 04  -  www.mas-baux.com  - Exposition de photos de Letitia Lazizi tous les après-midis de 15 h à 19 h en juillet, sauf le dimanche.

 

- - - - 

 

 

**Communiqué de presse «DES VIGNES ET DES AILES. 

Ô Vent d’anges» au Mas Baux ...

Tous les vendredis soir d’été, prenez un p’tit peu d’Art au grand Air !

 

Tous les vendredis soir d’été (du 11 juillet au 12 septembre) à 18h et à 20h20, la compagnie Le Théâtre Chez Soi propose une balade théâtralisée dans un domaine viticole catalan du XVIIIème : le Mas Baux (à Canet en Roussillon 66). 

 

Des anges déchus sont tombés du ciel, à deux pas de la Méditerranée, dans un Mas catalan du XVIIIème en plein coeur des vignes ... Au Mas Baux, le bien nommé, dont les «grains de beauté» donnent un nectar aux noms si poétiques (Rouge à lèvres, Baux Blond, Velours Rouge, Soleil Rouge, l’ORiginal ...). Au détour d’un chemin de vignes, dans le chai, du haut d’un balcon, dans un coin de jardin et même du fond d’une cuve…, des personnages tantôt burlesques, tantôt dramatiques, tantôt complices, proposent une balade à travers le Mas.

 

C’est un moment de poésie pure que la compagnie le Théâtre Chez Soi, adepte des spectacles déambulatoires tout terrain, a choisi de partager avec le public dans le cadre bucolique d’un mas traditionnel catalan, unique à bien des égards. Tous les vendredis, à l’heure où le soleil rosit, à 18h et à 20h20, du vendredi 11 juillet au vendredi 12 septembre, neuf comédiens de la compagnie vous proposent en alternance un florilège, chaque soir renouvelé, d’oeuvres littéraires autour de l’art, de l’amour ou du vin... Avec ces anges venus d’ailleurs, découvrez ou redécouvrez les pensées, extraits de romans et de textes de théâtre, d’auteurs aussi rafraîchissants qu’enivrants tels que J. Pommerat, R. De Vos, B. Pivot, P. Delerm, B. Vian, J. Cocteau, JP. Alègre, C. Fréchette, M. Jolivet, C. Baudelaire ... pour n’en citer que quelques uns... Un lampadaire «rouge» dans la fraîcheur des chais, une malle à souvenirs sous un olivier, un canapé «rouge» au beau milieu des vignes, une paire d’ailes suspendue dans un arbre ... La mise en scène de Laurent Prat privilégie des éléments de décor et accessoires qui -tels des signaux lumineux- ouvrent de nouveaux espaces scéniques, racontent de nouvelles histoires ... De ces artifices résulte un spectacle aux milles facettes offrant - chaque vendredi soir - une version complètement «unique».

 

Trois soirées en création «ORiginales» sont également proposées, en forme de «cartes blanches» à des artistes du département, en prélude, interlude et final des représentations ... Et pour commencer le vendredi 1er août à 20H20, le TCS partagera l’affiche avec la compagnie du danseur flamenco Lorenzo Ruiz (avec guitare et chant) pour une soirée entièrement dédiée à la «Passion». Le vendredi 15 août, le TCS donnera la réplique ou la «scène» à la comédienne Bérénice Quinta dans «Tout un poème», florilège poétique joué et enjouant (à 20H20) ! Enfin en clôture de ces «vent d’anges et vendanges», le vendredi 12 septembre, le Trio Scherzando d’Alice Emery, Bryan Houde et Olivier Babulet, proposera un final très inspiré d’oeuvres baroques, classiques, contemporaines et de l’opéra - a cappella ou accompagnés au piano - dans «Voix d’Anges» ... Au cours de la visite, une exposition photographique de Laëtitia Lazizi est proposée aux spectateurs sous forme de deux séries en regard : «Balade sensible au Mas Baux» et «L’Egérie» qui les invitent à découvrir le Domaine sous un angle nouveau et à se plonger dans la poésie qu’il suscite. 

 

Au Mas Baux cet été c’est «De l’art au grand Air, dans tous ses éclats !»

 

Mise en scène : Laurent PRAT Photographe : Laëtitia LAZIZI. Avec, par alternance selon la soirée : Geneviève BILLERACH, Martine COCQUEREZ, Emeline GIMENEZ, Martine GIMENEZ, Morgane LOYER, Emmanuelle MALE, Thibaut NASARRE, Guillaume NICOLAÏ, Laurent PRAT. Jauge : 50 spectateurs maximum par séance. Prix par spectateur : 13€, tarif réduit (étudiant, intermittent, chômeur…) 7€ et gratuit pour les enfants de - de 12 ans. Création collective : le Théâtre Chez Soi (Perpignan). Durée du spectacle : 55 minutes environ. Soirées «ORiginales» Prix : 18€. Tarif réduit : 9€. Renseignements et réservations : le Théâtre Chez Soi t. 06 58 40 38 11 www.letcs.fr. Mas Baux, Voie des Coteaux t. 04 68 80 25 04 www.mas-baux.com. Exposition : ouverture tous les après-midis de 15h à 19h en juillet (sauf les dimanches).

 


 

Laure Limbourg

Pour le Théâtre Chez Soi

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 08:17

Unknown-copie-1.jpeg  Hélène Legrais

 

 Les montagnes chantaient la liberté : Hélène Legrais

 

* Je me permets d'insérer dans mon blog cette excellente critique : merci à l'auteur qui a su donner à ses lecteurs l'envie de lire encore et encore...

 

Résumé :

Font-Romeu, 1943. Fuyant Paris occupé, Amédine a interrompu ses études à la Sorbonne pour retourner chez ses parents à Perpignan. Pour essayer de canaliser son caractère indépendant et passionné, ceux-ci l’ont envoyée chez son grand-père adoré à Font-Romeu, station climatique pyrénéenne huppée, dont l’établissement emblématique, le monumental Grand Hôtel, a été réquisitionné par la Wehrmacht pour en faire un hôpital. Prêtant main-forte à sa tante qui tient un salon de thé, Amédine y retrouve, malgré l’omniprésence des uniformes vert-de-gris, l’ambiance des vacances de son enfance, renoue avec un ancien camarade de jeu, Vincent, le fils du charcutier. Dans le village, on leur prête une romance mais Amédine a d’autres préoccupations. Elle a besoin de se sentir utile. Elle s’engage au sein d’une filière d’évasion vers l’Espagne. Au nombre des fugitifs, de nombreux juifs fuyant les persécutions nazies comme le petit Tenenbaum qui deviendra plus tard Jean Ferrat, et soudain, à sa grande surprise, Daniel Meyer, un étudiant dont elle était follement éprise à Paris…

Née à Perpignan, journaliste à France Inter puis à Europe 1, Hélène Legrais est actuellement chroniqueuse sur France Bleu Roussillon. Avec cette passion communicative qui la caractérise, elle nous fait revivre le destin d’une de ces héroïnes anonymes de la Résistance qui sacrifièrent leurs rêves de femme pour sauver des innocents des griffes des bourreaux.

 

Critique : 

Commençons cette critique par l'un des seuls points négatif de ce livre : sa couverture absolument déguelasse. Venant moi-même d'organiser un concours de graphisme pour la mienne, je suis étonnée par ce travail clairement réalisé avec les pieds. Tout d'abord, si vous êtes allés ou si vous habitez dans les Pyrénées Orientales, vous pourrez remarquer que ce paysage montagnard est alpin, ou juracien à la limite...Mais pas du tout pyrénéen. Pourquoi ce léger détail est-il si désagréable? Quand vous lirez les descriptions d'Hélène Legrais, vous aussi, vous vous direz que ses écrits doivent trouver un écho graphique : non seulement le pays est superbe, mais la description lui fait honneur. Sur ce, je propose au graphiste de coller une belle plage de Normandie sur la prochaine affiche promotionnelle de Plus belle la vie. 

De plus, le roman se déroule plutôt en période printanière et estivale (la neige ne venant que tardivement...) donc la couverture est d'autant plus inadéquate d'un point de vue temporel. Ok. La montagne, la neige, ça vous gagne. Cependant, Amédine, Vincent et les autres ne se déplacent pas en skis et en raquettes dans les plaines verdoyantes (ou alors ils auraient des drôles de loisirs). 

Quand aux deux allemands posés sur la neige et dont la tête touche presque les fenêtres (mesurent-ils 3 m10?), je n'ai rien d'autre à dire sinon : sérieux? Même à l'époque de mes quatorze ans, quand je faisais des montages avec photophiltre, c'était plus crédible (et pourtant...). 

Et pour donner un aspect "vieillot" au tout : tada, une ptite touche de colorisation marron qui fait même pas "genre vieilli" mais juste "genre j'ai essayé de donner un aspect de l'époque mais j'étais tellement sous-payé que j'ai eu la flemme de bien faire mon travail". 

Je n'ai qu'une seule proposition à faire : Graphiste, "Au bûcher!" Et éditeur qui accepte ce genre de travail qui le propose à l'écrivain en lui disant "trop tard, t'as plus le choix!" : bin, "Au bûcher" également. Un livre est un bonbon ; quand le goût est délicieux, il mérite un emballage digne de ce nom. 

Voilà. 

Sinon la pagination est réalisée de façon tout à fait correcte, et la qualité du papier est excellente. 

Passons à présent au contenu du roman, son écriture, et ses personnages. 

L'écriture est si fluide que j'ai eu du mal à m'arrêter. Dévorer cent pages d'une seule bouchée, sans s'arrêter, sans avoir le temps de prendre mon souffle : voilà qui fut fait. Je ne me suis pas ennuyée : il y a de l'action, et surtout du rythme. Je me suis laissée portée par l'écriture, j'étais dans Font-Romeu, au coeur de cette "drôle de guerre", je côtoyais les personnages. Le récit, le paysage, les anécdoctes : tout est vivant. 

L'Histoire se mêle avec l'histoire du roman, sans donner pour autant un caractère pompeux ou trop savant. Je propose qu'on mette "Les Montagnes chantaient la liberté" au programme des troisième en Histoire ; ce sera toujours plus palpitant qu'un paragraphe dans un manuel scolaire. Hélène Legrais décrit avec précision ce qu'était la vie quotidienne de Font-Romeu à cette époque ; un pari difficile, mais gagné. 

De plus, l'écriture est tellement accessible et savoureuse que l'on s'imaginerait presque pouvoir écrire ces lignes. Les phrases ne contiennent jamais que le "sujet-verbe-complément". Sous une apparente simplicité, elle recèle et relève d'une complexité étonnante. Tout est dans le dosage de l'intensité et du rythme. Elle a aussi une profondeur psychologique presque palbable : on connaît le caractère des personnages non seulement par les descriptions, mais aussi par leurs paroles et par leurs actes. 

J'ai adoré détester certains personnages (Léonie, ou encore les collabos ou des juifs); j'ai aimé en adorer d'autres (Amédine, Daniel et Vincent). 

Toute l'histoire découle des personnages : de leurs caractères, de leurs désirs, de leurs défauts...Et plus particulièrement, du personnage principal. Amédine, une jeune femme intelligente, à la fois "lumineuse et douleureuse", est une héroïne malgré elle. Elle s'engage dans la résistance et sauve d'autres personnes. De bout en bout elle apparaît comme inadaptée à la société : elle brille tellement par son intelligence qu'elle en devient éblouissante. La fin, loin d'être heureuse ou fataliste, est tout simplement réaliste. Elle tire à boulet rouge sur l'incapacité d'accepter la différence ; en temps de guerre ou non. 

Les Montagnes chantaient la liberté est l'un des livres à avoir dans sa bibliothèque, et surtout, à avoir lu. 

 Lil Fantasy (7 juin 2014) 

 

 

 

Nicole-Yrle.jpg Nicole YRLE.

 

 

Lundi 18 novembre à 19h une rencontre est organisée par le Lion's Club La Catalane au mas d'huston (golf). Une rencontre avec Nicole Yrle pour son roman 'les dames de Paulilles'.
«
Dans la baie de Paulilles, en Roussillon, une épopée humaine à travers le destin de quatre générations douvrières et de leurs compagnons dans une usine de dynamite et son village ».

Entrée l
ibre

Synopsis : à quelques encablures du Cap Béar, nichée entre Banyuls et Port-Vendres, la baie de Paulilles, joyau de la Côte Vermeille, recèle tout un pan de lhistoire du Roussillon.


Madeleine, Marie, Maria ou Marion, les « Dames de Paulilles », ouvrières à lusine Nobel, sont les actrices d'une épopée humaine qui entrelace le quotidien de femmes et d'hommes à la fois humbles et nobles, confrontés au mépris de quelques intérêts particuliers et à la violence d'un XXe siècle traversé par les guerres.

Une Histoire dont les soubresauts et les zones d'ombre marquent chaque personnage de leur empreinte. En 1916, des Annamites ne furent-ils pas contraints de quitter leur pays pour servir la « mère patrie » et remplacer les ouvriers envoyés au front ?
Marine, la descendante des quatre ouvrières, sattache à préserver leur riche mémoire, tout en poursuivant sa propre quête qui, de silences en secrets bien gardés, apportera un jour dapaisantes révélations.


Génération après génération, l'aventure des « Dames de Paulilles » tisse des destins poignants, hésitant entre amours et tragédies, plaisirs simples et souffrances.
Un récit prenant, dédié à l'humanité, la dignité et la solidarité, servi par une écriture intense et imagée.
Un hymne émouvant, rythmé par les passions, les espérances et la fierté des « Dames de Paulilles ».

 

 

 

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 17:17

Unknown.jpeg Jean Guéhenno

 

 

 

* Certains bouquinistes sont incultes ou peu attentifs : l'un d'eux, lors du marché de Prades, vendait plusieurs livres de J.Guéhenno à un prix dérisoire. J'ai acheté "Changer la vie" (éditions Grasset, 1961) dédicacé et contenant, à l'intérieur, trois lettres manuscrites ! Je vous livre ces missives adressées toutes à Paul Roger, habitant Carcassonne, et ayant une résidence secondaire à Montolieu (Aude)   - J.P.Bonnel -

 

 

 

1. En-tête "Académie française" - Jean Guéhenno, le 3.1.1968 (Paris, 5ème)

 

à M et Mme Paul Roger, 11, Mountolieu, Aude

 

 

Cher Paul Roger,

 

Je vous renvoie à votre souvenir. Je vous envoie tous nos voeux pour vous et les vôtres. N'allez pas croire que j'oublie Montolieu. J'y pense souvent et j'ai quelquefois la nostalgie de son soleil et de ses garrigues.

Croyez à notre fidèle sympathie. Bonne année ? 

 

Guéhenno

 

 

 

2.    Jean Guéhenno  le 8-1-1971 (Paris, 5ème)

 

à Paul Roger, 18 rue Coste-Reboull, 11, Carcassonne

 

 

Cher Paul Roger,

 

Je vous remercie de vos voeux et nous vous envoyons tous les nôtres, pour vous, Madame Roger, vos enfants. Bonne année !

 

Je souhaite quant à moi, que les voeux que je reçois soient efficaces. La dernière année n'a pas été très bonne. On vieillit, malgré tout, et il faut s'y résoudre Mais j'ai l'impression d'aller mieux, et je "remonte" si je puis dire.

 

Je travaille. Jean-Marie et sa maman aussi, ils vont bien. JM est à l'Ecole normale, mais il est notre voisin et, gentiment, il vient très souvent à la maison Nous nous voyons aussi quelquefois; nous voudrions les voir plus souvent, Louisette et Jeanne. Mais comme chacune d'elle est très occupée, et elles sont à l'autre bout de Paris. Je pense souvent à Montolieu. Louisette et Emilie m'en donnent des nouvelles.

 

Je regrette de ne pas y aller plus souvent ! Dites, je vous prie, mon souvenir fidèle à tous nos amis communs. S'il vous arrive de venir à Paris et si vous avez le temps, téléphonez-moi  (med. 06.64).

Nous aurons plaisir à vous recevoir...

Amicalement,

 

Guéhenno

 

 

 

3. Paris, le 2.1.1973

àM. Paul Roger, Secrétaire général des transports routiers, 18 rue Coste-Reboull, 11, Carcassonne

 

 

 

Cher Paul Roger,

 

Nous vous remercions, vous et Madame Roger, de vos voeux et nous vous envoyons tous les nôtres.

 

Croyez que nous ne vous oublions pas. Nous pensons souvent à Montolieu. Louisette, Emilie nous donnent quelquefois des nouvelles et nous savons un peu ce qui vous arrive. Ainsi, la semaine passée, ce grave accident près de la maison de Raymond Rives. 

 

Je souhaite que quelque jour nous ayons l'occasion de nous retrouver. Montolieu me reste très cher.

Bonne année, chers amis et à vous, amicalement..

 

Guéhenno 

 

 

 

 

* Né à Fougères (Ille-et-Vilaine), le 25 mars 1890, Jean Guéhenno a raconté dans Changer la vie son enfance pauvre. Fils d’un cordonnier breton, il fut contraint d’abandonner l’école à quatorze ans pour s’engager comme employé dans une usine de galoches, ce qui ne l’empêcha pas de continuer à étudier seul, après ses journées de travail. Il obtint son baccalauréat, puis réussit le concours d’entrée à l’École normale supérieure, et enfin l’agrégation, qui lui ouvrirent les portes de l’enseignement secondaire.

Après avoir servi pendant la Première Guerre mondiale comme officier d’infanterie, Jean Guéhenno devient professeur de littérature pour les classes dekhâgne aux lycées LakanalHenri-IV et Louis-le-Grand. Il achève sa carrière dans l’Éducation nationale comme inspecteur général.

Jean Guéhenno se consacre par ailleurs à la critique littéraire, notamment à une étude approfondie de l’œuvre de Jean-Jacques Rousseau, à qui il consacre les livres suivants : Jean-Jacques en marge des Confessions (1948), Jean-Jacques, roman et vérité (1950), Jean-Jacques, grandeur et misère d’un esprit(1952) et Jean-Jacques, histoire d’une conscience (1962). Il est l'auteur de nombreux autres ouvrages, dans lesquels il proposait un humanisme original, notamment L’Évangile éternel (1927), Caliban parle (1928) et La Foi difficile (1957) et Caliban et Prospero (1969).

C’est à cet humanisme que ressortit l’engagement politique de Jean Guéhenno entre les deux guerres. En 1927, il signe avec AlainLucien DescavesLouis GuillouxHenry PoulailleJules RomainsSéverine, notamment, la pétition contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre, loi qui abroge, selon les signataires, toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion1. Cette pétition paraît dans le numéro du 15 avril 1927 de la revueEurope dont il deviendra le directeur de 1929. Il assurera cette fonction jusqu'en mai 1936. En 1935, il fonde l’hebdomadaire Vendredi...(lire la suite dans Wikipédia)

 

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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 09:31

100 0387 Le Castillet (C) Dominique BAILLIEUX


 

Comment les étrangers perçoivent-ils notre cadre de vie et nos cultures…? Il faut essayer de se mettre dans leur position d'observateur afin d'avoir du recul, être plus objectif et apprécier ce qui va et ne va pas…


Le journal L'Indépendant (sur son site) a publié l'opinion d'une touriste américaine, qui est enchantée par notre territoire et nos traditions !!

 

La théorie du maire de Perpignan, c'est que la presse, ne montrant que l'aspect négatif des événements,de la gestion d'une ville... qui fait le jeu du Front national et le perpétue…

 

Je pense au contraire de J.Marc PUJOL qu'il y a d'autres causes, plus profondes, au succès du FN…

 

Mais, pour une fois, faisons comme si tout allait bien : ne montrons que le positif !  C'est vrai que les médias diffusent surtout les malheurs, car c'est ce qui a du succès, qui se vend, qui plaît aux gens; ceux-ci s'émeuvent face aux misères du monde, mais ils en redemandent : voyez le succès des journaux "scandaleux" (Détective…) ou du festival "Visa pour l'image" !

 

 

Extrait : "Judy Moore définit son lieu de villégiature préféré depuis des années : Perpignan, et sa région Languedoc-Roussillon. En véritable fan de notre ville et ses environs, la touriste a pris sa plume de journaliste et consacré un long article élogieux à notre région dans son quotidien californien : Orange County Register. 

Visiblement, Judy et Walter Moore, Américains orginaires de Californie, sont tombés sous le charme croisé du Castillet et du Canigou. Pas moins de 14 séjours dans notre région figurent déjà au compteur de ce couple de voyageurs invétérés. 

Résultat, un article digne d'une brochure touristique à grand budget : elle n'omet rien, les chalets de Noël sur le quai "Vaubaun" (qui ne pourraient pas être plus magiques), la descente au flambeau de la Saint-Jean, les Jeudis de Perpignan, la lumière de Collioure, si fidèle à la réputation que lui ont taillée les Matisse et autre Picasso, les cerises de Céret, le Canigou enneigé qui domine les plages et les quais de la "Bassa"... rien ne manque au panorama. " 

(à suivre : analyse de l'image du pays catalan...)
- - - 

Pour la fête des pères, dimanche 15 juin 2014

 

 

Papa

 

Les rues que je suis pas à pas

Me rappellent des jours de fête ;

Tes mains, par le travail défaites,

M’étreignaient tendrement, Papa.

 

Dans le tumulte d’un repas,

Ta voix éclatait en tempête ;

Et mon regard qu’un rien hébète

Se détournait de toi, Papa.

 

Je craignais le moindre faux pas ;

Néanmoins je levais la tête,

Faisant du monde la conquête

Pour te voir fier de moi, Papa.

 

Et tandis que le temps qui va

Nous meurtrit de sa faux distraite,

Tu guettais d’une joie discrète

Ton sillage en mon coeur, Papa.

 

Jean Iglesis

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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 08:47

expo-pays-catalan-a-l-affiche.jpg  LE PAYS CATALAN s'affiche - L'image touristique des Pyrénées-Orientales - samedi 14 juin, vernissage à 17h3O -

 

 

Le tourisme apparaît et les images invitent à la découverte de ce nouveau territoire. L'Art Nouveau ne va pas tarder à exalter les eaux thermales du Vallespir alors que l'Art Déco unira cimes enneigées des Pyrénées aux lumineuses rives azur de la Méditerranée. Richesse et diversités des paysages fondent l'identité et le destin touristiques du Pays Catalan.

 

Tradition et modernité, authenticité et influences extérieures ne cessent de se croiser, reflétées par le miroir à la fois fidèle et changeant de l’affiche, elle aussi expression des tendances et des modes, dans sa technique et dans sa facture, souvent confiée à de grandes signatures de la peinture et des arts graphiques. Les œuvres de Commarmond, Steinlen, Cappiello, Champseix, Dalí ou Desnoyer s'invitent aux Collections de Saint-Cyprien pour donner à voir un Pays Catalan dans tous ses états, ses atouts et ses atours...

 

 

** Les tenants du modernisme - Visite dans le cadre du mois de l’architecture à Perpignan, organisé par l’Animation du patrimoine.

Par Jacqueline Bernat, guide conférencière.
Autour des réalisations de Raoul Castan et de Ferid Muchir, architectes résolument tournés vers le modernisme, des années 1920 aux années 1950.

Départ du Palmarium Samedi 14 Juin 2014 à 10h.

Téléphone: 33 (0)4 68 86 08 51

 

 

 

 

 

*** à MONASTIR del CAMP (Passa)

 

Prochain rendez-vous au Monastir del Camp  pour les journées du Patrimoine de Pays

 

SAMEDI  14 JUIN 2014        Avec   EVELINA SIMON      (Harpiste)

================== 

 

de 14 à 17 heures                    STAGE D' INITIATION à la HARPE

                                               (harpe et partitions fournies) Découverte des différentes harpes, travail de morceaux en groupe         45   Euros

                                                inscription au 06 28 60 30 64      coursharpe@gmail.com

 

18  heures                               CONCERT      4 euros    (gratuit pour les stagiaires)

Découverte des sonorités de chaque harpe. Tour du monde musical .

 

DIMANCHE 15 JUIN

 

11 heures Accueil des participants

suivi du repas « tiré du sac » sous les tonnelles du Monastir

 

la roulotte à galettes sera sur les lieux (crêpes sucrées et boissons             fraîches)

 

14 heures pour ceux qui le désireront : visite commentée

pour les plus jeunes : chasse au Trésor....

 

15 heures CONCERT

THEOTIME LANGLOIS DE SWARTE   &

ROXANNE  KOWALSKI

(élèves du Conservatoire de Perpignan)

 

«  LE VIOLON A TRAVERS LES SIECLES  »

 

17 heures VOIX POLYPHONIQUES

          «  VEUS ASPRES »   et leur excellent programme

 

Ce dernier concert sera suivi du vernissage dans le cloître de l' exposition des œuvres de

 

JEAN-FRANCOIS    FERRER    Artiste peintre du BOULOU 

 

 

  Prix d' entrée :   7 euros       Réservation   au   04 68 38 71 24

 
 


  • Place de la République - Saint-Cyprien Village

  • Cet été, les Collections de Saint-Cyprien donnent à voir sur leurs cimaises le plus beau des carnets de voyage. A travers une exposition événement qui sera inauguré ce samedi 14 juin, le musée cypriannais réunit l'ensemble des affiches qui constituent l'histoire touristique du Pays Catalan de 1870 à 1970. Dès le XIXe siècle, l'exceptionnelle beauté et la typicité de ses paysages séduit à la fois voyageurs et artistes romantiques venus en terre catalane pour y faire leur ''tour''. 
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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 10:24

M.Passotti_peinture.jpg  Marguerite PASOTTI

 

 

 

    Au coeur de la ville de Perpignan, au bord du marché de la place de la République, là où les vies se croisent sans relâche, et où l'on peut, sans focément y participer, vivre cette fébrilité. Marguerite s'est installée à l'affût, à observer le foisonnement humain, ses mutations, la vie des autres...

 

 

Après des années d'études d'art diverses et souvent contradictoires, à la recherche d'une réponse à ses questions innocentes sur la création et sur elle-même, professorat de dessin, arts plastiques à la Sorbonne, métiers d'art, mosaïque, volumes, peinture, art mural, illustration, pub... Elle s'est persuadée que chacun porte la sienne en lui-même, et  son chemin : Tunis, Paris, Céret, Perpignan... d'une ville, d'une maison, d'une vie, d'une oeuvre à l'autre...

 

Une diversité de techniques : bois découpés, dessins, gravures et aussi bijoux...et toujours ce même mouvement de la matière qui se transforme, se déplace; les frémissements, translations, croissances et cheminements : la trace du temps, non pas un mouvement anarchique et convulsif, mais une empreinte profonde, lente et réfléchie de la matériau jusqu'à détruire son enveloppe...

 

Sur des volumes de récupération, bois découpés ou autres supports; trois plans : celui du peintre qui regarde, est entraîné à la limite du cadre, puis plonge à travers la figure, vers le hors-champ arrière illimité...

 

Les formes simples dans lesquelles sont entraînés des morceaux de plantes, de corps, de ciels lumineux, de l'eau, tirés du magma de la matière. Des figurs qui se forment, se déforment, se transforment...pour ne pas mourir..? Ce qui semblerait s'orienter vers une approche symbolique du monde et de la création devient un dérèglement sensible des facteurs formels et matériels que sont l'espace, le volume, la lumière et la matière...

 

Les couleurs vives et contrastées des peintures à l'huile, l'ombre, les éclats de lumière, associés à la dé-construction, nous conduisent à la limite du réel, comme si la réalité finie n'avait plus droit au repos...

 

Les dessins, très travaillés, à la mine de plomb sur bristol, aigus et suaves, pénètrent, du plan de la feuille, témoin de notre présence, vers l'intérieur de la matière par une gradation des intensités de gris, menés avec précision vers un autre espace : sensuel ou immatériel..?

 

J.P.Bonnel

 

 

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 11:57

images-copie-34.jpeg Marc GILMANT 

 

 

 

Vernissage de l'exposition "Collioure intemporelle", le vendredi 13 juin 2014 à partir de 18h30 : salle du Conseil municipal, place du 18 juin - Collioure - jusqu'au 14 septembre, tous les jours de 15h à 19 h - dimanche de 15 h à 19 heures (entrée libre).

 

 

 

** Le débat organisé par Nicolas Caudeville et L'Archipel contre-attaque, à la galerie "à100mètresducentredumonde" fut de qualité et a réuni des spécialistes de la sémiologie (R.Marty), de l'architecture (B.Cabanes), de la photo (P.Parcé), de la gastronomie-viticulture (J.L'Héritier), de l'Histoire et du cinéma (MIchel Cadé).

 

1. R.Marty analysa l'affiche qui, depuis des décennies, veut être l'image de marque des P.O. Les signes sont : le Canigou, Collioure, Byrrh, les barques catalanes, quelques produits locaux…La photo est un magma dans lequel il faut mettre l'ordre sémiotique; il s'agit de trouver la cohérence et les ans de ce fourre-tout d'éléments posés sur des étagères…

 

Pour les gens d'ici (les Catalans), tout fait sens; pour les gens "extérieurs" (étrangers, touristes…), cela dépend des connaissances de chacun.

Le Canigou (ou Canigo" -avec accent sur le O- du CG66, est la "montagne sacrée" qui s'impose par sa masse et sa prégnance.

 

Quant à la sardane ou à l'USAP, ce sont des signes ayant un autre statut et sujets à "classement" (jugement de valeur, dévalorisation, passage en division 2…)

Pour Collioure, l'image est intemporelle (Marc Gilmant a raison !!!) : on ne peut l'ôter le petit port, de l'histoire de l'art…

 

* Mon commentaire : Les Catalans se sont créé une sorte de "mythologie" avec des lieux naturels, des éléments du patrimoine, des créations artisanales…Ces objets peuvent changer, évoluer, mourir… Le Canigou n'est peut-être pas un signe collectif perpétuel : on peut l'acheter, qui sait ? Rappelons-nous les affaires de Py-Mantet et du massif du Madres confisqués par des banques/assurances ou par des étrangers..!

 

De même pour Collioure qui n'a pas toujours été "reconnaissable" grâce à son clocher (cf la chanson de Trenet) : le clocher était d'abord un phare…)

 

**R.Marty : l'USAP relève des sciences sociales; au plan socio-économique, tous les partenaires de l'équipe de rugby pâtissent end moment de la délégation du club "catalan"… L'équipe est un objet de la représentation du département.

 

L'échec de l'USAP entraîne une dégradation des entreprises engagées de façon financière, de même que la société civile a dégénéré en catégorie inférieure…

 

(notons que la ville de Perpignan n'a pas perdu tout son prestige car un élément positif est venu de l'équipe de Basket féminin !)

 

Quelles perspectives pour le 66 ? Quel futur envisageable;.? Quels symboles utiliser pour classer ce département..? Ce qui est nouveau pour une "image" renouvelée et plus moderne de Perpignan, ce sont le TGV, le Centre du Monde, le théâtre de l'Archipel, mais les réussites de ces réalisations sont contestables et on assiste à une chute symbolique de la cité "catalane"e  et de ce territoire…

 

2. Bernard CABANES : architecte, musicien (fanfare) et responsable de la Casa musicale :

 

Il note d'abord les "occasions manquées" de la "ville mythique" de Perpignan, avec ses architectures superposées. En 2000, naît un enthousiasme car on fait le pari de l'urbanité ! Il rappelle que c'est M.Christine Gayet qui, la première, prononça le mot "archipel" : présent dans la salle, le maire J.Paul Alduy va récupérer la métaphore…

 

Perpi, c'est la ville" météo, boulot, dodo" !

B.C. constate que les habitants ne sont pas revenus dans la ville: la paupérisation des quartiers se poursuit… Les gens vont travailler de plus en plus loin : ils bouffent la nature, avec les rocades, banlieues-dortoirs, quartiers périphériques, centres commerciaux;..

 

La culture urbaine devrait être un vecteur d'identité : exemple de la Casa musicale.  Il faut pratiquer la ville, en trouver les liens et les fossés. "La ville est le miroir de l'identité" !

 

3. à suivre avec Michel Cadé...

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 09:24

maela-paul.jpeg  Maela PAUL

 

Je viens de lire "La petite colère", roman récent d'une romancière (Eclats ou la femme lisse, L'homme à la peau de soie...), auteur aussi d'ouvrages qui font autorité, sur "la voix, le recommencement, l'accompagnement…)…et il est faible d'écrire qque c'est bien écrit ! En effet, le style est ici une attention, une création de tous les instants : rythme, forme, images, syntaxe au service du contenu, de cette histoire -banale aujourd'hui- de déchirement, magnifié dans ce long récit  de 291 pages…

 

Ce livre appelé "roman" est le long poème engrosse d'une déchirure, de la fin d'un amour : c'est la parole intérieure, l'introspection d'une femme trahie, ramenée à sa solitude. Et seule, elle parle de cette plainte, qui mêle dialogue et narration.

 

Souffrance, amertume : la narratrice, au fil des pages, crie la colère, "petite" comme une "petite mort", n'osant pas aller jusqu'aux limites de la haine et de la rupture définitive, comme pour se ménager un improbable retour dans le pays du couple…Le roman veut encore exprimer la vie, célébrée par le seul point de vue féminin :

"Dans la nuit obscure de l'être s'accomplit le testament des louves hurlantes."

 

En s'adressant à l'autre, à l'ancien compagnon, au traître, le tant aimé, l'encore chéri, qui pourtant lui a fait tant de mal, la narratrice-héroïne place le lecteur dans la position du voyeur, de plus en plus mal à l'aise dans cette histoire personnelle…Mais, peu à peu, enivré par la force de la littérature, ce spectateur comprend que cette histoire est la sienne; il se retrouve dans le vocatif : tu…

 

Ereintée par cette aventure sentimentale qui l'a conduite jusqu'au dégoût, la narratrice est pourtant incapable d'affirmer son véritable sentiment, haine ou amour, signe qu'elle subit encore le magnétisme de l'homme, qui ne tient debout que par la haine…

 

Au fur et à mesure de la lecture du roman, écriture d'une psychanalyse haletante, le lecteur comprend que, au delà de l'architecture romanesque, il assiste à l'avancée d'une femme qui  se reconstruit… 

 

Ce livre admirable mérite une diffusion massive, que les éditions de L'Harmattan ne sont pas capables d'assurer, hélas !

 

 

 

 

 

 

*** Maela Paul

VIENT de PARAITRE :

L'HOMME À LA PEAU DE SOIE ET AUTRES PORTRAITS
Maela Paul
Écritures
LITTÉRATURE ROMANS, NOUVELLES

Six hommes : autant de parades amoureuses, de jeux d'évitement ou d'approches, autant de nuances dans les sentiments et dans les tonalités de désirs, de frôlements et de visages.
Ces hommes de passage sont avant tout des passeurs, et chacun s'en trouve reconnu pour ce qu'il est : une source d'inspiration.

****  Maela Paul

"Dans la rue, les gens devaient imaginer qu’ils formaient un couple. Cela ne lui déplaisait pas. Elle avançait à ses côtés. Royale. Souveraine. Dans sa main, rien qu’un mouvement doux et glissant. Et cette chaleur qui naît des paumes lovées l’une contre l’autre. Dans sa marche, tout est prétexte pour se rapprocher de lui. Un éclat de rire, l’exiguïté d’un trottoir ou le croisement d’un passant, et elle laisse sa joue frôler son épaule. Ils marchent. Qui suivrait leur déambulation serait gagné par cette ondulation naissant de chacun de leurs pas pulsant sur le sol. Par l’oscillation des hanches se propageant dans l’embrasement de la poitrine.

Chaque pas scande l’amour qu’ils font et qui éclot dans l’allure altière qu’il leur confère. Ils ont dans leurs yeux cette luminosité débordante de ceux qui ont rompu leurs digues. Pour un temps ou pour longtemps. Cette transparence aqueuse de ceux qui s’étirent après l’étreinte et détiennent leur pouvoir d’avoir acquiescé à ce qui se présentait. Leurs silences comme leurs propos ne sont que jubilation. Où se devinent le désir, la connivence, l’appétit retrouvé de la jouissance. En eux président l’incrédulité la plus totale face à ce qui leur arrive et l’absence de doute quant à la précarité de leur aventure. Pour l’heure, sa conscience à elle est toute nichée dans la douceur de sa paume offerte, dans la pression des doigts qui rythme leurs pas. Entretenue par l’émotion qui monte jusqu’aux joues au souvenir du lit défait. Des vêtements éparpillés.
C’était un temps heureux. "


Extrait de "L'Homme à la peau de soie - et autres portraits" Maela PAUL, L'Harmattan

 

**Maela Paul 

C’est toute cette population cosmopolite, ayant le verbe haut et se frayant passage dans les ruelles de la vieille ville qui a contribué à ce qu’elle élise à son tour Perpignan pour un jour s’y établir. Non pas parce qu’elle s’y serait sentie “ chez elle ”. Ou bien qu’elle y aurait quelque attache. Non. Bien mieux : pour le dépaysement que la ville opère en elle et pour ce sentiment d’être accueillie comme une étrangère. C’est là qu’elle posera bagage. Qu’elle fondera demeure. La ville tout entière est son refuge et opère sur elle un charme d’autant plus fort qu’elle n’est pas ici retenue pour quelque affaire devant laquelle elle aurait dû se soumettre. Elle est là parce qu’elle a choisi.


Il y a toujours une puissance investie dans le choix d’une terre d’accueil. Puissance devant laquelle l’homme se courbe ou bien se dresse, dès lors qu’il y puise la sève le révélant dans ce qu’il a de plus intime. Cette ville est pour elle un réservoir d’émotions et de sensations soumises à l’imprévisibilité la plus totale. Elle en respire les effluves, s’enivre des couleurs du ciel, de la patine des façades, se délecte des ombres dansant sous les platanes.


Extrait de L'Homme à la peau de soie et autres portraits, Maela PAUL, L'Harmattan, mars 2014 (possibilité d'en faire la commande à l'auteur via un message FB)

 

*** VERNISSAGE : margerin--auffray-et-Berta-maillol-copie-1.jpg  

 

 Frank Margerin, Hugues Aufray et M.Berta-Maillol (au domaine Berta-Maillol)

JUN

12

FRANK MARGERIN au Musée Maillol

 

LA PETITE COLÈRE

Maela Paul

Ecritures

LITTÉRATURE ROMANS, NOUVELLES EUROPE 

 

Elle, c'est Isabelle. mais elle pourrait s'appeler Lydie, Brigitte, Aude ou Christine. Elle a la cinquantaine. Elle vient d'être quittée.

Lui, c'est Bernard. Comme il pourrait être Michel, Didier, Yves ou Jean-Luc. La cinquantaine pareillement. Il a décidé un beau matin de "reprendre sa liberté" comme il dit. A l'occasion de la rupture, Isabelle tente, à travers l'écriture, de faire le point sur sa vie, sur ce qu'elle est, sur cet autre qui la fuit après un quart de siècle de vie commune et sur cet amour qui s'obstine malgré l'épreuve...

 

 

ISBN : 978-2-296-13765-3 • décembre 2010 • 294 pages

 

Prix éditeur : 27,5 € 26,13 € / 171 FF

 

 

Commander la version numérique (Pdf texte) : s11.gif 20,63 € | 2 358 Ko 

EAN Ebook format Pdf : 9782296450301

 

Commander la version numérique (Epub) : s20.gif 20,63 € | 382 Ko 

EAN Ebook format Epub : 9782296937468

    • 66650 Banyuls-sur-Mer

    FRANK MARGERIN du 12 juin au 31 octobre 2014.

     

    C’est la toute première fois que MARGERIN expose dans un musée.

    Environ 70 planches originales de 1972 à 2009, dont quelques inédits jamais publiés, seront présentées.

     

    Tél./Fax. +33(0)4 68 88 57 11

    museemaillolbanyuls@orange.fr

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