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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 10:55
Perpignan : slogans pour candidats en mal d'idées

PUJOL c'est OAS.

 

GRAU C EST EAS.

 

AMIEL TOUT FIEL TOUT MIEL.

 

ALIOT à  moi le magot.

 

La gauche : combien de divisions...?

 

Ripoull : mon étiquette c est l'éthique. Votez éthiquette !

 

Jpb. Un maire de proximité !

 

 

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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 18:30
Rencontre avec Ludmilla  Poliakova, musicienne, compositrice, au coeur du spectacle vivant, à Perpignan
Rencontre avec Ludmilla  Poliakova, musicienne, compositrice, au coeur du spectacle vivant, à Perpignan
Rencontre avec Ludmilla  Poliakova, musicienne, compositrice, au coeur du spectacle vivant, à Perpignan

Rencontre avec Ludmilla  Poliakova, musicienne, compositrice, au coeur du spectacle vivant, à Perpignan 

 

 

 A Perpignan, entre le Conservatoire de musique Monserrat Caballé et les salles de spectacle qui l'accueillent, vit une jeune femme, séduisante et enthousiaste, artiste engagée dans la société, sur laquelle les muses et les fées se sont penchées...

 

Elle a un nom slave et pourtant elle est née en France, à Lyon: elle est de la deuxième génération, ses grands-parents ont émigré de l’ex-URSS entre-deux-guerres. Elle a un prénom qui vient du froid et pourtant une chaleur, une passion pour les arts émane d'elle !

 

J'avais déjà rencontré Ludmilla au Café La Source, en compagnie du poète Gabriel Groyer, pour évoquer ses deux recueils et son spectacle musical « Errances », donné à la  médiathèque temporaire de Perpignan, place du Pont-d'en-Vestit , accompagné par Ludmilla POLIAKOVA à l'alto. Un grand moment !

 

Enfant, Ludmilla vécut dix ans à l'étranger, entre Moscou et Londres. Une grande voyageuse : il faut dire qu'elle a suivi sa mère, travaillant aux Affaires étrangères et qui fut consul en Lituanie. 

 

Dans le domaine de la musique, elle a fait des études modestes : à l’époque ne parlant pas assez bien le russe, Ludmilla n'a jamais vraiment acquis le solfège et, au collège, elle abandonnera la musique en classe de quatrième pour se consacrer au théâtre.

 

Elle va alors se vouer pleinement au spectacle vivant, engagé, social, et donc politique. Elle est comédienne à Nantes, où elle travaille à l'insertion des chômeurs, des SDF , par le biais de l’expression artistique. Elle crée des vidéos pour les restos du coeur, avec sa Cie Théâtre et Démocratie et participe à plusieurs festivals régionaux.

 

Elle travaille parallèlement pour des groupes de musiques actuelles locaux en tant que tourneur avec Patrick Bonnet chez « A l’Abordage » ( Dolly, EV, Les Gargouilles, Luc Ternil entre autres).

 

Puis elle "monte" à Paris et demeure pendant dix ans dans la capitale. Intermittente du spectacle, elle acquiert une expérience certaine auprès de professionnels, déjà passionnée par les spectacles d’époques avec la Cie Acta Fabula et la Cie Cyclone.

 

Et la musique, les amours, me direz-vous..? C'est une vie spirituelle très fournie qui l'occupe; le contexte familial peut expliquer cette autre passion, intime : elle a été baptisée par son propre père, pope orthodoxe. Ensuite, Ludmilla a découvert le bouddhisme, après la lecture capitale du Livre de la Vie et de la Mort Tibétain, et la philosophie taoïste dans sa pratique quotidienne avec Tapa Sudana, artiste balinais.

 

Le spectacle vivant l'accapare jusqu'à la trentaine : en effet, à trente ans, la voici dans une ferme équestre, en Seine et Marne, avec des cascadeurs, musiciens, dans la veine médiévale, inspiration importante qui la conduira à créer en 2018 le groupe "Psaltérion", que le public perpignanais a pu applaudir, samedi 11 mai dernier, à L’Atmosphère Bella Ciao, place Rigaud… 

 

Ce groupe de quatre musiciens se compose d'une harpe (Diane), d'un alto (notre héroïne), d'une flûte (Sarah) et d'un…psaltérion (Diane). Sans oublier le chant et les percussions (Dimitri)!

 

Théâtre, spectacle équestre, elle lâche ces amours-là pour la musique. Retour à la passion originelle ! C'est le hasard - ou le destin - qui la guide car, à trente ans, elle hérite d'un violon  de famille du 18e siècle, fabriqué sans doute en Bohème.

 

Par hasard en 2009, à l'occasion d’une saison au village-vacances EDF-GDF, CCAS à Portiragnes dans l'Hérault, cette "indépendante sans carte ni diplôme", comme elle aime se qualifier, va ensuite trouver un logement à Perpignan : Ludmilla la musicienne, compositrice et amatrice de musique électroacoustique et médiévale, s'installe au pays catalan ! Elle décide de suivre les cours du Conservatoire de Perpignan, pour acquérir la théorie et la pratique qui lui manque. En ce moment, elle étudie la composition et l'alto.

 

Tout en participant à des spectacles, elle prépare le concours du DUMI : il s'agit du diplôme universitaire pour musiciens intervenants, diplôme d'Etat reconnu pour faire de l'éveil musical entre autre, en entreprise ou dans les écoles, avec un projet de cohésion sociale et de découverte du monde. Il permet d'accéder à des contrats courts, pour d’intenses aventures humaines. 

 

Outre ses nombreuses activités au sein du Conservatoire, son calendrier artistique se remplit. Avec le Train Rouge, elle accompagnera les sorties en Fenouillèdes: la bande sonore est enregistrée avec l'ensemble Psaltérion! Cet été et pendant deux ans, ce sera la découverte de l'histoire catalane et cathare, au départ de cet insolite train estival… A la belle saison, encore, elle va réaliser au musée Rigaud, à l'occasion d'une exposition de sculpture de Muriel Persil, la création sonore avec une bande-son électroacoustique, et va dire "Ophélie", le célèbre poème de Rimbaud ! Et bien-sûr, elle poursuit l’aventure avec le poète Gabriel Groyer.

 

Ludmilla, l'éternelle déracinée, désirant rester libre, sait s'adapter à tous les pays, à tous les contextes. Sa véritable racine, c'est la musique, qui lui permet, en outre, de maintenir des liens profonds avec les autres. Musicienne pour la danse et le théâtre, elle donne beaucoup d'elle, de ses talents, et joue dans de nombreux  spectacles.

 

Elle souhaite participer pleinement au spectacle vivant du territoire régional et connaître les programmateurs.

 

Et enfin, mais chut! Elle rêve d’un autre projet, encore plus personnel, qui serait de créer son disque de variété "world music".

 

Sans oublier le monde de la poésie, du théâtre, des itinérances de par le monde et les arts…

 

Femme orchestre, douée, passionnée, elle ne peut que donner réalité à ses rêves, Ludmilla !

 

J.P. Bonnel, mai 2019

- - -

 

« J’ai rencontré Jean-Pierre Bonnel au Centro Espagnol, cette année à Perpignan, à l’occasion d’un hommage au grand poète Machado.

Avec son association Walter Benjamin, cet homme est passionné de littérature et de poésie, favorise les évènements et écrit lui-même, d’ailleurs.

J’ai pensé lui faire rencontrer Gabriel, poète local à l’âme universelle, et la rencontre a fait TILT! La poésie de Gabriel est d’une grande force c’est vrai, et une fois lue, on y pense encore et encore. Mais c’est alors que Jean Pierre s’est intéressé également à mon parcours…Ainsi, j’ai la joie d’avoir aujourd’hui mon portrait sur son blog! Je l’en remercie, et le remercie tout autant pour l’amitié qu’il me porte. »

 

Ludmilla P., juin 2019

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1 juin 2019 6 01 /06 /juin /2019 15:15
Municipales à Perpignan, J.M.Pujol et l'appel de Marrakech : pourquoi je me présente
Municipales à Perpignan, J.M.Pujol et l'appel de Marrakech : pourquoi je me présente

Municipales à Perpignan, J.M.Pujol et l'appel de Marrakech : "Pourquoi je me présente."

 

Le week-end de l'Ascension est un moment de méditation.

Un temps de recul, en montant au ciel, pour certains, en allant au désert, pour d'autres...

 

Au Maroc, Perpignan paraît bien loin, et pourtant... Si proche dans la réflexion...

Les prières et les encouragements de Fatima font la décision.

Mais l'ascension ne peut se limiter à une érection !

 

Pujol l'audacieux a choisi ! Sa décision :

il ne peut que se présenter aux prochaines élections !

Lui, le maire, le président de l'agglomération,

le Républicain du groupe des Audacieux, n'accepte pas la démission !

 

Les chantiers sont à poursuivre et le grand oeuvre est, en coeur de ville, de la fac de droit, l'installation !

 

Et puis ne pas laisser le champ libre aux traîtres, aux Grau, Pinell et De Noël. Dire qu'il y a même le copain Cresta dans cette galère...

 

Je me présente en tant que Républicain pour ne pas me renier, et puis ce Grau, le camarade de Macron, aura l'investiture : pas la peine de m'agenouiller devant la Rép en Marche...

 

Je vais sortir de mon chapeau l'homme que souhaitent les Perpignanais : un homme sans parti, de la société civile, nouveau et séduisant, entreprenant : Fabrice Lorente, l'ancien président fringant de l'Université ! Premier adjoint !

 

Au bout d'un an ou deux, je lui laisserai la place : c'est d'ailleurs un rituel à Perpi, Paul Alduy adoubant son fils Jean-Paul, celui-ci s'esquivant pour me donner le pouvoir...

 

C'est décidé, c'est parti ! Vite, Fat...fais tes valises, on rentre à la maison !!!

 

JPB

(1.6.2019)

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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 08:55
Conférence de Clarisse REQUENA sur les Gitans dans l'oeuvre de Mérimée - Expo de Caroline CAVALIER - Fontaines de Perpignan ...
Conférence de Clarisse REQUENA sur les Gitans dans l'oeuvre de Mérimée - Expo de Caroline CAVALIER - Fontaines de Perpignan ...
Conférence de Clarisse REQUENA sur les Gitans dans l'oeuvre de Mérimée - Expo de Caroline CAVALIER - Fontaines de Perpignan ...
Conférence de Clarisse REQUENA sur les Gitans dans l'oeuvre de Mérimée - Expo de Caroline CAVALIER - Fontaines de Perpignan ...
Conférence de Clarisse REQUENA sur les Gitans dans l'oeuvre de Mérimée - Expo de Caroline CAVALIER - Fontaines de Perpignan ...

Conférence de Clarisse REQUENA sur les Gitans dans l'oeuvre de Mérimée - Expo de Caroline CAVALIER - Fontaines de Perpignan ...

 

Nos amis du Mouvement pour la Paix communiquent : 

Appel à se retrouver le vendredi 7 juin devant le cimetière nord de Perpignan

 

Comme chaque année, l’ADIMAD, association composée d’anciens activistes et de nostalgiques de l’OAS, appelle ses adhérents à se rassembler le 7 juin devant l’entrée du Cimetière Nord de Perpignan, puis à se rendre devant la stèle OAS érigée en 2003 avec le soutien du maire de Perpignan. Cette cérémonie est organisée dans le but de rendre « hommage à la mémoire des fusillés et combattants morts pour l’Algérie Française » en particulier Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar et Piegts. Ces quatre chefs de l'OAS ont été reconnus coupables en juin 1962 d'actes terroristes ayant provoqué la mort d'Algériens et de Français.

 

Cette cérémonie à la gloire de l'OAS revêt une forme d’apologie de crimes de guerre. Un fois encore, notre collectif en exige l'interdiction. Ce type de cérémonie ne cessera que lorsque la stèle OAS sera retirée du cimetière, lieu public dédié à la paix et au recueillement. Cela relève de la responsabilité du maire de Perpignan.

 

Dans ces conditions, comme nous le faisons chaque année depuis 14 ans, nous nous sommes adressés par courrier au préfet pour que des dispositions soient prises afin d'empêcher que les pro OAS et leurs affidés ne viennent parader devant le cimetière et fleurir leur stèle.

 

En tout état de cause, nous appelons les démocrates, les progressistes, les antifascistes à être présent à proximité de l'entrée du cimetière nord (pinède qui lui fait face), vendredi 7 juin à partir de 9h.

 

Association des pieds noirs progressistes, AFPS, ASTI, Femmes solidaires, Generations.s, LDH, Mouvement de la paix, MRAP, Nou-s Perpignan, NPA, PCF, PG,Survie…

 

- - -

 

J’ai le plaisir de vous inviter à la conférence de Monsieur Bernard SOLER, « Fontaines et puits dans Perpignan aujourd'hui», le jeudi 13 Juin 2019 à 18h00 à la Mairie de quartier Centre historique au 12, rue Jeanne d’Arc à Perpignan.

 

Je vous prie d’agréer l’expression de mes sincères salutations.

 

M. Alain GEBHART, Adjoint au Maire, Délégué au Quartier Perpignan Centre

 

ANTENNES de VILLENEUVE de la RAHO

 

Ce n'est pas fini !! Il faut se battre encore !! Orange est le dernier opérateur qu'il faut déloger du château d'eau

l'association UMPLO a besoin de votre soutien financier SVP Envoyez vos dons à

"un mât pour les ondes" 6 rue du Faratjal 66180 Villeneuve de la Raho Une action au TA est

aujourd'hui nécessaire pour que Orange quitte le château d'eau comme l'ont fait Bouygues et

Sfr Mais Orange fait de la résistance. UMPLO a besoin de vous !! (Tout don fait l'objet d'un reçu fiscal)

 

info / Démontage des antennes de téléphonie mobile grâce aux habitants

En 1998 et en 2007, à Villeneuve-de-la-Raho près de Perpignan, des antennes de téléphonie mobile avaient été installées à seulement quelques mètres des habit...

youtube.com

 

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Institut Ramon Llull/ Newsletter # 97

JUIN 2019 / PARIS, FRANCE

  BUREAU DE PARIS

 

PARIS,  09/06/2019

 

Lecture de Jaume Pont au Marché de la poésie 2019

 

Rendez-vous le 8 juin place Saint-Sulpice pour écouter son recueil de tankas encore inédit en français Cantique d’ombres, lu par l’auteur et par son traducteur François-Michel Durazzo. L’Institut Ramon Llull pursuit une année de plus sa collaboration avec le Marché de la poésie pour approcher des lecteurs français l’œuvre des poètes catalans contemporains les plus marquants. L’œuvre de Pont a été publiée en français par Fédérop, le Noroît, Al-Manar et L’Étoile des limites.

PARIS,  25/06/2019

 

Cinq productions catalanes dans le festival de cinéma Différent !

 

Paris accueille de nouveau le festival Différent, un concentré de films hispaniques inédits présentés en projections uniques à destination des professionnels et du public français. Pour la 12è édition, une bonne partie des films sont de production catalane : Los días que vendrán de Carlos Marqués-Marcet, Love Me Not de Lluís Miñarro, Ana de día d’Andrea Jaurrieta, Jaulas de Nicolás Pacheco et Staff Only. Ce dernier film, de Neus Ballús, sera présenté par Sergi López, à l’occasion de l’hommage que le festival rend à l’acteur. Le film sortira en salles en août. L’Institut Ramon Llull collabore avec le festival depuis 2009.

BELFORT, ORLÉANS, VITRY-SUR-SEINE, PAVIE, OIGNIES,  29/06/2019

 

Sélection de choix pour découvrir la diversité des musiques actuelles de Catalogne

 

Plusieurs groupes catalans aux styles bien différents sont en tournée en France: depuis le hip hop électro féministe de Tribade, à l'électro-swing-balkan-disco de Muyayo Rif,  en passant par le reggae dub de Sr. Wilson et le funck à vélo de La Dinamo.

PARIS,  14/06/2019

 

L'agenda de juin du Centre d'études catalanes de Paris : entre la littérature et l'essai sociopolitique

 

L’agenda du mois de juin du CEC Sorbonne-Université en partenariat avec l’Institut Ramon Llull concentre ses activités de recherche et de divulgation autour de l’analyse littéraire, historique et politique de la société catalane. Lors du séminaire du groupe de recherche Études catalanes, Àngel Cano, docteur à l’université de Valence invité du CRIMIC, prononcera la conférence intitulée « Joan Fuster a Serra d’Or : ‘‘Restriccions mentals’’ (1a sèrie, 1968-1973) ». Ensuite, une séance de présentation de livres autour du Pays basque et de la Catalogne sera organisée en collaboration entre l’axe Études Catalanes et l’axe Histoire et Cultures.

FRANCE,  30/06/2019

 

« Face au vent », de Meritxell Colell, en salle à partir du 5 juin

 

La réalisatrice affirme une nouvelle génération de puissantes cinéastes catalanes. Dans son premier long métrage Face au vent, elle dit vouloir « parler du retour aux origines : la terre, la maison, la mère ». Présent dans nombreux festivals et couronné par plusieurs prix, dont le prix du meilleur film au festival de Málaga, le public français pourra le voir en salles à partir du 5 juin, notamment dans le cadre des coups de cœur du cinéma le Saint André des Arts à Paris.

LAGRASSE,  10/06/2019

 

La Maison du banquet de Lagrasse commémore les quatre-vingts ans de la Retirada et l'exil républicain

 

À l’occasion des quatre-vingts ans de l’exil républicain en 1939, la Maison du Banquet et des générations de Lagrasse organise une rencontre autour de témoignages et de récits romancés sur cet événement historique, dont beaucoup d’auteurs catalans, avec la participation de Maria Bohigas, Benoît Bories, Alfons Cervera, Marta Marín-Dòmine, Geneviève Dreyfus-Armand, Santiago Mendieta, Serge Mestre et Sylvie Sagnes.

PARIS, MAGUELONE,  15/06/2019

 

Jordi Savall au festival de musique ancienne de Maguelone et à la Philharmonie de Paris

 

Le Festival de Maguelone, près de Montpellier, est un incontournable des rencontres de la musique ancienne et baroque de tous les pays. Jordi Savall, accompagné des musiciens Ferran Savall et David Mayoral, donnera le concert de clôture dans la cathédrale romane de Maguelone. Quelques jours avant, le maître sera à la Philharmonie de Paris avec le Concert des Nations et l’Académie Beethoven 2020, pour rendre hommage au grand compositeur en présentant les Symphonies 12 et 4.

PARIS,  04/06/2019

 

La chorégraphe Aina Alegre à L'Atelier de Paris (CDCN)

 

Le centre de développement chorégraphique national installé à la Cartoucherie de Vincennes accueille dans le cadre du festival June Events la pièce La nuit, nos autres, d’Aina Alegre, qui revient à l’Atelier de Paris deux ans après la création du rituel collectif Le jour de la bête. Ici, c’est la notion d’identité individuelle qui traverse sa recherche.

AURILLAC,  08/06/2019

 

La compagnie Kamchàtka en résidence artistique au Parapluie pour son nouveau projet « Alter »

 

Dans le cadre du Festival International de Théâtre de Rue d'Aurillac, le Parapluie accueille depuis 2004 des artistes en résidence. Cette année, Kamchàtka y développera sa nouvelle création Alter, que le public pourra découvrir lors d’une rencontre ouverte à tous. Avec le soutien de l’Institut Català de les Empreses Culturals-Generalitat de Catalunya et l’aide à la création du Parapluie-Centre International de Création Artistique-Aurillac.

 

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29 mai 2019 3 29 /05 /mai /2019 10:19
Le local d'ATD-quart Monde avec Aurore Raynal et le peintre gitan Marcel Ville - Mme Raynal et son fils, maire d'Amélie les Bains
Le local d'ATD-quart Monde avec Aurore Raynal et le peintre gitan Marcel Ville - Mme Raynal et son fils, maire d'Amélie les Bains
Le local d'ATD-quart Monde avec Aurore Raynal et le peintre gitan Marcel Ville - Mme Raynal et son fils, maire d'Amélie les Bains

Le local d'ATD-quart Monde avec Aurore Raynal et le peintre gitan Marcel Ville - Mme Raynal et son fils, maire d'Amélie les Bains

Quartier St-Jacques de Perpignan : bénévole agressée par de jeunes gitans, local dévasté

Madame Aurore Raynal, qui aide les enfants gitans depuis trente ans, est anéantie

 

Ce n'est pas un fait divers (titre du quotidien catalan de ce jour, mercredi 29 mai 219...!

C'est un événement grave dans un quartier défavorisé, chamboulé depuis des mois par des destructions de maisons et par la révolte de la population  !

En effet, fin juillet 2018 : arrêt de la destruction d'un immeuble en haut de la rue de l'anguille/Place du Puig !

Au lieu de penser à leurs stratégies municipales, les candidats devraient s'intéresser à ce problème !

Au lieu de faire l'éloge du président de l'université, qui abandonne son poste pour briguer celui de la mairie de Perpignan (voire le site "Made in France" , au nom si local !), les médias pourraient enquêter sur le "laboratoire" municipal de Saint-Jacques..!

 

Après avoir parlé avec Aurore Raynal, maman du maire d'Amélie-les-bains, il apparaît que la veille de la dévastation du local d'ATD-Quart Monde (qui prête les 2 pièces, place Carola, à l'association Mosaïque d'A.Raynal), l'animatrice a été insultée, agressée, sans grande violence corporelle, dans le quartier, par de jeunes gitans. Pourquoi ?

 

Mme Raynal, depuis trente ans, aide les jeunes d'origine gitane : bibliothèque de rue, animations, lectures, expositions de travaux de jeunes, d'artistes gitans, voyages même... On ne comprend pas... Toutefois, elle se souvient d'avoir grondé, quelques jours avant l'infraction (porte défoncée, livres déchirés...), quelques petits venus perturber... 

Ensuite, dimanche, le lieu a été dévasté...(voir les photos de la façade avec des inscriptions).

 

Ils ont voulu peut-être se venger, avec l'aide de...grands frères..? ou de parents..? Après la venue de la police municipale, puis de la nationale, la mairie a pu remettre de l'ordre dans le local, fermé et sous scellés...L'enquête suit son cours... L'omerta l'emportera-t-elle encore une fois..? La population gitane montrera-t-elle sa solidarité avec les bénévoles de Mosaïque, ou estime-t-elle que c'est à elle de s'occuper de ses affaires..?

 

JPB

 

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Amélie-les-Bains-Palalda

PALMES ACADÉMIQUES POUR AURORE REYNAL

Un engagement de toute une vie

(photo: Aurore Reynal lors de la remise des Palmes Académiques)

Aurore Reynal, maman de quatre enfants, a toujours mené de front sa vie de mère de famille et son engagement dans la vie associative pour la justice sociale et la reconnaissance des droits des femmes. Aux côtés de son mari Christian, après avoir  fondé l’entreprise familiale «Les Caves du Roussillon», cette femme, humaniste et chrétienne, militante politique, membre du Secours Catholique et présidente départementale de ATD Quart Monde s’est engagée pour les autres tout au long de sa vie. Croyante, elle ne pouvait restée insensible à la détresse des réfugiés, d’où son implication dans la «Pastorale des migrants» chapeautée par l’archevêché. Son aide aux fragiles et aux faibles est un combat de tous les instants, preuve en est, la mise en place d’une «Bibliothèque de rue» pour l’alphabétisation et l’apprentissage de la langue française qu’elle a créé dans le quartier populaire de St Jacques à Perpignan. L’attribution des Palmes Académiques, qui lui ont été remises la semaine dernière par son parrain, Christian Dunyach, est une reconnaissance pour cette Dame, une femme exemplaire sachant, aujourd’hui encore, associer vie de famille, vie professionnelle et engagement humanitaire.

FL

Publié le 11 décembre 2017 © Le Journal catalan

 

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20 DÉCEMBRE 2018 (le blogabonnel)

PERPIGNAN : AU COEUR DE SAINT-JACQUES, AVEC AURORE RAYNAL, MARCEL VILLE, PEINTRE GITAN ET ATD QUART-MONDE

 

A. Aynal et Marcel Ville - Local de ATD-Quart-Monde, La Régie municipale place Carola (photos J.P.Bonnel)

Perpignan : au coeur de Saint-Jacques, avec Aurore RAYNAL, Marcel VILLE, peintre gitan et ATD Quart-Monde

 

Il faut beaucoup de coeur, de don de soi, de générosité, pour aider les jeunes, une population d'un quartier pauvre et difficile. Une vocation d'oblat. Un mélange d'esprit militant et de croyance en l'Homme, et en Dieu... 

 

Telle est cette femme admirable, à la fois militante socialiste depuis soixante ans et croyante en un Créateur, quelque peu indifférent, semble-t-il, au sort de certaines populations, cantonnées dans des sortes de ghettos. La misère et la saleté au coeur du coeur de ville.

C'est ici que les bénévoles d'ATD-Quart-Monde accueillent les enfants, gitans et maghrébins, les font lire, dessiner, préparent une exposition de leurs dessins et une autre du peintre autodidacte d'origine gitane, Marcel Ville.

 

Telle est Aurore Raynal, qui est présente dans le quartier depuis des décennies, au CLJ, local prêté par la police, place Cassanyes, poste désaffecté à présent… C'était à l'époque de la municipalité précédente, au temps généreux d'Yvan Gressèque, rugbyman et éducateur…

 

Madame Raynal avait surtout créé la "bibliothèque de rue", présente dans le labyrinthe de Sy-Jacques et surtout au parvis de l'église, et dans les locaux paroissiens, les dernières années  : cette initiative culturelle, en direction d'une jeunesse qui ne va à l'école ou au collège que par intermittence, a duré quinze ans ! 

 

Avec le temps et la lassitude, la rareté des bénévoles, l'association s'ancre place Carola, au-dessus de la Régie : le local est prêté par la mairie et les relations avec Caroline Sirère, maire de quartier (aujourd'hui, directrice du cabinet de J. M. Pujol) sont amicales.

Le lieu a pu ainsi recevoir la visite de C. Bourquin, C. Cansouline, ou de Françoise Fitter, Ségolène Neuville et Hermeline Malherbe, ensemble sur une photo de l'album-souvenir…

 

Il s'agit d'un lieu convivial où on aime venir : les jeunes le connaissent; même quand a lieu une assemblée de 25 personnes dans la petite pièce du fond, ils viennent et s'installent dans la salle d'entrée où ils peuvent dessiner…

 

C'est sûr, nous allons revenir bientôt dans les locaux d'Aurore Raynal. Des actions sont prévues, avec les deux expositions, une conférence et un débat sur la culture à Saint-Jacques…Et une "action-propreté", début janvier, afin de stimuler la population : il s'agit de se pendre en charge, de ne pas tout attendre de la mairie ! 

 

Le social, les aides, du CD 66, de la municipalité…bien sûr, c'est essentiel, mais ne pas être assisté, c'est retrouver son honneur et la gaieté ancienne des citoyens de ce quartier en déshérence qui s'interroge sur le sort qui lui est réservé…

 

J.P.Bonnel

 

- - - ATD QUART MONDE

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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 18:43
Livre et photo de l'historien B.Pellissandri - dessin vu à Perpignan -
Livre et photo de l'historien B.Pellissandri - dessin vu à Perpignan -
Livre et photo de l'historien B.Pellissandri - dessin vu à Perpignan -

Livre et photo de l'historien B.Pellissandri - dessin vu à Perpignan -

La question catalane, vue par les historiens 3. Benoît Pellistrandi

 

Sur France-Culture (23.11.2019), Javier Cercas, opposé à l'indépendance avait affirmé : "L'Europe, la seule utopie raisonnable. "

 

Plus virulent, M. Vargas Llossa, prix Nobel de littérature, affirme que le séparatisme est une "régression", le "retour à la tribu, qui est la définitions du nationalisme" (on se souvient du 8 octobre 2017, la manifestation pour l'unité de l'Espagne). Il ajoute que la revendication indépendantiste est une "idéologie rupturiste, raciste, supériorité en fonction de la naissance dans un territoire précis…"

 

B.Pallestrani, dresse l'historique de la question catalane, de façon chronologique, en historien, comme N.Marty, mais dans un style plus agressif et en ajoutant des informations (à vérifier) et des critiques acerbes…

 

En effet, l'auteur tente de convaincre sur la "dérive des indépendantistes catalans" (titre du Monde du 2 mars 2019) : le fait que le clivage national-antinational on indépendantt-iste-anti-indépendantiste s'impose sur le clivage gauche-droite, pointe une dérive schmittienne de la politique dans laquelle n'existent plus qu'amis et ennemis, et qui aboutit à la confrontation entre eux…

 

Je résume les pages les plus importantes en mettant en gras les critiques… JPB

 

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page 11: les guerres carlistes

19: fuite de Puigdemont et la fausse révolution : récit de Lola Garcia (le 27 octobre 2017, les ministres régionaux sont partis se mettre à l'abri et Puigdemont poste un tweet pour signaler qu'il voit le ciel bleu de Barcelone depuis son bureau, mais à ce moment précis le leader catalan est déjà en fuite vers Bruxelles

p.20 "Ils savaient" que l'indépendance serait virtuelle. Clara Ponsati, une des anciennes ministres du cabinet de Puigdemont déclare publiquement : "Nous bluffions."

25: vote pour la constitution du 6.12.1978 : 91% de la population catalane vote pour. (et pages 35/36)

27: le Generalitat - mai 1980, élection de Jordi Pujol.

29:les jeux olympiques de Barcelone.

45/46: nouveaux statuts d'autonomie (et p.55)

48: la crise économique.

49: A.Mas est élu et p.30: trahison des Socialistes.

52: le PSOE.

56: "projet sensé et improvisation de la stratégie de rupture"

59: le mouvement Ciutadans, né en 2005.

60: Mas et l'ERC. - 62: la Diada.

68 : erreurs : "le gouvernement catalan a tout simplement, dans sa logique exclusive, progressivement publié de perdre en compte toute la réalité catalane et s'est enfermé dans l'illusion d'une unanimité nationale."

71: élections de 2015 - 73 : J.Pujol.

76: la loi référendaire. -

78/79: Le vote (7.9.2017) sans isoloir, sans enveloppe et sans recensement (listes électorales) - affrontement entre policiers et électeurs (bataille de propagande à travers les réseaux sociaux) "aucun blessé ne séjourna à l'hôpital."

86/90: origines du nationalisme.

112: l'église, contre l'Etat, entrave le libéralisme.

113: le nationalisme catalan et p. 135, 157, 158, 196.

115: pas de nation, encore moins d'unité nationale en Espagne : qu'un ensemble de nationalités à l'intérieur d'un Etat.

116: la génération de 1898 (Machado, Unamuno…)

118: essor des périphéries contre le discours indépendantiste.

123: le code civil : faiblesse de l'Etat espagnol.

130: la semaine tragique à Barcelone.

141: Primo de Rivera - 142: la République, le 10.3.1931. et p.144 : la République catalane (1934).

145: la Generalitat médiévale - 

146/147 et 152: L. Companys - 147 : Républicains contre Catalanistes (octobre 1934).

149: la guerre civile - 50: défendre la République : "défendre Madrid, c'est défendre la Catalogne" (affiche de la Generalitat (1936/37).

152: des soutiens catalans à Franco .

153: au Val d'Aran - 155: les deux Espagne - 

158: le nationalisme catalan se pose contre l'humanisme de l'Espagne. - 161: l'aventurisme indépendantiste.

177: J. Tarradellas - 179: le 3 octobre 2017, le roi. - Critique de Puigdemont -

182:les traîtres (botiflers) : les Catalans qui ne croient pas au projet indépendantiste.

183: Quin Torra - quartier du Born : critiques.

185: une classe politique corrompue - 195: dérive raciste - 

195/196: l'éducation nationale anti-démocratique -  196:votes non démocratiques de décembre 2017.

197: Puigdemont radical - "une foule militante prête au simulacre…séquence pitoyable et douloureuse…Restent les amertumes de l'échec."

 

 

Benoît Pellistrandi

 

Élève du lycée Racine et du lycée Fénelon, il entre à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm le 11 juillet 1986.Agrégé d'histoire en 1989, il soutient en 1997 sa thèse d'histoire à l'EHESS, sous la direction de Bernard Vincent. Membre de la Casa de Velazquez en 1995, il est nommé directeur des études de cet établissement par son directeurJean Canavaggio en 1997. De 1997 à 2005, il y organise plus de 80 colloques et invite plus de 1 000 chercheurs dans cette grande école française à l'étranger.

En 2005, il est nommé professeur en classes préparatoires au lycée Hélène-Boucher à Paris, puis au lycée Condorceten 2011.

En 2008, il a été élu président de l'Association des amis de la Casa de Velazquez. Depuis 2014, il préside l'Association des Amis d'Henri Irénée Marrou.

Historien de l'Espagne, Benoît Pellistrandi est régulièrement invité en Espagne aux côtés des hispanistes les plus prestigieux comme John Elliott (historien) (en) et Joseph Pérez. Il est amené régulièrement à commenter l'actualité politique française dans les médias espagnols. En France, il intervient dans la presse écrite et audiovisuelle au sujet de l'Espagne. Dernièrement, il a exprimé ses doutes sur le procès d'immersion linguistique de la Catalogne sur les micros de France Culture1. Il s'est également interrogé sur l'existence d'une « nation espagnole » sous un angle politique, religieux et linguistique2. En 2015, la Fédération d'organisations pour la défense de la langue catalane a dénoncé les propos exprimés par Benoît Pellistrandi tenant à surligner une composante raciste du peuple catalan3. Ces manifestations furent exprimées sur une émission de France 5 [archive] et relayées par plusieurs médias catalans4. À propos de la déclaration d'indépendance prononcée par le gouvernement catalan en octobre 2017, il avoue adhérer à la thèse de la déloyauté nationaliste.5

Benoît Pellistrandi a été en 1979-1980 « petit rat » de l'opéra de Paris, où il a côtoyé Sylvie Guillem. Il est le fils de Stan Pellistrandi et de l'historienne et théologienne Christine Pellistrandi.

 

  • La France depuis 1945, Paris, Armand Colin, 1999
  • Les relations internationales de 1800 à 1871, Paris, Armand Colin, 2000 (traduction portugaise)
  • La historiografia francesa del siglo XX y su acogida en Espana, Madrid, CCV, 2001
  • L’Europe du xixe siècle, Paris, Armand Colin, 2003 (avec Nicolas Bourguinat)
  • Un discours national ? : la Real Academia de la Historia entre science et politique (1847-1897), Madrid, BCV, 2005
  • L’histoire religieuse en France et en Espagne, Madrid, CCV, 2005
  • Les cours de France et d’Espagne au xviie siècle, Madrid, CCV, 2007 (avec Chantal Grell)
  • L’histoire à l'examen d’entrée à Sciences Po, Paris, Sedes, 2007
  • L’histoire culturelle en France et en Espagne, Madrid, CCV, 2008 (avec Jean-François Sirinelli)
  • Histoire de l'Espagne : des guerres napoléoniennes à nos jours, Paris, Perrin, 2013
  • Le labyrinthe catalan, Paris, Desclée de Brouwer, 2019

notes : 

  1. « France Culture, Concordance de temps : La Catalogne, toujours dissidente - jusqu'où? » [archive], sur France Culture, 5 octobre 2013 (consulté le 26 juillet 2014)
  2. http://www.bertrand-renouvin.fr/benoit-pellistrandi-existe-t-il-une-nation-espagnole/ [archive]
  3. Sur France 5, le 28 septembre 2015 : « Ce sentiment de supériorité a été alimenté par tout un malaise identitaire et a été aussi alimenté par toutes les manipulations de l'enseignement de l'Histoire, qui est une compétence de la région. »
  4. (ca) « Diari de Girona » [archive], sur www.diaridegirona.cat, 3 octobre 2015 (consulté le 19 avril 2016)
  5. Benoit Pellistrandi, Le labyrinthe catalan, Paris, Desclée de Brouwer, 2019.

(source : wikipedia)

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26 mai 2019 7 26 /05 /mai /2019 11:42
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Fête des mères, des cerises et de l'Europe - HOPITAL TRANSFRONTALIER DE PUIGCERDA - Citoyens d'Europe, peuples du monde (Canet-en-Roussillon)
Fête des mères, des cerises et de l'Europe - HOPITAL TRANSFRONTALIER DE PUIGCERDA - Citoyens d'Europe, peuples du monde (Canet-en-Roussillon)

HOPITAL TRANSFRONTALIER DE PUIGCERDA

 

dans le journal Le Monde de ce dimanche 26 mai 2019, sur le seul hôpital d'Europe, situé à la frontière...à 1200 mètres d'altitude. Témoignage de médecins et de François Calvet, sénateur, un des concepteurs du projet...

L'accès à un établissement moderne de 32 chambres a changé la donne pour les 33000 habitants du plateau...

L'Europe avance de façon positive avec de telles réalisations...

Page 10 "La santé à saute-frontières", par François Béguin.

Fête des mères (le jour du vote aux Européennes)  Fête des mères : le dimanche 26 mai 2019...

 

Mère

Les larmes dans des yeux qui n'ont jamais pleuré,
On pense avec regret à sa mère chérie.
On vit dans le remords tout ce qui a péri.
L'on reste à contempler ce qui n'a pas duré.

 

On revoit des soirées à veiller le sommeil
D'un insolent bambin qui n'est jamais heureux,
Des sourires dictés par un cœur généreux
Dont le feu est plus pur et brillant qu'un soleil.

 

Et l'on ressent sa peau soudainement nourrie
Par un passé empli de sincères baisers
Plus doux que son parfum et plus chauds qu'un brasier,
Les larmes dans des yeux qui ont toujours souri.

 

Jean Iglesis

 

 

Fête des mères : le dimanche 26 mai 2019... 

 

Maman

 

J'ai crié "au secours..." quand je suis né, un jour,

Car je me trouvais seul, car j'avais soif et faim

Et tu m'as répondu en m'offrant de ton sein

Et de ce premier don je me souviens toujours.

 

Quand, plus tard, j'avais peur de la vie ou du noir,

Tu te penchais sur moi et, en me souriant,

Ma peur disparaissait et j'étais tout brillant

De ne plus être seul en ce monde d'espoir.

 

Les nuits que tu passais, veillant sur mon sommeil,

Les berceuses chantées de ta voix si suave

Me faisaient oublier toutes ces choses graves

Qui rodent près de nous et guettent notre éveil.

 

C'est à toi, ô Maman, que je veux ce poème

Pour te dire merci de m'avoir tant aidé

Quand on est tout petit, quand on ne peut plaider,

Quand on ne peut parler mais qu'on pense : "je t'aime".

 

Jean Iglesis

 

XXIVe SALON

DES ARTISTES CANÉTOIS

Peuples du Monde

DU 1 AU 16 JUIN 2016

Galerie

Des

Hospices

• Canet-Village

Av. Sainte-Marie

Vernissage samedi

1 juin à 18h30

Un apéritif clôturera cette manifestation

Renseignements : 04.68.86.72.60

 

#ILoveCanet

****Concert à L'Ubu

Public · Organisé par Sugar Cane et L'Ubu

 

 

Vendredi 31 mai 2019 de 20:30 à 23:30
 

 

​​​​​​​L'Ubu  40, place Rigaud, 66000 Perpignan

Trio sugar cane et Sugar Cane diffusent leur music contagieuse du Bayou de la Louisiane , depuis Septembre 2018 Arno et Félicité vont de bars en pubs jouant dans les fins de soirées leur music acoustique pour le plaisir des oreilles , croisant sur leur route différent(e)s Musicien(ne)s tel que Yolande avec qui ils partagent leurs passions musicales . les troubadours du Swing : Félicité Bullot (Guitare) , Arno Gauchia (Guitare,chant) et Yolande Hernandiz (Contrebasse) vont vous faire voyager dans les années 30 de la Nouvelle Orléans .

 

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 07:23
Nicolas Marty - L'historien sur France-Culture -
Nicolas Marty - L'historien sur France-Culture -

Nicolas Marty - L'historien sur France-Culture -

 

La question catalane vue par les historiens Paul Preston, Nicolas Marty  et Benoît Pellistrandi 

2. N. MARTY :

 

L'Europe et la Catalogne

 

Comme il l'écrit en introduction, l'auteur pense qu'un citoyen français ou européen peut estimer que la revendication indépendantiste est un "défi anachronique et dérangeant. 

 

Elle a lieu dans un contexte de convergences de crises graves : gouvernance mondiale…difficultés économiques et compétition mondiale, phénomènes migratoires complexes. Les régimes politiques font face à une remise en question généralisée des valeurs qui fondaient depuis plusieurs décennies leurs pactes citoyens. Les opinions publiques s'interrogent sur la pertinence de la construction européenne et ressentent une gêne intense sur la question de l'identité…" (page 10)

 

N. Marty critique aussi la presse nationale française et européenne, souvent hostiles et se bornant à reprendre le point de vue des grands journaux madrilène, comme El Païs, qualifié cependant de "modèle de journalisme intègre et impartial".

 

En effet, en France, Le Monde a été très crItiqué (El PaÏs détenant une part du capital de ce quotidien), mais on pourrait citer les nombreux points de vue divergeants publiés en pages "débats", et même celle de N.Marty, défenseur du point de vue catalaniste, et qui ne parle pas de son propre texte…

 

* En postface, Patrice Poujade veut briser les clichés sur le mouvement indépendantiste : 

"Volonté d'être, osons le mot, d'un peuple, du moins d'une population qui, siècle après siècle, a réussi à sauvegarder sa langue, à affirmer une culture et à proclamer son ouverture au monde. La vitalité culturelle actuelle de la Catalogne est bien loin de tout folklore, de toute muséification, de tout passéisme, de tout repli sur soi; au contraire, elle se nourrit de tous les apports extérieurs pour se faire encore plus forte.

 En ce sens, la revendication catalane ne peut être réduite ni même ramenés à un simple égoïsme économique comme on l'entend ou on le lit bien trop souvent …"  (PAGE 200)

 

- - -

Historique du problème, selon la narration chronologique du livre de N. Marty 

p. 12/15: hommage à P. Vilar

15: le récit national, fragmentaire, orienté: propagande nationaliste)

18: l'alliance catalano-aragonaise - Les Corts.

18/20: les guerres Espagne/France, Suède

21: prise de Salses, 1639, révolte des Catalans.

23: chant du drapeau repris par les Républicains.

24/25: guerre entre Bourbons (Philippe V, petit-fils de Louis XIV) et Hasbourg (Charles de H.) : 1705… - Conquête de la Catalogne par Philippe V, le 11 septembre 1714.

27: le 11 septembre 1977, manifestation pour le retour de J. Tarradellas à Barcelone.

29: la couleur jaune et p.32 (ainsi que p.24 : les Habsbourg) - Les guerres carlistes.

30: Les politiques de mémoire.

32: l'estelada (Cuba)

33: Primo de Rivera et la Catalogne.

34: la République catalane (14 avril 1931)

35: Companys arrêté (oct.34) et p. 48 (1940)

36: violence révolutionnaire.

37: le front populaire - 38: la Reconquista de la Catalogne -

39: exactions des Républicains

40/41 : vision erronée, fantasmée de la guerre civile (A.Munoz Molina, 2017) - L'historiographie catalane pas simpliste- Le coup d'Etat militaire, l'occasion aussi de lutter contre le séparatisme.

 

43: la pédagogie en Catalogne : vision objective de la guerre.

44: Le Memorial democratic.

45: les thèmes du nationalisme espagnol (église, tauromachie…)

48: résurgence du franquisme (2015 et 2017)

48: Puigdemont et le fascisme (Nicolas Garcia et J.Paul Alduy)

49: Espagne : une démocratie - Les survivants du franquisme.

53:lectures opposées de la constitution, pages 54 et 57.

54: la loi d'amnistie.

59: le compromis : pas nation, mais nationalisme.

60: et 63 : le statut voté à 88%.

 

 

- - -

61/62: Jordi Pujol, européen convaincu - "Son prestige est terni par des soupçons de corruption" (soupçons : euphémisme de N.Marty : des preuves existent, procès depuis des années…) Voir, cependant, page 94 : LES "MALVERSATIONS" DE J.PUJOL. Et page 99: la fraude fiscale de J.Pujol.

67: ressources de l'impôt à la Catalogne (La Généralité obtient 15% de l'impôt sur le revenu - cf. Montalbàn), puis 30% (page 72)

68: compromis de J.Pujol avec les Socialistes (pouvoir accru des Mossos d'Esquadra) et avec le Parti populaire (alliance avec Aznar).

71: révision du statut (2006)

74: le patriotisme constitutionnel ((idée de J. Habermas) opposé au nationalisme (démonétisé par Franco)

75: modernité de la constitution espagnole grâce au gouvernement socialiste: dans le nouveau statut: référence à la nation catalane.

76 (et 155/156) : la langue. (enseignement obligatoire du catalan en Catalogne : tout semble fonctionner et le castillan est même la langue qui réussit le mieux - aucun "soupçon" de propagande dans les écoles...vision idyllique ou vérité ???)

77: arguments de Rajoy (PP)

80: corruption (affaire du Palais de la Musique, à Barcelone - le tribunal constitutionnel et p. 82: dysfonctionnement, sur le mot "nation".

83: réduction du statut de 2006 - rupture du pacte constitutionnel.

85: crise depuis 2010, puis en 2017 : la déclaration d'indépendance.

88/ A.Mas propose un pacte fIscal.

90: Rajoy accuse le système éducatif catalan de fabriquer des Indépendantistes.

92: vote "illégal" du 9 novembre 2014.

94: le CiU éclate (le CDC devient indépendant) - 

97: campagne pour les élections du 27.9.2015 - "malversations ' d'A.Mas.

99: Carles Puigdemont -

103: le référendum unilatéral du 1.10.2017.

109/110: les urnes (venues de Chine)

111: concerts dans les P.O. (66) : Ramon Faura non cité !!!!

113: on vote où on veut…(et p.115)

115: blessés (une incorrection grammaticale) et 117 : 991 blessés admis dans les hôpitaux (on peut comparer déjà avec B. Pellistrandi : aucun blessé dans les hôpitaux...Où est la vérité ?)

120: discours du roi, ancien prince de Gérone…

121: le 10 octobre 2017, proclamation de l'Indépendance et suspension "en même temps"…

122: proclamation au parlement le 27 octobre. 123: l'article 155 - 

128: justice indépendante ?- le soutien européen est faible -

129: la stratégie des Indépendantistes a échoué -

133: élections du 21.12.2017.

137: Mai 2018: le PP est condamné pour des faits graves de corruption.

141: les enjeux économiques.

142: âge d'or interrompu au 15° siècle - renouveau au 18° siècle de la "confédération catalano-aragonaise" (négoce, eau de vie, laine, esclavage, construction navale))

143: la Catalogne en Europe.

144: aspects positif de l'économie catalane.

145: les changements de siège social.

149: Le déficit fiscal de 8% : LA Catalogne paie plus qu'elle ne touche de Madrid (mais J.Borell...) - 150: la redistribution (exemple de l'Estrémadure) - La Catalogne pour le principe de la solidarité -

151: dans l'UE. - manque d'investissement de Madrid en Catalogne 

155:les enjeux culturels et la langue -

156:l e catalan, langue officielle - protection de l'occitan du Val d'Aran. 157: manifestation, pour le castillan, d'intellectuels vivant en Catalogne - 158: le tribunal constitutionnel valide l'immersion du catalan à l'école - 159: l'école catalane, foyer d'endoctrinement ?161: statistiques : le niveau d'espagnol des élèves en Catalogne est égal ou supérieur à celui des élèves des autres régions autonomes.

163: la télévision (TV3) - René Grando.

170: la tauromachie.

171: le patrimoine : l'affaire du monastère d'Aragon.

 

* En gras, des interrogations qui mériteraient des éclaircissements...des développements...la vision de l'Historien "engagé" (?) ne serait pas trop idyllique..? (JPB)

 

 

Nicolas Marty (né le 29 mars 1969) est un historien français, professeur des universités en histoire contemporaine à l'université de Perpignan. Il est spécialiste d'histoire économique et sociale.

 

Nicolas Marty est professeur agrégé de l'enseignement du second degré français , puis après la soutenance d'une thèse de doctorat en histoire en 2000, pour laquelle il obtient le prix François Bourdon en 20011, il est nommé maitre de conférences à l’université de Perpignan en 2001. Il obtient une habilitation universitaire en 2010 et est nommé professeur des universités en poste à Perpignan. Il est membre statutaire du Centre de recherches sur les sociétés méditerranéennes (CRHISM - EA 2984), qu'il dirige de 2011 à 2015. En partant de l’histoire des entreprises, il travaille sur les acteurs et les dynamiques de l’industrialisation dans l’espace Pyrénées méditerranée, entre France et Espagne. Il analyse aussi la diffusion des biens de consommation alimentaires et des boissons dans le monde occidental, particulièrement en Europe. Il est aussi attentif aux problématiques de mémoire des conflits aux frontières des Pyrénées.

 

Ses travaux initialement portent sur l'histoire des eaux minérales3, notamment l'histoire de la source minérale Perrier sur laquelle portait sa thèse doctorale. Il a ensuite développé une histoire de la branche des eaux minérales en France et en Europe, notamment à l’histoire des techniques et de la construction des normes et de la qualité comme élément de compréhension de la diffusion des produits et de la construction des marchés. Il obtient en 2014 un prix de l’académie nationale de médecine pour sa recherche sur les marchés de l’eau embouteillée en Europe 4,5.

Il s'intéresse également à l'histoire des acteurs et des dynamiques de l'industrialisation et plus généralement de l'économie et le patrimoine industriel du Languedoc Roussillon et de la Catalogne et à l'histoire et la mémoire des périodes de conflit, notamment la guerre civile espagnole, et la Seconde Guerre mondiale.

 

Il est doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Perpignan Via Domitia de 2010 à 2016 et membre de la mission histoire de la société générale 6, du comité scientifique et de prospectives du Parc naturel régional des Pyrénées catalanes et du Mémorial de Rivesaltes.

 

Depuis 2016, il est vice-président de l'université de Perpignan, chargé de la qualité 7.

À l’échelle nationale, il a été secrétaire général de l’Association française d’histoire économique (AFHE [archive]) et est membre de son comité directeur 8. Il anime le comité franco-espagnol d’histoire économique associant l’AFHE et l’association espagnole d’histoire économique 9.

 

Au niveau des instances universitaires nationales, il siège aujourd'hui en tant que 1er vice-président 10 au bureau de la section 22 (Histoire et civilisations : histoire des mondes modernes, histoire du monde contemporain ; de l‘art ; de la musique) du Conseil National des Universités.

 

Alors que la crise en Catalogne fait irruption dans l’actualité européenne et française, il intervient dans l’espace public 11,12 pour rappeler la complexité de la trajectoire catalane et dénoncer les interprétations simplistes ou erronées qui peuvent en être faites en France.

OPUS :

  • Comprendre la crise catalane, Editions Cairn, Morlàas, 2019, 225 p. 
  • L’invention de l’eau embouteillée. Qualité, normes et marchés de l’eau en bouteille en Europe 19e-20e siècles, Bruxelles, Berlin, PIE Peter Lang, 2013, 397 p.
  • Perrier, c’est Nous ! Histoire de la Source Perrier et de son personnel, Paris, Editions de l’Atelier, 2005, 254 p.
  • avec Antonio Escudero (éd.), Consommateurs, consommation, XVIIe, XXIe siècle, regards franco-espagnols, Alicante, Perpignan, Publicacions de la univeristat d’Alacant, Presses Universitaires de Perpignan, 2016, 336 p.
  • avec André Balent, (dir.), Catalans du nord et Languedociens et l’aide à la République espagnole, 1936-1946, Perpignan, Presses Universitaires de Perpignan, Ville de Perpignan, direction de la Culture, Association Maitron Languedoc Roussillon, 2010, 202 p.
  • avec Esteban Castañer-Muñoz (dir.), Histoire et patrimoine de la société industrielle en Languedoc-Roussillon - Catalogne : les enjeux de la recherche et de la conservation, Presses universitaires de Perpignan, coll. Études, 2008, 272 p.
  • (coll.) Nouveau dictionnaire de biographies roussillonnaises, 1789-2011, vol.1, tome 1, Pouvoirs et société : administration, armées, économie, églises, justice, mouvements et organismes sociaux, politique, presse politique et d'information générale, Pézilla-la-Rivière, Publications de l’Olivier, 2011, 702 p.

 

Rendez-vous avec Nicolas MARTY :

 

Mardi 28 mai, 18 heures, Hotel Pams, 18 carrer Emile Zola, CML - Ville de Perpignan , présentation du livre Comprendre la crise catalane.

 Dimarts 28 de maig, a les 18 hores

 

- - -

Editions Cairn

 

📣📕🗜Nicolas Marty, auteur de "Comprendre la crise catalane" à paraitre très bientôt aux éditions Cairn sera l'invité d'Alain Finkielkraut dans l'émission Répliques consacrée à "La question catalane" avec Benoit Pellistrandi, historien et auteur de l'ouvrage " Le labyrinthe catalan".

🔜Diffusion le samedi 23 mars!

📥Plus d'information sur notre site:https://www.editions-cairn.fr/a-paraitre/1079-comprendre-la-crise-catalane-9782350687025.html

#catalogne #independance #franceculture#repliques – avec Nicolas Marty et Alain Finkelkraut.

Les critiques venant des partisans de l'indépendance sont favorables à N. Marty...Ainsi, l'article de Robert... Marty :

 

Recension du livre de Nicolas Marty : "Comprendre la crise catalane"

Par Robert Marty

Nicolas MARTY professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Perpignan vient de publier aux éditions Cairn un ouvrage intitulé "Comprendre la crise catalane"

https://www.librairiedialogues.fr/livre/15421102-comprendre-la-crise-catalane-marty-nicolas-cairn 

 

Un titre tout proche à coup sûr du récent "Espagne–Catalogne : les clés du conflit" à la réalisation duquel l'ALC a fortement contribué. Deux titres voisins qui ne font pas double emploi. Bien au contraire, le travail de Nicolas MARTY, conduit avec la compétence, la rigueur et l'honnêteté intellectuelles qu'on peut attendre d'un universitaire de son niveau confirme, assure, élargit et garantit les fondements de notre approche. En effet "Les clés du conflit" est un florilège d’approches diverses construit de façon à donner à l'opinion française l'essentiel des éléments de raison qui lui font défaut pour appréhender le problème catalan. On y prend en considération de plus que cette opinion est soumise à une désinformation hostile et toxique pour le peu qui lui est délivré. Formée aux moule jacobin elle est quasiment incapable de concevoir la complexité des rapports d’un État espagnol encore imprégné de la verticalité franquiste avec des nations périphériques qui veulent légitimement accomplir un destin national. Son but est clairement militant. 

En revanche le but de Nicolas Marty est avant tout de faire œuvre d'historien. S'il advient que l'éclairage qu'il apporte soutient objectivement la cause catalane c'est par pure conséquence de sa démarche scientifique. 

D'ailleurs son ouvrage est construit sur cette articulation : d'abord les faits rigoureusement mis en perspective historique, ensuite la pensée des faits repris dans le champ indiscutable des valeurs universelles qui fondent les démocraties modernes. Ce n'est pas un livre de plus, c'est un livre indispensable, en plus.

 

Des deux ouvrages il ressort au premier chef que cette crise est surchargée par le poids de l’histoire. A la différence près que tout ce que "Les clés du conflit" montre, Nicolas MARTY le démontre, une démarche que seul un historien de métier pouvait mener à bien. Pour illustrer cette idée, rien ne vaut une image (mentale) : lorsqu'on cherche un itinéraire sur une application internet ou un GPS on obtient immédiatement et par défaut une banale carte routière. 

Cependant d’un simple clic ou affleurement on peut passer à la vision satellite. Aussitôt votre graphisme abstrait s’inscrit dans un paysage vu de haut, un territoire habité, vivant, marqué par son développement historique. Les fluctuations de votre itinéraire apparaissent dès lors intelligibles surtout dans des zones à la géographie tourmentée. C’est exactement ce qui se produit lorsqu'on entame la lecture du livre de Nicolas Marty. 

On comprend en profondeur le pourquoi et le comment de telle ou telle bifurcation, courbe ou contournement, voire impasse. Tout est indexé sur des réalités : historiques, économiques, culturelles ; tout est vérifiable, tous les arguments sont étayés … En conséquence nous nous trouvons armés contre la méconnaissance, la mauvaise foi, les distorsions, les biais, les sophismes, les mensonges et les haines qui encombrent le champ de la connaissance objective de la question catalane.

 

écouter le podcast de l'émission "Répliques" d'Alain Finkelkraut sur France Culture du 23 mars 2019 

https://itunes.apple.com/fr/podcast/répliques/id114880560?mt=2

 Elle opposait Nicolas Marty à l'historien Benoît Pellistrandi 

 

Ce dernier répand à longueur de livres, d'articles et d'interview dans les medias français complaisants l'idée que " La société catalane est en proie à une pathologie politique nationaliste suprémaciste", rien que ça ! On pense à un pays et à un temps ou l'opposition était déclarée maladie mentale que l'on soignait dans un goulag ! Comment prétendre à la qualité d'historien quand on en est là !

 

Enfin, on dit avec Beaumarchais que "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur". Je me sens un peu mal à l'aise avec cette citation, n'ayant rien trouvé à blâmer. Je crains de tomber sous l'accusation de complaisance, voire de copinage pour n'avoir dit que du bien du livre d'un collègue et engagé tous "les gens de bien" à le lire. Au point même que je me dois de préciser que, bien que portant le même patronyme, nous n'avons aucun lien de parenté …Tant pis … Lui et moi savons ce qu'il en est …

 

Contre vents et marées, il me reste un dernier éloge à prononcer : le livre est bien écrit et se lit comme un roman d'un genre particulier : un roman national 

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24 mai 2019 5 24 /05 /mai /2019 10:50
Vitrine librairie Torcatis (Perpignan) - Paul Preston - Nicolas Marty  -  Benoît Pellistrandi
Vitrine librairie Torcatis (Perpignan) - Paul Preston - Nicolas Marty  -  Benoît Pellistrandi
Vitrine librairie Torcatis (Perpignan) - Paul Preston - Nicolas Marty  -  Benoît Pellistrandi
Vitrine librairie Torcatis (Perpignan) - Paul Preston - Nicolas Marty  -  Benoît Pellistrandi

Vitrine librairie Torcatis (Perpignan) - Paul Preston - Nicolas Marty - Benoît Pellistrandi

A l'heure des élections européennes, il faudrait revenir sur la question catalane. Après le référendum "illégal" (selon la constitution espagnole) et la déclaration de C. Puigdemont sur l'instauration de la république catalane (elle a duré 6 secondes), ce fut la répression, la prison, l'exil de ministres catalans et du président de la Generalitat (en Belgique).

 

Avec le gouvernement du socialiste Sanchez, l'apaisement et la libération des prisonniers "politiques" indépendantistes sont envisageable. Le parti populaire, à l'origine de la répression du mouvement séparatiste, a dû quitter le pouvoir, mais son affaiblissement a permis au parti d'extrême-droite Vox de s'installer dans le paysage politique de la péninsule...

 

Sans être favorable à l'indépendance de la Catalogne (c'est aux Catalans de décider !), tout en percevant, chaque fois que je me rends dans le sud, que ce pays est une nation, je désire en savoir plus : lire l'analyse passionnante de N.Marty, futur président de l'université de Perpignan, favorable à l'indépendance... Lire aussi le point de vue opposé, celui de B. Pellistrandi, dont le livre récent est aussi une intéressante étude historique, minée de temps à autre, par des critiques acerbes (sur la corruption dans le parti de centre-droit indépendantiste de Jordi Pujol, C. Puigdemont...ce que reconnaît aussi N.Marty, avec sa volonté d'être objectif.

 

Il est objectif car il dit la vérité, mais ne dit pas tout : ainsi, des anecdotes de l'adversaire Pellistrandi, accusé de faire partie de l'opus dei par les partisans de l'indépendance...

 

Commençons par Paul Preston, grand connaisseur de l'Espagne : son long article dans le quotidien Le Monde du 19/20 novembre 2017, intitulé "L'intransigeance de Madrid nourrit le séparatisme catalan"...

En comparant les trois analyses historiques, nous pourrons peut-être y voir plus clair et nous rapprocher de la vérité...

 

J.P.Bonnel - 24 mai 2019

 

à suivre...

- - -

 

La question catalane vue par les historiens Paul Preston, Nicolas Marty  et Benoît Pellistrandi 

 

1. Paul Preston :

 

Paul Preston (Liverpool, 1946) est un historien britannique, docteur en histoire de l'Université d'Oxford. Il est spécialiste de l'histoire de l'Espagne contemporaine et en particulier de la période de la guerre d'Espagne. Il s'est notamment opposé à la lecture qu'en fait Pío Moa1.

 

 

Certains spécialistes de la guerre d'Espagne ont sévèrement critiqué les positions de Preston exposées dans The Spanish Holocaust : Inquisition and Extermination in Twentieth-Century Spain, une étude des atrocités perpétrées en Espagne au xxe siècle. Stanley Payne juge ainsi que le livre « reproduit bon nombre des plus anciens stéréotypes sur la guerre civile espagnole » et le considère comme « un échec »2.Réception critique de The Spanish Holocaust

Arnaud Imatz dans une critique publiée par La Nouvelle Revue d'histoire, considère que l'ouvrage de Paul Preston est « un véritable condensé de manipulations, de semi-vérités et de mensonges »3

Reprenant des explications fournies par le Komintern lors de la guerre civile, Preston présenterait le terrorisme de gauche comme toujours « accidentel », « spontané », jamais organisé, ses crimes étant perpétrés par des « éléments incontrôlés » à la différence de ceux des partis de droite ou du centre qui se seraient fondés sur un programme de répression, un « programme de massacre systématique » 3

Selon Imatz, Preston ignore les avancées de plusieurs décennies de recherche, sollicitant « à son gré » une partie des études récentes. Selon lui, les chiffres connus infirmeraient les affirmations de Paul Preston concernant les crimes franquistes, car sur les 140 000 victimes que fait la répression, 60 000 seraient le fait du Front populaire 4 et 50 000 le fait des rebelles nationalistes, auxquels viendraient s'ajouter 30 000 exécutions au lendemain du conflit, des chiffres bien plus proches en termes de pourcentage de ceux de la révolution cubaine (selon Imatz) que ceux concernant le régime nazi 3.

 

Jeremy Treglown (en) estime que la comparaison de Paul Preston avec l'Holocauste expose rapidement ses limites. Selon lui, l'histoire du xxe siècle montre qu'« il n'est pas nécessaire de faire des comparaisons lointaines pour voir que, si effroyables et, oui, criminelles, les actions qu'il décrit ont été, elles différaient tant sur le plan qualitatif que quantitatif de la planification à froid et de l'application industrielle de l'Holocauste nazi. Cet élément de sensationnalisme, aggravé par le sous-titre « Inquisition et extermination dans l'Espagne du XXe siècle », risque de transformer l'histoire elle-même en inquisition : quelque chose de plus proche d'un tribunal moral vengeur que d'une tentative de comprendre le passé. » Treglown note également que dans cet ouvrage comme dans ses autres livres, lorsque Paul Preston documente les atrocités commises par les partis de gauche, il tend à les présenter comme ayant toujours été la « conséquence » de celles commises par les partis de droite 5.

Le livre The Spanish Holocaust a remporté le Prix d'histoire de la Catalogne en 2011 5.

 

  1. (es) Interview [archive] de Paul Preston dans El Mundo, 24 juin 2003.
  2. Stanley Payne, The Wall Street Journal, 13 avril 2012
  3. a b et c Arnaud Imatz, « La guerre d'Espagne fantasmée de Mr. Preston », La Nouvelle Revue d'histoire, no 89, mars-avril 2017, p. 24-26
  4. voir l'article Terreur rouge (Espagne). Le chiffre est discuté. Pour l'historien britannique Hugh Thomas, le bilan des persécutions antireligieuses s'élève à 55 000 morts, le même auteur estimant les assassinats et exécutions politiques de « nationalistes » à environ 75 000 pendant la guerre. Selon Antony Beevor, le bilan de la plupart des actes de la terreur rouge espagnole, qui se déroulèrent au début du conflit à l'été et automne 1936, s'élèverait à environ 38 000 personnes, dont presque la moitié furent tués à Madrid (8815 victimes) et en Catalogne (8352 victimes). Guy Hermet penche pour une estimation de 75 000 victimes environ.[réf. nécessaire]
  5. a et b (en) The Spanish Holocaust by Paul Preston: review [archive], Jeremy Treglown, telegraph.co.uk, 28 février 2012.

(C) source : wikipédia.

 

Paul Preston,

dans

Le Monde du 19/20 novembre 2017, article intitulé "L'intransigeance de Madrid nourrit le séparatisme catalan"...

 

-Avant 1923 le nationalisme prospérait dans la bourgeoisie catalane, qui avait le sentiment de posséder une identité propre, fondée sur une culture et une langue différentes. Avec la perte des colonies, et les difficultés économiques, les élites catalanes s'élèvent contre l'indifférence de Madrid : cependant elles ont besoin de l'appareil de l'Etat central pour réprimer l'agitation ouvrière, en particulier anarchiste.

-13 sept 1923, coup d'Etat du général Primo de Rivera, gouverneur militaire de la Catalogne; ami personnel de nombreux oligarques catalans, impitoyable dans sa répression des anarchistes, il est considéré comme un défenseur de l'élite économique catalane.

-P. de Rivera déçoit les Catalanistes : politique très anticatalane, langue catalane interdite à l'école, institutions catalanes dissoutes.

La Gauche républicaine de Catalogne, nouveau parti, remporte des élections municipales de 1931 : l'ERC proclame la République le 14 avril.

-Face à la déclaration unilatérale d'indépendance de la part d'ERC, le gouvernement de Madrid (Républicains/socialistes)accorde un large statut d'autonomie à la Catalogne (sept.1932)

-Le président de la Généralité, Lluis Companys proclame "sans enthousiasme" l'indépendance de la Catalogne; il est arrêté, accusé de rébellion, traduit devant la cour constitutionnelle (30 ans de prison, mais après la victoire du Font populaire, il est rétabli dans ses fonctions  février 1936).

- Coup d'Etat militaire du 18juillet 36, guerre civile, prise du pouvoir par Franco : L. Companys, exilé en France, est arrêté par la Gestapo, jugé et fusillé le 15 oct. 1940 à Barcelone.

-Après a mort de Franco, le roi Juan Carlos et le premier ministre Suarez arrivent à neutraliser les aspirations nationalistes : retour de J. Tarradellas, président en exil de la Generalitat, rétablie, avec une adaptation du statut d'autonomie de 1932. E échange : serment d'allégeance des Catalans à la Monarchie, acceptation de l'unité de l'Espagne, respect des forces armées.

 

-1979 : le statut d'autonomie, grignoté par Madrid, est adopté par référendum.

 

-1980 : premières élections au parlement catalan (135 députés) : victoire de CiU  Convergence et Union, de centre-droit, dirigée par J. Pujol, jusqu'en 2003.

 

-Transfert de compétences de Madrid à Barcelone, mécontentement croissant en Catalogne : 14% seulement des Catalans soutiennent l'indépendance aux élections de 2005.

 

-Un nouveau statut est adopté par le parlement espagnol en juin 2006 (ratifié par référendum en Catalogne).

 

-le gouvernement très droitier de M. Rajoy (parti populaire) conteste le statut : le tribunal invalide le 28 juin 2010 plusieurs articles relatifs à la péréquation fiscale et rejette la définition de la Catalogne comme nation.

 

-Gouvernement "tripartit" en Catalogne (PS-ERC-Verts), puis retour de Convergence dirigée par Arthur Mas, lors des élections régionales de déc. 2010. -2011 : 46,4 % des Catalans réclament l'indépendance.

 

-A.Mas organise un référendum d'indépendance le 9 novembre 2014 : 80,76 votent pour, mais la participation n'est que de 37%. 

 

-La tension s'intensifie. Face à la dénonciation d'une région riche qui veut garder pour elle ses richesses, les indépendantistes répondent que, avec 16% de la population de l'Espagne, la Catalogne apporte 22% des recettes fiscales nationales et ne reçoit que 8% des investissements publics.

 

-Elections régionales anticipées le 27 sept. 2015 : "Ensemble pour le OUI" (CiU, ERC: 39%. - CUP, parti anticapitalist, 8,21%); même unis, ces partis ne sont pas majoritaires et non crédibles pour faire prospérer une déclaration d'indépendance; pourtant A. Mas annonce l'organisation d'un réferendum pour instaurer un Etat catalan indépendant.

 

-Carles Puigdemont est investi à la place d'A.Mas le 9 janvier 2016 Convergence change de nom  (révélations sur la fortune cachée de J. Pujol dans des paradis fiscaux) : il devient le Parti démocrate européen catalan.

 

-La nouvelle coalition nationaliste annonce un référendum définitif sur l'indépendance. Madrid décide de faire échouer ce vote : dix mille policiers sont dépliés en Catalogne, répression rappelant la dictature franquiste :  

                                 "Des centaines de Catalans, se sont fait matraquer, dont beaucoup qui avaient l'intention de voter contre l'indépendance."

-43 % des électeurs ont participé au référendum; 90%  ont voté pour l'indépendance.

 

-déclenchement de l'article 155 de la constitution : suspension de l'autonomie régionale et arrestation des dirigeants politiques et associatifs catalans : sédition, rébellion et détournement de fonds publics pour organiser le vote...

 

"Une réforme de la constitution espagnole et l'ouverture de négociations sur un nouveau statut catalan seraient à même de panser les plaies.." P. Preston

 

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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 10:09
Portrait de J. Togores - Couverture de l'essai, éditions Diagonales - Toile de Togores-
Portrait de J. Togores - Couverture de l'essai, éditions Diagonales - Toile de Togores-
Portrait de J. Togores - Couverture de l'essai, éditions Diagonales - Toile de Togores-

Portrait de J. Togores - Couverture de l'essai, éditions Diagonales - Toile de Togores-

L'étude "Togores, du réalisme magique au surréalisme", réalisée par Cécile Debray est très riche: analyse, reproductions, anthologie de critiques...

 

Le peintre est un témoin des débats picturaux et de la rencontre de la "culture francophile de la Catalogne noucentiste du début du 20° siècle et des discussions postcubistes des milieux parisiens d'après-guerre". C. Debray

 

Il s'agit d'une artiste important, en raison de sa place entre des mouvements esthétiques marquants et de son amitié avec Maillol (d'où sa venue à Banyuls à partir de 1921), Miro, Picasso... 

Togores fut encensé par le critique Eugenio D'Ors (voir mon livre récent sur la Lidia de Cadaquès), chantre du noucentisme et ensuite des peintre de l'Espagne franquiste...

Ce mouvement, désirant un renouveau méditerranéen, à partir d'une régénération latine, porte des revendications régionalistes, voire nationalistes, ainsi que l'affirmation du rôle de l'intellectuel dans la vie de la cité, et une réforme artistique face au modernisme décadent...

 

JPB

 

Peintre d'origine catalane, Josep de Togores a créé une oeuvre très emblématique du courant figuratif de l'entre- deux-guerres en Europe et plus particulièrement du Noucentisme- mouvement spécifiquement catalan mais qui s'inscrit néanmoins dans les mouvements européens de "Retour à l'ordre".

 

Togores reçut à Barcelone une formation néoclassique, avant de venir s'installer à Paris en 1919. A Paris, il découvre au Louvre Raphaël, Ingres, Courbet et Cézanne. Il créé alors des oeuvres dans un style incisif et puissant très proche du réalisme hallucinatoire d'un Derain qui retiennent l'attention du célèbre marchand Kahnweiler. Lorsque ce dernier lui assure les revenus nécessaires, Togores poursuit son oeuvre, en adoucissant son style notamment sous l'influence de son ami Maillol. Dans l'atelier du sculpteur, Togores partage les mêmes modèles et multiplie les nus féminins, qui seront appréciés jusqu'en Allemagne.

Attiré par les expériences de Masson et du style automatique, il est également encouragé par Kahnweiler à expérimenter une figuration plus allusive qui s'inscrit d'ailleurs dans une expression très espagnole du surréalisme. Togores quitte Paris en 1932, et part s'installer définitivement à Barcelone.

- - -

 

 ce peintre catalan trop mal connu en France, a eu son heure de gloire dans les années trente.

 

JOSEP DE TOGORES I LLACH (1893-1970) devint sourd très tôt à la suite d'une méningite. Son ouvre entier de solitaire porte l'empreinte du germe néfaste du silence, lequel n'a peut-être d'autre cause que sa désillusion, car il resta en marge, après avoir été reconnu dans les années trente. Et la postérité ne lui fit pas de cadeau. 

Maintes influences artistiques : mouvement "noucentiste" du début du siècle en Catalogne, nouvelle objectivité d'obédience germaniste, débats post-cubistes dans le Paris d'après-guerre, surréalisme émergeant  l'aideront à l'éclosion de son style, en précipitant plus tard la chute. En 1929, sous prétexte de "crise mondiale", Kahnweiler, mythique marchand des cubistes, l'abandonne: "J'ai pris Togores sans le sou et inconnu il y a onze ans. Je le quitte, mais avec de l'argent et connu." Kahnweiler l'avait aimé sans réserve et profita à plein, sous forme de stricts contrats dûment réitérés, de la palette irradiée du peintre.

Togores, tiraillé entre l'abstraction - via l'automatisme surréaliste - et le besoin structurant d'un modèle, se replie alors à Barcelone, se plie à la commande, portraiture à demeure la bonne société. Sa peinture y perd ce qu'elle avait gagné au prix d'un combat de martyr, car c'est un douteur patenté. On ne compte plus ses tentatives de renoncement réprimées grâce à la tendresse attentive d'amis, Max Jacob et Kahnweiler en tête.

 

Il faut saluer le travail de la jeune conservatrice des musées de Châteauroux, Cécile Debray, qui a conçu le beau catalogue raisonné. Elle montre, entre autres, des toiles inédites, absentes de la rétrospective récente à Barcelone. Le parcours, à la claire chronologie, prouve donc l'évolution chaotique d'un artiste tôt formé par le "noucentisme" d'Eugenio d'Ors, voie de recours du nationalisme catalan face aux affres de la crise culturelle de l'Espagne en pleine décadence coloniale et politique. Togores mord à l'iconographie dispensée par l'art "noucentiste", avec son culte de la Méditerranée, ses modèles féminins proches de Maillol.

En 1916, l'influence de Cézanne est lisible dans ces "Paysages" où la peinture s'avance sur un échiquier de touches à l'empreinte rude. Picasso remarque, dès 1917, sa toile "Joan et la Pepeta", où l'ordre de la composition, le franc cadrage des corps, la sereine placidité des visages, le modelé des joues de la jeune femme assise et la vigueur retenue présagent le meilleur. La partie la plus prenante de l'exposition a trait aux années 1919-1925, relayée, plus tard par des toiles de 1930, comme "le Lac", modèle d'abstraction où le peintre fit halte, avant de délaisser à jamais cette veine d'avenir. Il faut voir ses figures Ä récurrentes Ä, modèle féminin sous forme de portraits, et ce "Couple à la plage" (1922). Monde immobile où les chairs vibrent, en un modelé de terre cuite velouté, parfois nacré, audace des blancs presque verts posés sur la ligne qui précise le corps, aphonie impassible de ces visages paisibles, lointains, antique nostalgie des regards un peu grands, des bouches closes... Formes épurées, comme vidées de toute subjectivité.

 

Plus tard, dès 1924-1925, la figuration s'achemine vers le surréalisme. Depuis longtemps, des arabesques immotivées se lisent dans les chevelures. Avec ses "Bergers se battant" (1925), les figures ont l'air de roues humaines. De 1928 à 1930, plus une seule toile figurative. Pressé par l'automatisme d'écriture, il évite néanmoins l'orthodoxie des surréalistes. Pas loin des dessins de Masson, les toiles, nerveuses, se fibrillent en mouvements blancs; éclatement atomiste des chairs d'antan.

Ces ouvres ont dérouté, se voulant l'impossible synthèse entre classicisme et art abstrait où le cubisme fit escorte. Le silence qui poursuivit Togores fut un rempart d'autant plus ferme qu'il avait été, d'abord, perçu comme magique.

MURIEL STEINMETZ (1998, expo de Chateauroux)

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