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27 décembre 2021 1 27 /12 /décembre /2021 11:17
le dernier livre de L. Aliot

le dernier livre de L. Aliot

Le livre d'ALIOT en cadeau ! 

 

A Noël, un livre vous est parfois offert, par hasard, comme "les exploits de chasse du président de l'UDI"...

Ou, cette année, m'échoit un présent de vraie littérature, le livre récent du maire de Perpignan...

 

S'agit-il du geste perfide d'un invité, d'un clin d'oeil original d'un membre de la famille... En tout cas sous le sapin, -et ça le sent pas encore, pour moi: j'écrirai encore quelques vacheries!-, j'ai trouvé la pépite, et ce titre, inspiré du slogan célèbre et ancien de la SNCF. 

 

Oui, impossible n'est pas français, mais pour Loulou, la possibilité d'accéder au pouvoir central s'éloigne: ou alors, après avoir tué le (beau)-père, il faudra éliminer Zemmour... pour que les voix radicales reviennent vers Marine...

 

En tout cas, cet livre proustien sur le temps, narre les amours adolescentes de Louis, entre descentes de ski et aventures ariégeoises...puis les années militantes, auprès du chef, ce cyclope à la grande gueule, que seul, un Ulysse comme Macron peut défier...

 

Adieu, Ax, Bonascre et les sorties alcoolisées au Pas de la Casa, il faut désormais se coltiner l'idéologue des détails de l'Histoire, diriger ses campagnes électorales, avec patience, de 2% de voix à tutoyer la majorité...

 

LoupAliot est patient, en attendant de prendre Perpi, à la troisième temporade, il voyagera avec Marine, de l'Amérique raciste de Steve Banon à l'Autriche, berceau d'Hitler, où il est bon de valser avec les dignitaires néo-nazis...

 

Cependant un conseiller futé, un Renaud Camus stoïque, lui enjoignit d'attendre et surtout de quitter le beauf... Exit Jean-Marie, les gros repas au "Château", les flirts sous les bosquets fleuris "Pierre Sergent" ...

La fortune, il faut, désormais, se la faire: conquérir une ville de plus de cent mille âmes, lire Gramsci et son idée d'hégémonie culturelle... 

 

Aliot a donc des lectures marxistes et apprend qu'on conquiert les structures municipales ou étatiques en s'emparant d'abord des superstructures :  à nous les culturels, les intellectuels ! D'abord se débarrasser de la Marine : le mieux, après l'échec de la chute dans la piscine vide de la villa de Millas, c'est de se marier et d'apparaître ainsi comme un homme encore plus neuf : la morale à un sou, brillante comme un sou neuf...

Ensuite, à Perpignan, s'entourer du grand manitou des lettres méditerranéennes, nommer quelques copains à des postes-clés et entretenir les communautés de la ville : archipel des cultures... 

La révolution aliotique avance à petits pas prudents... Qui osera apporter le caillou susceptible d'entraver l'engrenage de la machine..?

job - 27 doc. 2021

 

- - -


De ses premiers pas de « militant de base », dans son Ariège natale, à sa conquête de Perpignan, plus grande ville RN de France, c'est à une plongée inédite dans les coulisses du Rassemblement national, dont il fut notamment secrétaire général, vice-président, parlementaire européen et député, que nous entraîne Louis Aliot. Enfant d'une «?double culture?», pyrénéenne par son père, pied-noire par sa mère -, celui qui fut, au côté de Marine Le Pen, l'architecte de la « dédiabolisation?» du parti, en profite aussi pour tirer les leçons des erreurs du passé qu'il aborde sans tabou ni langue de bois. Le projet défendu par Louis Aliot est alternatif, sur le plan national comme sur le plan local. Enraciné et ouvert. Généreux et exigeant.

 

S'inscrivant dans la durée, il suppose un bouleversement national et populaire; une véritable « révolution culturelle » qu'il prépare depuis longtemps avec de nombreux amis. Sans rien renier des «?fondamentaux?» de son mouvement - priorité nationale, culte de la nation, ordre républicain - Louis Aliot s'attelle dans cet ouvrage truffé d'anecdotes à fixer le cap d'un «?nouveau RN?», capable, en rassemblant le plus largement possible, de porter Marine Le Pen à l'Élysée en 2022.

(C) L'éditeur

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25 décembre 2021 6 25 /12 /décembre /2021 11:26
Perpignan : Centre d'art contemporain, annexe de la galerie Casting : après G.Ferrer, Poutiline

Perpignan : Centre d'art contemporain, annexe de la galerie Casting : après G.Ferrer, Poutiline...

 

 

Le centre d'art baptisé Walter Benjamin sous Pujol 1 est mort...

 

Le centre d'art contemporain de Perpignan est ouvert aux artistes du galerie de la rue Rabelais : Roger Castang...

 

Lieu aux multiples usages, annexe de la médiathèque, du musée Rigaud, il a perdu sa personnalité, il n'a pas trouvé sa vocation... On espère un lieu artistique vivant, de création, de partage, de dialogue, avec ciné, conférences, colloques... 

 

Hélas,lieu de loques !

 

JPB.

 

 

Expo du peintre russe peu connu (pas de rencontres avec lui..?) Anatoly Poutiline au centre d’art contemporain.

 

L’œuvre de Poutiline est un ovni dans la création picturale contemporaine pour bien des raisons : son inspiration céleste, sa technique séculaire et la mystique obsessionnelle qui le hante, sont aux antipodes des préoccupations artistiques actuelles.

 

Cette exposition présente une soixantaine de toiles sur les vingt dernières années de sa production.

 

Exposition visible du 6 novembre 2021 au 23 janvier 2022 de 11h à 17h30, Place du Pont d'en Vestit. Entrée libre si passe…

 

(C) Mairie de Perpignan

 

 

- - - Joyeux Noël, tout de même !!!!

​​​​​​​

 

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24 décembre 2021 5 24 /12 /décembre /2021 12:05
Sardina (C) Goya

Sardina (C) Goya

"Village du Nouvel An"
à Argelès-sur-Mer

Parce que Noël ne mérite pas toute l’attention en fin d’année, la municipalité d’Argelès-sur-Mer a décidé que le réveillon du Nouvel An devait lui aussi avoir son propre village! 

C’est une première, après le « Village de Noël » place Gambetta, un « Village du Nouvel An » ouvrira ses portes côté plage, avec chalets gourmands et artisanat local.  Les élus, le service Animation, les associations et les commerçants de la plage ont unis leurs forces pour continuer à enchanter petits et grands au travers de moments de partage au cœur d’un village féerique, d’activités ludiques, de bodegas et de concerts.
 
Situé sur l’Esplanade Charles Trenet du dimanche 26 décembre au 2 janvier, celui-ci sera ouvert de 15h00 à 23h00 et tout est prévu pour profiter des fêtes de fin d’année dans la bonne humeur.
 
Le « Village de bodegas du Nouvel An », propose des animations gratuites, de 15h à 19h, pour les plus jeunes: atelier DJ, skate parc, tir à l’arc, laser run et olympiades sportives…
Puis apéro-concert tous les soirs, de 19h à 21h, suivi par un DJ set jusqu’à 23h.


Face aux nouvelles annonces gouvernementales, les concerts initialement prévus le soir du 31 décembre et du 1er janvier, comme le feu d'artifice de la Saint-Sylvestre, sont annulés.
 
On célébrera la première journée de 2022, toujours en musique, avec des DJ sets dés 10h00, puis le traditionnel « Bain du Nouvel An » à 11h  avec photos souvenirs, diplôme et collation chaude, qui sera suivi d’un bodega-brunch
.


De belles soirées en perspective:

- 26/12: Jean-Pierre Morgand des « Avions »
- 27/12: Marilou Blanquer et Maxime Cayuela
- 28/12: Papito Collective
- 29/12: DJ Sélect aïoli
- 30/12: Louise Rosa et Moi
- 31/12: festival de DJ à partir de 10h (matin)
- 01/01: suite du festival DJ dés 10h
- 02/01: Gadjo Lolo

Pour en savoir plus, un programme détaillé est disponible dans tous les lieux publics et sur le site internet de la ville.
 
La programmation peut évoluer en fonction des mesures sanitaires.

 

Zemmour (suite et fin)

Le « suicide français » selon Renan : un diagnostic salué par Maurras

L’interprétation de Renan comme un penseur de la nation républicaine reposait elle aussi sur une méprise [5]. Elle oubliait tout d’abord que Renan, qui était farouchement hostile à la démocratie et au suffrage universel, ne se rallia au soir de sa vie à la république que par défaut, parce qu’elle était pour la France un moindre mal. Son idéal politique, dans l’absolu, était autre. Là encore, La Réforme intellectuelle et morale de la France exposait des thèses très nettes :

«Le jour où la France coupa la tête à son roi, elle commit un suicide. […] La conscience d’une nation réside dans la partie éclairée de la nation, laquelle commande et entraîne tout le reste. […] L’âme d’une nation ne se conserve pas sans un collège officiellement chargé de la garder. Une dynastie est la meilleure institution pour cela. […] La monarchie, en liant les intérêts d’une nation à ceux d’une famille riche et puissante, constitue le système de la plus grande fixité pour la conscience nationale. […] Le roi a fait la nation. Le roi n’est pas une émanation de la nation. […] Pas de royauté sans noblesse ; ces deux choses reposent au fond sur le même principe, une sélection créant artificiellement pour le bien de la société une sorte de race à part.»

Il le répète dans ses Dialogues philosophiques de 1876 :

«La royauté nous montre […] une nation concentrée en un individu ou, si l’on veut, en une famille, et atteignant par là le plus haut degré de conscience nationale, vu qu’aucune conscience n’égale celle qui résulte d’un cerveau, fût-il médiocre.»

On comprend pourquoi Charles Maurras, dans sa brochure L’Action française et la religion catholique, parue en 1913, a pu rendre hommage à Renan et désigner en lui un«maître» et un «guide» qui avait retourné nombre d’esprits contre la démocratie et fourni un «puissant effort de contre-révolution». Maurras ne manquait pas de citer un texte écrit par Renan en 1889, dans lequel celui-ci exprimait sa plus vive méfiance devant la tradition révolutionnaire et démocratique française, qui lui semblait une cause permanente d’anarchie et dont il n’excluait pas qu’elle mènerait le pays à sa perte.

Un romantisme contre-révolutionnaire

La formule célèbre de Renan, que «l’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours», passe souvent pour la formule même d’une définition «civique» et démocratique de la nation. Lorsqu’il la commente, Alain Finkielkraut y voit un ralliement à l’idée d’un contrat social que Renan avait pourtant refusé : Renan ferait de la nation «l’objet d’unpacte implicite» et se réinscrirait ainsi dans la tradition révolutionnaire qui faisait de la nation un accord entre individus libres et égaux. Renan ne ferait somme toute qu’ajouter à l’idée républicaine tout le lest d’une histoire nationale millénaire.

Une telle lecture néglige pourtant un point essentiel : un plébiscite n’est pas un pacte. Dans l’histoire de France, le mot de plébiscite est associé à la tradition bonapartiste : c’est par des plébiscites, consultations électorales n’admettant qu’une réponse par oui ou par non, que Napoléon Bonaparte puis Louis-Napoléon Bonaparte mirent fin à la république et se firent accorder tous les pouvoirs pour prendre le titre d’empereur. La charge césarienne de ce mot de «plébiscite» a été parfaitement perçue par Carl Schmitt qui n’hésitera pas en 1933 à reprendre la formule de Renan pour légitimer le nazisme [6]. Qui dit plébiscite dit en effet acclamation sans réserve ni critique.

C’est pourquoi la définition de la nation par le plébiscite, chez Renan, va de pair avec l’obligation d’approuver les crimes du passé en recueillant la totalité de l’héritage national. À bien lire le texte de la conférence de 1882, on constate que Renan s’inscrit en fait dans la plus pure tradition du romantisme contre-révolutionnaire et définit la nation comme une «âme», et non comme un pacte civique :

«Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. L’homme, messieurs, ne s’improvise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes.»

Dire que la nation est une «âme», c’est dire qu’elle transcende les volontés individuelles qui doivent se fondre en elle: une âme commune appelle l’unité d’un corps où les individualités ne se distinguent pas. Dire que la nation repose sur «le culte des ancêtres», c’est dire que la volonté des individus n’y est rien d’autre qu’un principe d’approbation aveugle du passé :

«L’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger. L’investigation historique, en effet, remet en lumière les faits de violence qui se sont passés à l’origine de toutes les formations politiques, même de celles dont les conséquences ont été le plus bienfaisantes. L’unité se fait toujours brutalement ; la réunion de la France du Nord et de la France du Midi a été le résultat d’une extermination et d’une terreur continuée pendant près d’un siècle. […] L’essence d’une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et aussi que tous aient oublié bien des choses. Aucun citoyen français ne sait s’il est Burgonde, Alain, Taïfale, Visigoth ; tout citoyen français doit avoir oublié la Saint-Barthélemy, les massacres du Midi au XIIIe siècle.»

À la suite de Benedict Anderson, Justine Lacroix a souligné le paradoxe de cette position, qui suppose en fait que chacun oublie l’histoire dont il se souvient [7] : les guerres de religion, la révocation de l’édit de Nantes, la Terreur révolutionnaire. Nous devrions y ajouter, aujourd’hui, les persécutions antisémites menées par le régime de Vichy ainsi que les crimes de la colonisation. Renan soutient au fond que la nation suppose le remplacement de l’histoire par un mythe: il ne faut pas reculer devant l’erreur historique, c’est-à-dire devant le travestissement du passé, pour permettre aux nationaux d’être fiers de leur passé sans avoir à faire le tri dans celui-ci, et en rendant un culte à tous les ancêtres.

Contre la religion nationaliste, l’intégration par la justice

Ce n’est pas le lieu d’entrer ici dans une élaboration de ce qu’il faut opposer à une vision aussi néfaste, à savoir une reconnaissance de la mémoire des victimes de la violence étatique comme condition de leur intégration dans la communauté démocratique. Jacques Chirac en a donné le modèle dans le discours qu’il a prononcé en 1995, lors de la 53e commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. Il faut renvoyer ici à un remarquable article d’Élisheva Gottfarstein paru dans le numéro 7 des Cahiers Mémoire et politique, et disponible en ligne.

La force de séduction de Zemmour tient en partie à ce qu’il ne fait rien d’autre que de prolonger et d’étendre le souhait de Renan : hériter de l’histoire de France comme d’untout indivis permettant un culte indistinct des ancêtres. La façon dont il réactive le mensonge grossier, réfuté par les historiens, selon lequel on peut honorer à la fois de Gaulle et Pétain en les présentant comme «le glaive et le bouclier», participe d’une politique délibérée de «l’oubli» et de «l’erreur historique» que Renan jugeait nécessaires. Historiquement, «l’oubli» de la Saint-Barthélemy a permis un siècle plus tard la révocation de l’édit de Nantes. L’«oubli» du sens du pétainisme, que prône Zemmour pour mieux armer les esprits dans la guerre qu’il souhaite contre nos compatriotes musulmans, pourrait n’être qu’un prélude à des violences futures [8].

C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous contenter d’opposer à Zemmour une légende nationale dans l’esprit de Renan : la définition de la nation que proposait Renan nous laisse démunis devant l’offensive antirépublicaine qui prétend faire du pétainisme une part de l’identité nationale. Face à la politique de l’exclusion et de l’hostilité que porte le fantasme d’une nation «indivise», nous devons garder le cap d’un idéal d’intégration fondé sur la vérité historique, sur la justice sociale et sur l’égalité des droits.

*****

Post-scriptum

Peu après sa parution sur le site de l’INRER, ce texte m’a valu sur les réseaux sociaux les jugements injurieux de quelques trolls, mais aussi de personnalités comme Gilles Clavreul, qui a décidément une étrange idée du débat démocratique : il semble que ce débat consiste selon lui à ne jamais répondre à des arguments par des arguments, mais seulement à tenter de disqualifier ceux qui ont le tort d’être moins à droite que lui à coups d’invectives destinés à les désigner à des meutes virtuelles ; ce qui, de la part de quelqu’un qui se présente comme un « préfet en disponibilité », donne une inquiétante image de cette « autorité de l’Etat » et de sa fonction d’ « instituteur de la société » dont il voudrait être un apôtre.

En remerciant chaleureusement Mediapart et Isabelle Kersimon (dont la relecture de l'article m’avait été très utile), je souhaite profiter de cette deuxième publication du texte dans le Club de Mediapart pour faire une mise au point face à des contresens malveillants — mais aussi pour tenter de répondre à des objections légitimes.

Il devrait être clair que l’objectif de cet article n’est pas de dresser une équation impossible entre Renan et Zemmour. Il y a entre Renan et Zemmour toute la distance qui sépare un érudit raisonnable, partisan de la paix civile, attaché avant tout à la liberté de la science et de l’esprit, et un démagogue à moitié inculte, hostile à toute rigueur intellectuelle, qui cherche à déchaîner les haines nationalistes en réactivant une matrice pétainiste.

Il ne s’agit pas non plus de réduire la figure de Renan à sa pensée politique (que Zeev Sternhell a déjà soumise à une riche et virulente critique). Il s’agit simplement de défaire un mythe selon lequel Renan aurait été un penseur de la « nation civique ». Ce n’est pas le cas. Renan ne définit certes pas les nations européennes en termes ethniques ou raciaux, mais il ne les définit pas pour autant en termes civiques. Il en propose une définition « spirituelle-historique » qu’on trouve déjà chez Joseph de Maistre, dont Renan connaissait les œuvres par cœur, et dont Jean Vogel a rappelé qu’il en répétait encore les thèses en 1889. Cette conception accorde aux populations partagées entre deux cultures le droit de choisir leur pays de rattachement, mais elle ne sépare pas la nation d'une ancestralité et elle n'exclut nullement le racisme colonial. Cette conception n'est pas « civique », ne serait-ce que parce que Renan, partisan d'un élitisme libéral qui tient le peuple à l'écart du politique, a en horreur la citoyenneté démocratique.

Quiconque a lu La Réforme intellectuelle et morale, qui contient les célèbres lettres à Strauss, ne peut qu’être frappé par la virulence anti-démocratique de ce livre qui reprend les argumentaires contre-révolutionnaires les plus classiques. On peut certes rappeler que Renan s’est assagi avec l’âge, qu’il a eu des amis juifs, qu’il a accepté la république comme un moindre mal dont il ne dédaignait pas les honneurs ; il reste que Renan nous a légués les idées de ses livres et ne nous a pas fourni de contre-théories pour les déconstruire.

Il est bien vrai qu’il y a chez Renan une tendance universaliste : Renan est profondément un libéral attaché à la liberté des savants. Cela le rattache aux Lumières. Mais il est opposé à une autre dimension des Lumières : le projet encyclopédiste de « rendre la philosophie populaire ». Renan n’a que de la méfiance envers l'individualisme démocratique et le principe de l’égalité des droits. En témoigne, dans cet essai d'ailleurs fascinant que sont ses Dialogues philosophiques (1876), l’utopie qu’il propose d’un régime où les savants imposeraient par la terreur le règne de la science et de la raison. Il faut connaître ce texte halluciné :

« La raison, la science sont des produits de l’humanité, mais vouloir la raison directement pour le peuple et par le peuple est chimérique. […] L’essentiel est moins de produire des masses éclairées que de produire de grands génies et un public capable de les comprendre. Si l’ignorance des masses est une condition nécessaire pour cela, tant pis. La nature ne s'arrête pas devant de tels soucis ; elle sacrifie des espèces entières pour que d'autres trouvent les conditions essentielles de leur vie. […] Par l’application de plus en plus étendue de la science à l’armement, une domination universelle deviendra possible, et cette domination sera assurée en la main de ceux qui disposeront de cet armement. […] Dans l’avenir, il pourra exister des engins qui, en dehors des mains savantes, soient des ustensiles de nulle efficacité. De la sorte, on imagine le temps où un groupe d'hommes régnerait par un droit incontesté sur le reste des hommes. […] L’aristocratie que je rêve serait l’incarnation de la raison ; ce serait une papauté vraiment infaillible. […] L’être en possession de la science mettrait une terreur illimitée au service de la vérité. […] Les forces de l'humanité seraient ainsi concentrées en un très petit nombre de mains, et deviendraient la propriété d'une ligue capable de disposer même de l'existence de la planète et de terroriser par cette menace le monde tout entier. Le jour, en effet, où quelques privilégiés de la raison posséderaient le moyen de détruire la planète, leur souveraineté serait créée ; ces privilégiés régneraient par la terreur absolue, puisqu’ils auraient en leur main l’existence de tous ; on peut presque dire qu’ils seraient dieux. […] Une large application des découvertes de la physiologie et du principe de sélection pourrait amener la création d’une race supérieure, ayant son droit de gouverner, non seulement dans sa science, mais dans la supériorité même de son sang, de son cerveau et de ses nerfs. […] Le principe le plus nié par l’école démocratique est l’inégalité des races et la légitimité des droits que confère la supériorité de race. Loin de chercher à élever la race, la démocratie tend à l’abaisser ; elle ne veut pas de grands hommes, et s’il y avait ici un démocrate, en nous entendant parler de moyens perfectionnés pour produire des maîtres pour les autres hommes, il serait un peu surpris. Il est absurde et injuste, en effet, d’imposer aux hommes par une sorte de droit divin des maîtres qui ne leur sont en rien supérieurs. La noblesse, à l’heure qu’il est, en France, est quelque chose d’assez insignifiant, puisque les titres de noblesse, dont les trois quarts sont usurpés, et dont le quart restant provient, à une dizaine d’exceptions près, d’anoblissement et non de conquête, ne répondent pas à une supériorité de race, comme cela fut à l’origine ; mais cette supériorité de race pourrait redevenir réelle, et alors le fait de la noblesse serait scientifiquement vrai. […] De la sorte, on conçoit un temps où tout ce qui a régné autrefois à l’état de préjugé et d’opinion vaine régnerait à l'état de réalité et de vérité : dieux, paradis, enfer, pouvoir spirituel, monarchie, noblesse, légitimité, supériorité de race, pouvoirs surnaturels peuvent renaître par le fait de l'homme et de la raison. Il semble que, si une telle solution se produit à un degré quelconque sur la planète Terre, c'est par l’Allemagne qu'elle se produira. »

On voit que « l’universalisme » de Renan, profondément inégalitaire et anti-démocratique, ne contredit pas le racisme. L’universel se confond pour lui avec le savoir des experts, qu’il  invoque pour refuser l’universalité des droits de l’homme et du citoyen. C’est pourquoi il s’inscrit si facilement dans la justification racialiste de l'ordre colonial en construction, dont il encourage le développement.

L’utopie des Dialogues philosophiques n’est assurément qu’une rêverie philosophique : ce n’est pas un programme politique. Le poète et agitateur nationaliste Paul Déroulède a raconté que Renan, qu’il était allé trouver pour l’enrôler dans sa cause, lui avait répondu : « jeune homme, la France meurt, ne troublez pas son agonie ». À supposer que le propos ne soit pas inventé, ce refus par Renan du désordre politique qu’incarnait pour lui Déroulède était pour le moins ambigu : la république était-elle donc la mort de la France ? On se demande ce qu’aurait été l’attitude de Renan face à l’Affaire Dreyfus. Son libéralisme l’aurait-il conduit à prendre la défense d’un innocent ? Sa haine de la démocratie l’aurait-elle conduit à voir dans le dreyfusisme un dangereux désordre mené par des populistes irresponsables ?

Il est impossible de le dire. Et ce n’est pas la question. Encore une fois, la question n’est pas de « juger Renan » pour le condamner, encore moins de confondre Renan avec Déroulède pour en faire un proto-Zemmour. La question est de savoir si la définition de la nation par Renan fournit une ressource pour faire face à la vague nationaliste efficacement incarnée par Zemmour. Cet article entend soutenir que la réponse est non.

*****

Notes

[1] La première page de son dernier livre, où Zemmour introduit à coup de trémolos un faux souvenir en racontant son émotion passée à la lecture d’un prétendu passage de Qui sommes-nous ? de Samuel Huntington, est emblématique de sa fausse culture. Le passage en question, comme l’a immédiatement souligné Olivier Schmitt, est une « pure invention ». Le souvenir de Zemmour est un simple mensonge ; la citation ne figure ni dans Qui sommes-nous ? ni dans aucun autre texte de Huntington ; elle contient des tournures dont tout lecteur de Huntington devrait comprendre immédiatement qu’elle ne peuvent pas être de lui. Zemmour s’est contenté de recopier une citation qui traînait sur la Toile francophone et n’a pas pris la peine élémentaire de vérifier son authenticité.

[2] La réfutation des mensonges d’Éric Zemmour a été brillamment menée par l’historien Laurent Joly, auteur deL’État contre les Juifs: Vichy, les nazis et la persécution antisémite (réédité en 2020 en Champs / Flammarion), sur BFMTV. Voir aussi sa mise au point de novembre 2018 sur le site Herodote.net.

[3] On trouvera de riches éléments d’analyses dans Philippe Corcuff, La Grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées, Textuel, 2021.

[4] Voir Pierre Birnbaum, « Le retour d’Ernest Renan », Critique 2005/6 (n° 697-698), p. 518-52.

[5] Notons au passage que Renan écrit à une époque où le régime français de la nationalité est fondé sur le droit du sang et non sur le droit du sol. Par anachronisme, on projette parfois sur la conférence de Renan une défense du droit du sol qui ne s’y trouve pas. Les anachronismes cumulés ont fini par faire oublier que, « au lendemain de la débâcle de 1940 », La Réforme intellectuelle et morale « sera lue dans les premiers mois où se met en marche la Révolution nationale comme si elle sortait tout juste de l’imprimerie », ainsi que le rappelle Zeev Sternhell dans Les anti-Lumières (Fayard, 2006, p. 46), livre contestable en ce qu’il néglige que Renan s’inscrit dans une des traditions des Lumières (celle du scientisme élitiste et du libéralisme antidémocratique), mais qui a le mérite de citer l’abondante masse textuelle qui inscrit Renan dans les figures de la haine de la démocratie.

[6] Voir Carl Schmitt, Les trois types de pensée juridique (1934), traduction de Mira Köller et Dominique Séglard, Puf, 1995, p. 33, note.

[7] Justine Lacroix, L’Europe en procès. Quel patriotisme au-delà des nationalismes ?, Cerf, 2004, p. 137. Dans le sillage des travaux décisifs de Jean-Marc Ferry, qui explique «qu’une identité est d’autant plus forte qu’elle est capable de révisions déchirantes», Justine Lacroix montre que le « patriotisme constitutionnel » consubstantiel à l’idéal de la construction européenne ne supprime pas le « patriotisme historique », mais l’articule dans un « rapport autocritique à sa propre histoire ».

[8] Dans un récent entretien au MondeÉric Zemmour provoque le malaise chez les Français juifs »), Laurent Joly résume excellemment les enjeux : « D’une part, [Zemmour] considère que la droite et l’extrême droite se divisent sur Vichy, Pétain et de Gaulle, donc il tente de réécrire cette histoire, analyse le chercheur. D’autre part, il souhaite lever le tabou de Vichy afin de rendre acceptable un projet de détricotage de l’État de droit et d’exclusion des minorités. Son objectif de renvoyer 2 millions d’étrangers en cinq ans, formulé mi-septembre, pourrait ainsi conduire à se doter d’instruments sans précédent depuis Vichy et à rompre avec le droit tel que nous le connaissons, complète l’historien. »

5 NOV. 2021- BLOG : LE BLOG de JEAN-YVES PRANCHÈRE

 

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23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 12:12
Zemmour : le désamour - Confusion des valeurs gauche/droite, suite

Zemmour : le désamour - Confusion des valeurs gauche/droite, suite

 

Zemmour, c'est la chute dans les sondages, avant le grand dégonflage...Désamour : les électeurs de droite extrême reviennent au bercail, dans le giron de Marine...

Ce qui fait le bonheur de Macron : Le Pen est la plus aisée à vaincre...Quant à la Pécresse, aux idées proches du marcronisme, elle va se voir offert le poste de première ministre par le président: de quoi adoucir ses ardeurs...

* Zemmour, l'historien, le journalisme, voire l'écrivain, avait été consacré dans ces rôles par les plus belles plumes de la gauche.

La plupart des intellos de G. ont débattu avec lui sur CNews : les clercs, toujours prêts à trahir (relire Julien Benda, 1927, alertant sur le glissement réactionnaire est nationaliste des intellectuels d'avant-guerre) flirtent avec l'extrême-droite : c'est la confusion, le renversement des valeurs. L'électorat est déboussolé et s'abstient, d'où les maigres sondages pour les 9 candidats de G. ou d'extrême.-G...

Marcel Gauchet, pilier de Gallimard (revue le Débat défunte) publia dans Marianne un article "Du bon usage d'Eric Zemmour": "Il remet les Français dans le cours de leur histoire; il parle de ce dont il faut parler et dont les autres ne parlent pas."

D'accord, Z. est un symptôme, de nos manques, erreurs, fautes...comme le RN, mais tout de même, pas la peine de louer le raciste, le pétainiste... Comme ses petits copains, Calmbadélis ou Mélenchon, celui-ci voulant un débat pour en profiter... Comme Onfray qui fait le spectacle avec Z. a palais des Congrès de Paris...etrc...(voir le dossier du monde, du 2 décembre 2021).

Allez, je reprends le Corcuff ou "comment l'extrême-droite gagne la bataille ds idées"...(Textuel, 2020, 700 pages, 21 euros)

JPB

 

 

De Renan à Zemmour : les imposteurs de la République

  •  

Face à la percée d'Éric Zemmour dans les turbulences médiatiques des prémices de campagne présidentielle, comment expliquer le succès d’un idéologue faussement cultivé, qui entend réactiver la pensée de Charles Maurras, et qui ne recule devant aucun mensonge pour réhabiliter Pétain ? Soulignons ici une dimension idéologique sous-estimée, qui tient à la large adhésion dont bénéficie une conception de la nation associée au nom d’Ernest Renan.

La percée de l’ex-journaliste Éric Zemmour dans les turbulences médiatiques des prémices de campagne présidentielle a pris de court nombre d’observateurs de la vie politique française. Comment expliquer le succès d’un idéologue faussement cultivé [1], qui entend réactiver la pensée et la politique de Charles Maurras, et qui ne recule devant aucun mensonge pour réhabiliter Pétain, dont le nom est pourtant le symbole de l’avilissement de la France et de la soumission à l’occupant nazi [2] ?

Si l’analyse doit évidemment être multifactorielle [3], on voudrait cependant souligner ici une dimension idéologique sous-estimée, qui tient à la large adhésion dont bénéficie, depuis plusieurs décennies, une conception de la nation associée au nom d’Ernest Renan.

Une défaite de la lecture

Cette adhésion a eu divers relais, qui ont été étudiés [4]. Un de ses moments essentiels fut La Défaite de la pensée d’Alain Finkielkraut, paru en 1987, qui présentait Renan comme le modèle d’un républicanisme aux accents universalistes.

Dans ce livre, Alain Finkielkraut menait une polémique, largement justifiée à l’époque, contre la notion même d’«identité culturelle», qu’il liait à celle d’un «enracinement de l’esprit». Soulignant que «l’identité culturelle» avait pour ennemis «l’individualisme et le cosmopolitisme», il dénonçait en elle «la peur du mélange» et la perte de «l’idée d’un monde commun à tous les hommes». Il récusait à la fois le «relativisme», qui nie l’universel, et «l’assimilationnisme», qui veut séparer les nouveaux arrivants de leur religion ou de leur «communauté ethnique» : «En aucun cas», écrivait-il, «la dissolution de toute conscience collective» ne devait être «le prix à payer pour l’intégration».

Sa position n’allait pas sans quelques injustices : il dressait une opposition imaginaire entre Goethe et Herder, dont les trajectoires furent parallèles. Il imputait hâtivement à Herder — qui resta jusqu’à la fin de sa vie hostile à l’État-nation et partisan d’un dialogue des cultures et d’une mise en partage des œuvres de chacune d’elles par une politique de traduction généralisée — la première formulation de l’idéal d’une identité close et d’un nationalisme qui naturalise les différences culturelles et fonde ainsi un racisme non biologique.

Cet Herder travesti a eu depuis sa revanche, puisqu’Alain Finkielkraut semble s’être désormais rangé du côté de la défense «herderienne» de l’identité culturelle qu’il dénonçait avec vigueur dans La Défaite de la pensée. Cette grinçante ironie de l’histoire a peut-être sa source dans la revendication de l’héritage de Renan par lequel Alain Finkielkraut pensait défendre l’universalisme.

Cette revendication ne reposait pas sur rien. C’est bien par un universalisme que Renan semble d’abord se signaler dans les lettres qu’il écrit en 1870 et 1871 à David Strauss pour protester contre l’annexion de l’Alsace et de la Moselle par l’Allemagne. Strauss (dont l’œuvre avait grandement inspiré Renan pour sa Vie de Jésus) soutenait que l’Allemagne avait le droit d’annexer l’Alsace et la Moselle parce que celles-ci étaient des régions habitées par des populations qui, ethniquement, historiquement et culturellement, étaient germaniques. Dans ses lettres à Strauss, d’abord publiées dans le Journal des Débats puis reprises en 1871 dans le volume intitulé La Réforme intellectuelle et morale, Renan objecte qu’une telle définition de la nationalité finira par conduire à des «guerres d’extermination». Les accents de Renan ont quelque chose de prémonitoire :

«Notre politique, c’est la politique des nations ; la vôtre, c’est la politique des races. Nous croyons que la nôtre vaut mieux. La division trop accusée de l’humanité en races, outre qu’elle repose sur une erreur scientifique, très peu de pays possédant une race vraiment pure, ne peut mener qu’à des guerres d’extermination, à des guerres “zoologiques”, permettez-moi de le dire, analogues à celles que les diverses espèces de rongeurs ou de carnassiers se livrent pour la vie. Ce serait la fin de ce mélange fécond, composé d’éléments nombreux et tous nécessaires, qui s’appelle l’humanité. Vous avez levé dans le monde le drapeau de la politique ethnographique et archéologique en place de la politique libérale ; cette politique vous sera fatale.»

Le «libéralisme» de Renan s’exprimait dans le vœu d’une «fédération européenne» — vœu répété en 1882 dans la célèbre conférence Qu’est-ce qu’une nation ? : «Les nations ne sont pas quelque chose d’éternel. Elles ont commencé, elles finiront. La confédération européenne, probablement, les remplacera.» Ce vœu restait cependant lointain, puisque la conférence de 1882 ajoutait aussitôt : «Mais telle n’est pas la loi du siècle où nous vivons. À l’heure présente, l’existence des nations est bonne, nécessaire même. Leur existence est la garantie de la liberté.»

Alain Finkielkraut interprétait trop vite les lettres à Strauss comme une franche rupture de Renan avec le «mythe aryen» dont il avait été l’un des grands représentants dans les années 1850 et 1860, lorsqu’il ne cessait d’affirmer la radicale infériorité morale et culturelle des «races sémitiques» par rapport à la «race indo-européenne», seule «race philosophique», seule capable des hautes productions intellectuelles, morales et artistiques dont, à en croire Renan, les «Sémites» étaient incapables. La leçon inaugurale de Renan au Collège de France, en 1862, se concluait par un double appel à «la destruction de la chose sémitique par excellence» — l’islam (dont Renan réclamait qu’il fût rayé de la carte du monde par les moyens militaires) — et à la rupture avec les origines juives du christianisme, dont Renan souhaitait qu’il devînt une religion dont l’esprit fût purement aryen :

«L’islam est la plus complète négation de l’Europe ; l’islam est le fanatisme, comme l’Espagne du temps de Philippe II et l’Italie du temps de Pie V l’ont à peine connu ; l’islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile ; c’est l’épouvantable simplicité de l’esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à toute recherche rationnelle, pour le mettre en face d’une éternelle tautologie : Dieu est Dieu.
L’avenir, Messieurs, est donc à l’Europe et à l’Europe seule. L’Europe conquerra le monde et y répandra sa religion, qui est le droit, la liberté, le respect des hommes, cette croyance qu’il y a quelque chose de divin au sein de l’humanité. Dans tous les ordres, le progrès pour les peuples indo-européens consistera à s’éloigner de plus en plus de l’esprit sémitique. Notre religion deviendra de moins en moins juive.»

Un universalisme ethnique

Certes, les lettres à Strauss condamnaient la «politique des races» et la conférenceQu’est-ce qu’une nation ? répète que «l’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion» : la «chose sémitique» dont Renan souhaitait la destruction était d’abord un esprit. C’est pourquoi la conférence Qu’est-ce qu’une nation ? vibre de ces lignes aux accents universalistes :

«N’abandonnons pas ce principe fondamental, que l’homme est un être raisonnable et moral, avant d’être parqué dans telle ou telle langue, avant d’être un membre de telle ou telle race, un adhérent de telle ou telle culture. Avant la culture française, la culture allemande, la culture italienne, il y a la culture humaine.»

Mais cet «universalisme» n’en restait pas moins la propriété des «races indo-européennes», plus «humaines» que les autres. Ce que Renan nommait «le droit, la liberté, le respect des hommes» ne cessait pas de se définir par opposition à l’infériorité de la «chose sémitique» que Renan identifiait au judaïsme et à l’islam. Le racisme était si peu abandonné que, dans le volume même qui contient les lettres à Strauss, l’essai qui donne son titre à l’ouvrage, La Réforme intellectuelle et morale de la France, contenait un éloge de la conquête coloniale en vertu des nécessités de la race — éloge dans lequel il est difficile de ne pas percevoir une première version des idées qui, au XXe siècle, justifieront la conquête de l’Europe par l’Allemagne au motif de la supériorité de la «race des seigneurs» :

«La colonisation en grand est une nécessité politique tout à fait de premier ordre. Une nation qui ne colonise pas est irrévocablement vouée au socialisme, à la guerre du riche et du pauvre. La conquête d’un pays de race inférieure par une race supérieure, qui s’y établit pour le gouverner, n’a rien de choquant. L’Angleterre pratique ce genre de colonisation dans l’Inde, au grand avantage de l’Inde, de l’humanité en général, et à son propre avantage. La conquête germanique du Ve et du VIe siècle est devenue en Europe la base de toute conservation et de toute légitimité. Autant les conquêtes entre races égales doivent être blâmées, autant la régénération des races inférieures ou abâtardies par les races supérieures est dans l’ordre providentiel de l’humanité. L’homme du peuple est presque toujours chez nous un noble déclassé, sa lourde main est bien mieux faite pour manier l’épée que l’outil servile. Plutôt que de travailler, il choisit de se battre, c’est-à-dire qu’il revient à son premier état. Regere imperio populos, voilà notre vocation. Versez cette dévorante activité sur des pays qui, comme la Chine, appellent la conquête étrangère. Des aventuriers qui troublent la société européenne faites un ver sacrum, un essaim comme ceux des Francs, des Lombards, des Normands ; chacun sera dans son rôle. La nature a fait une race d’ouvriers, c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice, en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; – une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre ; soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; – une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Réduisez cette noble race à travailler dans l’ergastule comme des nègres et des Chinois, elle se révolte. Tout révolté est chez nous, plus ou moins, un soldat qui a manqué sa vocation, un être fait pour la vie héroïque, et que vous appliquez à une besogne contraire à sa race, mauvais ouvrier, trop bon soldat. Or la vie qui révolte nos travailleurs rendrait heureux un Chinois, un fellah, êtres qui ne sont nullement militaires. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait, et tout ira bien. Les économistes se trompent en considérant le travail comme l’origine de la propriété. L’origine de la propriété, c’est la conquête et la garantie donnée par le conquérant aux fruits du travail autour de lui.»

Le « suicide français » selon Renan : un diagnostic salué par Maurras

à suivre...

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22 décembre 2021 3 22 /12 /décembre /2021 10:00
photo de  PATRICK MARTINEAU/JZZM

photo de  PATRICK MARTINEAU/JZZM

Le jazz et la trompette de S. Le Bel... 

 

La centaine de personnes qui est venue en juillet dernier, applaudir le trompettiste international, en l'église moderne de Banyuls... et rencontrer la chanteuse si chaleureuse Elisasabeth Kontomanou, ont eu du flair !

Ils ont été heureux et ont pu suivre Stéphane (et son frère) à Sète, comme moi, au théâtre de la mer, en compagnie de Brad Meldau....et au-delà, à travers un été somptueux en galas,  de musiques, jusqu'à Paris, à présent.

Bonne route, Le Bel, tu nous reviens l'été prochain, à Banyuls..??? Dans un domaine...et face à la mer, au Catalan..???

J.P.B. (22 déc)

Les Géants catalans - Jazz à Banyuls : Belmondo, Kontomanou - Salon du livre de Saint-André - Exposition sur l’aide humanitaire lors de la Retirada, à Argelès-sur-Mer -

JAZZ internationaL à BANYULS   3/7/2021

La voix d’ Elisabeth KONTOMANOU

Trompette et bugle de Stéphane BELMONDO 

 

18h30, église St-Jean, av. Puig del Mas, 15 € (10€ adhérents, jeunes, chômeurs)

 Réservation : Assoc. Walter Benjamin 06.31.69.09.32.

- - - - 

 

L’Ecuje, le nouveau temple du jazz qui brasse à Paris

Le pianiste Olivier Hutman, programmateur du rendez-vous mensuel jazz de l’Espace culturel et universitaire juif d’Europe, s’est produit en duo avec Stéphane Belmondo, le 16 décembre. 

Par Francis Marmande

Stéphane Belmondo, à l’Ecuje, à Paris, le 16 décembre 2021.

Ouvrir un nouveau lieu au jazz, par gros temps de pandémie, c’est un peu comme monter la grande roue de Marcel Campion à Tchernobyl. Programmer les « Jeudis du jazz », dans un quartier pas particulièrement marqué par le jazz – rue La Fayette, à Paris –, est plus qu’un pari.

C’est pourtant ce que le pianiste de référence, Olivier Hutman, a tenté à l’Espace culturel et universitaire juif d’Europe (Ecuje). Dans son nouveau lieu, avec ses salles de conférence, ses volumes de travail, son toit-terrasse, son auditorium, le centre, créé il y a cinquante ans pour promouvoir la culture juive, se veut, de l’ouverture marquée par David Grossman à l’Institut Elie-Wiesel, un lieu de brassage permanent des idées et des hommes, sans exclusive.

Dans une salle élégante, confortable, prix raisonnables, programme du genre hardi dans les meilleures conditions acoustiques, Nguyen Le, guitariste « fusion world jazz moderne », a donné le « la », jeudi 14 octobre. La saxophoniste Sophie Alour, en un trio aussi brillant qu’inattendu (Guillaume Latil, violoncelle, Pierre Perchaud, six-cordes peu banale), a enchaîné, le 25 novembre. Et, le 16 décembre, le directeur du lieu, Gad Ibgui, a réussi à convaincre le programmateur de se produire : le pianiste Olivier Hutman, tout de noir vêtu, s’est présenté en duo avec un complice de longue date, Stéphane Belmondo, trompette et bugle, né à Hyères (Var), accent compris, carrière internationale, veste d’un rouge pétard..

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21 décembre 2021 2 21 /12 /décembre /2021 12:00
NOEL, par Jean IGLESIS - Zammours, par J.P. Bonnel

 

 

Noël

 

J’aimerais que le vieux soleil

Dissipe la guerre qui gronde,

Faisant lever le blé, pareil

A une chevelure blonde.

 

Je désirerais que la mer

Taise son incessant murmure,

Que le vent, promesses en l’air,

Guide le bonheur tant qu’il dure.

 

Je voudrais que le ciel si bleu

Oublie les importuns nuages

Et qu’enfin le cessez-le-feu

Puisse être lu sur les visages.

 

Je souhaiterais des combats

Que la liste un beau jour s’achève

Et que les soldats, chapeau bas,

Sortent grandis d’un mauvais rêve.

 

J’aurais souci, en pareil cas,

Que le clairon, fiévreux, ne sonne,

Qu’aux fêtes et à leurs éclats

Le canon plus jamais ne tonne.

 

Mets tes espoirs dans une lettre

Que tu lanceras vers le ciel,

Une bougie à la fenêtre

Et demain ce sera Noël.

 

Jean Iglesis

 

- - - - -

 

 ZAMMOURS

 

* Amours, je vous Zem...

 

* J'ai lu cette inscription sue le dôme de la place de l'Obélisque de Port-Vendres :

 

"Arabes, nègres et clochars (sic) interdits dans ce lieu culturel du port."…

 

Je ne peux pas détourner ma pensée des messages empoisonnés des crétins qui nous entourent sans espoir d’y échapper.

 

Umberto Eco a saisi, il y a quelques années, le danger mortel d’Internet : « Les réseaux de socialisation ont offert le droit à l’opinion à des légions d’imbéciles qui jusque maintenant exprimaient leur opinion dans les bars, devant un verre de vin, sans nuire à la communauté. Leurs camarades les réduisaient immédiatement au silence. Mais maintenant ils ont le même droit à la parole qu’un lauréat du Prix Nobel ».

 

*Je vous zaime mes zammours !

 

 

- - -ZAMMOURS...

 

* Dani, saoulée par le champagne glacé, frappé et même congelé : des icebergs dans la bouteille de Lafitte, des milliers de bulles emprisonnées dans la glace insoupçonnée…elle oublie qu'elle a Baudelaire à "finir", un programme de première à achever avec ses élèves et elle rêve de nuits de mer, de plages douces et de vacances suaves dans une mer chaude..!

 

 

* Les "parties" de Geneviève : elle aime les petites fesses des hommes, c'est pour cela qu'elle hante les "boums" et autres surbadaboums…

Elle déteste ces bobonnes qui ont le feu aux fesses quand une soirée de dangers permet les attouchements subreptices dans le noir ou lors d'une danse rapprochée, et l'érotisme dans la pénombre des salles de tangos qui débouchent sur des terrasses favorables à l'intimité… Tous ces petits événements leur donne l'occasion de se défouler, de rêver à une aventure, à une passion…

 

 

* Les gros mots qu'elle profère, la Betty, pendant l'amour ! Amour aux abattoirs, plutôt ! Il est pourtant convenu, de façon tacite, de se taire…Et pourquoi, d'ailleurs ?

Pendant l'acte sont permis -non-dits- et bienvenus, les cris et murmures, mots doux et cochons, halètements et roucoulements. Et basta, c'est tout ! Alors, chère Betty, pourquoi m'adresser ce récit en ce langage trop châtré, tous ces discours au long cours..?

 

J.P.Bonnel

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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 09:53
PLENSA : l'âme des mots

PLENSA : l'âme des mots

L'extrême-droite gagnerait la bataille des idées

2. la démission..?

 

* à la télé, les anciens collabos : sur France 5, chaîne de qualité : « quand la gauche collaborait ». Doriot du PC au PPF fascisant ou Déat du socialisme pacifiste à la collaboration totale avec l’occupant !!

 

** sur FB, collaboration nouvelle - Philippe Poisse :

 

   "La meilleure façon de lutter contre l'extrême droite est de sympathiser avec certains de ses représentants.

Anne Hidalgo s'affiche donc avec l'ancien attaché parlementaire de Louis Aliot.

Clairement, personne dans son staff ne semble l'avoir prévenue. On sent le professionnalisme.

 

Et ça veut gouverner la France !"

 

 

* Comment expliquer l'effacement de la gauche pour les élections d'avril 2022 ? De la disparition des anciens partis de gouvernement -PS et PCF- devenus des groupuscules perdant les militants et oscillant entre 2 et 5 %..?

 

Les erreurs, les trahisons, bien sûr : élire ces gens pour faire la politique de la droite...mieux vaut l'original, d'où la résistance des Républicains, même si certains sont partis avec Macron et d'autres sont tentés par l'extrême-droite,  brouillant ainsi les frontières entre la D et la G sur des bases identitaires, ainsi Sarkozy, désirant concurrencer le FN  sur le concept d'identité nationale en choisissant le "socialiste" Besson pour cette tâche...

Le débauchage de ces idées nauséabondes et de ces hommes-mercenaires semble vain, comme l'écrit Corcuff, dans La grande confusion  (page 172). La droite a suscité le confusionnisme en se lançant dans la manif pour tous, en tolérant Sens commun ou Génération identitaire, s'opposant aux idées de Mai 68...

 

A présent c'est Wauquiez et Ciotti qui tentent de s'emparer de l'électorat sécuritaire, anti-immigrés et nationaliste. Des passerelles sont tendues. entre droite rep et droite radicale, au risque de pervertir les idées gaulliennes qui donnaient de la profondeur au RPR-UMP-Les R...


La gauche a fait de même en s'adonnant au souverainisme (Chevènement et l'essai pour réunir les souverainistes des 2 rives : De Villiers... Sans oublier la tentation de Hollande quant à la loi de déchéance de la nationalité, rendant des étrangers, réfugiés, exilés en France "apatrides" : retour à l'infamie nazi et pétainiste des années 1940... La gauche n'a plus d'idées ni de programme et se laisse dépasser par des mouvements qui brouillent encore plus le message des Lumières et de la Raison : les Indigènes de la République, les amateurs de cancel culture et du déboulonnage de statues, les islamophobe-gauchistes qui, en critiquant l'Etat d'Israël, donnent l'impression de ne pas montrer les dangers d'un islam miné par la Charia, l'influence des Frères Musulmans et des terroristes en herbe??? Sans oublier la naïveté de cette G de gouvernement ou d'insoumission (PS et LFI) qui ne veut pas regarder les emprises de l'islam dans les territoires perdus et même au coeur de l'école, avec les réactions de nombreux élèves influencés par la propagandes des imams et refusant la laïcité à la française...

 

Ces thèmes développés par un philosophe comme Alain Finkielkraut, proche de la gauche dans ses premiers livres (sur Mai 68, contre l'antisémitisme...) sont repris par des intellectuels "médiatiques" parlant désormais comme l'extrême-droite, qui ajoutent au "renversement des valeurs" et à une avancée de l'hégémonie raciste/fasciste dans le pays...

 

JPB

 

(à suivre)

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 décembre 2021 1 13 /12 /décembre /2021 11:51
Ph. Corcuff : La grande confusion (Textuel)

Ph. Corcuff : La grande confusion (Textuel)

L'extrême-droite gagnerait la bataille des idées 1. La grande confusion 

 

Des rapprochements idéologiques, des collaborations nouvelles, entre les extrêmes, au plan national, voire mondial, et, au plan local, un silence, un attentisme des oppositions politiques et une collaboration implicite, non-dite, entre les associations culturelles et la nouvelle mairie de Perpignan...

La Gauche et les intellos sont frappés d'Alzheimer : le L. Aliot des années Le Pen, père, semble gommé: le diable est désormais angélique...

Personne ne se révolte, par intérêt, par copinage, parce que le maire est diplomate et ne veut vexer personne...sauf des Catalanistes quand ils manifestent pour un drapeau non installé à la mairie, mais la culture les intéresse peu, seule la volonté indépendantiste. Alors le maire souverainiste, nationaliste, tente d'occulter la dimension catalane de la ville (slogan, drapeau, non-renouvellement du contrat du directeur de l'Archipel, censure à l'égard de ceux qui seraient trop indépendantistes...)

 

* Partons d'abord du livre de P.Corcuff, sociologue, philosophe qui, en décrivant les débats idéologiques actuels, montre comment l'extrême-droite parvient à imposer ses haines et ses obsessions au coeur du débat  public... On le constate avec la candidature Zemmour, conseillé par quelques intellos tel PM.Couteaux et, de façon plus insidieuse par des grands intellectuels français: Onfray, Gauchet, Finkielkraut...

J.P.Bonnel

 

- - -

Dans « La Grande Confusion », Philippe Corcuff dresse le panorama de l’extrême confusion idéologique actuelle

Le sociologue et politiste signe un méticuleux travail d’analyse dans lequel il dissèque les manquements, les incohérences et les errements de la gauche, dont la droite et plus encore l’extrême droite font leur miel.

 

Livre. Voici un livre important qui, s’exprimant de l’intérieur de ce que l’on appellera par commodité la gauche intellectuelle radicale, met méthodiquement les pieds dans (presque) tous les plats habituellement contournés par celle-ci. Au-delà de ce « camp » spécifique, toujours influent par son rôle de producteur de concepts et de discours pour tout projet politique alternatif, cet ouvrage est susceptible d’intéresser quiconque, y compris parmi les « modérés », tente de retrouver des repères dans l’actuel brouillard du « confusionnisme ».

 

Le mot appelle une définition. Pour l’auteur, sociologue et politiste, c’est « le nom actuel d’une désagrégation relative des repères politiques antérieurement stabilisés autour du clivage gauche-droite et du développement de passerelles discursives entre extrême droite, droite, gauche modérée et gauche radicale ».

 

Il ne s’agit donc pas de la figure classique des « extrêmes qui se rejoignent », mais d’un phénomène bien plus large, dont l’effet est de « générer des interférences entre des postures et des thèmes auparavant antagonistes ». Entre, par exemple, internationalisme et souverainisme, accueil des migrants et sacralisation de la frontière, universalisme et culte de l’identité, souci écologique et exaltation des racines terriennes…

Lire aussi

 

 

« Le clivage gauche-droite a perdu de sa pertinence chez les jeunes »

 

 

Ses composantes, enchevêtrées et mouvantes, sont patiemment décortiquées : l’identitarisme, le « postfascisme » (ainsi défini parce que l’extrême droite, naguère antirépublicaine, se réclame aujourd’hui de l’héritage républicain dans sa forme autoritaire), l’extrême-droitisation (notamment de la droite classique), l’ultraconservatisme et le conspirationnisme qui gagne partout du terrain….

 

(C) Luc Cédelle - Le Monde 28 mai 2021

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10 décembre 2021 5 10 /12 /décembre /2021 10:10
Affiche - Galerie d'A. Vidal - Tableau de C. Cavalier - Expo au musée Terrus : programmation ?
Affiche - Galerie d'A. Vidal - Tableau de C. Cavalier - Expo au musée Terrus : programmation ?
Affiche - Galerie d'A. Vidal - Tableau de C. Cavalier - Expo au musée Terrus : programmation ?
Affiche - Galerie d'A. Vidal - Tableau de C. Cavalier - Expo au musée Terrus : programmation ?
Affiche - Galerie d'A. Vidal - Tableau de C. Cavalier - Expo au musée Terrus : programmation ?

Affiche - Galerie d'A. Vidal - Tableau de C. Cavalier - Expo au musée Terrus : programmation ?

Dimanche 12 décembre de 10h à 19h, au jardin des arts, avec Caroline Cavalier, Audrey Vidal, Jano Aumeras...et les auteurs catalans du CAC66 : Pierre Kouzmin, J.Philippe Lapeyre, Elisabeth Molina, Thérèse Cau, Alissa... et moi-même : dédicaces, cadeaux de noël...

Pour trouver l'annonce de l'événement, pas besoin d'aller sur le site de la mairie : nada... Sur les réseaux...impossible d'avoir l'info : seule Audrey Vidal parle de ce marché ! Merci à elle...

La ville haute, lieu magnifique, n'a jamais été mis en valeur par les municipalités successives. Malgré la mise à disposition de locaux, malgré la volonté de quelques galeries et artistes, Elne-le haut est un labyrinthe fantomatique... Le musée Terrus, depuis l'"affaire des faux tableaux (Terrus, voir les investigations d'Eric Forcada), va-t-il trouver des subsides et des idées : pourquoi pas un musée consacré à l'art brut, comme me l'a confié l'adjoint Manzanares..?

J.P.Bonnel

10 déc. 2021

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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 10:53
Départ du peintre d'EUS Jean LABELLIE - Littérature catalane du XXIe siècle : nouvelles voix, continuités et ruptures

Jean Labellie s'est enfui dans un  de ses paysages (31 novembre 2021)

 

par Guy Jacquet :

 

 

 

Pourquoi le chagrin est-il si glacial certains jours ?

 

 

Le ciel hésitant n'a pas réglé tous ses comptes 

avec la lumière des gens qui s'aiment ..

C’est peu de chose un regard 

mais le monde entier y tient son devenir !

 

Guy.più

 

Lundi 13 décembre à 18h00

Séminaire Etudes Catalanes (CRIMIC) Conférence de Gemma Bartolí

(Universitat Autònoma de Barcelona)

De París a Barcelona: la transferència de la modernitat vista per Ramon D. Perés

Bibliothèque du Centre d’études catalanes

Réservation indispensable auprès du secrétariat avant le 9 décembre

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© Yago Hortal En partenariat avec la Fundació Vila Casas

 

Littérature catalane du XXIe siècle : nouvelles voix, continuités et ruptures

Présentation du numéro 398 de la revue Les Lan- gues Néo-latines.

Intervenants:Marc Audí (Univ.Bordeaux Montaigne), Laurent Gallardo (Univ. Grenoble Alpes), Maria Lacueva (Univ. Paris 8), Mònica Güell (Sorbonne Université)

Bibliothèque du Centre d’études catalanes

Réservation indispensable auprès du secrétariat avant le 18 novembre

En partenariat avec l’Institut Ramon Llull

 

CENTRE D’ÉTUDES CATALANES

9, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie

75004 Paris

Tél : 01 42 77 65 69 Lettres-EtudesCatalanes-Secretariat@sorbonne-universite.fr

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