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31 décembre 2023 7 31 /12 /décembre /2023 10:57
Duchamp - P. Franklin -
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Duchamp - P. Franklin -

DUCHAMP en CATALOGNE

Le journal de Perpignan publie ce 31 décembre un article très intéressant sur le grand spécialiste de Marcel D. , Paul B. Franklin, qui réside à Céret, ville d'art depuis le cubisme de Picasso et Braque. Cela tombe bien car je gardais sous le coude un dossier sur "Duchamp en Catalogne", grâce à l'amie Pilar Parcerisas, spécialiste à Barcelone, commissaire de nombreuses expos et auteurs d'articles et d'études sur l'art moderne.

Voici quelques textes sur celui qui tua la peinture en inventant le "ready-made" : il suffit d'exposer un objet manufacturé (un bidet, par exemple) dans une galerie ou un musée pour que cette "chose" utile et laide devienne une "oeuvre d'art". Depuis cent ans, les "artistes" contemporains nous gavent d'installations qui rejettent l'esthétique traditionnelle...

jp. Bonnel

 

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Cet historien de l’art, mondialement connu, a choisi de vivre à Céret. Portrait de Paul B. Franklin, spécialiste, entre autres de Marcel Duchamp, qu’il évoque régulièrement à l’occasion de conférences.

Récemment Paul B. Franklin, historien de l’art, est intervenu au musée d’Art moderne sur le lien entre Gabriële Buffet-Picabia et Marcel Duchamp. Il pouvait d’autant mieux en parler qu’il est, par ses écrits et ses activités de commissariat, le spécialiste mondial de Duchamp connu pour ses ready mades, objets manufacturés devenus œuvres d’art par sa volonté. Or Paul B. Franklin, ce discret chercheur, américain par sa naissance et français depuis 2021, est devenu cérétan par hasard, en 2004.

C’est en rejoignant un ami qui achetait un appartement dans cette cité, qu’il ne connaissait que par ses études d’histoire de l’art, qu’il est tombé amoureux de ce lieu et a décidé de s’y installer. Et c’est aussi un autre hasard qui a conduit Paul vers l’art. Né à Détroit dans le Michigan d’une famille de classe moyenne, très catholique, il est le douzième de 17 enfants. Grâce à une bourse qui le suivra jusqu’à la thèse, il quitte un monde qui l’étouffe en choisissant l’université de Columbia et New York. Il commence des études en biophysique. L’université oblige néanmoins les étudiants à suivre une variété de cours dans différentes disciplines, dont l’histoire de l’art. Et c’est le choc !

La 3e année, selon la tradition, se déroule souvent à l’étranger, et il part à Londres où il s’inscrit seulement à des séminaires en histoire de l’art portant sur toutes les époques. De retour à New York, il abandonne son idée d’être médecin et se porte candidat à une thèse sur Duchamp à Harvard. Assoiffé de culture et d’une envie de vivre en Europe, il a choisi un sujet non anglophone qui lui permet de séjourner en France, une opportunité pour apprendre une nouvelle langue. L’existence d’échanges entre Harvard et l’École normale supérieure, rue d’Ulm, l’amène naturellement à Paris, où il est le 1er étudiant non spécialisé en littérature française et le 1er à y rester 2 ans ! Ses origines, italiennes par sa mère et plutôt irlandaise et germanique par son père, ont joué un rôle dans son intérêt pour l’Europe. En 1997, il retourne terminer sa thèse à Harvard puis revient à Paris 3 ans plus tard car il y a trouvé l’amour. Ayant conservé des liens avec les héritiers de Duchamp, rencontrés lors de ses recherches, il reçoit le soutien de la belle-fille, ayant droit de l’artiste, qui lui propose la rédaction d’une revue, Étant donné Marcel Duchamp, entièrement consacrée à ce créateur et l’engage aussi comme conseiller auprès de la succession. Ainsi rémunéré jusqu’en 2016, Paul va publier 11 numéros de la revue, de 200 à 300 pages chacun. Fasciné par l’œuvre, aux horizons infinis, il apprécie aussi l’artiste profondément humain, et il aime partager cette passion lors de conférences et d’expositions de par le monde. Et si Céret lui offre la beauté de la nature, il a besoin de se replonger régulièrement dans la vie culturelle parisienne.

© Bernier Michel – Correspondant L’Indép. A Céret – 31.12.2023

 

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Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaques

18 juin, 2016

Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaques

Découvrir la complicité de Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaqués

DALÍ, DUCHAMP, MAN RAY, Un jeu d’échecs, telle est l’exposition du musée de Cadaqués en cet été 2016.
Salvador Dalí et Marcel Duchamp jouant aux échecs. Man Ray, photographe rend l’acte emblématique du surréalisme.

 

Le trio s’est connu dans les années 20 et leur amitié s’est consolidée dans les années 30. L’exposition est relate la relation centrale entre Marcel Duchamp et Salvador Dalí et leur lien avec Man Ray, qui dépeint pendant les vacances passés ensemble à Cadaqués. Duchamp a visité Cadaqués pour la première fois en 1933 et en a fait sa résidence d’été pendant dix ans (1958 à 1968).
Une exposition organisée par le musée de Cadaqués et Pilar Parcerisas retrace la relation à trois voix, grâce à 140 pièces provenant de collections privées et galeries à Paris, Vienne, Italie, Etats-Unis et Barcelone.

L’exposition est organisée en huit espaces thématiques et a comme éléments centraux, l’idée d’échecs. Parmi les pièces exposées, on trouve le bouchon de douche de l’appartement Duchamp, offert à une société numismatique, comme si elle était une médaille ; un jeu d’échecs conçu par Dalí, commandé par Duchamp avec des pièces représentant les doigts de l’artiste et de sa femme Gala, avec des couronnes faites à partir de moules dentaires du couple.

Une des dernières pièces dessinées par Duchamp, un an avant sa mort est également exposée. C’est une sculpture qui montre le visage de l’artiste reposant sur le dos d’un échiquier. « C’est comme un masque mortuaire qui se reflète dans le temps restant», dit le commissaire de l’exposition.

 

http://www.miroplus.fr/format/dali-duchamp-man-ray-trio-de-choc-a-cadaques/

Source :
http://www.vilaweb.cat/noticies/duchamp-man-ray-i-dali-destapen-les-seves-complicitats-al-museu-de-cadaques/
http://www.diaridegirona.cat/cultura/2016/06/19/cadaques-mostra-complicitats-dali-duchamp/789464.html
http://www.elperiodico.com/es/noticias/ocio-y-cultura/cadaques-exposicion-dali-duchamp-man-ray-5214433

 

 

"Lorsque Duchamp met des moustaches à la Joconde, il choisit une reproduction",

 

*Duchamp en Espana / Duchamp in Spain / Duchamp en Espagne :

Marcel Duchamp et Cadaqués

Découvrir la complicité de Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaqués

DALÍ, DUCHAMP, MAN RAY, Un jeu d’échecs, telle est l’exposition du musée de Cadéques en cet été 2016.
Commissaire : Pilar Parcerisas

 

Le trio s’est connu dans les années 20 et leur amitié s’est consolidée dans les années 30. L’exposition est relate la relation centrale entre Marcel Duchamp et Salvador Dalí et leur lien avec Man Ray, qui dépeint pendant les vacances passés ensemble à Cadaqués. Duchamp a visité Cadaqués pour la première fois en 1933 et en a fait sa résidence d’été pendant dix ans (1958 à 1968).
Une exposition organisée par le musée de Cadaqués et Pilar Parcerisas retrace la relation à trois voix, grâce à 140 pièces provenant de collections privées et galeries à Paris, Vienne, Italie, Etats-Unis et Barcelone.

L’exposition est organisée en huit espaces thématiques et a comme éléments centraux, l’idée d’échecs. Parmi les pièces exposées, on trouve le bouchon de douche de l’appartement Duchamp, offert à une société numismatique, comme si elle était une médaille ; un jeu d’échecs conçu par Dalí, commandé par Duchamp avec des pièces représentant les doigts de l’artiste et de sa femme Gala, avec des couronnes faites à partir de moules dentaires du couple.

Une des dernières pièces dessinées par Duchamp, un an avant sa mort est également exposée. C’est une sculpture qui montre le visage de l’artiste reposant sur le dos d’un échiquier. « C’est comme un masque mortuaire qui se reflète dans le temps restant», dit le commissaire de l’exposition
L’exposition temporaire Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaques, se déroule jusqu’au 17

 

Las claves ocultas de sus estancias en Cadaques / The Hidden Keys of His Stays in Cadaques Broché – 30 mai 2009 

Édition en Espagnol    de  PILAR PARCERISAS  (Auteur)

 

Este ensayo aborda las claves estéticas de las estancias de Marcel Duchamp en España y especialmente en Cadaqués, donde contó con un anfitrión de excepción, Salvador Dalí, con quien compartió algo más que una simple amistad: la misma posición crítica ante la historia del arte, resolviéndola por caminos formalmente distintos. Desde la presentación en Barcelona del Nu descendant un escalier en 1912 hasta su último proyecto de chimenea anaglifa pocos meses antes de su muerte, en 1968, Duchamp mantuvo una especial relación con Cadaqués. Pasajes inéditos de esa íntima vivencia del lugar, que Duchamp ocultaba bajo su aparente indiferencia y ensimismamiento jugando al ajedrez, se revelan en esa intrahistoria de la obra duchampiana que transcurre en España. Aquí resuelve y termina su último trabajo, Étant donnés, que cierra un importante capítulo de la teatralidad en la pintura y el arte.

 

 

**MARCEL DUCHAMP ET LA CATALOGNE – Abel Figueres

MARCEL DUCHAMP RÉALISA Á CADAQUÉS

 

 UN CERTAIN NOMBRE DE SES CEUVRES DE MATURITÉ. C'EST LE CAS DE WITH MY TONGUE IN MY CHEEK. TORTURE-MORTE ET SCULPTURE-MORTE DATANT DE 1959. LE MONTAGE TRIDIMENSIONNEL INTITULÉ ÉTANT DONNÉS, INSTALLÉ AU MUSEUM OF ART DE PHILADELPHIE TATS-UNIS).

 

I

En 1912, le marchand et galériste catalan Josep Dalmau organisait à Barcelone, a la galerie portant son nom, une exposition d'art cubiste qui était la cinquième exposition internationale du cubisme officiel -en même temps que celle de Paris-, la deuxième tenue en dehors de Paris et la première à être organisée dans une galerie privée.

 

Dans le cadre de cette exposition fut présenté Nu descendanl un escalier, 2 de Marcel Duchamp, œuvre qui devait faire partie, l’année suivante, de I'exposition de l'Armoy-Show a New York et représentait la consécration internationale de son auteur. Cette exhibition constitua probablement le premier contact de Duchamp avec la Catalogne, avec laquelle il allait établir un lien plus personnel et affectif avec Cadaqués, où il se rendrait en compagnie de Mary Rey durant l’été́ 1933. Après ses séjours à New York et à Paris, il voyait souvent Salvador Dalí et Gala, ou durant lesquels il invitait certains de ses amis comme Man Ray ; Duchamp aimait passer l’été́ dans ce village de la côte catalane.

Á Cadaqués, Duchamp réalisa certaines de ses œuvres de maturité. C'est le cas de Wilh my Tongue in my Cheek, Torlure-motle et Sculpture-morte datant de 1959.

 

Torlure-morle est un moulage de plâtre de la plante du pied monté sur bois. Sur cette plante de pied peinte en rose chair il y a treize mouches. C'est une autre vision sarcastique sur le thème du réalisme et de la nature morte traditionnelle.

Sculplure-morte est un petit montage, une espèce de tête faite avec des fruits, des légumes et des insectes à la manière d'Arcimboldo. Mais, outre I ‘ironie anti- naturaliste, la pièce comporte, comme la précédente, d'autres niveaux de lecture anamorphique et redondante car les fruits sont de véritables massepains, ceux-là même que l’on a l'habitude de faire et de manger en Catalogne le jour des Rois.

 

 


 

***Les étés des deux D. à Cadaqués :

Los veranos en Cadaqués de Duchamp y Dalí

 

En 1930, Duchamp vio 'La edad de oro' y quizá fue lo que le impulsó a viajar a Cadaqués y conocer mejor al personaje que se ponía azúcar de dátil en el bigote. Al final acabó siendo el ajedrez lo que más uniría a los dos vanguardistas

 

13 agosto, 2020 09:36GUARDAR

Mireya Hernández

Es curioso ver a Duchamp y Dalí encaramados a una roca en Portlligat. Desde la playa, el mar parece un lago rodeado de tierra; una isla, como el artista francés. La foto es del verano de 1933, el primero de Marcel en el pueblo pesquero donde residía el pintor de los sueños. Se llevaban 17 años y eran tan diferentes como los olivos de aquel lugar durante el día y al atardecer. Uno era el padre del arte conceptual y el otro un admirador de Rafael que salvaría el aire contenido en Las Meninas si el Prado empezara a arder. Probablemente a Duchamp le habría gustado más la respuesta de Jean Cocteau (“Salvaría el fuego”), porque para él, como para Brancusi, “el arte es un fraude”. 

 

El iconoclasta que hace un siglo se atrevió a exponer un urinario en un museo creía en el artista como individuo y en el arte como la única actividad que nos distingue de los animales, aunque esa actividad sea realmente un espejismo. Marcel había pasado de puntillas por el postimpresionismo, el fauvismo y el cubismo, pero pronto rehuyó de los grupos y abrazó la soledad. Su colega catalán, ansioso de reconocimiento, hizo todo lo posible por ganarse la atención de los medios. “Yo no tomo drogas”, le confesó al vocalista de la banda psicodélica Grateful Dead, “¡Porque yo soy la droga!”. A lo que añadiría más tarde: “Tómenme, porque soy alucinógeno”. Y cuando al llegar a Nueva York le preguntaron qué era el surrealismo, contestó: “El surrealismo soy yo”. Aquello le valió una portada en TIME, un anuncio de chocolate en Francia y el diseño de la escenografía de una secuencia de Recuerda en la que el personaje corta varios ojos pintados en una pared con unas tijeras gigantes. Un claro guiño de Hitchcock a Un perro andaluz, el filme que Buñuel escribió con Dalí.

 

La complexe installation ou montage intitulé Etant donnés :

 

 1) la chute d'eau

 2) le gaz d'éclairage, que Duchamp exécuta en 1946 et 1966, est également rattaché à Cadaqués. Le montage, qui mesure 242,5 x 177,8 x 124,5 cm, se compose de différents éléments: une vieille porte en bois, des briques, du cuir étalé sur une carcasse métallique, des branches, de l’aluminium, des morceaux de fer, de verre, du coton hydrophile, des lampes électriques et à gaz, des moteurs, etc.


Les instructions écrites, extrêmement précises, laissées par Duchamp au Museum of Art de Philadelphie (Etats-Unis) sur la manière définitive dont devait être montée son installation donnent une idée de l’effet recherché par l’artiste.

 

Comme le dit Joan Josep Tharrats dans Cenl anys de pinlura a Cadaqués (Barcelone, 1981): "Á Cadaqués, Marcel Duchamp était un homme accessible à tous, faisant un autoportrait de tous, qui participait de temps en temps profil exécuté au crayon, avec une joue aux réunions d'amis du casino ; il assistait a l'inauguration de toutes les expositions de peinture, aimait beaucoup les danses et les chansons populaires, les havanaises sur la place et même le fla- menco."…

 

Le visiteur pénètre dans une pièce faiblement éclairée et vide. Au fond de la pièce, une vieille porte, encadrée de briques, dont le bois a été usé par le temps. Si on s'approche de cette porte et qu'on l'observe attentivement, on s'aperçoit qu'a la hauteur des yeux on a deux petits trous vous donnant envie d'y coller le nez pour voir ce qu'il y a à l'intérieur. Si l'on y regarde , on voit au premier plan un mur de grosses briques avec un trou irrégulier a travers lequel on peut voir en partie le corps d'une femme nue avec les jambes ouvertes vers le spectateur, montrant ostensiblement un sexe sans poils pubiens. Ce corps repose sur une couche de branches mortes et la femme lient une lampe dans la main gauche (la seule que l'on puisse voir). Dans le fond, on voit un paysage avec une chute d'eau qui coule continuellement grâce à un mécanisme simple, mais ingénieux, situé derrière.

 

 

 

Duchamp s'était toujours intéressé aux procédés d'obtention de relief, que ce soit au moyen du stéréoscope ou de l'anaglyphe. Il n'est donc pas étonnant que cette dernière œuvre incomplète -également exécutée à Cadaqués- tourne au- tour de ce thème. C'est aussi la dernière pièce documentée dans le catalogue rai- sonné de L'œuvre de Marce! Duchamp éditée en 1977 par le Musée national d'Art moderne de Paris.


Citons pour terminer Tharrats : "Duchamp quitta Cadaqués pour Neuilly- sur-Seine au mois de septembre. Quelques jours plus tard il mourait subite- ment. Le projet de la cheminée de Cadaqués fut sa dernière œuvre. Il avait alors quatre-vingt-un ans."

 

 

En 1930, Duchamp vio La edad de oro en París y quedó fascinado. Si el surrealismo había surgido de las cenizas del dadá, aquellos 60 minutos eran las ascuas que quedaban en la estufa, la provocación, la agresividad, el delirio. Quizá verla fue lo que le impulsó a viajar a Cadaqués y conocer mejor al personaje que se ponía azúcar de dátil en el bigote y miel en la comisura de los labios para atraer a las moscas limpias que iban vestidas de Balenciaga (porque “las que se posan en la cara de los burócratas son repugnantes”), y mientras pintaba y veía el Tour de Francia esperaba ansioso a que los insectos se le metieran en la boca.

25 años después de aquella primera visita, el defensor del antiarte volvió a la localidad ampurdanesa y alquiló una casa muy cerca de la de su anfitrión. Esta vez fue con Teeny, su pareja desde el 51, y al llegar escribió entusiasmado a un amigo: “He visto de nuevo el paisaje de L’âge d’oren carne y hueso, sin obispos”. Cada tarde, durante esos veranos calurosos de mar y rocas, el inventor del ready-made acudía al bar Melitón para jugar al ajedrez. Man Ray, que décadas antes había fotografiado los edificios de Gaudí que ilustrarían el artículo de Dalí sobre la arquitectura comestible en la revista Minotaure, retrataba con la cámara al pálido extranjero que el excéntrico performer ya había reflejado en Dos trozos de pan expresando el sentimiento del amor, un lienzo que evoca una de las múltiples partidas entre el francés y Gala en la villa Flamberge.

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Para Duchamp, el ajedrez se parecía mucho a la pintura. Lo interesante era el movimiento, la parte mental. “Es mecánico en el sentido de que las piezas se mueven, interactúan, se destruyen entre sí. Están en constante movimiento, y eso es lo que me atrae”. De ahí que el arte meramente visual no le interesara y que causara un gran revuelo cuando presentó Desnudo bajando una escalera, una obra a medio camino entre el cubismo y el futurismo que nadie entendió y que no volvió a repetir porque la repetición era una forma de muerte. El volantazo que dio entonces en su carrera le llevó a pintar El molinillo de chocolate que había visto en un escaparate y a desafiar las convenciones con sus objetos encontrados.

 

Su irreverencia estaba en sintonía con las extravagancias del catalán, otro provocador incansable que en 1953 insertó su foto en la Gioconda con bigote y perilla de Duchamp y le puso unas monedas de oro en las manos para burlarse de André Breton, que años atrás lo había apodado “Avida Dollars”. Pero pese al humor y el escepticismo que compartían, Dalí siempre se tomó demasiado en serio. Aunque reconocía que cada día era más antidaliniano (“a medida que me admiro más, encuentro que soy una real catástrofe”, declaró una vez), se consideraba el mejor pintor contemporáneo, sólo superado por los maestros renacentistas. Ante tal despliegue de ego, es comprensible que John Cage y Richard Hamilton no entendieran la admiración de su amigo por aquel artista comercial que criticaba a los burgueses pero perseguía con ahínco la fama y el dinero.

 

Al final acabó siendo el ajedrez, ese juego plástico e intelectual que hizo que Duchamp abandonara la pintura durante un tiempo, lo que más uniría a los dos vanguardistas. En 1964, el ampurdanés diseñó uno a petición de Marcel cuyas piezas tenían la forma de los dedos y los dientes de la pareja catalana. Años antes, el artista que esquivaba la belleza estética y renegaba de los discípulos y las escuelas celebró en Figueras una corrida surrealista en homenaje a Dalí y construyó junto a Niki de Saint-Phalle y Jean Tinguely un toro de papel maché que estalló en la arena. Por su parte, el histriónico pintor que aseguraba recordar en tecnicolor lo que vio en el útero materno, colaboró en la última pieza de Duchamp, Étant donnés, una instalación en la que el francés trabajó casi en secreto entre 1946 y 1966. Alrededor de la obra en 3D donde una mujer desnuda extiende los brazos hacia un paisaje en movimiento y que sólo puede verse a través de una mirilla orbitaron otras más pequeñas como el tapón de ducha que el dadaísta ideó para su apartamento de Cadaqués.

 

Fue en su reencuentro del 58, poco antes de los paseos por las calles empedradas que inmortalizó Robert Descharnes con su cámara, cuando Duchamp le regaló a Dalí una Boîte en valise que incluía 68 reproducciones en miniatura de su obra pictórica y escultórica y una dedicatoria. La maleta portable, que contiene réplicas diminutas de La fuente, Aire de París (un cilindro con 50 cc de aire de la capital francesa), la Mona Lisa con la inscripción L.H.O.O.Q. (“ella tiene el culo caliente”), que para el catalán era “el epitafio de la pintura moderna”, y Pliant … de voyage(la funda de una máquina de escribir Underwood), se exhibe en el Teatro-Museo de Figueras junto a piezas de Fortuny y El Greco y Cien mil vírgenes virtuales reflejadas por un número indeterminado de espejos cibernéticos ‘Étant donnés’, que Dalí realizó en 1974 en homenaje a su amigo.

Duchamp no llegó a conocer este gran ready-made de Gerona porque murió seis años antes de su fundación sin saber lo que pensarían de él en el futuro (“Me preguntas qué es lo que he conseguido”, le dijo a un periodista. “No lo sé. (…) Me da igual. He vivido lo que quería y como quería”). Este amante del absurdo, que consideraba sus primeros trabajos como la cicatriz de una herida sana, intentó hacer de su existencia una obra de arte y lo logró. Cuando su pintura abandonó el lienzo, su vida se convirtió en un enorme tableau vivant.

 

*Par L'Express

Publié le 08/05/2003 à 00:00, mis à jour le 01/06/2006

Quand on lui demandait ce qu'il faisait de ses journées à Cadaquès, Marcel Duchamp répondait: «Rien». Effectivement, lorsqu'il ne disputait pas une partie d'échecs avec Man Ray à une table du café Meliton, le peintre qui dessina des moustaches à la Joconde s'adonnait avec délice à l'oisiveté sur la terrasse de sa maison. Elle lui avait inspiré une ?uvre: «J'ai fabriqué un store. Je l'ai fait en bois parce qu'il y a du vent là-bas (1).» Duchamp, qui eut ses habitudes à Cadaquès jusqu'à sa mort, en 1968, savait qu'un store en toile n'aurait pas résisté à la tramontane. Les lamelles en bois avaient de surcroît l'avantage de laisser passer le regard en protégeant de celui des autres.

Aujourd'hui encore, Rosa, la sociologue barcelonaise, ou Guillermo, l'architecte argentin de Paris, ne disent pas autre chose. Ici, l'activité principale est la contemplation. De la mer, des oliviers et de la garrigue. Des terrasses de café et de leurs rites. Des corps allongés sur les roches noires qui protègent la baie…

***Pour aller plus loin :

http://www.miroplus.fr/format/dali-duchamp-man-ray-trio-de-choc-a-cadaques/

Source :
http://www.vilaweb.cat/noticies/duchamp-man-ray-i-dali-destapen-les-seves-complicitats-al-museu-de-cadaques/
http://www.diaridegirona.cat/cultura/2016/06/19/cadaques-mostra-complicitats-dali-duchamp/789464.html
http://www.elperiodico.com/es/noticias/ocio-y-cultura/cadaques-exposicion-dali-duchamp-man-ray-5214433

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30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 10:00
Avec Claude à Rivesaltes - Préface de C. Delmas pour mon livre sur Matisse - C. Delmas et le peintre Garcia-Fons à la librairie Torcatis - Couverture de son dernier livre
Avec Claude à Rivesaltes - Préface de C. Delmas pour mon livre sur Matisse - C. Delmas et le peintre Garcia-Fons à la librairie Torcatis - Couverture de son dernier livre
Avec Claude à Rivesaltes - Préface de C. Delmas pour mon livre sur Matisse - C. Delmas et le peintre Garcia-Fons à la librairie Torcatis - Couverture de son dernier livre
Avec Claude à Rivesaltes - Préface de C. Delmas pour mon livre sur Matisse - C. Delmas et le peintre Garcia-Fons à la librairie Torcatis - Couverture de son dernier livre

Avec Claude à Rivesaltes - Préface de C. Delmas pour mon livre sur Matisse - C. Delmas et le peintre Garcia-Fons à la librairie Torcatis - Couverture de son dernier livre

Hommage à Claude Delmas (30 décembre 2023) -

J.P. Bonnel

 

"L'action de la littérature sur les hommes, c'est peut-être l'ultime sagesse de l'Occident."

(Emmanuel LEVINAS)

 

*Ma mère, quand elle était fatiguée ou désespérée, me disait : "Toi aussi, tu mourras !"

Parole, comme une gifle, en tout cas une leçon d'humilité !

Je croyais, pourtant, être immortel. Je n'étais jamais malade, pas une opération. Cette situation me convenait. Le seul problème, pensais-je, "c'est que je risque de m'ennuyer, quand tous mes parents, amis, connaissances seront partis."

 

L'éternité, en demeurant vivant, c'est long...puis-je écrire en plagiant W. Allen qui parlait de l'éternité dans la mort...

 

Un autre obsédé par la fin, la destruction du corps, de l'intelligence, d'une oeuvre... Tel était l'ami Delmas, qui, en s'appuyant sur mon épaule, me causait maladie et départ définitif...

 

En traversant, ému, admiratif, son livre ultime, publié par Roger Coste (librairie Torcatis), je pensais que s'il enchainait les courts souvenirs, de façon si rapide, dans liaison, sans titre de chapitre ni pagination, passant d'un voyage à une scène de séduction, d'une description de son village à celle d'une ville orientale, c'était pour traduire le maelström de son existence pleine comme un oeuf, entre guerre et mariage, travail pour Air France et moments d'écriture...

 

C'est là, peut-être son chef-d'oeuvre et on aurait voulu que Claude racontât ainsi sa vie dans de nombreux volumes, avec cette voix sincère d'homme libre, d'écrivain doué qui n'eut pas le temps de parfaire une oeuvre, mais dont on a un exemple magnifique dans cette "disparition des P.O.", qu'il n'évoque que dans les dernières pages.

Et cette submersion du territoire si aimé est la partie la moins intéressante, pour moi, même si elle veut dire que la Catalogne perd son identité, peu à peu, que le politique disparaît lui aussi au profit de la corruption généralisée...Que tout fout le camp !

 

Et que ses amis - Massé, L'Héritier- vont mourir (seul Michel Fourquet, le peintre doué de Rivesaltes, survit)...

Et que lui aussi, hélas, va devoir quitter la beauté des Corbières, de Catherine, de Vingrau, d'une Catalogne dont il n'admet l'indépendance que si elle est démocratique ...

 

En lisant Claude Delmas, je meurs avec lui !

J.P.Bonnel

 

- - - -

 

*Claude Delmas, Ulysse des airs

 

(texte et photo JPB, 24 SEPTEMBRE 2014, le blogabonnel)

 

Je viens de lire ce roman au titre admirable.

Claude m'avait dit qu'il écrivait un livre qui finirait à la mort de son auteur…Or, celui-ci publie un "petit" grand livre avec un début et une fin, bien clôturé, qui est un retour sur le passé du narrateur : ce temps espagnol, basque et andalou, madrilène et surtout tolédan, Tolède étant le centre exact de l'Espagne, est évoqué par le "héros", anti-héros plutôt en prison, s'échappant de sa geôle grâce au souvenir et au récit.

Ce personnage est une sorte d'Ulysse du XX° siècle, rêvant au retour dans sa patrie, comme C. Delmas, désirant revoir son pays après bien des escales, bien des femmes, bien des livres…

Delmas est cet Ulysse des airs, ce directeur d'Air France, qui, après avoir bien bourlingué de par le monde revient à Vingrau, tout contre la frontière des Corbières…Lui qui, page 30, se dit "négateur des frontières", revient dans sa famille (p.121), dans sa Catalogne, pour laquelle il souhaite un futur de frontières, une utopie d'indépendance…

Comme si notre ami le romancier, si obsédé par le temps, la mort, la vieillesse et la beauté des femmes, voulait se trouver un nid sécurisant, un village natal de pierres protectrices, afin d'empêcher la mort d'approcher et de le prendre...

Il y aura encore bien des livres de C. Delmas pour nous protéger, lui et nous, de la mort, pour gagner du temps sur une éternité que nous ne voulons pas envisager. Et Claude de vivre pour toujours avec ses amours, l'Espagne et ses Castilles, et pour son amour, son épouse, lisible à chaque tournant de phrase, aimée à chaque mot apparu sur la langue : érotisme du mot à envisager surtout d'un point de vue linguistique...

Car Claude Delmas, s'il a passé sa vie à aimer sa femme, l'a passé aussi à aimer sa langue, la française !

 

 

 

*A JAMAIS TON NOM SUR MA LANGUE

 

La littérature, c'est ce qui nous étonne et nous bouscule. Avec "A jamais ton nom sur ma langue", dès la première ligne, c'est fait et notre ahurissement ne cessera de croître jusqu'à la dernière page, au long d'un récit brûlant, plein d'ombres et de lumières, à l'écriture fluide et sensuelle, attisant la violence et les tourments des personnages. La littérature c'est aussi ce qui nous élevant au-dessus des opinions communes, nous transforme. Refermant le livre, essoufflés, comment pourrions-nous conserver, après notre lecture, un regard inchangé sur les passions amoureuses, la trahison, l'injustice, l'enfermement, l'amitié et aussi sur cette Espagne, que l'auteur connaît si bien, dont il sait dire à la fois les splendeurs et les ténébreuses pulsions.

 

*Claude DELMAS, écrivain de la frontière


« Dans un village, celui qui dépasse la frontière crée le récit. »


     C’est un doux, un tendre, un timide. De l’énigme et de la retenue qui l’habitent naît ainsi une grande séduction. En effet, cet homme est un séducteur : il vous charme naturellement, en raison de sa modestie et de sa douceur mêmes.

 

Il sait se tenir à l’écart des spectacles du monde, mais un beau jour de tramontane et de salubrité publique, il n’hésitera pas à faire entendre une colère qu’on ne soupçonnait pas chez lui…A l’occasion, par exemple, d’un article de journal inconséquent ou du devenir du Camp de Rivesaltes, dont il fut un temps, le temps de croire à la raison et au cœur des hommes, l’âme et le moteur. Jaillit alors l’intifada des mots !

 

En effet, ce natif des Corbières roule dans sa bouche les pierres frontalières de la Catalogne et de l’Occitanie, avec un accent –comme on dit pour caricaturer- « parisien », lui, l’enfant du Sud, fils d’un instituteur de Vingrau !Il a l’inflexion des gens qui ont voyagé, lu et vécu au-delà des frontières de la proximité. Il a aussi la taille d’un homme du Nord, et la chevelure d’un Indien de ce grand Nord, où la neige ose même vous blanchir les ondulations du crâne. Ainsi, il pourrait, de prime abord, vous impressionner par sa hauteur de corps, par sa hauteur de vue. Par une force spirituelle, née de la croyance en des valeurs inaliénables : l’enfance passée en une géographie précise, irremplaçable, ou l’enracinement dans un ultralocal cerné de frontières sociales, politiques, psychologiques, historiques…et le plus souvent mesquines.

 

Ainsi de la rivalité cloche-merlesque entre Tautavel et Vingrau, en filigrane de plusieurs de ses romans, et qu’il faudra bien expliciter un jour, avec la plume habituelle de la poésie et de l’ironie, formule susceptible de définir le style de Claude Delmas. Mais sa « hauteur de vue », c’est-à-dire son aptitude au bonheur, le recours au recul apaisant et à la distance pourvoyeuse de vérité, il la doit à une existence riche et longtemps déroulée par-delà des montagnettes qui voudraient inscrire des limites entre deux peuples proches.

De par son métier, en tant que haut responsable à « Air France », C. Delmas a parcouru le village du monde et a connu les autoroutes de la terre et des airs. Pourtant, on a l’impression qu’il n’est jamais parti, qu’il n’a jamais quitté la caune de son village ou le nid fœtal de sa préhistoire ! Qu’il est là, droit, dur, debout, débutant de la vie, dans le corps de la pierre, dans la maison commune des Corbières, les deux pieds dans ses racines qui, depuis le Rivesaltais, plongent jusqu’à la Catalogne d’en deçà des Pyrénées et jusqu’au cœur de cette Espagne, sue sur le bout des yeux, et omniprésente dans son œuvre. D’ailleurs, un dossier récent du « Monde des livres » rappelait le beau texte de Claude Delmas sur Madrid et ses Castilles.

 

Avec discrétion, il a l’Espagne au cœur, et Vingrau, ses deux plus chères Républiques. Et l’amitié ! En effet, il saura se taire longtemps, notre ami, et puis, soudain, nous donner par un acte tangible ou par des paroles encourageantes, un témoignage d’affection virile. De celle-ci, il en donne les preuves physiques, telle l’embrassade ou la main sur votre épaule : il s’y appuie longuement et les petits nouveaux, les passants pressés ou les étranges étrangers croient que c’est pour trouver quelque appui ou reposer son interminable taille d’éternel jeune homme…

 

Ses récits racontent tout cela, ces moments d’amitié, d’amour, dans un retour inlassable vers la mémoire, le premier geste de compagnonnage, le plaisir originel avec la femme, dont il découvre, tout étonné, l’anatomie intime…Ses romans sont l’exploration fébrile de l’Autre et du monde : ils sont parcourus d’aventures amoureuses et décrivent l’odyssée des voyageurs des autoroutes.

 

Cependant, Claude Delmas n’est en aucun cas l’Ulysse du cheminement moderne ; il est à l’opposé d’un Julio Cortazar, qui, dans Les Autonautes de la cosmoroute parle des menus événements susceptibles d’arriver sur les multiples voies bitumées ou sur les aires de repos. La poésie de l’autoroute qui intéresse Claude Delmas, c’est cette ligne droite sécurisante, permettant d’aller rapidement d’un point à un autre. Dans cette zone neutre, hors du monde, il oublie les tracas du métier et le travail d’écrivain. Cette frontière, qui sépare la réalité et la fiction, lui promet que rien d’inquiétant ne surviendra.

 

L’autoroute est grosse de « possibles impossibles », formule fulgurante destinée à définir le virtuel et la fiction ; la vie et la confrontation avec le réel ont lieu dès qu’on quitte le poste de péage. De même, le village natal, c’est l’autoroute, la paix, la régression vers la naissance ; passez le « pas » de Vingrau, et il vous faut vous coltiner avec ce qu’on appelle la vie, c’est-à-dire, le cheminement vers la mort. L’existence de C.Delmas peut se résumer ainsi : l’éternité autoroutière, où l’on songe au prochain livre et la retraite au hameau, où l’on écrit le dernier livre ; entre ces deux somnolences, il faudra bien s’activer un peu pour mettre de le l’encre dans le moteur et du super dans le plumier !

 

A l’occasion des rencontres de Leucate, entre écrivains catalans et occitans, en juillet 2001, qui s’interrogeaient sur l’utilité des frontières, Claude Delmas a fait cette remarque essentielle : « S’il n’y a pas de frontières, il n’y a pas d’antagonismes. La frontière provoque le récit. Dans un village, celui qui dépasse la frontière, la limite entre deux cantons, crée le récit. »

 On pense alors que la frontière, pour l’inspiration affective, psychologique de l’adulte marqué par l’époque de son enfance villageoise, la vraie frontière, ce n’est pas la limite politique entre la France et l’Espagne, la barrière géographique des Pyrénées, la frontière économique entre les classes sociales ou les pays riches et pauvres, c’est la présence du Verdouble, qui sépare Tautavel et Vingrau…

 

C’est la frontière mentale entre l’en-deçà, qui est le bonheur de l’enfance, le cocon familial, et l’au-delà qui est tumulte, angoisse et combat pour la vie :

« Dans un village, celui qui dépasse la frontière crée le récit. » Claude Delmas a dû enjamber la frontière, franchir l’entre-deux d’une rivière pour aller gagner sa vie, mais non pas perdre son temps : le monde alimente en lui le romanesque. Le temps passé loin des racines n’est pas vécu comme une situation d’exil ; C. Delmas n’en conserve ni amertume ni dépit ; il estime que la vraie frontière est en nous, témoin la valse-hésitation entre deux femmes dans son dernier recueil L’emmurée de Tolède, ou ces aspirations permanentes entre deux pays, celui, ancien, du père, ou celui, présent, de la famille et des amis. Cependant, cette limite, ce déchirement du bilinguisme, de la culture partagée en deux, est plus un enrichissement qu’une mutilation. Le va-et-vient entre les frontières est pour C. Delmas une nécessité : il se frotte au monde et se nourrit des bonheurs ou des difficultés que les peuples étrangers ont pu lui procurer : il se déclare « négateur de frontières » (1)

 

Il aurait pu demeurer au pays et se consacrer à la célébration du Canigou ou à l’évocation passéiste d’une enfance vécue dans un univers agricole idéalisé : « Enfant, dans l’autarcie mentale de mon village du bout du monde, environné de garrigues, je croyais que la Scandinavie commençait à la frontière belge… » (2)

Il aurait pu écrire pour tenter de reconquérir les frontières d’une Catalogne réunifiée. Il a peut-être l’intuition que, si le territoire catalan est partagé par l’Albère et la chaîne des Pyrénées, c’est afin de pouvoir ainsi apprécier deux fois son indicible beauté…

 

Claude Delmas est revenu au pays, au village, mais quand il se rend à la féria de Nîmes ou, au-delà des « frontières mauves ou bleues de l’Espagne » (3), à Tolède, il est encore chez lui. Même si les frontières sont abolies par l’internet, la rapidité des déplacements, la construction européenne ou la mondialisation, il se déplace avec, en tête, les anciennes limites, symboles de repli sur soi, d’interdit, d’Histoire : 

 

« Intranquillité des gens qui, comme moi, hésitent entre le Sud et le Nord, ignorant que les frontières n’existent plus, ce qui n’empêchent pas qu’on reste pour l’éternité le sudiste ou le nordiste de quelqu’un et que, frontière ou pas, on est toujours celui dont on se débarrasse. »

Grand voyageur, longtemps par nécessité, l’écrivain regrette une vie calme et sédentaire, qu’il aurait pu passer dans le terroir qui l’a vu naître. Le temps de son existence semble avoir été gaspillé dans la vitesse, le dépaysant mouvement des allers et retours entre le village natal et le village global : « Je reproche à mes parents de m’avoir autrefois déboussolé avec leurs déplacements incessants entre les montagnes et la plaine maritime qui m’ont fait perdre mon goût de l’immobilité et mon sens de l’orientation. »

Cette citation de L’emmurée… fait écho à une phrase exprimant elle aussi un sentiment de regret, à l’heure du bilan d’une vie, « cette longue locomotive », pourtant bien remplie : « Je n’aurais jamais dû quitter mon village, planté sur cette terre rouge, porteuse de ceps. » (4)

 

Désormais, Claude Delmas tente sans doute de retrouver « le temps perdu », en réinvestissant une maison familiale rénovée, au cœur du village des Corbières. Se retrouver, vieil enfant, dans la coquille-fœtus, et retrouver la paix ; et l’éternité, cette absence de mouvement. Dans les frontières géographiques de Vingrau, dans les frontières psychologiques de la famille et de la mémoire, réintégrer le temps de l’enfance :

« Entre le désert et la glace, je voudrais trouver un centre, me fixer et qu’on me foute définitivement la paix pour qu’enfin je puisse goûter, même si tardivement, à l’amour partagé et aux plaisirs multiples de la vie. »

Cependant, il nous semble que cet apaisement intérieur, ce repos dans une sorte de retraite protestante au « désert », est impossible pour quelqu’un qui a nourri son œuvre de la transgression des frontières et du mouvement des aventures humaines. Cette paix des braves, Claude Delmas pourrait la trouver dans l’arrêt de l’écriture et le renoncement romanesque. Il nous fera l’amitié de ne pas opter pour cette solution suicidaire ! Pour notre bonheur ! Et d’abord pour le sien, qui réside dans le cheminement des phrases : l’écriture est le geste de la vie et l’expression de l’énergie. La seule frontière que nous désirons lui voir franchir, pour de nombreux livres à venir, c’est celle qui marque la séparation entre la fébrilité prosaïque du quotidien et l’investigation poétique de l’imaginaire.

L’œuvre littéraire de Claude Delmas vit dans cet entre-deux, dans cette dialectique intranquille qui fait jaillir le neuf à partir des vieilles frontières.

 

Jean-Pierre Bonnel  (29 DÉCEMBRE 2018 -CLAUDE DELMAS IN MEMORIAM, HOMMAGE AU ROMANCIER DE VINGRAU)

 


(1) L’emmurée de Tolède, page 14 – Balzac éditeur – Montréal-Paris, 2000 – (2) Idem, p.8 –
(3) Histoire de Billy et la mienne - POL - Paris - 1980 - Réédition à Libres del Trabucaïre – 2001 –
(4) La lune est l’assassin – page 19 - Flammarion – Paris – 1995 -

 

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29 décembre 2023 5 29 /12 /décembre /2023 10:37
Perpignan, capitale   européenne de la culture, après Bourges en 2030 ? - Fin de 2023 : mettons-nous à l'eau - Concert à Vernet-les-bains
Perpignan, capitale   européenne de la culture, après Bourges en 2030 ? - Fin de 2023 : mettons-nous à l'eau - Concert à Vernet-les-bains

Vernet-Les-Bains, pas les douze cordes, pas les douze coups de minuit, mais une 

douceur de fin d'après-midi,

avant  la douce nuit d'hiver...

 

 

Les douces cordes

 

  Caroline Cartier  &  Romain Brizemur

Guitares

 

 

John Dowland, Georg Phillip Telemann, Enrique Granados, Isaac Albéniz, Fabrice Pierrat, Ennio Morricone, François de Roubaix, Lalo Schifrin...

 

Vendredi 29 décembre à 17h

Église anglicane de Vernet

 

Entrée libre

 

- - - - - 

Bourges sera la Capitale européenne de la Culture en 2028 ! Félicitations ! Le jury européen a choisi une ville moyenne aux grandes ambitions, qui parie sur la culture pour son avenir. Bravo aux villes finalistes qui ont toutes porté de beaux projets. Cette dynamique restera

Perpignan, capitale

européenne de la culture,

après Bourges en 2030.. ?

 

- - - - - -

 

 

 

BAIN DU NOUVEL AN

Lundi 1er janvier 2024, à 11h00 au centre-plage

 

ARGELES-sur-mer :

 

Lundi 1er janvier 2024, rendez-vous à 11h00 sur la plage centrale pour le traditionnel bain du nouvel an !  Une photo incluant le diplôme officiel attestera de votre 1er “exploit” 2024. Collation offerte aux courageux par les commerçants de la plage.

De 12h00 à 14h00 : ambiance électro lounge

David Stepanoff, Jordan Patural et Morgan Nagoya remettent le couvert pour vous réchauffer à la sortie du bain. 

 

 
 

LES ROIS MAGES

Dimanche 7 janvier 2024, 15h00, port d'Argelès-sur-Mer

 

 

 

 

Les Rois Mages débarqueront à Argelès pour récompenser les enfants sages ! Balthazar, Gaspard et Melchior défileront sur les quais du port, à dos de dromadaires, pour distribuer généreusement des friandises aux enfants.

 
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27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 12:06
Crèche new look, par Jean-Pierre CASPAR - La première rencontre sans frontières des mairies catalanes à Saint-Cyprien, par Ramon FAURA - Carta dels municipis  catalans sense fronteres -
Crèche new look, par Jean-Pierre CASPAR - La première rencontre sans frontières des mairies catalanes à Saint-Cyprien, par Ramon FAURA - Carta dels municipis  catalans sense fronteres -

Crèche New Look

 


Dans ma prime enfance et dans mon village pour Noël tout était réglé comme du papier à musique.

 

Les veilles de noël quelques élus avec le maire allaient au Canigou pour y couper un sapin. 

 

Au retour mis sur un billot de bois et décoré de belle façon il était posé sur l'estrade de la salle des fêtes.

Dans cette salle des fêtes l'après-midi du 24 décembre mademoiselle Cutzac et madame Jeanne Cortada emmenaient les enfants de la maternelle et madame Maillol et monsieur Deixonne CE & CM.

 

Bien-sur les parents étaient tous là dans la salle et les enfants sur l'estrade avec parfois monsieur le curé qui participait aussi à la distribution des cadeaux de Noél.

Pour chacun nous avions droit à une mandarine et le fameux malakoff fabriqué par Cantalou Catala à Orles. Les élus le maire et le curé étaient ensemble pour le bonheur des enfants. 

 

Chacun de nous avait la crèche à la maison et le sapin avec des guirlandes, des morceaux d'ouate pour symboliser la neige et de vraies bougies accrochées aux branches....Celle de l'église était magnifique les personnages étaient de taille importante et il y avait surtout l'ange qui bougeait la tête lorsque l'on méttait une pièce....

 

Mais c'était dans les années 1950......................................................

Qu'a-t-il bien pu se passer en 70 ans...................................................

Voici la nouvelle crèche 

Maintenant en argot de "San Antonio" crèche veut bien sur dire lieu d'habitation curieux ....

Nous devons la faire laïque puisque nous sommes dans un pays laîque et la ligue des droits de l'homme serait offusquée

Inclusive et Solidaire, Binaire et non genré suite aux dernières tendances à la mode.

Surtout pas d'animaux afin d'éviter la maltraitance, les anti-corrida, les anti-tout et surtout la WSPA qui ne serait pas d'accord d'enfermer à tort des moutons, boeuf ou ânes même s’ils sont Catalans....

Pas de femme par exemple Marie car la ligue des droits de la femme ou l'alliance des droits de la femme pourrait s'indigner sur l'image et la condition de la femme aujourd'hui.......

Joseph saint patron des travailleurs ne peut être présent car travailler un jour férié est interdit par les syndicats CFGC-FO CGT-CFDT-UNSA-MEDEF ETC ETC ETC

Enfin l'enfant Jésus est en retard car avant de paraitre il se pose la question fondamentale de savoir s’il veut être garcon fillle, genré non genré, bi, trans, lesbien, gay, ou tout simplement normal un garcon...............

Les rois eux ne peuvent pas exister :

1 on est en république et en 1789, le roi on lui à coupé la tête

2 on ne sait d'où ils arrivent immigrés, illégaux, étrangers, illégaux, sans papiers

3 on ne sait jamais, ils peuvent emmener des maladies, virus, covid, grippe aviaire, et risquer de les transmettre aux personnes faibles et à risque........ou autre.......

4 ont il la vignette Crit Air pour accéder à la ville de Bethléem

L'ange à lui ce n'est certainement pas possible. D'abord qu'est-il exactement genré pas genré, bi, trans on ne le saura certainement jamais. Et surtout il ne faut choquer personne laïques, athées, musulmans, juifs, autres

Et la paille elle........

1 Est elle aux normes européennes NE 421

2 avec la sécheresse actuelle et le manque d'eau il ne faudrait pas créer d'incendie. Y a t-il à portée un extincteur aux normes 97/23/CE

3 y a t-il dans l'église une deuxième porte de sortie obligatoire et BAES

Ouf pour le  bâtiment, «la crèche" elle, elle est conforme

Mais et suite au changement climatique 

1 le bois vient de forêts pérennes selon les normes environnementales et mondiales autorisées M 1976

2 le bois est recyclé J 1981

Pour le transport du bois nous avons étudié l'empreinte carbonne et cela rentre dans les normes européennes.

Avec l'application "AIR TO GO" on peut savoir si l'air environnanant la crêche est ou pas pollué, génial il ne l'est pas.....

Alors vous comprendrez bien que cette année nous ne pourrons que vous présente que la crêche vide et mise sous une cloche oxygénée on ne sait jamais.

 

Jean-Pierre CASPAS

CATALOGNE - Communiqué :

 

La première rencontre sans frontières des mairies catalanes à Saint-Cyprien

 

 

Les Angelets de la Terra ont organisé la première «Trobada sense fronteres de municipis catalans»(rencontre sans frontière des municipalités catalanes), le samedi 9 décembre 2023, à Sant Cebrià de Rosselló (Saint-Cyprien). A cette occasion, les élus représentant la cinquantaine de mairies de Catalogne et de Catalogne Nord participantes ont signé une charte commune et ont échangé sur des possibilités de collaborations.

 

En 2022, l'association culturelle des Angelets de la Terra a réalisé un sondage auprès des municipalités de Catalogne Nord qui a mis en évidence leur souhait de généraliser les échanges avec le reste de la Catalogne. 39,3% ont répondu oui à la question: "Effectuez-vous des échanges avec une ou plusieurs communes du reste des Pays Catalans?" et 72,7% ont répondu oui à la question: "Souhaitez-vous l'organisation d'événements pour faciliter les rencontres entre les élus de Catalogne du Nord et du Sud?".

En conséquence les Angelets de la Terra ont créé un collectif de municipalités sud-catalanes pour le mettre en lien avec les 120 municipalités nord-catalanes qu'ils ont réuni autour du «Llibre Blanc de Catalunya Nord» et ses 55 propositions en faveur de la langue, de la culture et des traditions catalanes.

 

La première rencontre entre municipalités de Catalogne Nord et Sud A été organisée avec la mairie de Sant Cebrià de Rosselló. Cette rencontre a débuté à 10 heures par l'accueil institutionnel de la centaine de participants et une prestation musicale de Joan Ortiz. La centaine d'élus présents ont été invités à signer la charte commune: «Carta dels municipis catalans sense fronteres» (Charte des municipalités catalanes sans frontières). Ensuite, ils ont participé à un speed meeting de 6 réunions de 10 minutes pour chaque mairie, rganisées autour de problématiques communes tel que la situation géographique (mer, plaine, montagne), la taille, les activités économiques (agriculture, tourisme,...). Ce fut le moment le plus bénéfique de la journée car tous les participants ont pu se rendre compte, lors d'échanges studieux et conviviaux, à quel point leurs homologues, du  Sud et du Nord de la frontière, étaient motivés à l'idée de créer une dynamique commune. À 13 heures, les participants ont pris une collation avant une prestation musicale de Julio Leone et Llamp te Frigui, membres du Collectif Angelets de la Terra de musiciens pour la langue catalane.

Le but de cette première rencontre a permis aux élus de prendre contacte, la pluspart d'entre eux ne s'étaient jamais rentrés, alors qu'au maximum une heure de trajet en voiture les sépare. Les Angelets de la Terra proposent d'organiser deux « trobades sense fronteres » chaque année, dans des communes aux couleurs politiques différentes et de chaque côté de la frontière. Plusieurs maires de Catalogne du Sud ont déjà proposé d'accueillir la prochaine rencontre. La multiplication de ces rencontres générera une envie de développer des projets communs autour de la culture, l'enseignement, le sport, les associations en tout genre, l'entreprenariat et tout ce qui permet d'impliquer la population.

Les Angelets de la Terra feront un suivi de ces échanges et souhaitent que toutes les mairies se joignent à cette dynamique apolitique et transversale. Ils ont invité toutes les institutions du Nord et du Sud à l'organisation des prochaines éditions, afin de pérenniser cet événement.

 

 

En signant la charte les municipalités s'engage à:

1- Voter en Conseil Municipal notre participation au projet des «Municipalités sans frontières» destiné à renforcer les liens entre la Catalogne du Nord et du Sud.

2- Désigner une personne chargée de développer des échanges Nord-Sud, mais aussi de favoriser leur continuité en cas de changement d'équipe municipale.

3- Participer aux «Rencontres sans frontières» qui ont pour objectif de rendre visible et de généraliser les liens entre communes catalanes.

4- Inviter régulièrement des élus des municipalités amies et les faire intervenir lors des célébrations officielles.

5- Organiser des sorties pour que les habitants participent aux fêtes de ces communes et créent des liens.

6- Aider les enseignants, les sportifs, les commerçants et les associations à renforcer les liens avec leurs homologues.

7- Programmer des artistes venant de l'autre côté de la frontière à condition qu'il y ait réciprocité et que le catalan soit présent dans leurs créations.

8- Promouvoir la langue, la culture, l'histoire et l'identité communes avec des projets partagés destinés à effacer la fontière mentale.

9- Utiliser en priorité la langue catalane dans le cadre de ces échanges afin d'en améliorer l'usage.

10- Placer cette charte signée dans un endroit visible de notre mairie afin que les visiteurs puissent prendre connaissance de ce projet.

 

 

Pour avoir plus de renseignements appelez Ramon FAURA,

coordinateur des Angelets de la Terra au 0033-668898271

 

 

Carta dels municipis

catalans sense fronteres

 

 

L'Ajuntament es compromet a:


1- Votar en un Ple Municipal la nostra participació en el projecte dels «Municipis sense fronteres» destinat a refermar els lligams entre la Catalunya del Nord i del Sud.

 

2- Designar una persona encarregada de desenvolupar intercanvis Nord-Sud, però també de facilitar llur continuïtat en cas de canvi d'equip de govern.

 

3- Participar en les «Trobades sense fronteres» que tenen per objectiu de visibilitzar i generalitzar els vincles entre municipis catalans.


4- Convidar regularment càrrecs electes dels municipis amics i fer-los intervenir durant les celebracions oficials.

 

5- Organitzar sortides perquè els veïns puguin participar en festes d'aquests municipis i fomentin lligams.

 

6- Donar suport als professors, esportistes, comerciants i associacions que vulguin estrènyer vincles amb els seus homòlegs.

 

7- Programar artistes provinents de l'altra banda de la frontera sempre que hi hagi reciprocitat i que el català sigui present en les seves creacions.

 

8- Promoure la llengua, la cultura, la història i la identitat comunes amb projectes compartits destinats a esborrar la frontera mental.

 

9- Utilitzar la llengua catalana com a prioritat en aquests intercanvis per tal de millorar-ne l'ús.

 

10- Col·locar aquesta carta signada en un lloc visible del nostre ajuntament perquè tothom pugui conèixer aquest projecte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charte des municipalités

catalanes sans frontières

 

 

La mairie s'engage à:

 

1- Voter en Conseil Municipal notre participation au projet des «Municipalités sans frontières» destiné à renforcer les liens entre la Catalogne du Nord et du Sud.

 

2- Désigner une personne chargée de développer des échanges Nord-Sud, mais aussi de favoriser leur continuité en cas de changement d'équipe municipale.

 

3- Participer aux «Rencontres sans frontières» qui ont pour objectif de rendre visible et de généraliser les liens entre communes catalanes.

 

4- Inviter régulièrement des élus des municipalités amies et les faire intervenir lors des célébrations officielles.

 

5- Organiser des sorties pour que les habitants participent aux fêtes de ces communes et créent des liens.

 

6- Aider les enseignants, les sportifs, les commerçants et les associations à renforcer les liens avec leurs homologues.

 

7- Programmer des artistes venant de l'autre côté de la frontière à condition qu'il y ait réciprocité et que le catalan soit présent dans leurs créations.

 

8- Promouvoir la langue, la culture, l'histoire et l'identité commune avec des projets partagés destinés à effacer la frontière mentale.

 

9- Utiliser en priorité la langue catalane dans le cadre de ces échanges afin d'en améliorer l'usage.

 

10- Placer cette charte signée dans un endroit visible de notre mairie afin que les visiteurs puissent prendre connaissance de ce projet.

 

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24 décembre 2023 7 24 /12 /décembre /2023 10:22
La crèche : couverture de l'hebdomadaire - Aliot et Bonet - Le maire encore devant sa crèche - Le maire de Frèjus
La crèche : couverture de l'hebdomadaire - Aliot et Bonet - Le maire encore devant sa crèche - Le maire de Frèjus
La crèche : couverture de l'hebdomadaire - Aliot et Bonet - Le maire encore devant sa crèche - Le maire de Frèjus
La crèche : couverture de l'hebdomadaire - Aliot et Bonet - Le maire encore devant sa crèche - Le maire de Frèjus

La crèche : couverture de l'hebdomadaire - Aliot et Bonet - Le maire encore devant sa crèche - Le maire de Frèjus

Que retenir du Noël 2023..?

- Aliot et Paris-Match : même combat pour la crèche -

La culture à Perpignan :

Bonet et Nougayrède 

*Paris-Match de Bolloré imite Aliot : l'extrême-droite s'emballe pour les crèches ! Et puis faut dire que le maire de Perpi a eu la bonne idée de mettre la crèche à la mairie, ce qui peut apparaître contraire aux valeurs de la laïcité : c'est une tradition, OK, mais le petit Jésus, c'est catho...

 

C'est vrai, qu'il était d'abord juif et puis Jésus est un prophète dans le Coran...Donc la crèche peur réconcilier les 3 monothéismes...D'ailleurs les musulmans n'ont rien dit sur la crèche de la mairie...

 

Ni les laïcards, depuis que le maire a emballé le décor dans un casot posé sur la voie publique : Aliot a-t-il payé l'emplacement ? Il ne m'a pas encore répondu !!!

** Etrange, l'intervention d'André Bonet, lors du dernier conseil municipal (texte publié sur le site Ouillade) :

il traite son "cher ami Bruno" (Nougayrède, élu RN) de tous les noms : un lourd passif, de nombreuses références au passé politique de l'éditeur, ami de J.P. Alduy, celui-ci envisageant de se  représenter en 2026 puis s'effaçant pour laisser la place à Bruno N...

 

C'est la stratégie locale, l'éternel "coup d'état permanent", le père Alduy se désistant pour son fils J. Paul, celui-ci abandonnant la place pour la laisser à J. Marc Pujol... 

C'est ça, la démocratie !

***On retiendra, en cette fin d'année terrible (la guerre en Palestine, le comme-back du covid, le prix extravagant du saumon, pan parution du dernier roman - très érotique- de J.P.Bonnel...)...

 le livre obscène de la journaliste racontant que le maire RN de Frèjus fait des saluts nazis pour accueillir se amis identitaires ...

Et on nous dit que le FN a changé, qu'il  s'est dédiabolisé en RN  ! (RN : Renions -nous !)

 

¨¨¨Les féministes ont du boulot : Poivre d'Arvor est accusé pour viol, alors que Ramadan est lavé : c'est drôle, ces femmes qui montent dans la chambre d'hôtel de ces séducteurs. Pour Poivre, l'accusatrice a admis un 1er rapport consenti, mais ensuite : basta ! Elle l'accuse de viol. 

 

Pour G. Depadieu, on retrouve l'affaire Polanski : il harcèle, il viole (à prouver) on censure désormais ses films....

Le tribunal médiatique veut décider de la culpabilité : Macron a eu raison de parler de présomption d'innocence pour Depardieu. Il faut attendre, laisser passer la justice  : s'il est coupable, il faut le condamner.

 

Surtout s'il a violé;

si ce n'est que réflexions sexistes entre copains (tous les hommes en eux disent n'importe quoi sur les femmes et réciproquement...), pas de quoi fouetter un chatte, ni une chatte et ce facho-traître de Yann Moix qui a laissé sa caméra tout enregistrer de la conversation, qu'on lui fouette la quéquette, ou ce qu'il en reste !

 

Quelle année ! Quelle époque ! On doit vous souhaiter un bon Noël..??

 

Le père Bonnoël.

 

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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 10:39
L'ARTISTE JEAN FRANCOIS GALÉA -
L'ARTISTE JEAN FRANCOIS GALÉA -

100%

L'ARTISTE JEAN FRANCOIS GALÉA

 

Jean Galéa expose au Palais des Congrès de Perpignan.

Quarante peintures de Jean Galéa, médaillé Or au salon des Artistes Français 2017 Art Capital-Paris Grand Palais.

L'ancien professeur de dessin au lycée Alfred Kastler de Stenay, Jean-François Galéa exposera plusieurs de ses œuvres sur le thème "les innocents" au Palais des Congrès de Perpignan du mardi 21 novembre au jeudi 7 décembre 2023.

 

- LES INNOCENTS -

Cette exposition Culturelle Artistique et Historique est réalisée en hommage aux nombreuses victimes et à leurs descendants, des conflits sociaux et guerriers du début du XXe siècle à nos jours.

 

Le peintre assume l'entière responsabilité morale et financière de l'exposition, aucune Œuvre peinte n'y est à vendre, seul le respect est demandé aux visiteurs.

Entrée gratuite.

 

Horaires d'ouverture du Palais des Congrès

Du lundi au vendredi de 9 h à 11 h 45 / de 14  à 19 h 15

Le samedi de 9 h à 11 h 45 et de 14 h à 17 h.

 

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22 décembre 2023 5 22 /12 /décembre /2023 10:25
Un ténor en Roussillon : Maurice Auzeville - Immigration, éclairer le débat -
Un ténor en Roussillon : Maurice Auzeville - Immigration, éclairer le débat -
Un ténor en Roussillon : Maurice Auzeville - Immigration, éclairer le débat -
Un ténor en Roussillon : Maurice Auzeville - Immigration, éclairer le débat -
Un ténor en Roussillon : Maurice Auzeville - Immigration, éclairer le débat -

Débat - Dossier 

(C) Le Monde

 

L’immigration, ce sujet qui divise la gauche

 

Le drame d’Annecy, le 8 juin, a remis au centre des débats la question de l’immigration – un Syrien cherchant l’asile politique en France avait attaqué et blessé quatre jeunes au couteau. Aussitôt, la cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a dit son souhait de « rétrécir le droit d’asile » et le président du parti Les Républicains (LR), Eric CIotti, de « rompre avec l’immobilisme » face au « chaos migratoire »

 

La gauche, comme à son habitude et alors qu’elle est souvent accusée d’angélisme par ses adversaires, a mobilisé ses réflexes humanistes et antiracistes pour répondre à la problématique de l’immigration. Toutefois, elle n’est pas allée au-delà : les partis de gauche semblent craindre d’apparaître en décalage avec leur électorat alors que, ces dernières années, l’opinion publique dans son ensemble s’est crispée. 

 

Lire aussi : Sur l’immigration, une opinion de moins en moins crispée

 

Alors que le gouvernement prépare son projet de loi sur l’immigration, le sujet reste ultrasensible dans ses nuances au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Les écologistes continuent de revendiquer une ligne « no border » (sans frontière), peu audible dans l’opinion. Du côté de La France insoumise (LFI), la position n’a cessé de fluctuer ces dernières années. En 2017, Jean-Luc Mélenchon s’était attiré de nombreuses critiques à gauche en évoquant le « travailleur détaché qui vole son pain aux travailleurs ». Le triple candidat à la présidentielle a depuis fait machine arrière, tout en réfutant l’expression« no border ». Dans son programme, L’Avenir en commun, LFI propose désormais de régler la question de l’immigration en s’attaquant d’abord à la politique internationale. 

 

Lire aussi : Sur l’immigration, la gauche cherche à faire entendre sa voix

 

 

Soucieux de se distinguer, Fabien Roussel avait fait scandale en parlant de « frontières passoires » lors du congrès du PCF en avril, une expression renvoyant à la rhétorique de la droite et de l’extrême droite. S’il la réfute désormais, le secrétaire général du parti défend l’idée qu’il faut toujours des « frontières » afin d’éviter, comme l’avait théorisé Karl Marx, que les immigrés ne constituent une « armée de réserve du capital », note le politologue Rémi Lefebvre. 

 

Lire l’entretien : « Dire que l’immigration est une chance pour la France n’est pas qu’un slogan de la “gauche morale”, mais une réalité historique »

 

Enfin, la question de l’ « intégration » est tout aussi délicate, qui renvoie parfois à l’« assimilation », autre terminologie de la droite. 

 

Lire aussi la chronique : Immigration : « Pour la gauche qui veut reconquérir les classes populaires, rien n’est pire que le silence gêné sur ce sujet »



https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/16/gerard-noiriel-dire-que-l-immigration-est-une-chance-pour-la-france-n-est-pas-qu-un-slogan-de-la-gauche-morale-mais-une-realite-historique_6177909_823448.html

 

Gérard Noiriel : « Dire que l’immigration est une chance pour la France n’est pas qu’un slogan de la “gauche morale”, mais une réalité historique »

L’embarras de la gauche pour articuler la question nationale et l’universalisme n’est pas neuf, rappelle l’historien, mais il y a, selon lui, un déficit récent de réflexion, lié à un basculement vers des questions identitaires. 

Propos recueillis par Julie Carriat et Sandrine Cassini

Publié le 16 juin 2023 à 11h30

 

 

Historien spécialiste de l’Etat-nation, de l’immigration et de la classe ouvrière, Gérard Noiriel, directeur d’études de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), est notamment l’auteur de Vivre et lutter à Longwy (Maspero, 1980), du Creuset françaisHistoire de l’immigration XlXe-XXsiècle (Seuil, 2016) et de Race et sciences sociales(Agone, 2021), avec le sociologue Stéphane Beaud.

 

Quand il s’agit d’immigration, la gauche semble circonspecte, gênée pour bâtir un discours qui ne soit pas qu’une réaction à ceux de la droite et de l’extrême droite. Pourquoi ?

Il n’y a rien de nouveau là-dedans. A la fin du XIXe siècle, la République intègre les classes populaires au sein de l’Etat-nation. La question se pose pour la gauche dès ce moment. Les marxistes sont gênés parce qu’à côté de leur universalisme de classe, (« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous »), ils doivent aussi défendre les intérêts des ouvriers français. La ligne de conduite qui tend à s’imposer alors consiste à défendre les intérêts des travailleurs français, d’un côté, et de lutter contre les discriminations dont sont victimes les étrangers, de l’autre, en pointant la responsabilité des patrons dans l’opposition entre Français et étrangers.

 

Parler d’immigration est-il devenu honteux à gauche ?

Il ne s’agit pas de « honte », mais d’embarras car l’immigration est un sujet qui fait partie du discours sur la nation. Or, depuis la fin du XIXe siècle, c’est un sujet de prédilection pour la droite. Dans son dernier article paru dans L’Humanité, en 1914, quelques jours avant son assassinat, Jaurès écrit : « Il n’y a pas de plus grand problème que l’immigration. »Depuis la fin du XIXe siècle, en effet, de nombreuses rixes entre ouvriers français et étrangers avaient éclaté. Les syndicats reprochaient aux patrons d’utiliser les étrangers pour casser les grèves, baisser les salaires. Jaurès déplore cette concurrence, mais il est conscient aussi que la France ne pourra pas rester une grande puissance économique sans recourir massivement à l’immigration.

 

Lire aussi :   Sur l’immigration, la gauche cherche à faire entendre sa voix

La France a eu l’un des taux d’immigration les plus forts du monde à la fin des années 1920. Dire que l’immigration est une chance pour la France n’est donc pas qu’un slogan de la « gauche morale », comme on peut le lire parfois. C’est une réalité historique. D’ailleurs, le vieillissement de notre population et la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs prouvent que la France aura encore recours à l’immigration dans les années qui viennent.

 

A l’inverse, certains, comme le secrétaire national du Parti communiste (PCF), Fabien Roussel, prônent un besoin de protection des travailleurs français, y compris contre une concurrence immigrée…

Ce type de propos s’inscrit dans le prolongement des contradictions de la gauche face à l’immigration. Dans les années 1920, la politique du PCF était inspirée par les thèses de Lénine. Celui-ci considérait que les travailleurs coloniaux et les immigrés étaient le cœur du prolétariat qu’il fallait mobiliser pour faire la révolution. Mais, en 1936, quand le PCF est devenu un allié de la gauche au pouvoir, son discours sur l’immigration s’est infléchi. On trouve même des articles de l’époque dans L’Humanité reprenant le slogan : « La France aux Français. » Le rôle des militants communistes dans la Résistance va accentuer cette logique nationale. Georges Marchais [secrétaire général du PCF de 1972 à 1994] la prolongera avec le discours « Produisons français ». Slogan repris aujourd’hui par Emmanuel Macron.

 

Lire aussi :   Immigration : « Pour la gauche qui veut reconquérir les classes populaires, rien n’est pire que le silence gêné sur ce sujet »

 

Les discours de la droite et de l’extrême droite ont gagné du terrain…

Oui, surtout depuis les années 1980. Les représentations négatives de l’immigration se sont diffusées dans l’opinion pour différentes raisons. Il faut bien sûr évoquer la crise économique et sociale car c’est toujours un facteur qui favorise les discours xénophobes. Mais il ne faut pas oublier que les luttes pour l’hégémonie politique passent aussi par le langage. Le mot « immigré » s’est imposé dans le discours commun et dans les catégories statistiques, alors qu’auparavant on comptabilisait des travailleurs « étrangers ». On est passé ainsi d’un discours privilégiant la nationalité juridique des personnes à un discours qui fait une place à l’origine de ces personnes (puisque la catégorie d’« immigré » englobe des Français d’origine étrangère)Ce nouveau langage a conforté les discours sur le « grand remplacement », alors que la France n’est plus un grand pays d’immigration.

 

Lire aussi l’enquête :    Depuis le XIXᵉ siècle, l’immigré en « bouc émissaire des crises franco-françaises »

 

Par ailleurs, la « fait diversion » de la politique crée une ambiance anxiogène, donnant le sentiment que l’on vit dans une société de plus en plus violente, ce qui est contredit par toutes les études statistiques sérieuses. Cela a été exploité, sur le plan politique, par la droite et l’extrême droite traditionnellement plus habiles que la gauche pour mobiliser les émotions plutôt que la raison.

 

Comment alors construire un discours de gauche audible ?

Le discours de gauche est devenu hégémonique quand les forces qui la composent se sont rassemblées pour relier sa composante sociale et sa composante humaniste. Ce fut déjà le cas en 1902, au lendemain de l’affaire Dreyfus, avec la victoire du « bloc des gauches ». Puis avec le Front populaire de 1936 et, enfin, en 1981. François Mitterrand a gagné la présidentielle notamment parce qu’il a soutenu la lutte des associations pour la régularisation des sans-papiers. Puis est arrivé le temps des déceptions car la gauche n’a pas réussi à réduire le chômage, et la désindustrialisation du pays s’est poursuivie.

Lire aussi :  Article réservé à nos abonnés  Sur les questions migratoires, une opinion de moins en moins crispée

 

Dans le même temps, ceux qui s’efforçaient de maintenir les valeurs humanistes de la gauche se sont focalisés sur l’antiracisme. D’où un net affaiblissement, y compris chez les intellectuels de gauche, de la réflexion sur la question nationale, souvent confondue avec la question raciale. Cela s’est traduit, notamment, par un désintérêt croissant pour le droit d’asile qui fut pourtant un idéal que la gauche a souvent défendu avec succès dans le passé, en mobilisant aussi les émotions des Français.

 

L’antiracisme a freiné la réflexion des gauches sur l’immigration ?

A partir des années 1980, la droite a imposé son hégémonie en plaçant au centre du discours politique les questions identitaires au détriment du discours social, traditionnellement plus favorable à la gauche. C’est sur ce terrain identitaire que se sont repliés une partie des porte-parole se réclamant de la gauche. La réflexion sur l’articulation entre les discriminations fondées sur la religion ou la couleur de peau et celles qui reposent sur la nationalité des personnes a été marginalisée.

 

Sur le plan intellectuel, il s’agit là d’une régression par rapport à toute l’œuvre du sociologue franco-algérien Abdelmalek Sayad. Elle contribue à occulter le fait que parmi les principales discriminations qui existent dans le monde, il y a celles qui sont construites sur le critère de la nationalité. Malheureusement, la réflexion collective sur ces sujets est devenue très difficile.

 

1902, 1936, 1981. Vous ne mentionnez pas 2012 ? Et 2027 ?

En 2012, la gauche a effectivement gagné les élections, mais le gouvernement de François Hollande s’est aligné sur la droite en matière d’immigration. Le paroxysme de cette droitisation a été atteint quand Manuel Valls est devenu premier ministre, avec le projet d’extension de la déchéance de nationalité à tous les binationaux. Quant à 2027, l’élection est encore loin, cela laisse le temps aux forces de gauche d’entreprendre sérieusement une réflexion pour aboutir à des propositions susceptibles d’être soutenues par la majorité des électeurs, sans renier leurs anciennes valeurs humanistes.

 

Lire aussi :    De la clandestinité à la régularisation, les sans-papiers dans les cantines du pouvoir : « On dépend de la main-d’œuvre étrangère, ça ne sert à rien de faire l’autruche »

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 09:18
2 photos de Henri I. (C) Jean Iglesis) - Affiche M. Auzeville
2 photos de Henri I. (C) Jean Iglesis) - Affiche M. Auzeville
2 photos de Henri I. (C) Jean Iglesis) - Affiche M. Auzeville

2 photos de Henri I. (C) Jean Iglesis) - Affiche M. Auzeville

CatalognARTS

 

             

Henri Iglesis, sculpteur sur tôle...

Il ne manque pas de savoir-fer...

 

 

Henri Iglesis, mon jeune frère, s'est hissé aujourd'hui parmi les plus grands des artistes. 

 

Henri cumule tous les succès dans ses créations. Ses œuvres sont reconnues, admirées et louées dans le monde entier...

Henri crée ce qu'il doit créer, comme il exprime  ce qu'il doit exprimer...

Un artiste, comme l'a exprimé Pau Casals - voilà un maître que je révère!... -, ce n'est au bout du compte qu'un homme sincère...

Mon frère a toujours dit la vérité... Sinon, je n'aurais jamais cru en lui...

 

Jean I.

 

 

Henri Iglesis, sculpteur sur tôle...

Il ne manque pas de savoir-fer...

Henri Iglesis, sculpteur sur fer et inventeur du concept de la tôle soufflée, nous invite à la découverte de son univers.

Un monde ferrique et féerique, peuplé de personnages un rien oniriques, un rien ironiques.
Ici et ailleurs, jamais et toujours, en France et un peu partout dans le monde, alors même que les passions et que les idées s'oxydent toute raison gardée et de guerre lasse, les œuvres métalliques, aussi clinquantes qu' étincelantes d'Henri - en autant de témoignages vivants - se confrontent à l'inévitable rouille immanente, inexorable, inéluctable et routinière du temps qui passe, tout en affirmant et leur pertinence et leur pérennité.

 

Ses créations ne manquent aucunement ni d'éclectisme, ni d'inspiration...

Henri Iglesis, artiste catalan d'origine et «catalanement» original, éclaire de son « savoir-fer » le réel de nos illusions et forge sur son imaginaire les rêves de notre quotidien...et ce dans une alchimie intime et savante qui conjugue à satiété le fer et le souffle de la vie : à savoir le vent et le feu, et ce dans une alliance et dans un alliage parfaits...

L'artiste livre à notre soif d'inconnu et à notre intérêt dévorant autant d'icônes infinies et d'idoles indéfinissables.

Enfantés au long d'images entraperçues et de souvenirs transcendés, ses êtres et ses créations de tôle configurent les contours de notre vie de chaque jour... optant de manière optimiste pour les courbes et les arrondis, arrondissant en toutes circonstances les angles, circonscrivant dans ses volumes pudiques mais affirmés les paradigmes de la réalité... et ce face à une existence sécante, parfois brisée, souvent en dents-de-scie, mais incontournablement, subséquemment et inévitablement frangée d'aspérités...

 

Contact Henri Iglesis: 06 05 48 12 94

 

Sur les réseaux sociaux: Facebook: Henri Iglésis - Instagram: henri_iglesis

e-mai: henri.iglesis@gmail.com

 

Légendes photos: Henri Iglesis et ses bonhommes de tôle soufflée.

 

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     Epoux d’Hanna ARENDT, le philosophe juif allemand Günther Anders

 

(C) JPB

 

 écrivit en 1956 cette réflexion prémonitoire :

 

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente.

Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus segmenté.

 

On occupera les esprits avec ce qui est futile, ludique et polarisant, question d’alimenter les  réseaux-sociaux. On diffusera massivement, via les médias traditionnels, des divertissements abrutissants, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir.

On mettra la sexualité sous toutes ses formes au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux.

 

En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation devient le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

 

L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est, c’est-à-dire un produit, un veau qui doit être surveillé comme doit l’être un troupeau.

 

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 **** Réseaux des médiathèques (Actu.fr)

 

Janvier - Février 2024 | Le premier Zoom de l'année est déjà arrivé... 

 

 

Feuilletez-le sans tarder !

Vous y retrouverez de beaux événements à partager dans vos bibliothèques en janvier et février...

La nuit de la lecture |  vendredi 19 et samedi 20 janvier

Le vendredi soir à partir de 18 heures, les bibliothèques de quartier vous ouvriront leurs portes pour vous inviter à vivre, seul, en famille ou entre amis, de multiples expériences autour de la lecture...

Le samedi, dès 16 heures, ce sera au tour de la médiathèque centrale de vous accueillir jusqu'à la nuit dans un parcours aussi ludique que poétique au cœur des mots...

Artistes, poètes, plasticiennes, danseurs, conteuses, brodeuses seront de la partie pour célébrer Le corps. La soirée à la médiathèque se clôturera avec la projection du film de Cédric Klapisch : En corps.

A noter ! 

Afin de préparer au mieux ces soirées festives, ces jours-là, les horaires des bibliothèques seront exceptionnellement modifiés : Le vendredi 19, les bibliothèques de quartier ouvriront à 15h00 (horaires de la médiathèque inchangés). Le samedi 20, la médiathèque ouvrira à 16h00(horaires des bibliothèques de quartiers inchangés).

 

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19 décembre 2023 2 19 /12 /décembre /2023 10:36
Nicolas DAUBANES

Nicolas DAUBANES

PEINTURE - EXPOSITION

à Perpignan

 

Centre d'art : A cent mètres du centre du monde 

​Dernière semaine pour voir l'exposition

 

 

"DESSINE-MOI UN MURAL"

 

 

Dans le cadre de la saison du dessin initié par PAREIDOLIE

 

Avec les artistes:

Dominique CASTELL, Nicolas DAUBANES, Sylvain FRAYSSE, Ahram LEE, Océane MOUSSE, Quentin SPOHN

 

 

Exposition du 28 octobre au 22 décembre 2023
Du mardi au vendredi de 14h à 18h et le samedi de 12h à 18h
Visites guidées sur inscriptions le dimanche à 14h30 et à 16h à mediationsacmcm@gmail.com

 


Acentmètreducentredumonde est heureux de présenter
“DESSINE-MOI UN MURAL”, dans le cadre de la Saison du dessin, initié par PAREIDOLIE.



Cette exposition collective a pour ambition de réunir des artistes issus et présents sur l’Arc Méditerranéen, dans une volonté de créer une unité d’un Sud, allant de Nice à Perpignan en passant notamment par Marseille et Montpellier.


La volonté des commissaires est avant tout de rassembler ces artistes autour d’une pratique commune : le dessin – à travers le dispositif particulier du dessin mural, qu’ils soient sous forme de projections de films sur les murs (dessin virtuel), qu’ils se traduisent par des mises en espace, ou encore par des fresques réalisées in situ.



Commissaires: Martine ROBIN, Nicolas DAUBANES

 

Dominique CASTELL
Dominique Castell poursuit depuis plusieurs années une recherche artistique centrée sur le dessin et ses relations étroites avec les sentiments et la géographie. Souvent elle travaille avec le soufre de l’allumette comme pigment, avec la mine de plomb et le stylo-bille qui sillonnent l’espace de la feuille et se mets parfois en mouvement dans des vidéographies où le dessin s’anime, le temps d’une micro narration.

Nicolas DAUBANES
Les sources conceptuelles du travail plastique de Nicolas Daubanes se situent dans l’histoire des formes de résistance et de résilience. A travers le dessin et la sculpture, ses médiums de prédilection, l’artiste développe depuis plusieurs années une recherche spécifique sur la question de l’enfermement et ses conséquences tant physiques que psychologiques.

Sylvain FRAYSSE
Diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, Sylvain Fraysse porte un intérêt pour l’histoire des images, notamment le rapport entre ses codes de représentation et de diffusion. Il crée une forme de romantisme subversif désuet en ancrant son travail dans la culture rock t alternative des années 1990 qui trouve écho dans la littérature et le cinéma.

Arham LEE
Ahram Lee approche l’installation comme un geste vital. Comme celui d’un rêve vivant prenant ses repères dans son environnement, s’y adaptant et y apportant des influences ; cet écosystème évolue, dans l’interaction et deviens un ensemble d’organisations des actions des entités sensibles les unes aux autres.

Océanne MOUSSE
Dans son travail, l’immensité, silencieuse et fragile, est mise en tension par l’idée toujours présente d’une réalité éphémère. Chaque trait dessiné à la plume l’achemine vers la construction de son paysage, un travail de temps sur le temps. Ses matériaux sont tout autant l’encre de chine que l’espace vierge du papier, l’un étant révélateur de l’autre, créant une tension entre ce qui est dessiné et ce qui ne l’est pas.

Quentin SPOHN
La pratique de Quentin Spohn est basée avant tout sur le dessin. Les différents thèmes sur lesquels il travaille l’amènent à revisiter un certain nombre de genres picturaux traditionnels comme le portrait, la scène de genre et le paysage en s’inspirant d’une certaine culture picturale et de la culture populaire.

 

CATALOGNE

 

*ELNE - Nicolas GARCIA, maire :

 

Une image contenant texte, Visage humain, personne, habits

Description générée automatiquement

 

Nicolas GARCIA

 

@GarciaNicolas66

18.12.2023

Pel que fa de la Maternitat d'Elna, tenim una bona i una mala notícia. Comencem per la segona, les obres mínimes de seguretat i consolidació superaran els 2 milions d’€. Passem a la bona notícia: la loteria del patrimoni ens atorga 300.000 € que se sumen als 100.000 € d'AXA.

 

 

**Ramon FAURA :

 

Bonjour

Dans les documents joints vous trouverez le communiqué de presse de la première «Trobada sense fronteres de municipis catalans», ainsi que la charte commune que les élus de Catalogne Nord et Sud ont signé.

 

La prochaine trobada aura lieu en mai 2024 en Catalogne du Sud, puis au mois d'octobre au Nord et ainsi de suite jusqu'en 2016.

 

Voici un lien pour télécharger les photos de la rencontre entre la cinquantaine de municipalités de Catalogne et de Catalogne Nord:https://wetransfer.com/downloads/4ac4c7af9334be2a69c2ecc857767f0120231217163447/8d77b594ace258fe0679b2ebc0e047f820231217163537/dd3385

 

Vous pouvez aussi consulter les photos ici: https://youtu.be/aJvbaoWl-wI

 

Voici quelques vidéos de la 1a Trobada sense fronteres de municipis catalans:

Entrevista de Jordi Castellà, conseiller municipal regidor de Canet de Mar

Interview de Thierry del Poso, maire Sant Cebrià de Rosselló

Entrevista de Joan Llauró, tinent de Darnius

Entrevista de Didier Lafond, regidor d'Argelers

Entrevista de Ramon Padrós, alcalde de Sant Martí d’Albars

Interview de Marc Petit, maire de Clairà

Entrevista de Maria Rosa i Àngel Mondéjar, regidors de Sant Cebrià de Vallalta

Entrevista de Narcís Saurina, alcalde de Bàscara

Entrevista de Vincent Poch, regidor de Sant Nazari de Rosselló

Entrevista de Jeroni Perez, regidor del Soler

Discurs de Ramon FAURA, coordinador de la Trobada

Discurs de Mithė Pull Sanyas

Discurs en català de l'alcalde de Sant Cebrià de Rosselló

Èxit de la primera trobada

 

Ramon Faura
0033- 668.898.271
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17 décembre 2023 7 17 /12 /décembre /2023 10:04
Aurore Reynal (C) Jean-Pierre Bonnel

Aurore Reynal (C) Jean-Pierre Bonnel

Débat : quartier Saint-Jacques - aide aux jeunes gitans - ATD Quart-Monde - Mairie de Perpignan - CD66

 

Hommage à Aurore Reynal dans le local municipal du quartier St-Jacques (Place du Puig) : une réunion pour rien ! Absence d’Aurore ! Absence surtout du public concerné, les gitans (à part J.F. Gimenez).

! Absence des enfants qui, pendant dix ans, ont participé aux ateliers.. !

Les nombreux représentants d’associations et partis n’ont rien su des promesses de la mairie… à suivre, donc…

 

Alexandre Reynal (ancien maire d'Amélie - PS) a rendu hommage à sa mère, qui a tant fait pour les enfants du quartier. (1)

Dans le local municipal, où deux représentants de la mairie RN tentaient de "récupérer" l'association en promettant beaucoup (on est habitué depuis des décennies, d'Alduy à Pujol !), de nombreux militants impliqués : Françoise Fiter (élue du canton, PCF), Philippe Latger, Florence Lacour (cousine de Cl. Simon, Nobel de littérature), Michel Hatgi (témoignant de son action pendant 6 ans, artiste vivant en communauté à Mosset : un chapitre de mon livre sur Les communautés libertaires lui est consacré-Trabucaire éditeur), Guy Bertrand, préparant une expo sur les gitans à l'hôtel Pams...

 

Et Nick Gimenez, le seul représentant du quartier : les habitants concernés, les anciens jeunes des ateliers d'Aurore, n'étaient pas là...Avec qui travailler ? Où (le local d'A.Raynal a été incendié il y a 4 ans), avec quelques intervenants, culturels, sociaux..?

Avec quelles subventions ? On n'a rien su et dès qu'une contestation de l'action municipale naissait (2), c'était la colère et l'impossibilité de parler des "aménagements" du quartier. Pourtant tout est lié... (photos J.P.Bonnel)

 

    1. Voir : Aurore Raynal et Marcel Ville - Local de ATD-Quart-Monde, La Régie municipale place Carola (photos J.P.Bonnel), publié le 20 décembre 2018 dans le blogabonnel -

 

  1. 2. Intervention de Kamel (Bel K-mel).

​​​​​

Jean-Pierre Bonnel - le 15.12.2024, place du Puig.

 

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